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Mme Huang Min, une pratiquante de Falun Gong, est persécutée à mort à l’Hôpital du district de Qingyang de la province du Sichuan – c'est la deuxième pratiquante à mourir là en 4 mois

16 septembre 2007

(Minghui.org)

Il y a moins de six mois, des agents de la sécurité nationale et des policiers ont illégalement arrêté dans la rue Mme Huang Min, une pratiquante de Falun Gong de la ville de Chengdu, province du Sichuan. Le 15 août 2007, sa famille a été mise au courant de sa mort. Huang Min avait été attachée à un lit au service de santé du district de Xinhuashe, autrefois nommé Hôpital régional de Qingyang de la ville de Chengdu. Une autre pratiquante, Zhao Zhongling, est morte au même hôpital le 5 mai 2007.

Les pratiquants Deng Jianping, Duan Shiqiong, Chen Guijun, Hu Hongyue, Huang Lisha, Shen Lizhi ainsi que beaucoup d’autres dont nous ignorons les noms sont détenus dans cet hôpital. Les fonctionnaires du centre de détention de la ville de Chengdu ont désigné cet hôpital comme l'endroit pour persécuter le Falun Gong. Ici, de nombreux pratiquants sont gavés de force ou on leur injecte des substances nocives pour le système nerveux.

Après le décès de Huang Min, un médecin du centre de détention de la ville de Chengdu a téléphoné à sa famille et leur a dit de se rendre au centre de détention. À leur arrivée, les quatre fonctionnaires ont contraint la famille à signer un document qui déclarait que « Huang Min est décédée en raison d’une grève de la faim ». Ils ont menacé de disséquer le corps si la famille ne signait pas. La famille a refusé résolument et a insisté pour voir la dépouille. Chacun des quatre fonctionnaires étaient jeunes ou d’âge moyen. L’un d’eux habillé en civil a prétendu être un fonctionnaire judiciaire ; un autre était un secrétaire ; un autre a prétendu être un médecin du centre de détention. Le quatrième homme, non identifié, fumait tout le temps.

Le « médecin » et le policier fumeur ont conduit chacun une voiture et ont emmené la famille de Huang Min au congélateur n°5 de la morgue de Anfuyuan sur la route n°4 de Shawan Est à la ville de Chengdu à 13 heures le 15 août 2007 pour y voir la dépouille de Huang Min.

La dépouille de Huang ne pesait plus que 25 kg. Son visage exprimait une terrible angoisse. Ses yeux étaient légèrement ouverts et sa tête était inclinée vers la droite. Sa bouche était toute grande ouverte, exposant complètement ses incisives supérieures. Une dent était absente au milieu de la rangée avant inférieure. Une substance jaune inconnue lui couvrait la bouche et toutes les dents, et s'échappait également du coin de la bouche. La dépouille avait une forte odeur de médicaments. Les doigts étaient gelés dans la posture d’une étreinte serrée. Il y avait quelques contusions sur les avant-bras qui semblaient avoir été provoquées par des pincements.

Quand les membres de la famille ont essayé de photographier le corps, les quatre fonctionnaires les ont immédiatement éloignés. Le policier fumeur a sans cesse agité sa cigarette au-dessus du corps de Huang Min pour bloquer la vue. La famille lui a dit de respecter les défunts et lui a demandé à plusieurs reprises d’enlever sa cigarette, il a acquiescé à regret. Il a immédiatement donné l’ordre à quelqu’un de fermer le congélateur n°5.

La police a interdit à la famille de prendre la dépouille et les a contraints à consentir à l'incinération  le jour même. Ils ont dit que Huang Min n'avait rien laissé. L'incinération a eu lieu aux pompes funèbres de Chengdu à Mopanshan à 15h le 15 août 2007. Les pompes funèbres n'ont fourni aucun document pour l'incinération.

Huang Min était diplômée avec une licence de l'Université de Chongqing. Elle était chef adjointe  du bureau d'administration des petites et moyennes entreprises de la ville de Chengdu, l'ancien bureau d'administration des entreprises de la banlieue de Chengdu. Elle avait pris sa retraite en novembre 2000. Les fonctionnaires du Parti à différents niveaux l'ont persécutée pour sa persévérance dans sa croyance en Authenticité-Bienveillance-Patience. Elle a été détenue au camp de travaux forcés pour femmes de la province du Sichuan à Nanmusi, dans le canton de Zizhong, où elle a été torturée durant 19 mois, jusqu’au point d'être dans un état squelettique.

Les policiers du commissariat de Funan au département de police du district de Qingyang et du comité d’administration de la rue Funan ont arrêté Huang Min à la chambre qu'il louait, le matin du 19 mai 2005. Un policier l'a empêché de mettre des chaussettes et de changer de vêtements. On lui a plutôt couvert la tête, on l'a menottée et entraînée. Ils l'ont emmenée au centre de lavage de cerveau du bureau 610 de Xinjin, où six personnes l'ont jetée par terre et l'ont gavée. Ils lui ont brisé une dent et lui ont enfoncé un tube d'alimentation jusqu'à ce que sa gorge saigne. Huang Min a enlevé le tube. Les tortionnaires l'ont inséré à nouveau en disant : « Allez-y, retirez-le ; nous pouvons le remettre encore une fois. Au final, c’est vous qui êtes blessée. »

Huang Min a été arrêtée dans la rue le 4 mars 2007 à 17h. Les policiers du bureau de la sécurité nationale de la ville de Chengdu et du département de police du district de Qingyang ontparticipé à l’arrestation. Elle a été détenue au centre de détention de la ville de Chengdu où elle a fait une grève de la faim le jour de son arrestation, dans l’espoir de réveiller la conscience de ses persécuteurs.

Les fonctionnaires de la Cour du district de Qingyang ont appelé la famille de Huang Min début juin 2007, trois mois après son arrestation. Ils ont informé la famille de l’arrestation de Huang et du lieu où elle était détenue – le service de santé de Xinhuashe du district de Qinyang. Le médecin avait publié une note d’état critique. Lorsque la famille a demandé à voir Huang Min, la police les a contraints à signer une notification d’arrestation avant de garantir une réunion à la famille. La sœur de Huang Min a signé le document.

La police a enregistré les papiers d'identité des membres de la famille et leur a pris leurs objets de valeur, y compris les porte-monnaie. Ils ont également pris des photos durant toute la visite.

Huang Min a été emprisonnée dans une pièce avec une porte solidement fermée. La police interdisait à quiconque de l'ouvrir. Elle n’avait que 12 mètres carré avec une petite fenêtre en haut du mur. La fenêtre avait des barres métalliques étroitement espacées. L'air dans la pièce était suffocant en été. Il y avait trois lits simples dans la chambre ; un pour Huang Min et deux autres pour les détenues affectées à sa surveillance.

Huang Min était enchaînée au lit du milieu par les mains et les pieds. Les chaînes pesaient environ 25 kilos. Ses ongles des doigts et des orteils faisaient environ 2-3 cm de longs. Ses pantalons avaient été jetés parce qu’ils étaient trop dégoûtants. Le bas de son corps était enveloppé dans un drap excessivement souillé et fétide. Il y avait des moniteurs électroniques et huit gardiens à l’extérieur de la chambre de Huang Min.

La famille a demandé à acheter le nécessaire quotidien pour Huang Min. Les gardiens leur ont seulement permis d’acheter des serviettes, une brosse à dents, de la pâte dentifrice, du savon et des vêtements. Ils ont ouvert tout ce que la famille avait apporté pour s'assurer que rien n’était caché à l’intérieur et n’ont pas permis à la famille d’acheter quelque nourriture que ce soit pour Huang Min. Une gardienne a dit à la famille : « Zhao Zhongling [une autre pratiquante de Falun Gong] était enfermée à clef dans la pièce d'à côté et elle est morte en moins d’un mois. »

La famille a dit à Huang Min : « Cela ne vaut pas la peine que tu fasses une grève de la faim devant ces gens si féroces ne s’intéressant guère à la précieuse vie humaine » Huang Min a réalisé qu’elle devait survivre à la persécution, alors elle a cessé la grève de la faim. Avant de partir, la famille a demandé aux gardiens de les informer de l’état de Huang Min. Les gardiens ont accepté, mais n’ont jamais contacté la famille.

Avant que la famille parte, les gardiens ont essayé de les forcer à signer un rapport de décès  provoqué par une grève de la faim, mais la famille a refusé.

Les fonctionnaires de la Cour du district de Qingyang ont appelé la famille à la mi-juin 2007 et leur ont dit que Huang Min, qui était encore gardée à l'hôpital, avait été condamnée à six ans de travaux forcés. Ils n'ont jamais présenté ni la peine ni les accusations sous forme écrite. La famille ne connaît toujours pas les allégations et la cour n'a pas présenté des preuves évidentes de faits.

Par l'intermédiaire de la Cour de district de Qingyang, la famille a demandé une réunion avec Huang Min en juin 2007. Ils ont pu la voir, et elle mangeait alors bien. Elle pesait environ 50 kg. On a informé la famille de son décès le 15 août 2007 à 7h30. Comme déjà mentionné ci-dessus, l'incinération a eu lieu plus tard le jour-même, contre la volonté de la famille.

La famille a pris les cendres de Huang Min vers 9h le 16 août 2007. Ils ont demandé à la police de restituer le salaire et la pension de Huang qui lui avaient été illégalement retenus et de retourner aussi les biens privés qui lui avaient été confisqués quand ils avaient saccagé la maison, ainsi que sa carte d'identité et son permis de résidence qui lui avaient été annulés.