(Minghui.org) J'avais un attachement profondément caché jusqu'à tout récemment. En plus de pratiquer les exercices de Falun Gong et d'émettre la pensée droite, je préférais être avec d'autres pratiquants chaque fois que je faisais les trois choses.

Quand je sortais pour clarifier les faits, je demandais d'abord à un pratiquant de m'accompagner. Quand cette personne ne pouvait pas venir, je demandais à un autre pratiquant. Je ne suis sorti seul que lorsque je ne trouvais personne pour m'accompagner. J'avais remarqué ce problème et j'ai trouvé mon attachement à dépendre des autres et mes sentiments envers les autres pratiquants. Grâce à l'étude du Fa, j'ai réalisé que je craignais la solitude.

Il est bon d'être diligent dans la cultivation, de coopérer et de travailler avec d'autres pratiquants pour que nous puissions nous élever ensemble. Cependant, en plus du partage régulier des expériences de cultivation et de la coopération, on peut aussi engendrer des attachements comme la solitude.

Certains pratiquants parlent de tout, de leur compréhension des principes du Fa aux ragots sur leur famille, leurs enfants et d'autres pratiquants. Même s'ils sont conscients de l'attachement, ils prétendent qu'il ne s'agit pas de ragots, qu'ils savent qu'ils devraient regarder vers l'intérieur, etc.

Par conséquent, l'attachement s'accroît, car les pratiquants ne regardent pas nécessairement vers l'intérieur. Les pratiquants forment progressivement des habitudes sans en être conscients. Certains ont beaucoup de choses à dire et ont hâte de parler avec d'autres pratiquants. Ce comportement est le même que celui d'avoir des amis proches dans la société ordinaire, dont le but est de réduire la solitude.

Les difficultés, c'est la cultivation

En plus de coopérer les uns avec les autres pour clarifier les faits sur le Falun Gong et la persécution, ou aider ceux qui ne sont pas sortis, chaque pratiquant a son propre chemin dans la cultivation. Et chacun doit suivre son propre chemin. Les difficultés de la cultivation et du salut des gens doivent être endurées par chaque pratiquant. Les griefs causés par un malentendu n'ont pas besoin d'être discutés avec d'autres personnes.

Les émotions ne devraient pas être exprimées à d'autres pratiquants parce qu'elles contiennent habituellement des attachements qui devraient être éliminés. Cela fait aussi partie du processus d'accumulation de la vertu majestueuse.

Le Maître et toutes les divinités peuvent voir ces sentiments, et cela devrait suffire. Le calme, la capacité et la tolérance dont font preuve les êtres éveillés doivent être atteints par la cultivation.

Certains pratiquants aiment se déplacer pour parler avec d'autres. Après un court laps de temps, ils refont un tour. Il se peut que les familles de ces pratiquants ne pratiquent pas le Falun Dafa, donc ils se sentent seuls parce qu'ils n'ont personne avec qui communiquer, et ils pourraient justement aimer discuter.

J'ai aussi eu des problèmes similaires. Lorsque j'ai parlé à un pratiquant, j'ai échangé des informations et j'ai appris certaines choses. Quand j'ai parlé au pratiquant suivant, je lui ai tout dit sur le pratiquant à qui j'avais parlé avant.

Quand j'ai parlé à un troisième pratiquant, je lui ai parlé des deux premiers, etc. J'ai aussi ajouté quelques commentaires, tels que : récemment cette pratiquante était dans un bon état de cultivation ; elle imprimait beaucoup de documents et prévoyait de les distribuer dans certaines régions ; cette pratiquante connaît des tribulations sous forme de karma maladie, des compagnons de pratique émettaient la pensée droite chaque jour ; l'autre pratiquant était impliqué dans de multiples projets avec plusieurs téléphones mobiles et avait une forte pensée droite ; un autre prévoyait d'acheter des fournitures et avait besoin d'argent, etc. Si les téléphones cellulaires de l'un de ces pratiquants avaient été surveillés, les conséquences auraient pu être terribles.

Quand nous sommes seuls et que cela nous semble insupportable, nous devrions regarder à l'intérieur. Nous pouvons alors facilement trouver nos attachements cachés, comme le sentiment d'impuissance et de douleur quand nous sommes incapables de passer les tests, être joyeux quand nous avons une nouvelle compréhension des principes du Fa, avoir des doléances envers les membres de la famille, les pratiquants et les autres, être incapable d'abandonner la gloire et la fortune dans la vie, être heureux quand les gens se retirent du Parti communiste chinois, faire des commentaires critiques sur les autres, et avoir de la satisfaction après avoir évacué notre solitude. Outre les facteurs de sécurité, ce comportement nous fait perdre notre temps précieux.

Parfois je ne veux plus avoir de contact avec ce genre de pratiquants, car ce n'est pas sûr. Mais quand je regarde à l'intérieur, en réalité j'ai découvert que j'ai beaucoup des mêmes attachements.

Je suis arrivé à une nouvelle compréhension après avoir étudié le Fa. Je dois élever ma cultivation, éliminer les attachements et être tolérant à l'égard de mes compagnons de pratique. Je dois signaler les choses avec de bonnes intentions au lieu de parler des gens derrière leur dos ou de forcer les autres à changer. Chaque vie a des caractéristiques et des parcours différents, ainsi que des responsabilités et des facteurs différents à supporter. Nous ne sommes de bons pratiquants que si nous nous efforçons de bien faire dans notre cultivation.

Souvenons-nous du Fa du Maître sur la question de la solitude :

« …Ce genre d’environnement de cultivation et pratique, où l'on ne peut pas voir ce qui est devant nous et où l'on est immergé dans une solitude prolongée, est le plus dur à endurer et le plus apte à entraîner une personne à se relâcher. C’est le plus grand test dans la cultivation et pratique. » (« Enseignement de la Loi à la Conférence de Loi de la grande région de New York 2009 », Enseignement du Fa dans les conférences IX)

« Mais lorsque j’enseigne la Loi moins souvent, ce qui m’inquiète le plus, c’est que dans la cultivation et la pratique chacun sait qu’endurer la souffrance est très difficile, mais en réalité endurer la souffrance n’est pas le plus difficile. Aussi rude soit-elle, la souffrance une fois passée, on a après tout l’esprit clair. Mais cultiver en silence dans une solitude désespérée, sans apercevoir d’espoir, c’est en réalité ça le plus difficile. » (« Enseignement de la Loi à la Conférence de Loi de la grande région de New York 2009 », Enseignement du Fa dans les conférences IX)

« La chose la plus effrayante est d'être dans la solitude pendant une période prolongée. De quoi un homme a-t-il le plus peur ? De la solitude. La solitude peut faire qu'un homme devienne fou, la solitude peut faire qu'un homme oublie tout son passé, la solitude peut même faire qu'un homme oublie le langage, c'est aussi une des plus terribles souffrances. On dit qu'untel a médité face à un mur pendant neuf ans, untel a médité face à un mur pendant treize ans, pour certains voire près de cent ans. Vous n'avez pas autant de solitude, ce que vous allez faire, c'est persister à être un disciple de Dafa du début jusqu'à la fin. » (« Qu’est-ce qu’un disciple de Dafa ? », Enseignement du Fa dans les conférences XI)

Traduit de l'anglais au Canada