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La nouvelle tyrannie de la Chine : le vice-président du Parlement européen Edward McMillan-Scott écrit au sujet du prélèvement d’organes du PCC

Mercredi 14 juin 2006 |   Écrit par Edward Mc-Millan-Scott, député européen (Yorkshire & Humber, Cons), vice-président du Parlement européen

(Minghui.org)

Tandis que la Coupe du monde se déroule en Allemagne, à l’autre bout du monde Pékin se prépare à accueillir les Jeux Olympiques 2008. Mais si ce que j’ai appris récemment d’anciens prisonniers est vrai, le monde civilisé doit fuir la Chine.

Dans un hôtel défraîchi aux rideaux tirés, les hommes que j’ai rencontrés m’ont raconté la brutale persécution de leur mouvement spirituel et pire, la vente d’organes vivants, sur commande.

Tout comme mon interprète, les hommes ont été vite arrêtés, détenus et questionnés pour le « crime » de m’avoir rencontré. Un pratiquant est encore porté disparu et on craint qu’il ne soit torturé.

Quelques jours, avant l’anniversaire du massacre de la Place Tiananmen – le 4 juin 1989 – j’ai visité Pékin pour mettre le doigt sur des rapports terrifiants d’un nouveau développement de collecte d’organes.

Les organes des prisonniers sont littéralement commercialisés avec un temps d’attente pour une greffe ne dépassant pas le plus souvent quelques jours. Près de 400 hôpitaux en Chine partagent le florissant commerce de greffes avec des sites Internet faisant de la publicité pour de nouveaux reins à 60.000 $. Des administrateurs disent aux clients « Oui, il sera du Falun Gong, donc il sera sain ».

Ayant été l’initiateur de la démocratie et des droits de l’homme dans l’Union européenne, j’ai voulu découvrir pourquoi le régime communiste qui a dominé le plus grand pays du monde depuis 1949 s’est aujourd’hui abaissé à commettre un génocide.

En 1992, le Falun Gong – un nouveau mouvement bouddhiste de style Tai-chi – avait commencé à balayer la Chine. En 1996 , lors de mon premier voyage à Pékin, chaque espace ouvert était rempli de gens pratiquant ses mouvements lents et sa méditation. En 1999, il comptait quelques cent millions d’adhérents.

Du fait de son approche saine et de son auto-discipline – les pratiquants ne fument ni ne boivent d’alcool et suivent un rigoureux code moral – il était encouragé par les autorités.

Puis en 1999, le régime, craignant que le Falun Gong ne puisse devenir une force organisée, a commencé une répression brutale, coordonnée par son notoire Bureau ‘6-10’, baptisé ainsi d’après la date de sa fondation.

J’avais entendu dire que les pratiquants étaient brutalement traités et que la persécution par d’autres prisonniers était encouragée, mais ce sont les rapports de prélèvements d’organes sur les prisonniers vivants – une affreuse récompense pour leur style de vie sain – qui m’ont amené en Chine.

Niu Jinping, 52 ans, et sa petite fille de deux ans assis sur le lit d’hôtel en face de moi a pris deux ans pour sa pratique du Falun Gong et sa femme est encore en prison. La dernière fois qu’il l’a vue, en janvier, tout son corps était tuméfié suite aux coups répétés de ses bourreaux qui essayaient de la faire renoncer au Falun Gong : elle est sourde à présent.

Niu était désespéré. Les coups soufferts par sa femme ont duré parfois 20 heures. Il m’a dit que 30 des pratiquants de Falun Gong dans sa prison étaient morts sous les coups.

Quand la répression a commencée, Niu a perdu son permis de travail et a dû vendre sa maison pour survivre. Il gagne à peu près 90 $ par mois en gardant les voitures d’un nouveau riche chinois. Y avait-t-il quelque chose de séditieux ou de dangereux à propos du Falun Gong pour le régime . Non, a répondu Niu tristement.

Le Falun Gong ne recrute pas de membres et ne prend pas d’argent. En réponse à la répression, les pratiquants ont commencé une pacifique campagne de « vérité » contre le régime, qui a jusque là suscité plus de dix millions de démissions du Parti communiste et de ses organisations affiliées.
Des bénévoles produisent leur journal international Epoch Times ainsi qu’une télévision et une radio. C’est une journaliste d’Epoch Times qui a interpellé Hu Jintao en criant sur la pelouse de la Maison Blanche récemment.

Selon les nombreux diplomates, journalistes et autres observateurs que j’ai rencontrés, ce n’est pas seulement le Falun Gong, mais aussi les bouddhistes – en particulier les tibétains, les chrétiens et les musulmans qui sont persécutés.

Mais il est triste que le vaste boom économique de la Chine amène ces mêmes diplomates et visiteurs à détourner les yeux des centaines de milliers de gens en « détention administrative ».

Un homme qui a parlé ouvertement est l’avocat des droits de l’homme Gao Zhisheng. Son cabinet, basé à Pékin, acceptait les cas de gens désespérés jusqu’à ce que les autorités le placent sous arrestation à domicile: il avait averti Niu Jinping.

Gao, un chrétien m’a dit que j’étais le seul politicien en sept ans à avoir rencontré d’ex-prisonniers du Falun Gong en Chine, et critique les diplomates occidentaux pour passer leur chemin en empruntant le trottoir opposé.

L’autre ex-condamné que j’ai interviewé était Cao Dong, 36 ans, qui avait été en prison avec sept protestataires de la Place Tiananmen et racontait la même histoire. Il m’a dit avec des larmes qu’il avait vu le cadavre de son ami – lui aussi pratiquant de Falun Gong – avec des trous là où ses organes avaient été enlevés.

Je viens d’apprendre que la police secrète a utilisé la clé de son appartement pour collecter ses données informatiques et ses papiers privés. Ils avaient déjà interrogé son colocataire pendant cinq jours, il se cache à présent, tandis que Cao Dong est porté disparu depuis l’interview.

J’ai demandé une rencontre urgente avec l’ambassadeur chinois à l’Union européenne. Si les gens à Pékin pensent que c’est une façon de se préparer pour les Jeux Olympiques ils ont composé le mauvais numéro.


Traduit de l'anglais en France