(Minghui.org)

Plus de 10 000 pratiquants de Falun Gong sont allés au Bureau des Appels du Conseil d’État à Pékin pour faire appel pacifiquement le 25 avril 1999.

Ils ont formulé trois requêtes : Relâcher les 45 pratiquants de Falun Gong arrêtés arbitrairement à Tianjin, laisser aux pratiquants de Falun Gong un environnement où ils ne seraient pas harcelés tel que garanti par la loi et lever l’interdiction de publication des livres de Falun Gong.

Après que le Premier Ministre Zhu Rongji, chef officiel du Conseil d’État, est arrivé et a personnellement rencontré les pratiquants, la situation s’est rétablie et ils se sont accordés sur une résolution. Les pratiquants sont partis le soir même et tout l’appel s’est déroulé de manière paisible et ordonnée.

Cet « Appel du 25 avril », a été complimenté comme étant « le plus grand, le plus rationnel, le plus pacifique et satisfaisant de toute l’histoire de Chine». Le monde a applaudi les pratiquants de Falun Gong pour leur comportement pacifique et rationnel ainsi que leur détermination à sauvegarder une croyance droite et la justice.

Cependant, le régime communiste chinois de Jiang Zemin et Luo Gan a lancé une persécution génocidaire contre les pratiquants de Falun Gong le 20 juillet 1999. Le Parti communiste a diffamé cet appel du 25 avril en disant que c’était un « siège de Zhongnanhai avec des motifs politiques, » et a utilisé cela comme excuse principale pour lancer la persécution.

Huit ans plus tard, voyons avec les universitaires étrangers et analystes leur réflexion sur les faits qui ont entouré l’ « Appel du 25 avril » et son impact sur la société chinoise.

L’ « Appel du 25 avril » n’est absolument par la raison pour laquelle le Parti communiste a commencé à persécuter le Falun Gong

De manière surprenante, l’ « Appel du 25 avril » n’a pas été ce qui a déclenché cette persécution de si grande ampleur et la violence orchestrée par le Parti. M Zhu, universitaire postdoctoral de Concordia au Canada dit que la persécution du Parti contre le Falun Gong était préméditée et organisée de manière systématique depuis l’attaque médiatique de 1996 contre le Guangming Daily.

La persécution a escaladé de manière continue entre 1996 et 1999, elle est passée d’une interdiction officielle contre les publications du Falun Gong au fait que la bande de Jiang Zemin et Luo Gan a retiré les commentaires positifs sur le Falun Gong qu’avaient faits Qiao Shi, Président du Congrès National du Peuple et le Premier Ministre Zhu Rongji. Le Ministre de la Sécurité Publique a pris une décision interne de lancer une campagne de diffamation contre le Falun Gong en juillet 1998 en le qualifiant de « [mot d’insulte] » et il a dépêché des agents secrets chargés de recueillir « des preuves criminelles, » ce qui a totalement échoué. Par la suite, des officiers de police ont dispersé des pratiquants de Falun Gong qui faisaient leurs exercices dehors, ont pillé le domicile de certains et confisqué leurs biens privés. Enfin, la police a battu et arrêté illégalement des pratiquants de Falun Gong, dans la ville de Tianjin, ce qui a mené à l’appel pacifique du 25 avril 1999.

En raison de l’urgence de l’incident de Tianjin, les pratiquants de Falun Gong, exerçant leur droit constitutionnel de faire appel, sont allés au Bureau des Appels du Conseil d’État de la rue Fuyou, du côté de l’aile ouest de bâtiment de Zhongnanhai, pour résoudre le problème qui n’avait pu être résolu à Tianjin. Plus de 10 000 personnes faisant appel sont venues sans défiler, ni protester, elles n’ont crié aucun slogan, n’ont tenu aucune banderole, n’ont pas gêné la circulation, ni perturbé l’ordre social. Après s’être dispersés dans le calme de leur plein gré, ils n’ont laissé derrière eux aucun papier ni détritus, ils ont même ramassé les mégots qu’avaient laissés tomber les policiers. Un policier a dit : « Alors, ça c’est de la vertu ! » Un appel aussi civilisé et rationnel ne s’est peut-être jamais vu dans le monde. Comment peut-on comparer cela, le moins du monde, à un « siège » ?

L’appel était non seulement plein de raison, mais aussi totalement conforme à la loi. L’ « Appel du 25 avril » n’est absolument pas la raison qui a fait que le Parti communiste chinois a commencé à persécuter le Falun Gong, c’était plutôt une excuse prise par le Parti pour commencer à mener la persécution de manière publique.

Pourquoi est-ce que le Parti persécute un groupe de civils sans défense qui se cultivent selon les principes Vérité-Bonté-Patience ?

La société serait plus sûre si plus de gens suivaient les principes Vérité-Bonté-Patience. Et alors plus de personnes de bien contribueraient à réduire les crimes de corruption, de vol, de prostitution, et de trafic de drogue. En résumé, Vérité-Bonté-Patience apporterait de nombreux bienfaits et absolument aucun mal. La quête de ces principes serait un don du ciel pour n’importe quel dirigeant d’un pays libre.

Mais le règne du Parti communiste chinois est basé sur le contrôle de l’esprit et la violence. A mesure que le Falun Gong se transmet à grande vitesse dans toute la Chine, de plus en plus de gens peuvent distinguer le bien du mal et choisir d’adhérer à Vérité-Bonté-Patience pour le prendre comme standard de vie. Ce qui fait que le Parti ne peut plus contrôler l’esprit des gens – et c’est ce que le Parti craint le plus. Et donc que l’Appel du 25 avril ait eu lien ou non, en tout état de cause, le Parti aurait recouru à des méthodes génocidaires pour persécuter ces quelques 100 millions de pratiquants de Falun Gong car c’est la nature maléfique même du Parti.

L’Appel du 25 avril et « s’ingérer dans la politique »

Certains prétendent que le Falun Gong « s’ingérait dans la politique » en faisant appel au gouvernement central, donc il est normal que le Parti le persécute.

M Ye, universitaire résidant aux États-Unis fait remarquer que le terme « politique » est neutre en Occident, et les gens l’emploient pour désigner les affaires publiques. Tout ce qui ne relève pas du domaine religieux ou commercial peut-être considéré comme politique.

Dans la Chine ancienne on disait : « Toute personne du commun a une part de responsabilité dans l’avenir du pays. » De manière générale, la participation politique n’est pas le privilège d’une élite mais le droit légitime de chaque citoyen. Le Parti a détourné le sens du mot « politique » pour qu’il prenne la connotation de « bataille à mort pour le pouvoir politique. »

Dans la fable chinoise « Le loup et l’agneau » le loup trouve toujours des excuses avant de manger l’agneau. De la même manière, le Parti fabrique toujours des diffamations multiples contre ses opposants lors de chacun des mouvements politiques. Qui suivrait le Parti dans sa persécution du Falun Gong si le Parti ne fabriquait pas de preuves contre le Falun Gong ? Durant l’ «Appel du 25 avril », les pratiquants de Falun Gong ont demandé leurs droits les plus élémentaires à la santé et au bien être, ce qui n’a rien à voir avec la « lutte pour le pouvoir » comme le Parti l’insinue. Néanmoins, en raison des motifs politiques méprisables du Parti lui-même, le Parti accuse le Falun Gong de « s’ingérer dans la politique ».

L’analyste social M. Ouyang Fei dit : « Le parti est changeant et imprévisible. » Lorsque l’on refuse de suivre le Parti en persécutant des innocents, le Parti nous accuse d’être « indifférent politiquement. » Lorsque l’on dénonce les mensonges du Parti, le Parti nous persécute ; lorsque l’on clarifie les faits pour limiter les diffamations faites par le Parti, le Parti nous persécute ; lorsque l’on recherche la justice, le Parti prétend que l’on « s’oppose au gouvernement. » Le Parti peut accuser n’importe qui d’être « indifférent politiquement » dès que l’on sort de la ligne du Parti.

En raison du règne dictatorial du Parti, les Chinois adoptent une attitude très philosophe : « Je dois remercier le Parti s’il ne me persécute pas ; s’il me persécute, je dois attendre patiemment qu’il restore ma réputation. » A n’importe quel moment, les Chinois tremblent de mendier leur vie et de vivre sous la « politique du Parti. » Puisque la « politique du Parti » est toujours associée à la trahison, à la violence et aux meurtres, invoquant de soi la haine et la peur « la politique » est devenue un concept dégoûtant dans l’esprit collectif des Chinois.

Le Parti a réussi à créer un cycle politique morbide. De nombreux Chinois détestent la politique, ils évitent les sujets politiques et sont indifférents. Non seulement ils ont perdu leur instinct de résister à la persécution, mais ils ont développé un sens de la justice perverti. Chaque fois qu’un groupe de personnes est accusé « d’ingérence politique », les gens ignorent aussitôt la violence avec laquelle le Parti persécute les innocents ; au lieu de compatir avec les victimes et de condamner les coupables, ils accusent les victimes et condamnent leurs efforts pour résister à la persécution, comme si cette « ingérence politique » était moins pardonnable que les massacres du Parti. Certaines personnes rejoignent même les persécuteurs pour se protéger eux-mêmes.

Les pratiquants de Falun Gong refusent de se plier devant le mal depuis huit ans de diffamation et de violente persécution. Ils persistent dans leur conviction en « Vérité-Bonté-Patience », en clarifiant les faits de manière pacifique au reste du monde. Si l’on appelle cela de « l’ingérence politique » alors le monde bénéficierait beaucoup que plus de gens s’impliquent politiquement. Pourquoi ne pas s’impliquer ouvertement dans la politique et dénoncer et mettre fin à la persécution, désintégrer le mal et nous libérer totalement de la persécution de la « politique du Parti » ?

L’ « Appel du 25 avril » et la Tolérance

Certains pourraient demander : « Le Falun Gong ne parle t-il pas de Tolérance ? Pourquoi les pratiquants feraient-ils appel au lieu d’endurer la répression ? » D’autres diront : « Vous savez combien le Parti est mauvais, et pourtant vous insistez pour faire appel. Vous vous opposez à quelque chose de tellement plus grand que vous. Ne cherchiez vous pas la persécution ?

M. Qu, universitaire vivant aux Etats-Unis pense que : « Si l’on voit les choses du point de vue d’un pratiquant, Vérité-Bonté-Patience est la vraie nature d’un être ; abandonner sa propre nature n’est pas de la tolérance mais de la « corruption. » Dès que de l’eau claire et propre perd sa pureté, elle se mêle de saletés et ne peut plus s’appeler de l’eau claire. »

La diffamation contre Vérité-Bonté-Patience est une attaque évidente contre les critères moraux universels, ce qui signifie que le Parti dit aux gens qu’ils n’ont pas le droit d’être des personnes de bien.

Si la persécution perverse contre la conviction en Vérité-Bonté-Patience avait triomphé, l’humanité vivrait dans la trahison, la violence et le conflit, elle se dirigerait vers la destruction totale. La « Tolérance » ne signifie pas ignorer les crimes qui empoisonnent et détruisent l’humanité, c’est encore moins le compromis avec et l’acceptation du mal. La « Tolérance » s’exprime chez les pratiquants par l’altruisme, la compassion et la préservation permanente de la vérité de l’univers. Utiliser la « Tolérance » comme excuse pour fuir sa responsabilité morale et permettre au mal de s’étendre partout, cela n’est pas la tolérance et la grande compassion d’un pratiquant de Falun Gong.

M. Ye a fait remarquer que la manière principale de régler les conflits entre les groupes sociaux est de clarifier les faits et communiquer de manière rationnelle. Pas un seul pratiquant ne s’est mis au Falun Gong pour rechercher la persécution. Face aux graves injustices, la diffamation et la persécution, les pratiquants n’ont pas répondu à la violence par la violence. Ils ont fait appel par les voies légales avec sincérité et ils ont agi avec beaucoup d’autodiscipline et d’endurance.

M. Ye a ajouté : « Si l’on demande aux gens, dans un environnement normal et paisible : « Voulez vous d’un monde où les gens se traitent mutuellement avec sincérité, compassion et tolérance ? Que pensez-vous des principes Vérité-Bonté-Patience ? Devrait-on les appliquer ? La plupart des gens répondraient probablement de manière positive. Mais quand Vérité-Bonté-Patience sont diffamés et réprimés, face au risque de tout perdre, doit-on persister à préserver ces principes ? Différentes personnes répondront différemment.

« Certaines personnes considèrent les actes courageux et altruistes comme « stupides » et pensent que le fait de sacrifier des principes pour un intérêt personnel est intelligent. » Je ne peux pas commenter le choix de ces gens, d’autant plus que le Parti a détruit de manière systématique les valeurs traditionnelles orthodoxes par le mensonge et la violence. Mais je pense qu’il devait y avoir une limite. Si l’on ne peut pas se sacrifier de manière altruiste pour les autres, tout du moins ne devrait-on pas s’opposer à des actes aussi magnanimes en son for intérieur lorsque l’on en est témoin.

« Bien sûr il y a des gens qui se mettent du côté des puissants et cherchent des « failles » chez les faibles pour résister à l’épreuve de leur conscience. J’espère que ces personnes vont au moins envisager la question : qui mérite d’être condamné ? Ceux qui font appel ou les persécuteurs ? Si un régime décide de priver les gens de leur droit à être de bonnes personnes et les force à choisir entre être bon ou perdre la vie, un tel régime n’est-il pas pervers ? Devons-nous aider le mal à persécuter les innocents, ou rester aux côtés des gens qui résistent au mal et défendent la justice ? »

« Il y a certains standards de vie pour les gens de ce monde, les principes célestes jugent de tout. Ceux qui ont abandonné jusqu’aux principes moraux les plus fondamentaux méritent-ils de continuer à rester sur terre ? Les pratiquants de Falun Gong font appel pour le droit des personnes de bien, et créent un bon environnement pour tous les autres. Ils ont clarifié les faits sans relâche – non pas pour gagner la sympathie de quiconque mais par compassion pour tous les gens, dans l’espoir d’éveiller leur conscience et d’aider les gens à échapper au danger. »

[à suivre]


Traduit de l’anglais le 26 avril 2007