(Minghui.org) Suite à sa plus récente arrestation au début de cette année, Mme Zhang Chengjun, une pratiquante de Falun Gong âgée de 76 ans de la ville de Dalian, province du Liaoning, a été d'abord envoyée au camp de travaux forcés de Yaojia le 18 février 2014 et ensuite transférée dans la prison pour femmes du Liaoning le 4 mars.
Cependant, les autorités locales ont gardé la famille de M. Zhang dans l'ignorance tout au long du processus. Aucun papier n'a été envoyé à la famille et elle n'a reçu aucun appel téléphonique confirmant l'arrestation ou la détention de Mme Zhang. Chaque fois que les membres de sa famille sont allés s'informer de sa situation, ils ont été renvoyés de département en département sans recevoir aucune réponse.
C'est seulement après de grands efforts que la famille a finalement pu connaître le lieu de détention de Mme Zhang.
Malheureusement, ce qui est arrivé à Mme Zhang ne peut pas rester sous silence et sa famille n'est pas le premier exemple du genre. Depuis le début de la persécution du Falun Gong en juillet 1999, la persécution illégale des pratiquants respectueux de la loi se poursuit dans les quatre coins du pays.
Le système judiciaire (dont les tribunaux, les Parquets et la police) dont la tâche est de rétablir la justice pour les personnes lésées est devenu un outil commode utilisé par le régime pour réprimer les pratiquants.
Au lieu de redresser les torts pour les pratiquants lésés, le système judiciaire les inculpe avec des accusations infondées et les condamne lourdement. Les soi-disant procès ouverts ne sont que des formalités, car le verdict est généralement prédéterminé. Les avocats, les familles et les personnes qui les soutiennent sont souvent menacés et/ou punis pour avoir pris leur défense.
La persécution a aussi dévoilé le pire de nombreux agents de police, juges et autres employés du système judiciaire. Ils ont complètement oublié leur professionnalisme et leur conscience en recherchant la sécurité d'emploi, les gains politiques et les récompenses en espèces. Ils méprisent totalement la loi et déclarent souvent que la politique est supérieure à la loi.
Pour une explication approfondie du rôle du système judiciaire dans la persécution des pratiquants de Falun Gong, voir la série L'injustice prévaut – le système judiciaire dans la Chine d'aujourd'hui (premier article d'une série en 8 parties) publiée sur le site Minghui.
Ci-dessous, nous présentons des cas qui révèlent la façon avec laquelle le système judiciaire de la ville de Dalian, province du Liaoning, enfreint la loi en poursuivant des pratiquants locaux respectueux de la loi.
Incités par d'immenses primes, les employés du système judiciaire font tout pour persécuter les pratiquants
Selon des personnes informées, ceux qui travaillent dans le système judiciaire sont récompensés s'ils persécutent des pratiquants de Falun Gong. Ils reçoivent soit des promotions, soit des primes en espèces pour avoir dénoncé, arrêté et condamné les pratiquants.
Un article de Minghui intitulé « Le gouvernement de la ville de Dalian fait des investissements importants pour persécuter le Falun Gong » offre un aperçu du système incitatif établi pour motiver les travailleurs du système judiciaire à n'épargner aucun effort pour causer du tort aux pratiquants.
Zhao Zhenjin, un agent de police décédé soudainement suite à une dispute avec son épouse est un des exemples donnés dans l'article. Les autorités de Dalian ont produit de faux éléments de preuves pour montrer qu'il était décédé dans l'exercice de ses fonctions, ce qui le positionnait comme « héros et modèle pour la Sécurité publique nationale. » En conséquence, sa famille a reçu une grosse compensation de plus d'un million de yuan.
L'article a aussi révélé que les postes de police locaux recevaient une récompense de 20 000 yuan pour chaque pratiquant condamné aux travaux forcés. Les agents individuels choisis comme « policiers modèles dans leur traitement du Falun Gong » recevaient tous 10 000 yuan. À cause de ce système incitatif, de nombreux juges n'ont aucun scrupule à mettre des citoyens respectueux de la loi derrière les barreaux. En effet, donner de lourdes peines à d'innocents pratiquants est devenu une façon secrète pour ces juges de gagner rapidement de l'argent par le biais d'immenses primes.
Le juge Li Bianjiang déclare : « Si les autorités lèvent leur interdiction sur le Falun Gong, alors j'acquitterai Wang Jian ! »
Le 21 novembre 2012, le tribunal du district de Shaohekou dans la ville de Dalian a ouvert le procès illégal du pratiquant Wang Jian sans que sa famille n'en soit informée. Bien que l'avocat ait présenté une argumentation convaincante dans sa défense, il a tout de même été condamné à une peine de sept ans.
Avant le procès, les membres de la famille de M. Wang avaient en fait tenté d'exhorter le Parquet du district de Shahekou à abandonner l'affaire, mais ils avaient au contraire été traités grossièrement. Ils ont dû attendre pendant une demi-heure avant qu'un employé vienne finalement les recevoir. Lorsqu'on l'a poussé à montrer les preuves judiciaires possiblement utilisées pour poursuivre M. Wang, l'homme est devenu furieux et a montré la famille du doigt en criant : « Êtes-vous en train ici de faire toute une histoire ? Laissez-moi vous dire quelque chose. Nous traitons le Falun Gong comme ça depuis les 15 dernières années ! Vous avez des plaintes ? Aller parler avec Xi Jinping (le président chinois). »
Après avoir découvert la condamnation illégale de M. Wang, la famille a poussé le juge Li Bianjiang à renverser sa décision. Li a répliqué : « Je suis membre du Parti et je dois respecter les ordres. Si les autorités lèvent l'interdiction sur le Falun Gong, alors j'acquitterai Wang Jian ! »
Des espions envoyés pour interrompre l'avocat de la défense – le secrétaire du tribunal trafique le dossier de l'audience
Le 24 mai 2013, lorsque le tribunal du district de Ganjingzi dans la ville de Dalian, province du Liaoning a jugé la pratiquante Yan Jinhua, la juge Li Zenglan a été tout sauf impartiale en soutenant le procureur public An Ying tout au long du procès.
Chaque fois que la famille ou l'avocat de Yan Jinhua parlait, la juge faisait tout son possible pour les interrompre. Des espions déguisés en membres d'audience ont hué à haute voix lorsque l'avocat a défendu son client.
La famille de Yan Jinhua a attesté qu'elle avait été blessée en sautant du haut d'une fenêtre pour échapper à l'interrogatoire de police impliquant la torture. Cependant, le procureur public les a interrompus et a déclaré que cela n'avait rien à voir avec le dossier.
Au grand étonnement de la famille, Lou Yuzhen, la secrétaire du tribunal, a même trafiqué le dossier de l'audience. Elle a écrit que le tribunal avait condamné Yan Jinhua à 3-5 ans et que sa famille avait accepté le verdict. Lorsque les membres de sa famille l'ont découvert, ils étaient outragés : « Nous la défendons comme non-coupable. Pourquoi dites-vous qu'elle a été reconnue coupable et condamnée ? »
Lou n'éprouvait aucun remords pour ses actions et s'est montré très impatiente envers la famille. Finalement, elle a dû corriger le dossier en raison de l'insistance de la famille. Mme Yan a été condamnée à une peine de quatre ans.
Le tribunal du district de Zhongshan et les policiers font obstruction et intimident les avocats
Début 2013, un total de 13 pratiquants ont été arrêtés pour avoir installé des antennes paraboliques pour des clients cherchant à recevoir les émissions produites par la chaîne New Tang Dynasty TV (Un média indépendant basé aux États-Unis libre de tout contrôle du PCC).
Le 12 avril 2013, le tribunal du district de Zhongshan dans la ville de Dalian avait prévu un procès illégal pour les 13 pratiquants. La nuit avant le début du procès, les cinq avocats de la défense représentant les pratiquants ont reçu un avis d'annulation.
Le matin du 12 avril, beaucoup d'agents de police ont arrêté des membres de famille et d'autres pratiquants de Falun Gong qui étaient venus assister au procès. Deux avocats de la défense ont aussi été arrêtés et détenus et l'un d'entre eux, Cheng Hai, a été battu par des agents de police.
Après avoir été posté sur Internet, ce dossier a attiré beaucoup d'attention. Pour davantage de détails, consultez « Parodie de justice : Arrestations massives de pratiquants de Falun Gong dans la ville de Dalian, avocat battu ».
Depuis le 12 avril, un total de neuf procès ont eu lieu au tribunal du district de Zhongshan. Un groupe de douze avocats de Pékin travaillaient ensemble pour défendre les pratiquants accusés à tort et ont découvert que les soi-disant « preuves » avaient été fabriquées et extorquées sous la torture.
Cependant, lorsque des avocats de Pékin ont souligné ces comportements illégaux des policiers, ils ont été empêchés de représenter leurs clients.
Après avoir retiré les avocats de Pékin du dossier, le tribunal a nommé des avocats locaux pour défendre les pratiquants et leur ont ordonné de plaider coupable pour leurs clients.
Le 27 janvier 2014, le juge Liang Yongguo a annoncé les peines formelles de neuf des treize pratiquants concernés. Ils ont tous reçu de lourdes peines de prison : Che Zhongshan, 4 ans, Zhu Chengqian, 5 ans et 9 mois, Wang Shouchen, 4 ans et 6 mois, Pei Zhenbo, 5 ans et 6 mois, Pan Xiuqing, 5 ans et 3 mois, Shi Zhanshun, 4 ans et 6 mois, Bai Ruyu, 4 ans et 6 mois, Yu Bo, 4 ans et Guo Song, 4 years.
Les neuf pratiquants ont tous interjeté appel contre les verdicts illégaux et leur famille ont promis de se battre jusqu'au bout pour la justice.
Le tribunal du district de Zhongshan insiste pour juger deux pratiquants dans un état critique
She Yue
Qu Bin
Deux pratiquants locaux, M. She Yue et M. Qu Bin étaient dans un état critique, mais le tribunal a pourtant insisté pour les juger. Les deux pratiquants ont été déplacés vers la salle d'audience et le juge a dû reporter précipitamment les sessions. Finalement, M. Qu a été libéré pour raison médicale et M. She a été ramené dans son lieu de détention.
Le 30 août 2013, lorsque M. Qu a été admis au centre de détention de Dalian, il se remettait toujours de blessures antérieures endurées dans un autre lieu de détention. En conséquence, il ne pouvait ni manger ni boire. Les gardes ont déclaré qu'il était en grève de la faim et ont commencé à le gaver. Son œsophage a été perforé pendant le gavage et il toussait souvent du sang en conséquence. De plus, il a fréquemment perdu conscience en raison de la torture cruelle et on l'a précipité à l'urgence à maintes reprises.
Le 25 octobre, lorsque son épouse lui a rendu visite, elle ne pouvait pas en croire ses yeux. L'homme devant elle ne pouvait ni marcher, ni s'asseoir, ni parler. Elle s'est presque effondrée et avait le cœur brisé de voir son mari autrefois robuste dans cet état tragique.
Après la visite, elle a appelé le tribunal du district de Zhongshan à maintes reprises pour les exhorter d'annuler le prochain procès. Cependant, le tribunal a tout de même jugé M. Qu le 29 octobre 2013.
M. Qu a été déplacé vers la salle d'audience. L'audience s'est terminée après dix minutes et il a plus tard été libéré pour raison médicale.
Le 27 décembre, environ deux mois plus tard, le même tribunal a jugé M. She. Alors qu'ils le déplaçait vers la salle d'audience, les policiers ont dû l'attacher à la chaise roulante. Il ne pouvait pas s'asseoir le dos droit et était dans un état quasi-comateux. Son avocat et la famille ont boycotté l'audience en signe de protestation. Finalement, le tribunal a dû reporter la session en moins de quelques minutes.
Des responsables de la cour et des avocats droits sont condamnés pour avoir pris la défense de pratiquants du Falun Gong
Beaucoup d'avocats locaux et de responsables de la cour ont été condamnés pour avoir pratiqué le Falun Gong et pour avoir pris la défense des pratiquants de Falun Gong. Parmi eux se trouvaient des figures importantes, le responsable Li Maosun, l'avocat Wang Yonghang et le juge Li Dejun.
M. Li Maosun, un responsable retraité du Parquet de la ville de Dalian a été incarcéré dans le camp de travaux forcés de Dalian pendant près d'un an et demi. La torture continue a provoqué une hémorragie cérébrale et il est décédé le 31 mars 2005.
Le 27 novembre 2009, M. Wang Yonghang, un avocat des droits de l'homme connu pour avoir représenté des pratiquants de Falun Gong, a été condamné à une peine de sept ans. Même s'il avait fait appel du dossier, le juge Wang Guoliang du tribunal intermédiaire de la ville de Dalian a décidé de maintenir le verdict originel après seulement 15 minutes de délibération.
Le 24 juillet 2012, une organisation américaine a sélectionné M. Wang et neuf autres avocats chinois pour figurer parmi les « dix meilleurs avocats des droits de l'homme de Chine ». Malheureusement, M. Wang n'a pas réussi à se rendre aux États-Unis pour recevoir ce prix, car il était toujours et est encore incarcéré et soumis à la torture dans la première prison de Shenyang.
Pour davantage d'information sur M. Wang, consulter : Un courageux avocat en Chine : C'est mon honneur de défendre l'innocence des pratiquants de Falun Gong
M. Li Dejun, né le 4 novembre 1954 était le directeur du département de recherche sur les politiques juridiques du tribunal de Hongqi dans le district de Ganjingzi lorsque la persécution du Falun Gong a débuté en 1999. Après avoir vérifié de nombreux dossier impliquant des pratiquants de Falun Gong, il est devenu lui-même un pratiquant.
Après avoir été promu au poste de juge, M. Li a utilisé son influence pour encourager ses employés à être de meilleures personnes. La police locale l'a arrêté le 21 juin 2007 et le tribunal de la ville de Pulandian l'a condamné à une peine de trois ans en février 2008. Du Benyou, le directeur du Bureau 610 local était responsable de l'arrestation et de la condamnation de M. Li.
Au moment de la condamnation de M. Li, son épouse venait de perdre son emploi. Elle n'avait aucun revenu pour soutenir sa fille en troisième année à l'école secondaire, ainsi que les parents de M. Li. Le cœur brisé et incapable de supporter le grand choc pour la famille, la mère de M. Li est décédée fin 2007.
Les policiers ont tenté de forcer M. Li à abandonner sa croyance à maintes reprises, mais il est resté ferme tout le long de son emprisonnement illégal.
(À suivre)
Traduit de l'anglais au Canada