(Minghui.org) Plus de 200 000 plaintes pénales ont été déposées depuis mai 2015 contre l'ancien dirigeant chinois Jiang Zemin pour avoir persécuté le Falun Gong. Mais beaucoup de pratiquants de Falun Gong qui ont déposé des plaintes, ont par la suite été arrêtés en raison de leurs efforts pour dénoncer la brutalité en Chine.

Rien que dans la ville de Chaoyang dans la province du Liaoning, pas moins de 20 pratiquants ont été condamnés à des peines de prison allant jusqu'à 12 ans. Plus de 50 autres sont toujours en attente de jugement.

Lors d'une récente interview donnée à Epoch Times, Tina Mufford, analyste politique pour l'Asie-Pacifique à la Commission américaine sur la liberté religieuse internationale (USCIRF) a dit être préoccupée par ces actes visant les droits de l'homme fondamentaux. Elle a indiqué que tout le monde en Chine aspire à « l’État de droit et à la protection des droits fondamentaux à la liberté, ce qui inclut la liberté de religion ou de conviction ainsi que la liberté d'exprimer des points de vue liés à ces croyances. »

Une parodie contre l’humanité

Mufford a dit que l'action de déposer une plainte est vraiment révélatrice de la frustration et du désespoir des gens, lesquels sont persécutés pour leurs croyances et pratiques religieuses depuis beaucoup trop longtemps. « Ils n’ont pas d'autre recours à leur disposition. Déposer cette plainte est un message destiné à leur gouvernement, et un message au monde, disant qu'ils ne veulent plus être ignorés. Ils veulent que leurs voix soient entendues. Ils veulent être remarqués. Ils veulent que l'atrocité commise à leur encontre soit connue du monde entier. »

Parce que la persécution des pratiquants de Falun Gong est « extrajudiciaire », Mufford a déclaré que ces arrestations et détentions arbitraires sont le type d'actions qui menacent un véritable état de droit. « Que le gouvernement chinois continue de menacer, harceler et physiquement attaquer son propre peuple pour leurs croyances est tout simplement inadmissible. Ce n’est certainement pas l'action d'un pays aspirant à être un véritable leader mondial. Depuis trop longtemps, le gouvernement chinois persécute les croyants religieux. Et dans le cas du Falun Gong, ceci a entraîné des détentions extrajudiciaires et des tortures, des violences sexuelles, des expérimentations psychiatriques, des prélèvements forcés d'organes. Chacun de ces actes est une tragédie contre les pratiquants de Falun Gong. Et très franchement, c’est une parodie contre l'humanité elle-même. »

« Un pays particulièrement préoccupant »

Mufford a souligné que l'arrestation et la détention de pratiquants de Falun Gong n'a pas suivi la procédure légale. « Ils n’ont pas été dûment traités ; on ne leur a pas accordé des droits appropriés. Et ils doivent être libérés. Il s’avère qu'il n'y a aucun fondement à leur détention, et qu’ils expriment tout simplement leurs droits à la liberté de religion ou de conviction, ce qu'ils ont le droit de faire. Et le gouvernement chinois doit répondre en conséquence. »

À cause des violations actuelles systématiques et flagrantes de la liberté religieuse en Chine, USCIRF considère que c’est un pays particulièrement préoccupant. Le gouvernement américain a toujours répertorié la Chine en tant que tel. « Les États-Unis sont sur le point de mener des discussions bilatérales avec la Chine, dans le cadre du dialogue stratégique et économique à Pékin dans quelques jours seulement. C’est une occasion idéale pour soulever les préoccupations du gouvernement américain concernant la persécution contre le Falun Gong, contre les chrétiens, contre les bouddhistes tibétains et bien d'autres », a-t-elle ajouté.

Le soutien du Département d’État américain

Le 27 mai, Du Haipeng, 26 ans, et d'autres pratiquants de Falun Gong ont tenu une conférence de presse devant l'ambassade de Chine à Washington DC. La mère de Du, Yuan Xiaoman, a été arrêtée à son domicile dans la ville de Dalian dans la province du Liaoning, il y a quelques jours de cela.

Du Haifan, un résident de Washington DC, manifeste devant l'ambassade de Chine le 27 mai, demandant au régime chinois de libérer sa mère, Yuan Xiaoman, arrêtée chez elle à Dalian il y a deux semaines pour avoir déposé une plainte contre l'ancien dictateur Jiang Zemin l'année d’avant.

En ce qui concerne la détention des pratiquants de Falun Gong, une lettre du Département d'État des États-Unis a déclaré : « Nous appelons les autorités chinoises à libérer toutes les personnes détenues pour avoir exprimé pacifiquement leurs convictions religieuses, et leur permettre de pratiquer librement leur culte conformément aux engagements de la Chine en matière de droits de l'homme internationaux. »

La lettre assurait : « Nous allons continuer à exprimer nos préoccupations sur le traitement des pratiquants de Falun Gong concernant des cas individuels préoccupants, et à appeler le gouvernement chinois à respecter les droits universels de tous les citoyens chinois, conformément aux engagements en matière de droits de l'homme internationaux pris par la Chine. »

Traduit de l'anglais en Europe