(Minghui.org) J’aimerais partager quelques réflexions sur la question de la compassion.

Maintenir la compassion entre pratiquants

J’ai récemment été témoin que quelques pratiquants étaient en désaccord sur un certain nombre de questions liées à la clarification de la vérité. Mon impression était qu’ils ne souhaitaient pas approfondir leur compréhension d’un sujet particulier, mais à avoir leur sujet au centre de la discussion. Ce n’est pas qu’ils étaient en compétition, mais j’ai remarqué l’absence d’un cœur compatissant.

La personne chargée du point de pratique là où j’habite est née et a grandi en Chine et l’influence du Parti est perceptible dans certaines de ses compréhensions. Elle a pendant des années diligemment tenu notre point de pratique et organisé des projets pour la clarification de la vérité.

Surmonter certaines conceptions déviantes du Parti et élever son xinxing constitue son défi. Malheureusement, quelques-uns de ses comportements dérangent certains Occidentaux, avec pour résultat que certains projets de clarification de la vérité n’aboutissent pas. Ce n’est pas qu’elle n’a pas écouté ou essayé de corriger ses actions. Apparemment, le problème est que personne ne fait un pas en arrière pour faire tomber les barrières de l’émotion humaine qui les empêchent de parler de cœur à cœur et avec compassion.

Un exemple dans une autre région est une pratiquante qui tourmentait le cœur de certains pratiquants, parce qu’ils ne faisaient pas un certain projet diligemment. Lorsqu’elle essayait de leur communiquer ses compréhensions, la plupart d’entre eux s’opposaient à elle. Au lieu de regarder à l’intérieur et d’essayer de résoudre le conflit, chaque côté pointait les fautes de l’autre. Comme tout le monde insistait pour avoir raison, le conflit semblait insoluble.

Utiliser la compassion en clarifiant la vérité

Cette même pratiquante se plaignait aussi s’agissant d’utiliser le mot « méditation » pour décrire le Falun Dafa à des Occidentaux. Elle pensait que l’appeler « qigong » était plus approprié. Cependant, la plupart des Occidentaux ne savent pas ce qu’est le qigong, mais ils comprennent ce qu’est la méditation et ils savent qu’elle vient de l’Orient.

Le Maître a dit :

« Pourquoi donc l’appelle-t-on qigong ? Tout le monde sait que le qigong s’est fait largement connaître depuis plus de vingt ans ; il est apparu au milieu de la ‘‘grande Révolution culturelle’’, puis vers la fin de celle-ci il a connu son apogée. Réfléchissez un peu : à cette époque, l’idéologie d’extrême gauche prédominait fortement. » (« Le qigong, c’est la cultivation et la pratique », Zhuan Falun)

Il me semble qu’ajuster l’information concernant le Falun Dafa au niveau de la personne à laquelle on s’adresse de sorte qu’elle puisse facilement comprendre les faits concernant la pratique et la persécution est ce que signifie « avoir un cœur de compassion ».

Montrer de la compassion concernant la situation personnelle des pratiquants

Le Maître a dit :

« N’argumentez pas quand d’autres insistent et argumentent

Chercher la cause à l’intérieur c’est le xiulian

Plus on explique, plus le cœur devient lourd

En étant franc et ouvert, sans attachement, apparaît la clairvoyance (« N’argumentez pas », Hong Yin III)

Dans certains projets, les pratiquants étudient le Fa en groupe avec les membres du projet. Ceux qui n’arrivent pas à participer quotidiennement se voient demander de se retirer. Étudier le Fa en groupe a ses avantages et est quelque chose que le Maître nous a demandé de faire. Mais je me demande si certains pratiquants ont réfléchi à la raison pour laquelle le Maître nous demande d’étudier le Fa en groupe. J’ai remarqué qu’en étudiant le Fa en groupe, chaque personne peut voir le Fa sous un angle différent. Je comprends aussi que les pensées droites sont également renforcées. Mais la lecture en groupe est-elle la même chose que cultiver ?

« Croyez-vous qu’il suffise de forger le gong par la pratique un peu plus longtemps, de garder les bras levés jusqu’à avoir des courbatures ou de rester debout jusqu’à avoir les jambes fatiguées pour que votre gong augmente ? Est-ce que quelques heures de pratique en plus peuvent suffire à augmenter votre gong ? Cela ne sert qu’à transformer le benti et il faut encore de l’énergie pour le renforcer, cela n’a pas d’effet sur l’élévation du niveau. Éprouver l’esprit et la volonté est le facteur crucial pour élever vraiment son niveau. Si on pouvait progresser seulement en faisant travailler ses os et ses muscles, alors je dirais : les paysans chinois sont ceux qui ont la peine la plus dure, ne devraient-ils donc pas tous être de grands maîtres de qigong ? Quelle que soit votre peine physique, elle ne peut se comparer à la leur, ils travaillent tous les jours aux champs sous un soleil ardent, c’est un travail dur et épuisant, donc ce n’est pas si simple. Voilà pourquoi nous disons que si on veut s’élever réellement, on doit élever réellement son esprit, c’est seulement ainsi qu’on peut s’élever vraiment. » (« La transformation du karma », Zhuan Falun)

Selon ma compréhension, étudier le Fa en groupe n’est pas en soi la cultivation et ne garantit pas le succès d’un projet, mais cela nous aide à rester fermes dans l’accomplissement des trois choses. Si un groupe de pratiquants traversait une tribulation les empêchant de se rassembler pour étudier le Fa, leur projet serait-il alors voué à l’échec ? Comment cela pourrait-il être ?

Prenons un exemple spécifique, disons que le travail d’un pratiquant lui demande de nombreuses heures de sa journée. Il travaille très bien, sans se plaindre de son sort. De plus, il est un bon père et un bon mari, s’efforçant toujours d’équilibrer la vie de famille et la cultivation. Pour parvenir à cela, il a abandonné les loisirs et réduit son temps de repos. Même en suivant cette routine exténuante, il ne laisse pas son esprit errer à travers des états négatifs et s’efforce d’agir avec bienveillance envers ceux qui le blessent et profitent de lui. N’a-t-il pas cultivé son xinxing ? Cependant, peut-être souhaite-t-il aider dans un projet de Dafa, mais n’a pas le temps de participer à l’étude quotidienne du Fa en groupe. Devrait-on lui refuser l’opportunité d’aider ? Le groupe du projet manifeste-t-il vraiment un cœur de compassion ?

Je crois que s’attacher à une forme spécifique est la raison pour les nombreux conflits. Chaque cas devrait être analysé individuellement avec un cœur de compassion. J’estime qu’imposer des règles absolues sans considérer le chemin d’un autre pratiquant n’est pas travailler ensemble comme un seul corps.

Ne soyons pas attachés à la forme

Le Maître a dit :

« Auparavant, on préconisait l’égalitarisme absolu, on disait que tous naissent égaux et que ce sont les acquis qui transforment les gens après la naissance. Je trouve cette affirmation trop absolue et tout ce qui est trop absolu est faux. » (« La jalousie », Zhuan Falun)

Je pense qu’il est important de se souvenir des paroles du Maître.

Il a dit :

« Étant donné qu’on décide selon les besoins du futur, réfléchissez, si le Maître vous demandait tout simplement de cultiver et pratiquer dans le cadre de la politique de la société, est-ce que ça irait ? Oui ! Assurément, c’est sûr que ça irait. À condition qu’il y ait l’exigence des critères de la Loi, que les vies puissent s’élever et que les vies puissent atteindre des règnes spirituels élevés, c’est sûr que ça irait, car ce serait le choix du futur, ce serait le choix du futur univers, ce serait le choix de la forme de cultivation et pratique des disciples de Dafa. »

« C’est seulement que le Maître n’a pas choisi ce chemin pour vous, je ne vous ai pas demandé de vous engager sur un tel chemin pour cultiver et pratiquer, je vous ai enseigné une façon de cultiver et pratiquer plus vaste, c’est la meilleure, la grande voie sans forme ! Chacun est un élément de la société, chacun se trouve dans des milieux sociaux différents, chacun dans la société a son propre travail et le métier et les techniques que vous avez acquis. Dans chacun de vos environnements respectifs, guidés imperceptiblement par la Grande Loi, vous pouvez tous cultiver et pratiquer, sans règles ni règlements, ni forme religieuse, ni préceptes. » (« Enseignement de la Loi à la Conférence de Loi à San Francisco 2005 »)

Le Maître a dit aussi :

« La grande Voie est sans forme, je crois qu’il n’y a plus assez de temps pour l’expliquer davantage, je ne peux que répondre à vos petits papiers. Disons que votre façon de cultiver et pratiquer est sans forme. Dans le passé, les pratiquants avaient tous un temple, une abbaye, ils étaient limités à une forme. Une fois rentrés, vous êtes dans différents corps de métiers. Bien sûr, en tant que disciples de Dafa, en cette période spéciale de la persécution, vous avez créé des sociétés médiatiques, des projets contre la persécution, mais ce ne sont que des entreprises adoptant la forme des gens ordinaires, les entreprises elles-mêmes ne sont pas le xiulian. Je l’ai toujours dit, elles ne font pas spécifiquement partie de Dafa, ce sont des entreprises créées par des disciples de Dafa. Les disciples de Dafa peuvent cultiver et pratiquer dans n’importe quelle profession ou corps de métier, alors bien sûr ils peuvent aussi créer des entreprises. Ce n’est pas une forme de xiulian propre à Dafa. Dafa n’a pas d’entreprises. Y compris Shen Yun, c’est aussi un projet de disciples de Dafa pour sauver les gens, ce n’est pas un moyen ni un environnement de xiulian spécifique, qui imposerait aux disciples de Dafa de cultiver et pratiquer ainsi, ce n’est pas ça. » (« Enseignement du Fa à la conférence de Fa de New York 2015 »)

Je partage ma compréhension, parce que je me demande : « Dans le futur, est-ce le Falun Dafa du Maître qui sera transmis aux générations futures ou un autre chemin que nous aurons altéré ? » Le Maître nous a déjà avertis sur ce qui est arrivé au bouddhisme en Inde. Les Arhats ont altéré le Dharma de Sakyamuni, menant à la fin de la transmission de ce Fa parmi ce groupe de personnes. »

« Certains moines ont interprété d’une façon ou d’une autre la Loi transmise par Shâkyamuni. D’autres moines ont diffusé leurs interprétations personnelles comme des paroles de Shâkyamuni au lieu de citer les paroles originelles de Shâkyamuni. Ainsi la Loi de Bouddha est devenue méconnaissable, sans aucun rapport avec la Loi transmise par Shâkyamuni et finalement cela a conduit la Loi de Bouddha qui était dans le bouddhisme à disparaître de l’Inde. C’est là une grave leçon de l’histoire et c’est pourquoi paradoxalement il n’y a plus eu de bouddhisme en Inde. » (« Les méthodes de l’école de Bouddha et le bouddhisme », Zhuan Falun)

Ne soyons pas attachés à la forme ! Cultivons avec droiture, de façon à ne pas porter tort au Falun Dafa.

Traduit de l’anglais en Europe