(Minghui.org)

Nom : Wang Xuchun (王续春)

Genre : Féminin

Âge : 60 ans

Adresse : Inconnue

Emploi : Inconnu

Date de la dernière arrestation : 12 août 2009

Lieu de la dernière détention : Centre de détention (看守所)

Ville : Yunshu

Province : Jilin

Persécution subie : Détention, coups, contrainte physique, gavage, interrogatoire

Le 12 août 2009, alors qu'elle se rendait au domicile de son frère, Mme Wang Xuchun, pratiquante de Falun Gong, a été arrêtée par des policiers locaux. Elle a ensuite été gavée au point qu'elle a failli en mourir. Wang Xuchun a rejeté toutes les exigences des policiers et elle a finalement été libérée.

Mme Wang Xuchun a décrit son expérience d'être arrêtée et persécutée ci-dessous :

Entre 5h et 6h du matin le mercredi 12 août 2009, je me rendais au domicile de mon frère au village de Yumin. Juste après que j'aie franchi le pas de la porte, le policier Niu Chunping et deux autres personnes ont sauté par-dessus le mur et m'ont arrêtée. J'ai été placée dans une voiture de police, dans laquelle je leur ai clarifié la vérité, mais ils n'ont pas voulu écouter. Niu Chunping a utilisé son coude gauche pour frapper mon sein gauche si fort qu'il a été gonflé et douloureux pendant plusieurs jours.

Les policiers m'ont emmenée dans une pièce du département de police municipal. Une personne menaçante est venue m'interroger, mais je n'ai répondu à aucune de ses questions. Il m'a montré les documents qui ont conduit à de fausses accusations envers ma sœur (elle a été illégalement condamnée à quatre ans de prison pour avoir distribué des documents d'information). Je les lui ai arraché de sa main et j’ai essayé de les déchirer. Il m'a frappé au visage à de nombreuses reprises. J'ai appris plus tard qu'il portait le nom de Shi Hailin.

Il y avait une autre personne dans la pièce. Je lui ai expliqué la vérité et j’ai essayé de le persuader de démissionner du PCC. Il m'a frappé plutôt que de m'écouter.

Le deuxième jour, Shi Hailin est de nouveau venu m'interroger. Ils m'ont ordonné de porter un uniforme de prisonnière, mais j'ai refusé. Ils m'ont tout de même forcée à le porter, et m'ont menottée à une chaise d'acier. Shi Hailin a lu de fausses confessions et m'a ordonné d'apposer mon empreinte sur un document. Je n'ai pas obéi et j’ai déchiré le papier. Niu Chunping a dit avec un sourire pervers : « Je vais le faire pour toi ».

Dans l'après-midi, une garde, Teng Qingling, m'a demandé pourquoi je n'avais pas mangé mon déjeuner. Je lui ai répondu que je ne voulais pas manger. Elle a commencé à me battre en me frappant au visage. Elle a ensuite sauté sur le lit et a continué à me donner des coups de pieds et à m'insulter jusqu'à ce qu'elle soit fatiguée.

Une autre personne est plus tard venue dans la pièce. Il m'a marché sur le pied de façon à me forcer à piétiner le portrait du Maître sur le sol. J'ai plus tard appris qu'il portait le nom de Fan Hongkai.

Dans l'après-midi, après que Shi Hailin, la même personne qui avait porté de fausses accusations contre ma sœur, ait créé une fausse confession de ma part, il m'a transférée dans un centre de détention.

Le matin du troisième jour, un médecin du centre de détention du nom de Li est entré. Il a déclaré en colère : « Si vous ne mangez pas aujourd'hui, je vous gaverai cet après-midi ! » L'après-midi, deux détenus costauds m'ont emmenée dans le bureau médical. Le directeur et le directeur adjoint du centre de détention, ainsi que le médecin, et ces deux détenus, m'ont mis de force sur le sol. Mes vêtements ont été déchirés et les boutons ont sauté. J'ai crié : « Falun Dafa Hao (Falun Dafa est bon !) » J'étais couchée par terre sur le côté. Une personne a ensuite tourné de force mon visage vers le haut et m'a marché sur la bouche. De la boue de sa chaussure m'est tombé dans la bouche. J'ai entendu dire que le directeur adjoint avait l'habitude d'utiliser la même approche pour traiter les autres personnes. J'étais maigre et j'avais une soixantaine d'années. Finalement, ils m'ont attachée à un brancard et m'ont inséré le tube dans le nez. J'ai été gravement blessée à l'intérieur et je saignais. Mon col était couvert de sang frais. Même après quatre jours, j'avais encore du sang dans le flegme [lymphe]. Comme je n'ai rien mangé au centre de détention, je n'ai ressenti aucune douleur. Après avoir été libérée du centre de détention, je ressentais des douleurs chaque fois que j'avalais de la nourriture. Cet état à duré de nombreux jours.

Comme ils n'arrivaient pas à insérer le tube, je n'ai pas été gavée. Ils ont encore essayé deux fois après cela et n'y sont pas arrivés. Ils ont ensuite essayé une perfusion intraveineuse, mais ils n'ont pas réussi à insérer l'aiguille dans mon bras. Ils ont donc demandé à plusieurs personnes de me tenir le bras. J'ai ensuite été attachée au brancard et j’ai reçu des perfusions intraveineuses tous les jours. Mes deux bras et de nombreux autres endroits de mon corps sont devenus pourpres à causes des perfusions intraveineuses.

Le lundi après la première semaine, ils m'ont placée dans la cellule d'une autre femme. Le mardi ou le mercredi, ils m'ont de nouveau interrogée. Ils m'ont emmenée dans un endroit qui ne m'était pas familier et m'ont posé des questions. Je n'ai répondu à aucune d'entre elles. Le jeudi, une dame de la section pour émission des mandats d’arrestations de la procurature du district, est venue au centre pour me dire que mon mandat d’arrestation avait été émis.

Le 22e jour, les gardes m'ont menotté les pieds avec des chaînes. Ils m'ont emmenée en salle d'urgences où ils m'ont administré une autre perfusion intraveineuse. Les gardes se sont relayés pour me surveiller. Chaque quart était composé de deux personnes. Après qu’ils aient extorqués 2.000 yuans aux membres de ma famille, j'ai été libérée du centre.

Traduit de l'anglais en France