(Minghui.org) Dix représentants politiques suisses ont récemment écrit au Président chinois Xi Jinping, le pressant d'aider à faire comparaître Jiang Zemin, l'ancien chef du régime communiste chinois, devant les tribunaux et à le juger pour son rôle dans les 16 ans de persécution du Falun Gong. La lettre est en réponse aux plus de 134 000 plaintes au pénal intentées par des pratiquants de Falun Gong contre Jiang, l'accusant d'abus de pouvoir, de détention illégale et de torture, parmi d'autres crimes.

Les représentants élus comprennent quatre députés de l'Assemblée fédérale suisse, cinq membres du Grand Conseil du canton de Genève et un ancien Représentant permanent de la Confédération suisse :

Dominique de Buman, député à l'Assemblée fédérale

Carlo Sommaruga, député à l'Assemblée fédérale

Didier Berberat, député à l'Assemblée fédérale

Marc Falquet, membre du Grand Conseil du canton de Genève

Henry Rappaz, membre du Grand Conseil du canton de Genève

Marie-Thérèse Engelberts, membre du Grand Conseil du canton de Genève

Ueli Leuenberger, député à l'Assemblée fédérale

Lydia Schneider Hausser, membre du Grand Conseil du canton de Genève

Mathias Buschbeck, membre du Grand Conseil du canton de Genève

Jean-Daniel Vigny, ancien Représentant permanent de la Confédération suisse

Les représentants politiques suisses se positionnent

Leur lettre au Président Xi commençait en félicitant le fait que la Chine veuille avancer davantage vers l'instauration d'un État de droit. Notant que le pays s'est déjà engagé dans une campagne anti-corruption et que de nombreux représentants passés ou présents du gouvernement ont déjà été jugés et punis pour corruption, - tâche difficile et méritoire.

« Cela fait près de 16 ans que Jiang Zemin, l'ancien Président chinois a personnellement décidé d'éradiquer l'ancienne discipline de qigong, le Falun Gong et ses pratiquants », poursuit la lettre.

« Il a créé l'extra-judiciaire Bureau-610, qui est responsable d'une persécution terrible et cruelle. Cette entité recourt à des méthodes de torture jamais expérimentées dans le passé. La plus grande horreur et cruauté étant le prélèvement d'organes sur des pratiquants de Falun Gong de leur vivant, qui sont tués pour de lucratifs profits. »

La lettre mentionne que de nombreuses et éminentes entités gouvernementales, organisations et individus ont pris note des crimes de prélèvement d'organes. « De nombreux rapports et déclarations émises par les Nations Unies en particulier, le Parlement européen, et de nombreuses organisations non-gouvernementales (ONG) ont dénoncé la pratique terrifiante de prélever les organes de pratiquants de Falun Gong. Plus de deux millions de personnes dans le monde ont signé une pétition laquelle appelle à mettre fin à cette pratique. On sait que, bien qu'à une moindre échelle, le prélèvement d'organes concerne aussi des chrétiens, des Tibétains et des Ouïghours.

« Étant donné la direction dans laquelle la Chine veut s'engager et les 134 000 plaintes intentées jusque-là, nous espérons que vous pourrez faciliter l'arrestation de l'ancien Président Jiang Zemin et ceux responsables pour cette disgrâce et les faire comparaître en justice et juger pour leurs crimes.

« Le monde observe et nous sommes tous témoins. Il est de notre devoir de formuler cet appel parce qu'un jour l'histoire jugera notre réponse à ces crimes qui ne sauraient rester impunis. »

La lettre était également faxée et mailée à l'Ambassade de Chine à Berne, Suisse.

Un nombre sans précédent de plaintes au pénal intentées contre l'ancien Président chinois

Plus de 146 000 pratiquants de Falun Gong et leurs membres de famille ont intenté 122 417 plaintes au pénal contre Jiang Zemin de la fin du mois de mai au mois d'août 2015.

Ils exhortent le Parquet suprême du Peuple et la Cour suprême du Peuple à traduire Jiang Zemin en justice pour abus de pouvoir, principalement pour son rôle en orchestrant la persécution du Falun Gong.

Historique

En 1999, ignorant les autres membres du Comité du Politburo, Jiang Zemin, alors chef du Parti communiste chinois, lançait la violente répression du Falun Gong.

La persécution a entraîné la mort de nombreux pratiquants de Falun Gong ces 16 dernières années. Beaucoup été torturés pour leur foi et même tués pour leur organes. Jiang Zemin est directement responsable d'avoir lancé et continué la persécution brutale.

Sous sa direction personnelle, le Parti communiste chinois a créé le 10 juin 1999 un organe de sécurité extrajudiciaire, le « Bureau 610 ». Prévalant sur les forces de police et le système judiciaire, l’organisation exécute la directive de Jiang s’agissant du Falun Gong : ruinez leur réputation, épuisez-les financièrement et détruisez-les physiquement.

La loi chinoise autorise les citoyens à se porter partie civile dans les affaires criminelles, et de nombreux pratiquants exercent actuellement ce droit en déposant des plaintes au pénal contre l’ancien dictateur.

Traduit de l'anglais en Europe