(Minghui.org)

En Chine continentale, si vous allez à l’hôpital vous faire opérer, vous devez donner de l’argent supplémentaire dans une enveloppe rouge à au moins deux personnes. L’une est le chirurgien qui vous opère et l’autre l’anesthésiste. Il est difficile de savoir quand cela a commencé, mais souvent l’argent contenu dans la pochette rouge est la principale source de revenu. Bien que le montant de la pochette varie d’une personne à l’autre, d’après ma sœur cadette qui travaille en tant qu’anesthésiste dans un hôpital, un anesthésiste ordinaire comme elle reçoit entre sept ou huit mille à dix mille yuan par mois [500 yuan est le salaire mensuel d’un ouvrier en Chine]. Par contre le salaire d’un médecin s’élève de un à deux mille yuan par mois. Une autre source de revenu, ce sont les dessous de table des entreprises pharmaceutiques qui poussent à prescrire des médicaments onéreux. Bien que l’on ne puisse pas les comparer à l’argent des enveloppes rouges, ce sont toutefois des sommes conséquentes.

En se mettant à pratiquer le Falun Gong, ma sœur cadette, qui travaille comme anesthésiste dans un hôpital, a cessé d’accepter les enveloppes rouges et les dessous de table pour prescrire certains médicaments.

Ma sœur cadette a commencé à pratiquer assez tard. Avant la persécution qui a commencé en 1999, sa belle-mère pratiquait le Falun Gong, et son beau-père a aussi pratiqué pendant un certain temps. Mais à cette époque là, elle ne connaissait pas trop le Falun Gong, elle le considérait juste comme des exercices de santé pour rester en forme. Après le 20 juillet 1999, sa belle-mère a abandonné la pratique du Falun Gong en raison de la trop forte pression venant du parti communiste chinois. Ma sœur a tout essayé pour persuader sa belle-mère en disant : « Maman, si tu sens que c’est bon, tu dois continuer à le pratiquer. Pourquoi accorder de l’importance à ce que disent les médias ? Je sens que ça te fait du bien de pratiquer ce qigong parce qu’il t’a permis de retrouver la santé. » Mais la vieille dame avait traversé des campagnes politiques telles que la Révolution culturelle, elle avait donc très peur. Elle n’osait pas continuer.

A un moment donné ma sœur m’a dit qu’elle était désabusée en voyant la détérioration des valeurs morales dans la société, la froideur entre les gens, et tout ce qu’ils pouvaient faire pour tirer avantage les uns des autres. Elle était perplexe quant à l’existence humaine. Elle se sentait vide, seule et déprimée. Elle perdait même espoir dans l’avenir.

Je lui ai parlé du Falun Dafa au téléphone, et peu de temps après elle a commencé à pratiquer. Deux jours plus tard, elle m’a appelée en disant : « Bonjour, grande sœur, j’ai lu le Zhuan Falun. » Je lui ai demandé comment elle se sentait. Elle a répondu : « C’est génial ! J’ai décidé de ne plus accepter d’enveloppes rouges ! » Sa voix était très enthousiaste. « Est-ce vrai ? Tu es si rapide pour t’améliorer ! » J’étais envahie d’une joie immense.

Aussitôt elle a continué dans un flot de paroles. Elle a dit qu’elle avait enfin compris le sens de la vie, pourquoi les humains vivent dans ce monde, et aussi la valeur de la vie. Elle a dit qu’elle ne se sentait plus perdue du tout. Au bout d’un certain temps, elle m’a dit au téléphone que depuis qu’elle pratiquait Dafa, elle ressentait dans son âme un tout nouveau sens d’enrichissement et de tranquillité. Elle ne ressentait plus d’anxiété, de vide, ni de dépression. Elle a aussi ressenti qu’elle avait reçu une nouvelle force pour avancer dans la vie, et qu’elle avait trouvé un nouveau sens à la vie.

Par la suite, toutes sortes de propagandes ont diffamé Dafa, de plus en plus irresponsables, diffamantes et trompeuses. La Chine était plongée dans un environnement terrifiant. Face à tout cela, j’avais la tête confuse. Chaque jour, j’avais l’esprit plein de pensées sur les événements actuels, et n’avais pas la présence d’esprit de prendre de ses nouvelles. Pendant longtemps elle a aussi eu les mêmes problèmes. Parfois elle m’appelait pour me dire comment elle se sentait. J’ai appris qu’elle n’était pas dans un très bon état d’esprit. Elle n’avait pas étudié les enseignements de Falun Gong depuis longtemps ni pratiqué les exercices. Elle était déchirée intérieurement et ne comprenait pas comment une aussi bonne méthode pouvait être ainsi diffamée et attaquée ! Elle n’arrivait pas à croire que le chef du parti communiste chinois, Jiang Zemin, dans le but de persécuter tout un groupe de gens, pouvait à ce point nier les faits et fabriquer toutes sortes de mensonges pour tromper les gens. Elle a commencé à faire du jogging tous les matins. Mais tous les matins elle entendait parler du Falun Gong dans le parc. Des vieilles dames soupiraient en regardant les poubelles éparpillées sur le sol : « Quand les pratiquants de Falun Gong venaient ici faire leurs exercices, c’était toujours propre. Vous voyez comme c’est sale maintenant ? »

A cette période là, bien que ma sœur ait cessé d’étudier la Loi, et de faire les exercices, elle n’a jamais oublié les principes qu’elle avait appris. Elle refusait l’argent des pochettes rouges et les dessous de table.

En réfléchissant à la situation actuelle, j’ai décidé de reprendre ma pratique et d’aider ma jeune sœur à revenir aussi. Comme elle se cultivait intérieurement avec sérieux et qu’elle faisait des efforts pour améliorer son caractère, elle progressait rapidement. Quand elle rencontrait des patients qui étaient mal à l’aise en voyant qu’elle refusait leur argent, elle prenait d’abord l’argent et le leur rendait après l’opération. Dans son travail, elle ne se plaignait pas de ce qu’on lui donnait à faire, ne se battait pas avec les autres pour avoir un meilleur statut, ni ne s’inquiétait de ses gains et ses pertes. Elle a gagné le respect de ses semblables, et a utilisé sa sagesse pour clarifier les faits sur la persécution à ses patients et collègues.