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Eveillé par la cloche

9 octobre 2007

(Minghui.org)

Chaque culture à l'histoire glorieuse a au moins une légende relative à la " culture de la cloche ".

La discussion sur les premières cloches chinoises tourne autour d’une croyance populaire que la première cloche découverte fut déterrée dans la province du Shaanxi et datait d’approximativement 5000 ans. Les gens à cette époque confectionnaient de petites cloches en céramique pour se divertir après le travail. Avec le temps, ces cloches sont devenues plus grandes.

Durant les Dynasties Han occidentale et orientale, avec l’introduction du bouddhisme, les cloches se sont déplacées dans les temples et étaient utilisées pour appeler les moines à se rassembler. C’est devenu l’instrument bouddhiste.

Des recherches montrent que pendant les Dynasties du Sud et du Nord, des cloches de formes circulaires ont été découvertes dans les temples. L’époque de la Dynastie du Sud enregistre environ 500 temples dans la capitale nationale et chaque temple avait des cloches. Sous la Dynastie des Tang et plus tard, les techniques de fonte des cloches ont été développées et affinées. Des cloches massives, finement moulées et aux formes uniques sont apparues. Plus tard pendant les dynasties suivantes, les cloches étaient populaires dans tout le pays. D’où l'apparition d'un dicton : " Où il y a un temple, il y a une cloche ; là où il n’y a pas de cloche, il n’y a pas de temple ". On trouvait partout des cloches dans les temples.

La cloche est importante pour l’étiquette bouddhiste traditionnelle chinoise. Dans beaucoup de temples anciens, les grands clochers rehaussaient la magnificence et la dignité du temple. Dans la tradition bouddhiste, on dit que les carillons lointains, sonores et profonds des cloches : " Eveillent les gens poursuivant la renommée et la fortune et appellent les rêveurs en train de sombrer dans la mer amère. " La cloche d’un temple peut être catégorisée comme une cloche Fan (bouddhiste) et une cloche Huan (d'appel). La cloche Fan est aussi appelée la grande cloche, la cloche qui surprend, la cloche majestueuse ou la cloche baleine. Suspendue au clocher, elle appelait la population ou annonçait l’heure. La cloche Han est aussi appelée la demie cloche ou petite cloche. Elle était suspendue au coin du sanctuaire et utilisée pour annoncer le début des rassemblements et des événements au temple ; donc elle est aussi appelée la " cloche des événements".

Dans 'Réglementations du Temple- Instrument bouddhiste’, il est dit : " Les cloches jouent le rôle d’ordres verbaux dans les temples. Quand elle sonne à l’aube elle vient interrompre la nuit sans fin et réveille ceux qui dorment. Quand elle sonne le soir, elle altère le crépuscule pour bannir les mauvais éléments. " Qu'une cloche fut utilisée pour appeler les gens à se rendre dans le bâtiment principal, pour lire et étudier les écritures, pour annoncer l’arrivée du matin, pour sonner l’heure de dormir, pour les repas etc., toutes ces activités étaient régulées par les injonctions de la cloche. Les carillons de la cloche matinale sonnent tout d’abord à un rythme rapide puis ralentissent. C’est pour réveiller tout le monde, la nuit est finie, ne dormez pas indéfiniment, car on doit se lever tôt pour utiliser au mieux le temps de cultiver. Le carillon de la cloche du soir retentissait d’abord lentement puis plus vite. C’était pour rappeler au pratiquant d’être alerte au crépuscule et de bannir les mauvais éléments. L’emploi du temps quotidien d’un temple commence et finit avec le carillon.

Deux histoires d’un jeune moine assigné à sonner la cloche

Un jeune moine dans un temple était assigné à sonner la cloche. D’après les règlements du temple, il devait sonner la cloche tous les jours, une fois le matin et une fois le soir. Au début, il était très sérieux. Mais six mois plus tard, il pensait que son devoir était trop mécanique et ennuyeux et il se relâcha. Un jour l’abbé du temple annonça un changement de tâches pour le jeune moine et il lui fit porter de l’eau et couper du bois dans la cour. Il ne le voulait plus près de la cloche. Le jeune moine trouvant cela bizarre demanda à l’abbé : " Est-ce parce que je ne sonnais pas la cloche à l’heure, qu’elle ne retentissait pas ? " L’abbé lui a dit : " La cloche retentissait fortement mais le son était vide, fatigué. Parce que ton esprit ne comprenait pas la signification de sonner la cloche, de même tu ne le faisais pas vraiment attentivement. Le carillon de la cloche n’est pas simplement l’horloge du temple, le rôle le plus important est d’éveiller tous les êtres confus en train de sombrer. Donc, le carillon de la cloche ne doit pas seulement être sonore mais il doit aussi être rond, vigoureux, profond et distant. Si le cœur d’une personne ne contient pas le sens profond de la cloche, c’est comme si on ne respecte pas un Bouddha. Si on n’est pas sincère, comment peut-on s’occuper de faire sonner la cloche ? " En entendant ces paroles le moine eut honte. Par la suite, il se cultiva avec plus de concentration et il devint finalement un moine exceptionnel.

Tôt un matin un moine plus âgé entendit un son de cloche intermittent très mélodieux. Il ne put pas s’empêcher de l’écouter attentivement. Aussitôt que le son de la cloche prit fin sans plus attendre il appela quelqu’un et demanda : " Qui a sonné la cloche ? " Le moine qui répondit à l’appel lui dit : " Un jeune moine arrivé récemment. " Le moine plus âgé demanda au nouveau moine : " Ce matin, quand j’ai entendu la cloche, de quelle humeur étiez-vous? " Le nouveau moine ne comprenait pas pourquoi le vieux moine lui demandait ça et il répliqua :" Sans humeur particulière. Je sonnais seulement la cloche. " Le vieux moine dit : " Vraiment ? Quand j’ai entendu la cloche vous deviez penser à quelque chose de particulier car le son que j’ai entendu aujourd’hui était extrêmement noble. Seule une personne dévouée peut évoquer ce son. " Le moine novice réfléchit un instant et dit : " En fait, je ne pensais à rien d’autre. Avant que je devienne moine, le maître de ma famille me rappelait souvent que lorsque je sonne la cloche je devais imaginer la cloche comme le Bouddha. Je dois sincèrement respecter la cloche comme le Bouddha et dois avoir le cœur de me sacrifier et de vénérer le Bouddha pour sonner la cloche. " Le vieux moine était très satisfait et lui rappela encore : " A partir de maintenant, quand tu feras d’autres choses, assures toi de ne pas oublier de maintenir l’état d’esprit d’aujourd’hui. "

En fait, cela ne s’applique pas seulement à la cloche. En toute chose, y mettre son coeur et toute son attention est extrêmement important. L’abbé releva le premier jeune moine dans cette histoire car il faisait les choses pour la forme et ne le considérait pas comme un devoir sacré de 'cultivation'. Il manquait de respect et d’attention pour faire cette tache avec un sens de priorité et manquait à ses responsabilités. C’est pourquoi le son de la cloche avait un son vide et fatigué. Le deuxième moine sonnait bien la cloche parce qu’il avait compris le but, " respecter la cloche comme un Bouddha ". Il avait beaucoup de respect pour le Bouddha. C’est pourquoi il était naturellement responsable et faisait son devoir de tout son cœur. L’effet était certainement bon. Un proverbe dit : «" On peut dire si quelqu'un a de bonnes ou mauvaises ambitions simplement en observant comment il allume le feu et balaye le sol. " C'est seulement quant on peut bien faire les petites choses qu'on peut bien faire les choses importantes. Cela valide aussi la vérité suivante : c’est seulement quant nos pensées sont droites que nous pouvons avoir des actions droites.

La mentalité d’aujourd’hui

Les moines dans les temples anciens considéraient le son de la cloche comme un ordre et prenaient soin du travail et se reposaient selon les injonctions de la cloche. Tout le monde considérait la cloche comme une horloge, suivant de façon assidue le moment de la pratique. Donc, la façon de suivre la cloche maintenait la tradition du temple et défendait la dignité du Bouddhisme.

Quand nous cultivons dans la société d’aujourd’hui, nous disciples de Dafa nous n’avons certainement pas tous les jours la cloche du matin et le tambour du soir pour nous rappeler d’étudier la Loi, de faire les exercices et d’envoyer des pensées droites. Parfois nous manquons les heures d’envoi de la pensée droite- peut-être à cause du travail ou parce que nous sommes occupés. Alors comment pouvons-nous nous améliorer et être à l’heure ? Beaucoup de pratiquants utilisent des alarmes de montres ou de portables. Certains mettent l’alarme à chaque heure de la journée. Pour autant que les conditions le permettent, ils mettent de côté les autres choses et vident leur esprit pour envoyer des pensées droites à chaque heure.

La cultivation est une affaire sérieuse. Il y a un dicton dans le Bouddhisme : " La vie est entre deux souffles. " Cela veut dire qu’un pratiquant doit chérir son temps et l’utiliser de son mieux pour être diligent. Parce qu’une vie ne dure pas plus d'une centaine d’années, la renommée et la fortune passent vite. C’est seulement en chérissant le temps comme de l’or que l’on peut éliminer la douleur du samsara et s’élever. Maître a dit :

" Vous pouvez penser : " Oh, donc ce n’est pas grave que je passe bien les tests ou pas. Je vais juste prendre mon temps et ce sera la cultivation. " Cela n’est pas acceptable ! Vous devez être diligent. Si vous vous relâchez et n’êtes pas diligent, je peux aussi voir votre coeur et voir que vous n’êtes pas responsable envers vous-même. Donc vous devez vous considérer comme un vrai pratiquant et prendre cela aux sérieux. Alors seulement vous pourrez élever votre niveau aussi vite que possible. " («Enseignement de la Loi à la conférence à Singapour ") [Traduction non officielle]

Un pratiquant est également supposé être à l’heure. Quand il est l’heure d’envoyer des pensées droites, tout le monde devrait avoir à l’esprit le corps uni des pratiquants. Peu importe combien nos affaires sont importantes, elles ne sont pas plus importantes que celles du corps entier. Si tous les pratiquants peuvent vraiment se calmer et avoir l’esprit serein pour envoyer globalement des pensées droites quatre fois par jour et envoyer les pensées les plus bienveillantes et les plus grandes et miséricordieuses alors il y aura une scène extrêmement magnifique dans les autres dimensions. Ce genre de pensée droite peut définitivement éradiquer la perversité et éveiller tous les êtres.

Traduit de l’anglais le 2 octobre 2007