(Minghui.org)

Ecrit par Ying Xin

Après presque six mois d’enquête incessante, les enquêteurs canadiens M. David Matas et M. David Kilgour ont d’autres preuves pour soutenir l'allégation de prélèvements d'organes sur les pratiquants de Falun Gong de leur vivant par le parti communiste chinois (PCC). Le matin du 31 janvier les deux enquêteurs ont publié leur rapport révisé, « Prélèvements sanglants - rapport révisé concernant les allégations de prélèvements d'organes des pratiquants de Falun Gong en Chine ». Le rapport révisé passe de 18 allégations à 33.

Le rapport révisé contient 16 nouveaux éléments de preuves et de réfutations, y compris des interviews de bénéficiaires d'organes, le grand nombre de pratiquants torturés à mort ou disparus, la construction à grande échelle de centres de greffes d'organes en Chine après la persécution, les profits accumulés par le système militaire et médical en Chine, la différence d'éthique et de loi entre la Chine et les autres pays, le développement de la technologie de transplantations d'organes et le grand nombre de pratiquants non identifiés de Falun Gong en détention.


M. Wang Xiaohua témoigne de sa propre expérience des médecins du PCC faisant l'examen physique des pratiquants Falun Gong en détention.


M. David Kilgour et M. David Matas publient leur rapport révisé, qui confirme davantage les prélèvements d'organes sur les pratiquants de Falun Gong de leur vivant par le PCC.

Transplantations d'organes : Les progrès dans le domaine des greffes d'organes offrent de nouveaux moyens pour les vieux cadres

Le rapport déclare, « Des techniques plus avancées dans la chirurgie de greffe ne signifient pas un système politique chinois plus avancé. Le système communiste chinois est encore présent. Les développements dans le domaine des greffes d'organes en Chine sont tombés sous l’emprise de la cruauté, la corruption, la répression qui infiltre la Chine. Les progrès dans la chirurgie de greffe offrent de nouveaux moyens aux vieux cadres pour exprimer leur vénalité et leur idéologie. »

Dans leurs visites récentes dans 30 pays, les deux enquêteurs ont interviewé beaucoup de bénéficiaires d'organes. « Quand nous étions en Asie pour promouvoir notre rapport, nous avons rencontré un homme qui en l’an 2003 est allé à Shanghai par avion pour recevoir un nouveau rein au prix de RMB 20.000 négocié avant son départ. Il a été admis à l'Hôpital No 1 du peuple – un bâtiment civil - et pendant son séjour au cours des deux semaines suivantes quatre reins ont été apportés pour examen de compatibilité sanguine et d'autres facteurs. Aucun n'était compatible en raison de ses anticorps ; tous ont été enlevés. Puis il est retourné dans son pays d'origine, et est retourné à l'hôpital environ deux mois plus tard. A nouveau, quatre reins ont été examinés ; quand le huitième a été compatible, l'opération de greffe a réussi. Il a passé ses huit jours de convalescence à l’hôpital 85 de l'armée de la libération du peuple. Son chirurgien était le Dr. Tan Jianming de la région militaire de Nanjing, qui portait parfois son uniforme de l'armée dans l'hôpital civil. »

« La période de survie pour un rein [après le prélèvement] est entre 24-48 heures et un foie environ 12 heures. La présence d'une grande banque de « donateurs » vivants de rein-foie doit être la seule façon pour les centres de greffe en Chine d'assurer des périodes d’attentes si courtes aux clients. Le temps d'attente étonnamment court annoncé pour le parfait assortiment d’organes suggérerait l'existence d'une grande banque de 'donateurs' vivants. »

Le rapport a déclaré que la source de 41.500 greffes pour la période de six ans de 2000 à 2005 est encore inexpliquée. Le rapport implique que les organes proviennent des pratiquants du Falun Gong. Le nouveau rapport contient des preuves dont: le fait que les médecins ont admis (pendant l’enquête téléphonique) que les organes proviennent de pratiquants de Falun Gong, les organes manquant aux cadavres des pratiquants torturés à mort, le fait que les pratiquants souvent ne révèlent pas leurs noms lors de la détention (pour empêcher la persécution du PCC et l'implication des membres de leur famille et unités de travail), le grand nombre de pratiquants disparus et les membres de la famille qui ne peuvent pas voir les cadavres des pratiquants torturés à mort. Au mois de novembre dernier, Huang Jiefu, le vice-ministre de la santé a admis que les prisonniers condamnés à mort étaient la source des greffes d'organes. Le rapport révisé précise, « Le Falun Gong constitue une population en prison que les autorités chinoises diffament, déshumanisent, dépersonnalisent, marginalisent encore plus que les prisonniers condamnés à mort pour des offenses criminelles. »

Greffes d’organes et profit énorme pour les systèmes militaire et de santé

Le rapport déclare, « La vente des organes est devenue pour les hôpitaux une source de profit, une façon de garder leurs portes ouvertes et des moyens par lesquels d'autres services de santé peuvent être offerts à la communauté.

Il y a, par exemple, le Centre de greffes d'organes de l'hôpital général de la police armée à Pékin. Cet hôpital déclare hardiment :

« Notre centre de greffes d'organes est notre principal département rentable. Son revenu brut en 2003 était de 16.070.000 Yuans. De janvier à juin 2004, le revenu était de 13.570.000 Yuans. Cette année (2004) il y a une chance d’atteindre les 30.000.000 Yuans. »

La participation militaire aux prélèvements d'organes s’étend aux hôpitaux civils. Les bénéficiaires nous le disent souvent, même lorsqu'ils reçoivent des greffes dans les hôpitaux civils, ceux en charge de l'opération sont du personnel militaire. »

Le rapport souligne que les chirurgiens de greffes d'organes en Chine peuvent faire n'importe quelle opération si le gouvernement ne s'en mêle pas puisqu'il n'y a aucun système indépendant d'inspection pour les contrôler. Les pratiques en matière de transplantations d'organes en Chine sont illégales dans tous les autres pays.

Le rapport souligne également que beaucoup de pays vendent des médicaments anti-rejet liés aux transplantations d'organes réalisées en Chine. Ces patients ayant reçu des greffes d'organes en Chine ne peuvent pas obtenir des soins ultérieurs à leur retour dans leur pays d'origine dus à la source inconnue des organes.

Réponse du gouvernement chinois

Le rapport prend la réponse du gouvernement chinois en considération : « Le gouvernement de la Chine a répondu à la première version de notre rapport d'une façon peu convaincante. La plupart du temps, les réponses ont été des attaques à l'encontre du Falun Gong. Le fait que le gouvernement de la Chine concentre ses efforts à attaquer le Falun Gong en réponse à notre rapport renforce l'analyse du rapport. Ce sont ces sortes d'attaques qui, en Chine, rendent possible la violation des droits fondamentaux de l'homme des pratiquants de Falun Gong.

« Les réponses n’ont identifié que deux erreurs de faits dans la première version de notre rapport. Dans une annexe, dans un titre de la légende, nous avons placé deux villes chinoises dans les mauvaises provinces. Ces erreurs n'ont rien à voir avec l'analyse ou les conclusions de notre rapport. »

Un témoin confirme que les pratiquants en détention subissent des analyses de sang et des examens de santé

Wang Xiaohua, un témoin de Montréal a assisté à la conférence de presse et a témoigné au sujet des examens de santé - y compris l'analyse de sang et les examens des organes, tel que le foie et le rein - administrés aux pratiquants en détention. Cette information est inclue dans le rapport.

M. Wang a été emprisonné plusieurs fois parce qu'il a persisté dans sa croyance dans le Falun Gong. Lui et d'autres pratiquants ont été torturés physiquement et mentalement en prison, mais ont reçu des examens complets de santé en janvier 2002.

Le public devrait être averti de ne pas recevoir de greffes d’organes en Chine

Les deux enquêteurs ont donné un exemple que les cas de bénéficiaires de transplantations d'organes au Canada ont augmenté. L’obtention de greffes d'organes en Chine se fait par l’entremise des hôpitaux et des hommes d'affaires. On a confirmé que des hôpitaux à Toronto, à Vancouver et à Calgary envoient des patients en Chine pour des greffes d'organes. En se basant sur des évaluations partielles, il y a en moyenne un cas par mois d’un hôpital à Vancouver et de 20 cas dans les hôpitaux à Toronto.

Le nombre total de transplantations d'organes en Australie diminue car le gouvernement a averti les patients au sujet de la possibilité de prélèvements d'organes sur les pratiquants de Falun Gong de leur vivant en Chine.

Le rapport inclut des recommandations aux gouvernements étrangers. Les recommandations incluent :

1. Les états étrangers devraient décréter une législation extraterritoriale de pénalisation à la participation de prélèvements d'organes sans consentement.

2. Les systèmes d'état de fond médicaux devraient refuser de rembourser les greffes d'organes commerciales à l'étranger et les soins ultérieurs à ceux qui tirent profit de telles greffes.

3. Tous les pays étrangers devraient refuser l’entrée dans leur pays à toute personne reconnue pour être impliquée dans le trafic des organes des prisonniers en Chine.

4. Jusqu'à ce que la Chine cesse de prélever les organes sur des prisonniers de quelque nature qu'ils soient,

i) les gouvernements étrangers ne devraient pas émettre de visas aux médecins de la Chine voulant voyager à l'étranger dans le but d’une formation pour les organes ou pour les transplantations de tissus corporels

ii) le personnel médical étranger spécialisé dans la greffe ne devrait pas voyager en Chine pour la formation ou la collaboration en chirurgie de greffe,

iii) les contributions aux journaux académiques sur la recherche en greffe provenant de l'expérience chinoise devraient être rejetées,

iv) les professionnels médicaux à l'étranger devraient activement décourager leurs patients d’aller en Chine pour recevoir une greffe,

v) les compagnies pharmaceutiques ne devraient pas exporter de médicaments anti-rejet ou toutes autres drogues utilisées seulement dans la chirurgie de transplantation en Chine,

vi) les états étrangers devraient interdire l'exportation en Chine de drogues anti-rejet ou de n'importe quelles autres drogues utilisées seulement dans la chirurgie de transplantation.

5. La responsabilité devrait reposer sur les professionnels étrangers de déterminer au delà de tout doute raisonnable que la source de donation d'organe en Chine est volontaire avant que l'on puisse orienter un patient vers la Chine ou que l'on puisse envisager une quelconque coopération avec la Chine concernant les greffes d'organes.

6. La profession médicale de chaque pays étranger devrait mettre en place un système de compte-rendu volontaire pour accumuler des données globales au sujet des patients qui ont voyagé en Chine pour des greffes.

7. Les états étrangers devraient publier des bulletins de conseils de voyage avertissant les populations que les greffes d'organes en Chine proviennent presque entièrement de prisonniers non consentants, qu'ils soient condamnés à mort ou pratiquants de Falun Gong.

Utiliser les Jeux Olympiques comme levier pour arrêter les prélèvements d'organes

Au cours des entrevues avec les médias, M. Kilgour a dit que le Comité Olympique International, chaque gouvernement, sponsor et athlète devraient se demander, « Devrions-nous être en relation avec un gouvernement commettant un crime comme celui du prélèvement des organes? » De cette façon, il y aura pression pour arrêter le crime. Il a suggéré d’utiliser les Jeux Olympiques comme un levier pour exercer une pression sur le PCC afin d'arrêter ce crime.

M. Kilgour a dit que la réponse du PCC au sujet du rapport était imprudente et qu'il vaudrait mieux que le PCC considère d’arrêter la persécution du Falun Gong. Autrement, les faits seront exposés aux gens dans le monde entier au cours des Jeux Olympiques 2008 à Pékin.

M. Kilgour était confiant au sujet du rapport d’enquête lors de l'interview. Il a demandé la fin de ces crimes contre l'humanité. Il a dit, le « Falun Gong est respecté dans chacun des 69 pays sur 70 où il existe. Les pratiquants sont persécutés et tués pour leurs organes dans un seul de ces 70 pays et c'est la Chine. » Il a dit que de jeunes pratiquants du Falun Gong en bonne santé sont tués pour des organes en raison de leur croyance et que leurs dépouilles sont incinérées par le PCC pour détruire les preuves. Ces patients pour recevoir des greffes d'organes en Chine devraient réfléchir. On ne devrait pas consentir à de tels crimes.

Traduit de l’anglais au Canada le 3 février 2007