(Minghui.org)

Le karma de maladie et l'attachement à soi


Je suis une jeune femme. Je pratique Falun Dafa depuis plus de dix ans ? Après le début de la période de rectification par la Loi, j'ai été incessamment interférée par du karma de maladie. Chaque fois que des symptômes de maladie se développaient, j'intensifiais mon étude de la Loi et me rappelais de regarder à l'intérieur afin d'identifier mes lacunes. Je faisais de gros efforts pour m'élever à chaque fois que je pouvais identifier des omissions. Mais je dois admettre qu'il y avait peu d'effet. À certains moments, je n'arrivais même pas à voir ce que je faisais mal. Je continuais donc à étudier la Loi, regarder à l'intérieur et émettre la pensée droite. Cela me prenait souvent longtemps pour passer les épreuves, ce qui me rendait d'autant plus passive et me faisait perdre espoir. En dépit de mon état de cultivation, j'hésitais à échanger à ce sujet avec quiconque. J'échangeais rarement des expériences avec mon époux ou mes parents, qui sont également pratiquants. Lorsque d'autres pratiquants venaient me voir, j'étais froide envers eux.


Vers la fin 2007, j'ai fini par comprendre que je devrais changer et je me suis décidée à m'ouvrir à mes compagnons de pratique afin que nous puissions nous élever ensemble. Aussitôt que cette pensée m'est venue, les forces anciennes ont arrangé d'interférer avec moi. Mes parents, qui vivaient avec moi, ont soudain déménagé. Mon mari est parti en déplacement et mon enfant était en pensionnat. Comme j'étais seule à la maison, le karma de maladie s'est déchaîné sur moi plus que jamais depuis le début de ma cultivation. Je souffrais tellement que je n'étais pas capable d'étudier la Loi, de pratiquer les exercices ou d'émettre la pensée droite. Je savais que les forces anciennes m'empêchaient de former un corps uni avec les autres pratiquants et qu'elles exploitaient mes failles afin de me persécuter, mais je ne savais pas avec certitude quel problème avait déclenché cette situation.


Un jour d'automne 2008, une pratiquante est venue me voir. Au moment où elle a dit : « Rien ne peut m'empêcher de venir partager des expériences avec toi, » j'ai senti l'immense compassion du Maître. Nous avons échangé des expériences toutes les deux et nous en avons reçu de nombreux bienfaits. Mais dès qu'elle est partie, de graves symptômes de maladies se sont à nouveau développés. Je ne voyais pas non plus quelle faille j'avais laissée aux forces anciennes afin qu'elles l'exploitent.


Au Nouvel An 2009, une autre pratiquante m'a rendu visite. Elle s'était quelque peu relâchée dans sa cultivation, j'ai donc passé beaucoup de temps à étudier la Loi avec elle. Elle a senti qu'une étude aussi intensive de la Loi l'aidait beaucoup, mais j'ai commencé à tousser de façon incontrôlable dès qu'elle est partie.


Quelques autres pratiquants, avec qui j'avais autrefois travaillé, sont venus me voir au cours de l'été 2009. La même scène s'est reproduite. Le karma de maladie m'a attaquée dès qu'ils sont partis.


Une telle récurrence du karma de maladie me laissait complètement perplexe. Quel était mon problème exactement. Bien que j'étudie constamment la Loi et émette la pensée droite, je ne le faisais que dans l'espoir de trouver une solution. Il n'était pas étonnant que je ne parvienne toujours pas à trouver la racine de mon problème.


Je ne me suis éveillée qu'à la racine de ce problème il y a peu, alors que je participais à une conférence de partage d'expériences sur le thème des bases de la cultivation. Je suis partie de la conférence avec une compréhension nouvelle de ce que nous cultivons. Si un pratiquant se concentre uniquement sur sa cultivation personnelle, il pourra toujours faire l'expérience de karma de maladie même en effectuant les trois choses du mieux qu'il peut. D'un autre côté, si la base de sa cultivation est d'assister le Maître dans la rectification par la loi sans aucune pensée pour soi, il pourra simplement suivre les exigences de la rectification par la Loi et s'harmoniser avec ce que le maître veut. Lorsqu'il pourra s'élever au-delà de la cultivation personnelle, les épreuves et les tests arrangés pour lui par les forces anciennes ne seront plus rien et sa cultivation n'en sera que plus simple.


En réfléchissant sur ma cultivation, j'ai compris que je n'avais jamais réellement dépassé le stade de la cultivation personnelle au cours de ces dix dernières années. Je savais que pouvoir cultiver Dafa était une opportunité précieuse, mais je voulais simplement échapper au monde ordinaire sale et dangereux. En conséquence, je me suis rappelée de chérir cette opportunité de bien cultiver afin d'échapper à la destinée de la réincarnation. J'ai compris qu'afin de devenir un être éveillé et d'atteindre l'éveil, je devais accumuler la vertu majestueuse en accomplissant les trois choses. J'étais aussi claire sur le fait que les disciples de Dafa de la période de rectification par la Loi doivent bien accomplir les trois choses. Je me suis donc fixé des critères élevés et j’ai cultivé avec diligence. Cependant, la raison pour laquelle j'avais cultivé toutes ces années était toujours pour mon éveil personnel. Avec un tel manquement, comment pouvais-je rattraper le processus de rectification par la Loi du Maître ?


À cause de la persécution, j'ai dû changer d'environnement de cultivation à plusieurs reprises. En conséquence, j'ai senti que je n'avais pas beaucoup d'occasions d'exercer pleinement mes capacités pour sauver les êtres. Je me mettais souvent en cause et j’étais mécontente de mon état de cultivation et je doutais même de mes chances d'atteindre la plénitude parfaite. J'ai compris plus tard que cette dernière pensée émanait en fait d'un manque de foi ferme en Maître et en Dafa. Il n'était pas étonnant que le but de ma cultivation soit devenu impur. Je portais plus d'attention à mon état de cultivation personnelle. Derrière tous mes efforts se cachait un cœur profondément égoïste. Chaque fois que j'entamais des activités de clarification de la vérité, je pensais que j'avais simplement élevé mon capital pour la plénitude parfaite. Mais après la conférence, j'ai compris que ma pensée égoïste de chercher mon éveil personnel était un gros problème. Quoi que je fasse, je le faisais pour moi et je m'inquiétais chaque jour d'atteindre la plénitude parfaite. Il n'était donc pas étonnant que le karma de maladie interfère sans cesse.


Lorsque la persécution a commencé en 1999, de nombreux pratiquants ne souhaitaient pas vraiment se rendre à Beijing pour y faire appel, mais craignaient de rater leur chance d'atteindre la plénitude parfaite. À cette époque, voir leur attitude hésitante me mettait mal à l'aise. En y repensant aujourd'hui, je peux voir que je n'étais pas très différente d'eux. Comme je m'étais confinée aux limites de l'ancien univers les forces anciennes ont trouvé la plus grande excuse pour me persécuter. Aussi diligemment que je me cultive, mon seul but était d'en bénéficier moi-même et d'atteindre la plénitude parfaite. En conséquence, je n'ai pas réussi à suivre le rythme du processus de rectification par la Loi du Maître et je n'ai pas progressé pour rentrer dans le nouvel univers. Il n'est donc pas étonnant que je sois constamment attaquée par le karma de maladie. Les symptômes ont non seulement ébranlé mes pensées droites et ma foi en Maître et en Dafa, mais ont également affecté les autres pratiquants.


Sécurité et égoïsme


Une autre raison pour laquelle le problème du karma de maladie m'avait si longtemps tenue dans la confusion était mon isolement relatif. Pendant longtemps, je n'ai gardé contact qu'avec quelques pratiquants que je pensais être fiables. Je savais que j'avais peur. Lorsqu'un pratiquant m'a poussé à participer à la conférence dont il est question plus haut, j'ai d'abord pensé à la sécurité. Après la conférence, j'ai soudain fini par comprendre pourquoi certains pratiquants (dont moi) avons été persécutés. Le problème est toujours lié aux bases de la cultivation. Si le but de la conférence était d'aider chacun à s'élever dans l'ensemble afin de mieux sauver les êtres, comment pourrait-elle inviter la persécution ?


Dans « Enseignement de la Loi à la Conférence de Loi de Boston » en 2002, le Maître a enseigné :


« Clarifier la vérité et sauver les êtres, les forces anciennes n'osent pas s’y opposer, l’important est que l'état d'esprit au moment de faire des choses ne leur permette pas de pénétrer par une faille. »


J'ai fini par comprendre qu'une conférence de partage d'expériences qui était pure, désintéressée et entièrement conforme à la Loi n'avait rien à faire avec les forces anciennes et leurs persécutions. La peur que j'avais auparavant ne venait pas de ma personne authentique. Elle m'empêchait de me fondre dans le corps uni et de sauver les êtres. Après m'être éveillée à cela, j'ai senti la substance de la peur diminuer et progressivement disparaître de ma dimension.


J'ai partagé mes pensées sur le karma de maladie et la sécurité lors de la conférence. Une pratiquante m'a ensuite lu les deux passages suivants des enseignements du Maître.


La première était tirée de l'« Enseignement de la Loi à la réunion avec les élèves de la région d’Asie-Pacifique. »


« Question : Des élèves ayant des capacités paranormales pensent que, lorsqu'ils envoient la pensée droite, les vies dans les autres dimensions devraient être sauvées et que c'est manquer un peu de compassion que de les éliminer...


Le Maître : Si la rectification par la loi n'existait pas ou si quand cela arrive il s'agissait simplement du maître d'un disciple guidant son disciple, alors vous ne pourriez pas vraiment dire qu'il est erroné pour ce disciple d'avoir cette compréhension, bien que le maître puisse penser que vous manquez de pensée droite. Avec n'importe quel maître, s'il avait un disciple comme ça, ce disciple serait renvoyé chez lui tôt ou tard, parce que si vous ne faites pas ce que votre maître vous dit de faire, quelle sorte de disciple êtes-vous ? Aujourd'hui, ce qui se passe est différent. La rectification par la loi se déploie et va bien au-delà de la cultivation personnelle d'un être. Lorsqu'un être interfère avec vous et avec Dafa, cet être doit être éliminé, ce n'est plus la question qu’en tant qu'individu, vous ayez ou non de la compassion ; il s'agit plutôt de la question que vous soyez ou non responsable envers Dafa. »


La deuxième était tirée de la septième Leçon de Zhuan Falun :


« Prenons l’exemple d’une anecdote sur Shâkyamuni à ses débuts. Un jour, Shâkyamuni veut prendre un bain dans la forêt; il demande à son disciple de nettoyer la baignoire. Le disciple arrive sur les lieux et voit que la baignoire est pleine d’insectes : s’il nettoie la baignoire, il va tuer les insectes. Il revient dire à Shâkyamuni : « La baignoire est remplie d’insectes. » Sans lui jeter un regard, Shâkyamuni répond : « Va nettoyer la baignoire. » Le disciple retourne à la baignoire et ne sait pas par où commencer; s’il fait le moindre geste, les insectes seront tués. Il tourne autour et revient vers Shâkyamuni pour lui demander : « Vénérable Maître, la baignoire est pleine d’insectes; si je fais un geste, les insectes vont mourir. » Shâkyamuni lui jette un bref regard et lui dit : « Ce que je te demande de nettoyer, c’est la baignoire. » Le disciple comprend soudain et va vite nettoyer la baignoire. Cette histoire illustre bien un point : ce n’est pas parce qu’il y a des insectes que nous ne devons plus nous laver; ce n’est pas parce qu’il y a des moustiques que nous devons aller vivre ailleurs; ce n’est pas parce que les légumes et les céréales sont vivants que nous devons nous garrotter le cou et renoncer à manger et à boire. Ça ne doit pas se passer ainsi, nous devons placer ces choses dans une juste perspective, cultiver et pratiquer avec dignité et droiture, il suffit de ne pas nuire intentionnellement aux êtres vivants. De même, les êtres humains doivent avoir pour eux un espace vital et des conditions d’existence, cela aussi doit être sauvegardé; en plus les êtres humains doivent préserver leur vie et vivre normalement. »


Lorsqu'elle a eu terminé, un autre pratiquant a récité un autre passage de la loi à mon intention :


« Demandez-vous si vous avez une motivation erronée et cachée qui soit liée au problème. Si, en tant que pratiquants, vous n'abandonnez les choses qu'en surface, alors qu'en profondeur vous y êtes toujours attachés ou que vous défendez vos intérêts propres, vous ne les laissez pas être ébranlés, alors je dirais que votre cultivation n'est pas authentique. » (Enseignement lors de la première Conférence en Amérique du Nord)


J'étais un peu énervée après que ces deux pratiquants aient terminé de me lire la Loi. Bien que j'aie encore des manquements, j'ai cultivé depuis plus de dix ans. Comment pouvaient-ils penser que ma cultivation ne soit pas authentique ? En même temps, je savais que rien n'arrive par hasard. Il se pouvait que ce soient des indices que le Maître m'adressait par leur bouche. Après avoir réfléchi quelques minutes, j'ai senti que les deux pratiquants visaient mon attachement à être satisfaite de moi. J'ai compris que le test visait à voir si j'étais touchée lorsque d'autres pratiquants ne pensaient pas que j'étais si bonne dans la cultivation.


J'ai parlé de cela avec mon mari lorsque je suis rentrée à la maison. Il a pensé que les quelques passages de la Loi qui avaient été lus pour moi devaient mesurer ma foi en Maître et en Dafa. Selon ses paroles, lorsque le disciple de Shakyamuni craignait de tuer les insectes en nettoyant la baignoire, le jeune moine ne suivait pas les enseignements de son maître et lorsque quelqu'un disait qu'émettre la pensée droite pour éradiquer la perversité était un manque de compassion, ce pratiquant ne suivait pas les enseignements de notre maître. Les paroles de mon mari m'ont beaucoup aidée.


J'ai obtenu davantage de compréhensions en écrivant cet article. Les quelques passages de la loi qui m'avaient été lus visaient réellement mon égo dissimulé sous les couches de mon existence. Comme de nombreuses vies de l'ancien univers, je ne voulais pas me changer.


Les forces anciennes se sont jointes à la rectification par la loi parce qu'elles voulaient se sauver elles-mêmes alors que l'ancien univers était sur le point d'être détruit. Cependant, elle ne voulaient pas coopérer entièrement avec le Maître. Elles ont gardé leurs propres conceptions déviées. Leur but fondamental est de continuer à se perpétuer. Même si je faisais de gros efforts pour accomplir les trois choses, au fond de mon cœur, je ne me souciais que de ma propre plénitude parfaite. Si je sentais que quelque chose n'était pas assez sûr, je choisissais de ne pas participer. Si je pensais qu'un pratiquant ne portait pas suffisamment attention à la sécurité, je m'assurais de rester éloignée de cette personne.


J'ai fini par identifier la chose à laquelle j'étais toujours profondément attachée. C'était mon égo   cultiver juste pour moi. Si je ne changeais pas cet état d'esprit, je n'étais pas une pratiquante authentique. Même si je n'avais jamais été d'accord avec ce pratiquant qui pensait qu'éliminer la perversité dans les autres dimensions n'était pas bon, j'avais une nouvelle compréhension des enseignements de la Loi à ce sujet. Comment un pratiquant qui ne suit pas les enseignements du maître et reste attaché à ses propres conceptions peut-il être appelé un véritable disciple du Maître ?


Je remercie le maître d'avoir créé cette occasion pour que je découvre mon problème fondamental. Je remercie les pratiquants d'avoir signalé avec honnêteté mes insuffisances. Je vais radicalement changer les conceptions et corriger les bases de ma cultivation. Je vais désintégrer mon être ancien et suivre le Maître afin de devenir une véritable disciple de Dafa de la période de la rectification par la Loi.


Traduit de l'anglais en Belgique