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Se souvenir du « 20 juillet », 11 ans plus tard

19 août 2010 |   Écrit par Guo Jufeng, un pratiquant de Falun Gong en Allemagne

(Minghui.org)



Le 20 juillet 1999, revêt une signification importante pour tout pratiquant de Falun Gong. Ma vie et celle de toute ma famille a changé de façon dramatique en raison de la persécution amorcée ce jour-là par le Parti communiste chinois (PCC). Même si cela s'est produit il y a 11 ans, ce qui s'est passé ce jour-là est toujours particulièrement vif dans ma mémoire.


Après avoir reçu mon diplôme de l'université, je me suis rendu dans la ville côtière de Dalian dans la province du Liaoning pour y travailler. Le 20 juillet 1999, je suis allé faire les exercices au site de pratique et je suis ensuite allé travailler comme d'habitude. Pendant que j'étais au site de pratique, j'ai reçu sur mon téléphone portable, un message de ma tante Wang Qiuxia (qui est plus tard décédée des suites de la persécution). Elle m'a dit que de nombreux pratiquants bénévoles qui agissaient comme contact pour le site de pratique local avaient été soudainement arrêtés ce matin et que de nombreux pratiquants allaient demander leur libération à l'administration municipale. J'ai immédiatement décidé d'aller avec eux.


Un incident similaire s'était déjà produit à Tianjin, à la suite de laquelle de nombreux pratiquants s'étaient rendus au Bureau d'appels de Beijing, le 25 avril. À cette époque, tout le monde pensait que la question concernant les arrestations illégales des pratiquants par la police de Tianjin avait été résolue avec l'attention du Premier Ministre d'alors. L'édittion du Quotidien du Peuple qui avait publié de fausses informations calomniant le Falun Gong avant le 25 avril, avait également publié par la suite un démenti affirmant qu'il n'y avait rien de mal avec la pratique. Donc, ça n'avait de sens pour aucun d'entre nous que la police soit en train de faire à nouveau des arrestations.


Donc, en ce 20 juillet, j'ai rapidement demandé une autorisation d'absence au travail et peu après 13h, j'ai pris un taxi pour la Place du peuple dans le centre ville de Dalian. Avant que la voiture arrive à proximité de la Place du peuple, le chauffeur m'a dit qu'il ne pouvait pas conduire jusqu'à la Place parce que la route était bloquée par la police. J'ai eu le sentiment que la question était très sérieuse. Quand je suis arrivé à la Place, de nombreux pratiquants – hommes et femmes de tous âges – étaient déjà rassemblés devant le bâtiment du gouvernement municipal. Il faisait très chaud et nous étions tous dans la rue de façon ordonnée, sans prendre aucune mesure extrême. Les policiers avaient l'air très détendus, comme notre groupe était très calme et ne leur donnait pas lieu de s'inquiéter.


Ensuite mon téléphone portable a de nouveau sonné et j'ai appris que ma petite amie d'alors (qui est maintenant ma femme) me rendait visite sans préavis. Elle n'était pas une pratiquante, mais je l'ai emmenée avec moi pour faire appel. Nous n'avions aucune idée que cette journée allait avoir un énorme impact sur notre avenir.


Dans la matinée du 21 juillet, alors que nous continuions de faire appel à l'extérieur de l'immeuble du gouvernement, avec quatre à cinq mille autres personnes, mon épouse a été témoin, à une courte distance, du début de la violente persécution. Ceci est son récit personnel de cette scène : « Dans la foule, j'ai vu une mince petite fille d'âge scolaire qui a été soulevée par trois ou quatre policiers et jetée férocement dans la rue. Elle ne pouvait plus bouger et émettait un gémissement douloureux. Plusieurs femmes d'âge moyen l'ont aidée à se relever. J'étais choquée que les autorités puissent traiter le monde ordinaire non-armé avec une telle cruauté. Puis j'ai entendu un policier crier : 'Vite, capturez celle-là avec l'appareil photo !' J'ai suivi le bruit et j'ai vu un policier attraper les cheveux d'une femme par une main et frapper violemment sa tête avec l'autre, tandis que l'appareil photo s'envolait dans la foule. Une grosse de touffe de cheveux de la femme avait été arrachée. Les pratiquants près de la scène ont crié : 'Ne frappez pas les gens.' Même si je n'étais pas une pratiquante de Falun Gong, ma confiance dans le gouvernement s'est rapidement dégradée. Par contre, à cette époque, je ne savais pas qu'une torture bien pire, commandée par le PCC, allait suivre. »


Puis la police a dégagé les gens à proximité du bâtiment du gouvernement, mais nous avons encore décidé de faire le tour. Quand nous sommes arrivés près de la porte du gouvernement, les gens formaient des rangées et se tenaient par les bras. J'étais au troisième rang, tandis que ma femme était dans la deuxième rangée. À ce moment-là, la police avait déplacé de nombreux véhicules vers la place. Un groupe de policiers avec ou sans uniforme nous ont encerclés et ont commencé à nous frapper et nous pousser vers leurs véhicules. Le bras de ma petite amie a été profondément meurtri après avoir été tiré par les policiers. Tous les pratiquants ont été emmenés dans une école de banlieue et forcé de s'enregistrer, et nous n'avons été libérés qu'après la tombée du jour.


Le lendemain, le 22 juillet, tous les bulletins de d'information en Chine ont commencé à calomnier le Falun Gong. À partir de ce moment, nos vies ont été complètement chamboulées.


Ensuite, la vérité s'est fait jour. Jiang, alors dirigeant du PCC, s'est montré inflexible dans la persécution du Falun Gong. Dans la nuit du 25 avril, les membres du Politburo avaient tenus une réunion d'urgence, où Jiang a cherché à maintenir son pouvoir et a lancé le mensonge que les pratiquants avaient attaqué le siège du gouvernement à Beijing. Il a ensuite envoyé une lettre aux membres du PCC, dans laquelle, il a faussement accusé que l'appel du 25 avril avait été « planifié et dirigé » en coulisses par le fondateur du Falun Gong, Maître Li Hongzi. Sur les sept principaux membres du Politburo du PCC, seul Jiang a approuvé la persécution du Falun Gong.


Traduit de l'anglais au Canada