(Minghui.org)

Par Zhizhen

Depuis les temps anciens en Chine, les gens ont attaché beaucoup d’importance à la cultivation morale d’une personne. Pour l’école confucéenne la clé pour déterminer si une personne agit comme un être humain réside dans ses critères moraux, la vertu étant la fondation de l’existence de l’être humain. C’est la première règle dans Le Grand apprentissage (un des quatre livres sélectionnés par un érudit de la Dynastie Song qui consiste en un texte principal attribué à Confucius, 551 A.JC- 479 A.JC, ainsi que des commentaires attribués à un de ses disciples.) Ces écrits établissent qu’une personne doit cultiver sa vertu, il doit de plus cultiver sa propre vertu avant d’influencer les autres. Il est déclaré dans Le Grand apprentissage : « Lorsque le soi est cultivé, le clan est harmonisé. Lorsque le clan est harmonisé, le pays est bien gouverné. Lorsque le pays est bien gouverné, il y aura la paix sur tout le territoire. Du roi aux petites gens, tous doivent considérer la cultivation de soi comme la chose la plus essentielle. » La théorie de l’école confucéenne de gouverner le monde et bénéficier au peuple fait partie de la culture chinoise traditionnelle. Elle s’est établie comme les idéaux moraux et le système de valeur qui a posé les fondations de la société chinoise. Elle a aidé à maintenir les standards moraux de la société à un niveau relativement élevé.

Le texte d’un des principaux chants de fête dans Les Classiques de la poésie dit :

"Le Ciel, en donnant naissance aux multitudes de gens,
A chaque capacité et à chaque relation a annexé sa loi.
Les gens possèdent cette nature normale,
Et [en conséquence] ils aiment cette vertu normale. »

Confucius mettait l’accent sur le fait d’accorder une grande attention à ajuster les relations entre le ciel et l’homme, entre l’homme et l’homme, et les relations entre les diverses idéologies, afin d’établir un ordre social qui englobe tout, qui soit stable et harmonieux. Confucius disait aussi : " On se cultive soi-même afin de maintenir une attitude respectueuse, on se cultive soi-même afin d’apporter aux gens qui nous entourent la paix et la sécurité, on se cultive soi-même aussi pour apporter à toutes les personnes sur la terre la paix et la sécurité" Pour gouverner avec vertu et une politique de bienveillance, la cultivation de soi est un pré requis. Établir la vertu et la cultivation de soi précède toute autre chose. Établir la vertu est le but, tandis que la cultivation de soi est l’approche. Établir la vertu et la cultivation de soi sont un chemin important qui conduit à la pratique de la cultivation morale et à la perfection d’une éthique du comportement.

Mencius, 372 A.J.C – 289 Av. J.C, tenait la vertu pour un don du ciel. C’est la nature innée d’une personne et est en lien avec le ciel. Chacun est pourvu de la nature innée de gentillesse et de vertu. Et si on préserve sa vertu et renforce la cultivation de soi, on peut devenir comme le légendaire Yao et les empereurs Shun. Mencius indiquait que pour être une personne droite, on devait maintenir quatre vertus : " Le sens de la sympathie, qui engendre la bienveillance ; le sens de la honte, qui engendre la justice ; le sens de la modestie et de l’obéissance, qui fait naître la sagesse. " (Du Premier Volume de Gongsun Choudes Œuvres de Mencius) Ces quatre caractéristiques de l’humanité et leurs actes correspondants s’avèrent être la fondation pour édifier les quatre vertus de bienveillance, de justice, de politesse et de sagesse. C’est ce qui différentie un homme d’un animal. Cela accompagne la longue histoire de l’espèce humaine, dans laquelle réside la valeur fondamentale de l’humanité. La cultivation de soi d’une personne droite est le seul chemin qui l’amènera à connaître les règles divines, à respecter la volonté du ciel, et à atteindre un niveau plus élevé avec un esprit de bienveillance et de générosité. Aux recherches extérieures, Mencius préférait cultiver son soi intérieur, et adhérer à sa propre conscience, à sa véritable nature en traitant les autres et résoudre les problèmes selon les principes, et maintenir la droiture. En faisant ainsi, une personne peut devenir " accomplie" et atteindre la "magnificence», ce qui à son tour en motivera d’autres à accomplir de bonnes actions, en atteignant l’état de bonté ultime.

Dans une société qui encourage par trop les gains matériels, certaines personnes se sont perdues et ont oublié leur propre nature. Une personne droite a besoin de réfléchir à ses paroles et ses actions quotidiennement, et à juger ses pensées intimes selon des principes élevés. Sans se cultiver soi-même on est facilement emporté par l’avidité et on tend à chuter en conséquence d’avoir perdu de vue sa propre bonne nature. Donc les anciens sages attachaient beaucoup d’importance à redécouvrir, par une étude continuelle, la nature vertueuse qu’on a perdue. Chaque personne est composée à la fois de bons et de mauvais facteurs. Afin de réprimer le mal en encourageant le bien, on doit s’imposer une discipline stricte à soi-même, et ne pas se laisser aller au grès du courant. Par l’éducation, on peut restaurer sa bonne nature. En conséquence, la responsabilité d’une personne droite réside dans le fait d’aider les autres à redécouvrir leur gentillesse et leur conscience qui font partie de leur véritable nature et les aider à retourner sur un chemin droit. Établir la vertu et nous cultiver nous-mêmes demande d’être honnête, de tenir notre parole, de maintenir des pensées droites et bienveillantes et d’agir modestement et poliment. Donc nous devrions conseiller de lire les livres que nous ont laissés les anciens sages et éliminer nos motivations égoïstes et les facteurs déviés. Les valeurs les plus hautes incarnées dans l’adhésion à l’école confucéenne de cultiver l’esprit et le corps servent le but d’aider généreusement les autres en partageant ce que nous avons ainsi qu’une gouvernance adéquate dans le but de bénéficier à tous.

À travers l’histoire, les sages et les personnes de grande vertu ont tous été de grands exemples de cultivation de soi. Les anciens saints étaient des personnes de hauts standards moraux obtenus à travers une cultivation hautement disciplinée. En même temps, leur pratique accomplissait la grande cause de " généreusement donner à la population et bénéficier au public." Ils aidaient à établir les traditions chéries d’honnêteté et ont laissé un héritage permettant de perpétrer volontairement de bonnes actions tout en aspirant à la bonté.

Confucius et ses élèves ont prêté une étroite attention à la réflexion sur soi-même. Confucius disait " À quinze ans, mon esprit se fixait sur l’apprentissage. À trente ans, j’ai établi ma position. À quarante, je n’avais plus aucune perplexité. À cinquante ans, je connaissais le mandat du Ciel. À soixante ans mon oreille était harmonisée. À soixante dix ans, je suivais les désirs de mon cœur sans transgresser les principes moraux. " Confucius a cultivé toute sa vie. Finalement il a été capable, selon ses propres mots, de " suivre le désir de mon cœur sans transgresser les principes moraux. " Il conseillait non seulement d’apprendre de ceux ayant de hauts standards moraux mais aussi de réfléchir sur soi-même en voyant les autres faire quelque chose d’erroné. Il conseillait de " corriger promptement ses propres erreurs, sans aversion ni peur, " et de" suivre l’exemple d’autres personnes qui font des actions bienveillantes en s’améliorant soi-même alors même que nous voyons les " insuffisances" des autres. Il remerciait les autres pour lui indiquer ses propres écueils. Il remarqua et appréciait son disciple, Yan Hui, pour " ne pas se mettre en colère lorsqu’on lui indiquait ses erreurs, et ne pas refaire deux fois la même erreur. " Une fondation correcte établie par la cultivation est la raison clé pour laquelle Confucius et ses disciples étaient capables de persévérer dans leur pratique et de promouvoir leurs idéaux en dépit des changements adverses dans leur environnement de vie.

Traduit de l’anglais le 25 aout 2009