(Minghui.org)

Par Zhong Yan



Il a été affirmé que les documents remis par Wang Lijun lors de sa demande d’asile à l’ambassade des Etats-Unis dans l’agglomération de Chengdu incluaient la preuve des ordres de Bo Xilai de prélever des organes sur des pratiquants de Falun Gong de leur vivant. Une autre preuve révélant les rôles de Wang Lijun, Bo Xilai et de Zhou Yongkang dans la persécution des pratiquants et le prélèvement d’organes sur des pratiquants de leur vivant, a aussi été rapportée par les médias à l’étranger.


Les besoins ont-ils été résolus par les donations de condamnés à mort, ou par l’assassinat pour prélever des organes?


Le professeur Arthur Caplan, directeur du Centre de bioéthique à l’Université de Pennsylvanie, est un expert reconnu dans son domaine et a été considéré comme l’un des dix scientifiques les plus influents au monde. Le 13 mars, le professeur Caplan a donné une conférence à l’École de médecine de Pennsylvanie intitulée «L’éthique de l’utilisation des cadavres de prisonniers comme source d’organes.» Lors de cette conférence, il a mis en lumière les crimes horribles de prélever des organes en «assassinant pour le besoin» en Chine.


Selon le professeur Caplan, assassiner en se basant sur la nécessité est le seul moyen possible de garantir un foie dans les trois semaines. De nombreux hôpitaux en Chine, en particulier les hôpitaux militaires, ont ouvertement attiré les clients en mettant en avant cette garantie. Dans les pays comme les Etats-Unis ou l’Australie, il faut habituellement plusieurs années, parfois plus de dix ans, pour obtenir un organe.


Révélation des media: Huang Jiefu a obtenu deux foies de secours en une journée


Des reportages de média chinois fournissent d'amples preuves de l’existence répandue "d’assassinats basés sur la nécessité" à grande échelle. Selon Urumqi On-line et Sina.net, dans l’après-midi du 28 septembre 2005, le secrétaire adjoint du département de la santé, Huang Jiefu et Luo Gan, Secrétaire judiciaire et politique du Parti communiste chinois (PCC) ont assisté à des réunions au Premier hôpital affilié de l’université médicale de Xinjiang pour faire la démonstration d’une opération de transplantation d’organes.


Selon le reportage, Huang Jiefu a effectué une greffe de foie sur un patient de 46 ans, Yao Shufa. Ils ont contacté le Premier hôpital affilié à l’université médicale de Zhongshan de l’agglomération de Guangzhou et l’hôpital du foie du sud-ouest de la Troisième université médicale de l’agglomération de Chongqing pour demander à chacun d’entre eux de préparer un foie de réserve au cas où la greffe échouerait. Le reportage a aussi noté: «A 18:30 heures, le 29 septembre, un foie compatible a été acheminé depuis Chongqing. Trois membres du personnel médical de l’hôpital Zhongshan à Guangzhou se sont aussi précipités dans la province du Xinjiang, apportant avec eux un foie et un équipement de circulation.»


L’opération de Huang a duré de 19 heures ce soir-là, jusqu’à 10 heures, le lendemain matin. Huang a annoncé le succès après avoir observé le patient durant 24 heures, et a décidé que les foies en réserve n’étaient pas nécessaires. Mais la question demeure: Comment deux condamnés à mort avec des foies compatibles ont ils pu se trouver être exécutés ce même jour?


Le 4 mars 2006, le Evening News de Changchun a rapporté un cas de «prélèvement de cœur». Xie Baoshi, 28 ans, de la province de Zhejiang nécessitait une greffe de cœur. L’hôpital a trouvé un cœur le lendemain. Selon le reportage: «Aux alentours de 10 heures, le 28 septembre, Miao Lining, directeur du département hépatique de médecine interne du Second hôpital de l’Université de Jilin a été conduit en ambulance à près de 50 kilomètres pour récupérer le cœur pour la greffe. Il lui a fallu seulement dix minutes pour le prendre et le mettre dans un liquide réfrigérant spécial. Puis, il est revenu au Second hôpital de l'Université de Jilin à la vitesse de 180 km/heures. Trois heures plus tard, le nouveau cœur battait dans le corps de Xie Baoshi.»


Le 19 mai 2006, le Southern Daily a rapporté une greffe foie-rein dans le Centre de greffe de foie du Troisième hôpital de Zhongshan. «De façon surprenante, de bonnes informations venant d’une autre province ont été entendues le lendemain—un rein et un foie compatibles étaient trouvés. A 18h, le 17 mai, le foie et le rein ont été ramenés par avion à Guangzhou. L’opération a été effectuée avec succès dans les huit heures.»


Wang Lijun a révélé la preuve du prélèvement d’organes à vif


Selon des preuves fournies par l’Organisation Mondiale d’Investigation sur la Persécution du Falun Gong (WOIPFG), Wang Lijun a participé au prélèvement d’organes à vif. Le 21 octobre 2004, CCTV, porte-parole du Parti communiste chinois (PCC) rapportait dans son bulletin d'actualités que le Centre d'analyse psychologique sur site du département de police de l’agglomération de Jinzhou était le seul de la sorte dans la police chinoise. Selon une description de Wang Lijun: «Voir une personne marcher vers le site d’exécution, et, en quelques minutes, voir sa vie continuer dans les corps de plusieurs autres personnes est un choc même pour un policier vétéran.»


De toute évidence, il décrivait le site de prélèvement d’organes humains. Wang Lijun a déclaré lors de la cérémonie de «Récompense spéciale pour l’innovation de Guanghua»: «Ce site, et sa réalisation technologique, est le résultat de milliers de pratiques sur sites. Cela est rendu possible grâce aux contributions de nombreuses personnes. Tout le personnel de la Fondation pour la technologie Guanghua, dirigé par le secrétaire en chef Jinyang, ont visité à de nombreuses reprises, le centre de recherche. Ils sont venus sur le front—le site de dissection, ou le site d’extraction des organes.» Cela signifie qu’au cours des deux années depuis sa fondation, le «centre de recherche» a réalisé des milliers de prélèvements et de greffes d’organes.


Condamnés à mort ou pratiquants de Falun Gong?


Le rapport de la WOIPFG montre qu’entre 2000 et 2005, le nombre de condamnés à mort exécutés en Chine était en moyenne de 1, 616 par an. Suite aux limitations consécutives à la compatibilité des types d’organes, du moment où le sang est froid ou de l’absence de sang, ainsi que du moment et de l’endroit de l’exécution, le taux d’utilisation n'est que de 30 pour cent. Des statistiques sur un site Internet chinois sur les greffes d’organes montrent qu’en 2003, le nombre de citoyens chinois faisant don de leurs organes après leur mort était de zéro. Même après de nombreuses années d’efforts du PCC pour encourager la donation d’organes après la mort, seules 22 familles des décédés ont donné leur accord pour des dons d’organes en 2006.


Les rapports officiels chinois montrent que le nombre de greffes d’organes en Chine se situe entre 10 000 et 20 000 par an. Par exemple, il y a 4 000 greffes de foie entier par an, bien que le nombre réel soit trois à quatre fois plus important. Avec un taux d’utilisation de 30 pour cent, il faudrait au minimum 13000 condamnés à mort pour fournir la demande en foies. Cependant, le nombre réel de condamnés à mort est bien moindre.


Dans le reportage «Les pratiquants de Falun Gong systématiquement assassinés pour leurs organes: Réfuter l’explication des ‘condamnés à mort’ du régime chinois» publié sur le site Internet Minghui, des rapports détaillés montrent que les organes des condamnés à mort ne pouvaient probablement pas convenir à la demande coïncidant avec l’augmentation drastique des greffes d’organes entre 2003 et 2006. Bloody Harvest, un rapport publié par le célèbre avocat des droits de l’homme, David Matas et l’ancien secrétaire d’état pour l’Asie-Pacifique, David Kilgour, confirme les conclusions de l’article de Minghui: Les collectes d’organes à vif sur des pratiquants de Falun Gong en Chine sont largement répandues.


En 2009, la WOIPFG a publié le récit oculaire d’un policier d'un prélèvement d’organes sur une pratiquante de Falun Gong. Le policier, travaillant sous les ordres de Wang Lijun, a déclaré que celui-ci avait émis l’ordre de «tuer et d’éradiquer» tous les pratiquants de Falun Gong.


Dans une déclaration enregistrée, le policier de Jinzhou a déclaré: «Sans aucune anesthésie, le scalpel est entré directement dans la poitrine et le sang a giclé. La femme a crié ‘Falun Dafa Hao [Falun Dafa est bon]’. Elle était professeur. L’humiliation qui lui avait été infligée auparavant était encore pire. Nous avons de nombreux policiers dépravés. Ils utilisaient des pinces pour la maltraiter sexuellement. Elle était mignonne, et ils l’ont violée. Wang, actuellement chef de la police du département de police de Chongqing, a donné des ordres d'‘assassiner et éradiquer’ les pratiquants.»


Les peuves enregistrées de la WOIPFG comprenaient une enquête auprès des tribunaux, des hôpitaux et des prisons, soupçonnés d’avoir participé aux prélèvements d’organes sur des pratiquants de Falun Gong. L’enquête est arrivée à la même conclusion que celle de Bloody Harvest.


Les années les plus intenses de la persécution de Falun Gong par le régime de Jiang Zemin se situaient entre 2003 et 2006. Dans une tentative de forcer les pratiquants à abandonner leur croyance en Falun Gong, le dirigeant du PCC, Jiang Zemin a ordonné à la police de «tuer sans hésitation;» «détruire leur réputation, les ruiner financièrement, les détruire physiquement;» «ne pas considérer la loi en traitant les pratiquants de Falun Gong;» et «tuez et comptez ça comme un suicide.» Des ordres comme ceux-là ont rendu plus difficile d'examiner légalement le crime de prélever des organes sur des pratiquants de Falun Gong.


«Un mal sans précédent sur cette planète» qui continue


Le professeur Caplan a appelé l’assassinat par prélèvement d’organes «la pire atrocité dans le domaine des greffes d’organes.» David Matas et David Kilgour l'ont qualifié de «mal sans précédent sur cette planète.»


Selon les media chinois, le 22 mars, le secrétaire adjoint du Département de la Santé, Huang Jiefu, a déclaré que la Chine établirait un système pour les donations d’organes à Hangzhou, et promis «d’éradiquer les anciens procédés sinueux pour obtenir des greffes d’organes sur des condamnés à mort, d'ici trois à cinq ans.»


En réponse à la déclaration de Huang, le Professeur Caplan a déclaré: «Ce système de prélèvement d’organes sur des condamnés à mort devrait être changé dans les trois à cinq minutes [et non dans les trois à cinq ans]. Nous ne devrions pas supporter cinq années de plus à exécuter des prisonniers à la demande… Attendre cinq ans, cela revient à voir un système de cadavres institué en Chine, étant donné la barbarie avec laquelle les organes sont obtenus actuellement, cinq ans est trop long.»


Prélever des organes sur des personnes en vie constitue un crime contre l’humanité et un affront au monde.


Depuis le 1 mars 2010, tous les visiteurs déposant une demande de visa pour les États-Unis doivent remplir le formulaire DS-160. Depuis juin 2011, la partie du formulaire renseignant sur le passé du demandeur inclut à présent une question relative aux prélèvements d’organes: «Avez-vous été directement impliqué dans une greffe forcée d’organes ou de tissus corporels humains?»


En 2004, la Police Montée Royale canadienne a ajouté les noms de 45 hauts fonctionnaires chinois ayant persécuté les pratiquants de Falun Gong, sur leur liste de surveillance, leur refusant ainsi l’entrée au Canada, les expulsant ou les poursuivant en justice. La liste inclut Jiang Zemin, Luo Gan, Liu Jin, Zhou Yongkang et Bo Xilai, qui tous, portent la responsabilité pour le prélèvement criminel d’organes sur des pratiquants de Falun Gong.


Ces dernières années, plus de 30 hauts fonctionnaires, dont les principaux coupables, Jiang Zemin, Luo Gan, Zhou Yongkang, et Bo Xilai, ont été poursuivis pour «crimes contre l’humanité» ou «génocide» dans plus de 30 pays. Selon Wikileaks, un des soucis majeurs des hauts fonctionnaires chinois se rendant à l’étranger est d’être poursuivi par les pratiquants de Falun Gong aux Etats-Unis.


Empêcher les prélèvements d’organes à vif est la responsabilité de chacun


Les prélèvements d’organes à vif constituent une grave insulte à la dignité humaine et une disgrâce pour l’humanité. Chacun devrait immédiatement en demander la fin. Permettre qu’une telle activité criminelle se poursuive est un danger pour le monde entier.


L’article 73 récemment passé de l’addendum à la Loi criminelle chinoise stipule: «Lorsqu’une personne est impliquée dans des crimes relatifs à la sécurité nationale ou des activités terroristes, elle peut être mise sous surveillance par la police, sans que ses proches en soient informés.»


Cet article 73 légalise les enlèvements secrets. Les droits d’un citoyen peuvent être ignorés à n’importe quel moment et personne ne peut en être tenu pour responsable. Si un citoyen peut légalement disparaître, cela signifie t-il qu’il peut aussi légalement donner ses organes? Une telle loi met chaque citoyen en danger. Un régime qui ne se préoccupe pas de la vie humaine est pervers au-delà de toute mesure.



Traduit de l'anglais en Europe