(Minghui.org)

À l’intérieur des centres de détention et des prisons, j’ai découvert que certains pratiquants, à cause de leur compréhension inadéquate des principes de la Loi ou bien à cause d’un manque de contrôle sur leur comportement, sont devenus passifs ou bien ont créé une influence négative en clarifiant la vérité à la police. Alors, comment pouvons nous améliorer la façon dont nous exposons la perversité et clarifions la vérité à la police dans les centres de lavage de cerveau ou à toute autre personne concernée? J’aimerais partager mon expérience et ma compréhension sur ce sujet.

En juillet de 2001, la prison dans laquelle j’étais détenu commença une deuxième ronde de lavage de cerveau contre les pratiquants assidus de Dafa. Un matin, la police m’amena au réfectoire de la prison. Cette fois-ci, ils avaient convoqué deux officiers d’une autre section de la prison pour essayer de me laver le cerveau car les officiers de ma section étaient devenus passablement sympathiques suite à nos fréquents contacts et après avoir été continuellement exposés à la vérité.

Aussitôt que je fus entré dans la pièce, les deux policiers m’ont dit, « On nous a dits que vous êtes très obstiné. Personne ne peut rien contre vous. » Je répondis, « Je ne suis point obstiné. Au contraire, je cherche toujours mes propres faiblesses pour les corriger. Si vous pouvez me convaincre rationnellement, je peux faire tout ce que vous me demandez. Si vous ne pouvez pas me convaincre rationnellement, vous ne pouvez me forcer à faire ce que je ne veux pas faire. »

Je pris le soi-disant « matériel de critique » qu’ils voulaient que je lise et leur dit, «Je peux vous indiquer comment chacun de ces articles diffame le Falun Gong et vous dire la vérité des faits. »

Plus tard ils me posèrent plusieurs questions. Je remarquai que plusieurs de ces questions étaient des énigmes dans leurs esprits et qu’ils ne croyaient pas complètement aux rapports diffamatoires des médias.

Par exemple, ils me demandèrent, « Pourquoi votre Maître vous a demandé de ne pas prendre de médicaments lorsque vous tombez malade? »

Je répondis, « Notre Maître n’a jamais dit que ceux qui pratiquent le Falun Gong ne doivent pas prendre de médicaments lorsqu’ils sont malades. N’avez vous pas quelques livres ici? Allez voir dans n’importe quel livre de Falun Gong, il n’y a pas une telle phrase. » Je leur montrai un des articles du soi-disant matériel de critique et leur dit, « Regardez l’auteur de cet article, il a utilisé plusieurs phrases de la loi hors de leur contexte. Notre Maître a expliqué la relation entre la cultivation et prendre des médicaments. Il n’a pas dit de ne pas prendre de médicaments lorsqu’on est malade! En voyant tous les rapports diffamatoires dans les médias – comment pouvez-vous les croire? »

Ils m’ont immédiatement demandé, « Prenez-vous des médicaments lorsque vous êtes malade ? » Je répondis, « Je prendrais des médicaments si j’étais vraiment malade. » Ils ont donc dit, « Votre Maître ne dit-il pas qu’une maladie est créée par votre propre karma? » Je dis, « Ce qui cause la maladie et ne pas prendre de médicaments sont deux choses différentes. De nos jours, les scientifiques ne pensent-ils pas que certaines maladies sont causées par les gènes, d’autres par la fatigue et d’autres par la tension? Comment pouvez-vous conclure que ces scientifiques sont en train de dire aux gens de ne pas prendre de médicaments lorsqu’ils tombent malades? »

Ils continuèrent leurs questions, « Que pensez-vous des rapports sur les pratiquants du Falun Gong qui se suicident pour atteindre la plénitude ? » Je répondis, « Notre Maître a dit que le suicide est pêché. Il n’a jamais dit qu’on devait se suicider pour atteindre la plénitude. Plénitude est un terme commun. Pour une personne ordinaire, lorsqu’il termine bien la tâche assignée par son superviseur au travail, on peut dire qu’il a pleinement fait sa tâche. Pour un pratiquant, lorsqu’il termine le processus entier de sa cultivation et lorsque son caractère a atteint le standard, on peut dire qu’il a atteint la plénitude desa cultivation. Quel lien cela a-t-il avec le suicide? »

Après quelques jours de discussions, notre conversation devint très harmonieuse. Un des policiers me dit qu’il aimerait que l’on devienne ami. Sachant qu’ils ne pouvaient accomplir leur tâche en continuant ainsi, et étant incapable de trouver de raisons pour être fâchés avec moi, ils devaient donc annoncer aux dirigeants de la section d’éducation qu’ils n’avaient aucun moyen pour me transformer.

À travers de telles expériences, je crois qu’il est important d’avoir un coeur compatissant lorsque nous clarifions la vérité à la police ou à d’autres gens. Il ne faut pas croire qu’ils sont sans espoir juste parce qu’ils ont dit ou fait quelque chose. Nous ne pouvons pas les considérer comme des ennemis. Deuxièmement, nous devrions rendre compréhensible ce que nous disons aux autres. Il ne faut pas parler à un niveau très élevé, non seulement ne pourraient-ils pas nous comprendre mais ils pourraient aussi comprendre d’une mauvaise façon. En tant que pratiquant de Dafa, cela fait des années que nous nous cultivons, il est impossible d’expliquer les principes de haut niveau à une personne ordinaire en quelques phrases. Par exemple, certains pratiquants auraient pu répondre à la question en disant, « Les vrais pratiquants ne sont pas malades. Même si notre corps parait malade, c’est parce qu’on élimine du karma. » Je crois qu’il n’y a rien de faux de répondre ainsi, mais une personne ordinaire ne peut pas comprendre. Elle pourrait demander pourquoi. Et plus on explique moins elle comprend. Néanmoins, nous ne pouvons traiter toutes les situations de la même manière. Nous devrions nous mettre dans leurs souliers en nous rappelant comment nous avions cheminé dans notre propre cultivation, étape par étape depuis le début.

Ci-haut est ma propre expérience et ma propre compréhension que j’ai écrit pour partager avec vous. SVP indiquez toute correction nécessaire.

Traduit au Canada le : 1er juillet, 2003

Date originale de l’article : 21 juin, 2003