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Un fils menacé avant le procès pour exemple de sa mère, la mère inculpée

13 février 2018 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Liaoning en Chine

(Minghui.org) Mme Zhang Peihuan a été condamnée à huit mois de prison pour avoir « utilisé une secte pour attenter au maintien de l’ordre », prétexte standard utilisé par le régime communiste chinois dans sa tentative de prendre en faute et d’emprisonner les pratiquants de Falun Gong, une pratique du corps et de l’esprit basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance.

Cette habitante de 65 ans de la ville de Tongjiangkou, dans le canton de Changtu, attribue au Falun Gong sa santé retrouvée, lui donnant l'énergie nécessaire pour gérer son restaurant. Elle n’a jamais hésité dans sa foi et disait à quiconque voulait l’entendre que la persécution manquait de base légale depuis le début.

Mme Zhang et son fils étaient à la maison le 23 octobre 2017 quand Yang Yuping (chef adjoint des services de police du canton de Changtu), Liu Jianxin (chef du Bureau de la sécurité intérieure de Changtu) et Zhou Jing (chef du poste de police de Tongjiangkou) ont fait irruption pour saccager sa maison.

Son fils a été libéré plus tard ce jour-là, mais Mme Zhang se trouve toujours au centre de détention de Tieling.

Mme Zhang a comparu devant le tribunal le 22 janvier 2018 et a été condamnée quelques semaines plus tard. Elle fait à présent appel de son cas auprès du tribunal intermédiaire de Tieling.

Le fils menacé quatre jours avant le procès

Le fils de Mme Zhang a tenté de lui rendre visite au centre de détention le 25 octobre, mais il n'a été autorisé qu’à déposer de l'argent pour elle, sans être autorisé à la voir. Il a engagé un avocat pour défendre son innocence.

Le procureur Li Hui du parquet du canton de Changtu a renvoyé l'affaire à la police le 27 novembre, mais le Bureau local de la sécurité intérieure a réessayé le 4 décembre et a persuadé Li de déposer un acte d'accusation contre Mme Zhang le 22 décembre.

L'avocat de Mme Zhang a été informé que la date du procès était fixée au 22 janvier 2018. Quatre jours avant le procès, le chef Zhou Jing et le secrétaire local du comité des affaires politiques et juridiques se sont présentés à son domicile pour menacer son fils. Ils l'ont averti de ne causer aucun problème.

Le fils de Mme Zhang n'a pas été dissuadé, et il a informé les pratiquants de Falun Gong locaux du prochain procès de sa mère. Ces derniers ont ensuite distribué des invitations dans toute la ville encourageant les gens à assister au procès.

Des personnes venues pour soutenir empêchées d'assister au procès supposément public

Plus de 100 personnes se sont présentées au palais de justice local le jour du procès de Mme Zhang. Le tribunal a toutefois insisté sur le fait que seulement 20 personnes, dont la famille de Mme Zhang, pourraient assister au procès. Les policiers Yang Yuping, Liu Jianxin, Guo Xiaofeng, Guo Zhigang et Shang Yufeng étaient sur place pour vérifier les pièces d'identité des 20 personnes et questionner leurs liens avec Mme Zhang.

Le président du tribunal, qui était également présent, a ignoré les protestations du reste des personnes venues pour soutenir et a ordonné à ses huissiers de justice de chasser la foule.

Les huissiers ont fermé de force la porte vitrée du hall. Certains ont refusé de partir et se sont appuyés contre la porte. Le président du tribunal a également ordonné aux huissiers d'abaisser la porte volet.

Les avocats de la défense réfutent des preuves à charge

Les avocats de Mme Zhang ont plaidé non coupable pour elle. Ils ont soutenu qu'aucune loi en Chine ne criminalise le Falun Gong ni ne le qualifie de secte, et que leur cliente n'avait rien fait nuisant à quiconque, et encore moins attenté au maintien de l’ordre.

Le procureur a cité le dossier d'interrogatoire du fils de Mme Zhang comme preuve contre elle. Ses avocats ont rétorqué que son fils leur avait dit qu'il avait refusé de signer le dossier d'interrogatoire après avoir réalisé qu'il était plein de mensonges à l’égard de sa mère.

La preuve à charge comprenait également treize exemplaires de brochures inachevées confisquées chez Mme Zhang. Le procureur a soutenu qu’elles contenaient une information à propos du Falun Gong. Ses avocats ont souligné que la possession et la production de documents d'information du Falun Gong par leur cliente étaient totalement légales. Ils ont défié le procureur de présenter au tribunal les treize exemplaires, mais le procureur n'avait rien à montrer.

Les avocats ont souligné que la police n’avait présenté aucune pièce d'identité ni mandat de perquisition au moment d’arrêter leur cliente et ne lui avaient pas non plus donné de liste des objets confisqués, comme l'exige la loi.

Mme Zhang a également témoigné pour sa propre défense et a demandé l'acquittement.

Le juge Wang Ning a ajourné la séance sans rendre de verdict.

Le fils de Mme Zhang a appelé le juge Wang le 2 février et appris que sa mère avait été condamnée à huit mois de prison.

Traduit de l'anglais en Europe