La Voix de l’Amérique (VOA) rapportait le 21 août que Bu Dongwei, membre de la Fondation Asie, une compagnie américaine basée à San Francisco et ayant un bureau à Pékin, a été récemment condamné à deux ans et demi de travaux forcés après une détention de trois mois.

Trois mois après son arrestation toujours pas de nouvelle de lui

M. Bu Dongwei, trente huit ans, est pratiquant du Falun Gong. Après son arrestation le 19 mai de cette année, sa femme, Lou Hongwei a demandé à un ancien camarade de l’Ecole de Droit de l’Université de Pékin de le défendre. Mais l’avocat et la famille de M.Bu n’ont pas été autorisés à lui rendre visite et n’ont reçu aucun avis écrit provenant des autorités. Ils ont cherché à savoir quelle était sa situation réelle.

Sa femme, Mme Lou nous a dit que, « Selon la loi, les avocats peuvent rencontrer un accusé, quel que soit le crime commis. Mais son avocat n’a pas été autorisé à le voir. Les autorités lui ont dit qu’il n’y a aucune loi qui stipule qu’un avocat doive obligatoirement rencontrer son client. Hier, son avocat m’a dit qu’il voulait délaisser cette affaire. »

Il y a deux mois, un avis signée a été reçu

Pour porter secours à son mari, Mme Lou est venue aux Etats-Unis. Elle a dit, «Le 15 août, j’ai appelé chez moi et mes beaux-parents ont dit qu’ils avaient reçu un avis du Bureau de la Sécurité Publique de Haidian, du District de Pékin, de la sentence d'envoi au camp de travaux forcés. C’était le premier avis officiel que nous ayons reçu en trois mois depuis l’arrestation de Bu Dongwei. »

L’avis faisait état que 80 copies d’écrits du Falun Gong avaient été trouvées lors de la perquisition à son domicile, ce qui ne correspond pas au témoignage d’un témoin oculaire. Des articles inexacts de loi étaient utilisés dans l’avis. La police a aussi dit que la date limite pour faire appel était de 60 jours et qu’elle était dépassée. Mais Mme Lou précise que normalement, la date limite devrait courir à compter du lendemain de la réception du dit avis.

Mme Lou dit encore, “L’avis d’envoi dans un camp de travaux forcés était signée du 19 juin, un mois après l’arrestation de mon mari. Nous ne l’avons reçu que trois mois après qu’ils l’aient emmené. Il a aussi été constaté de nombreuses procédures illégales, incluant le fait que son avocat n’ait pas été autorisé à lui rendre visite et la réception tardive de l’avis ».

Publié : Samedi, le 26. août 2006