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Financial Times : Dirigeant – Obtention de Hong Kong – Nouvelle législation proposée pourrait menacer le génie de la ville

6 octobre 2002

Financial Times : Dirigeant – Obtention de Hong Kong – Nouvelle législation proposée pourrait menacer le génie de la ville

Le 30 septembre 2002

Financial Times

P22

Quand le gouvernement britannique a rétrocédé Hong Kong à la Chine un peu plus de cinq ans déjà, il a promis de faire tout ce qui était possible afin d’aider à préserver les libertés civiles de cette ville. Le moment est maintenant vu pour Londres de faire son entrée afin de tenir sa promesse.

La semaine dernière, l’administration de Hong Kong a proposé une loi anti-subversive, qui, selon ses détracteurs, pourrait gravement réduire la liberté d’expression et l’action dans l’ancienne colonie.

La législation proposée menace toute personne accusée de trahison, sécession, subversion ou sédition à l’emprisonnement à vie. Quiconque est reconnu coupable d’incitation à la violence ou à une émeute publique pourrait subir une peine d’emprisonnement de sept ans.

Il est clair que chaque gouvernement a le droit, un devoir en effet, de protéger sa sécurité nationale. Mais ce qui est inquiétant dans la présentation de cette loi est qu’elle donne au gouvernement de Hong Kong – et par extension les dirigeants du parti Communiste à Pékin – beaucoup de liberté d’action pour déterminer ce qui constitue la sécurité nationale.

Elle sera sans doute ciblée contre tout ce que Beijing considère politiquement inacceptable à Hong Kong, particulièrement le mouvement spirituel Falun Gong qui a joui jusqu’à maintenant d’une certaine protection.

En 1990, dix mois après la brutale oppression des manifestations sur la Place TianAnMen, le Congrès national du peuple à Beijing a promulgué la Loi fondamentale pour Hong Kong, définissant comment la ville serait gouvernée. Selon l’article 23, le gouvernement de Hong Kong a été obligé de décréter des lois strictes interdisant la trahison contre le gouvernement central et le vol des secrets d’état et empêchant des organisations politiques d’établir des liens avec celles d’outre-mer. Pékin a récemment indiqué qu’il voulait que Hong Kong passe cette législation. Tung Chee-hwa, le chef exécutif de la ville, a fait le saut maintenant.

Depuis sa nomination comme chef exécutif, monsieur Tung a obtenu beaucoup de confiance de la part de Pékin. C’est dommage qu’il n’ait pas pu récolter les dividendes politiques sur cette question particulière. Obliger Hong Kong à appliquer ces lois maintenant donnerait un autre coup terrible à la confiance à un moment où la ville souffre déjà de sérieuses pressions économiques.

Pour être juste, le gouvernement chinois s’est à date abstenu de toute intervention lourde sur Hong Kong. Le gouvernement de la ville promet aussi une période de consultation publique de trois mois à propos de cette nouvelle législation. Mais si on peut se fier sur la performance de monsieur Tung, il semble peu probable que les propositions de son gouvernement divergeront beaucoup de celles de Pékin. En pratique, la législation donnera à Pékin le contrôle absolu sur les mass-média et tous les groupes dissidents.

Une grande partie du succès de Hong Kong a été attribuée à la mise en vigueur de l’autorité de la loi indépendamment. Ce serait une terrible honte – et une menace à la prospérité future de la ville – si elle était remplacée par l’autorité des politiques. Hong kong glisserait rapidement vers un pays, un système, érodant son statut unique de laboratoire de la Chine pour un gouvernement plus ouvert et démocratique.