(Minghui.org)


Par un pratiquant de Falun Gong dans la province du Heilongjiang, Chine


J'ai été arrêté, interrogé et torturé en novembre 2008 par Peng Fuming, Yang Danpei et d'autres policiers de l'équipe de sécurité nationale dans le bureau de sécurité publique de Mudanjiang.


Je suis allé à une audience de la cour le 28 novembre 2008, pour soutenir quatre autres pratiquants de Falun Gong qui avaient été «illégalement arrêtés». Je doutais que ces pratiquants obtiennent une audition juste. Selon la constitution chinoise, les procès sont publics et tout le monde peut être présent. Cependant, après juste un court instant, une douzaine d'autres pratiquants et moi-même avons été jetés dehors. Les policiers ont confisqué nos photos et vidéos, et arrêté tous les pratiquants de Falun Gong dans le périmètre du tribunal.


Avant l'audition, le policier en civil Peng Fuming a trompé les pratiquants de Falun Gong au tribunal. Il leur a dit qu'il était journaliste et a les a pris en photos. Le policier en civil Yang Danpei s'était également mêlé aux pratiquants, recueillant leurs informations. Par la suite ces policiers ont appelé deux voitures de police anti-émeute et ont commencé à arrêter les pratiquants. Approximativement 50 pratiquants ont été arrêtés; certains ont été envoyés aux centres de détention plus tard cette nuit là.


En décembre 2008, Peng Fuming, Ma Qun et Peng Liang m'ont amené du centre de détention à la salle d' interrogatoire dans le commissariat de police. «Un banc du tigre» était au milieu de la salle, et davantage d'instruments de torture étaient évidents sur le côté gauche de la pièce. J'ai été terrifé. Les murs étaient couverts de mousse et de tissus, sans fenêtres, ainsi la salle de torture était complètement close. Il y avait un moniteur sur le coin droit supérieur du mur arrière, et au-dessous une table d'examen. Peng Fuming me posait des questions et Ma prenait les réponses.


Peng Fuming a dit: «admettez juste que vous les gars avez organisé ce rassemblement. Si vous dites cela, nous marquerons que vous en étiez responsables , mais ne vous poursuivrons pas ni n'arrêterons d'autres pratiquants. Nous vous renverrons à la maison.» Je savais qu’ils mentaient et essayaient de nous incriminer pour nous envoyer en détention. J'ai dit: «je ne parlerai pas pour les autres, et je ne prendrai pas la responsabilité de quelque chose que vous dites que j'ai fait.» Il m'a alors menacé de torture, et parce que je refusais de reconnaître ses mensonges, les policiers ont commencé à me torturer. Ma Qun, Peng Liang et un autre policier ont tiré mes bras, et utilisé des cordes pour les tenir plus serrés tout en m'insultant. Je souffrais mentalement et physiquement. Comme je ne disais rien, Ma Qun a ajouté une autre corde pour augmenter la pression. Il a tordu ma main derrière mon dos, me causant une douleur insupportable. Quand ils ont vu que j'étais proche de l'évanouissement, ils ont relâché la corde et tiré mes bras avec force en arrière. La douleur dans des mes bras était très intense.



Simulation de torture: Attacher avec des cordes


Après une petite pause, ils m'ont encore torturé en utilisant les mêmes cordes. Ils ont répété cette torture trois fois, chaque fois un peu plus longtemps. Ils se sont arrêtés à 22H00. Sans rien dir , ils m'ont envoyé au centre de détention des chemins de fer à environ 23H00. Après qu'ils soient partis, j'ai changé de vêtements et j'ai vu que mes bras étaient couverts de contusions noires et je ne pouvais pas bien les bouger.


Après 20 jours, Peng Fuming a choisi deux policiers du district de Dongan pour me renvoyer au centre de détention No.1. Après deux semaines là-bas, le 13 janvier 2009, Peng Fuming et Ma Qun m'ont encore amené à la salle d'interrogatoire; Peng Liang était également là. Peng Liang a essayé de m'obliger à révéler qui avait informé les pratiquants de Falun Gong de venir au tribunal, ceux avec lesquels j'avais communiqué ce jour-là, et où se trouvaient les sites de matériaux de «clarification de la vérité». Il a également essayé de prendre mon ordinateur portable, mais j'ai refusé de le lui donner.


Peng Fuming est revenu l'après-midi. Pour m’inciter à coopérer avec lui, il a dit: «vous pouvez juste me dire qui vous a envoyé le message de venir au tribunal.» J'ai dit: «je ne vous le dirai pas , et je ne nuirai pas aux autres. Je suis juste allé au tribunal écouter l'audience publique, ce qui est mon droit légal et vous n'avez aucun droit de m'interroger pour cela.» Peng Fuming a dit: «n'importe qui peut aller à la cour, excepté les pratiquants de Falun Gong. On ne leur permet pas d'aller aux sessions du tribunal.»


Alors il a demandé à Peng Liang d'apporter un instrument de torture. Quand je me suis rendu compte qu'il allait recommencé à me torturer, j'ai saisi ma chance. Peng Liang n'avait pas fermé la porte quand il est sorti et je suis sorti en courant de la salle. Peng Fuming a couru après moi et m'a traîné par les cheveux, m’envoyant la tête la première frapper le mur. Je me suis évanoui et suis tombé. Quand je me suis réveillé, je saignais d'une coupure à la lèvre.



Simulation de torture: Frapper la tête contre un mur


Peng Fuming a redressé l'extrémité d'une épingle à nourice avec des pinces et attaché l'autre extrémité à une corde. Il m'a poussé sur la «chaise de fer». Avec Peng Liang tenant ma tête, il a mis l'extrémité pointue de l’épingle dans ma narine et tiré avec force sur la corde. J'ai versé des larmes de douleur. La blessure a guéri après une longue période, mais ma vue a été altérée.



Simulation de torture: chaise de fer


Quand ils n'ont pas obtenu de moi l'information qu'ils cherchaient, ils ont utilisé une autre méthode de torture. Ils ont menotté mes mains, les ont tirées derrière mon dos et les ont attachées sur la chaise de fer. A l'avant ils ont attaché mes jambes avec une corde et puis ont tiré fort vers le haut sur mes jambes, de sorte que mon corps entier soit immédiatement suspendu au-dessus du sol. Tout mon poids est retombé sur mes bras, avec Peng Liang ajoutant son poids en appuyant sur mes jambes suspendues. J'étais dans une douleur terrible. Alors une jambe a été libérée et a touché la terre, mais je ne pouvais pas me tenir dessus. Tenir mon corps dans cette position était très difficile. Mon corps entier était couvert de sueur. Peng Fuming regardait l'heure, et changeai de jambe après une heure ou plus. Peng Liang a enfoncé un bâton dans mes plantes de pied. Comme ils n'obtenaient toujours aucune réponse, ils m'ont libéré.


J'ai été torturé de 14H00 à 21H00, puis renvoyé au centre de détention. Mes jambes étaient engourdies, et je suis tombé par terre en arrivant. Les gardes de service ont demandés aux détenus criminels de m'amener à la clinique, et un docteur appelé a fait un rapport.


J'étais sérieusement blessé, y compris mes organes internes. Je souffrais de manque de souffle, et mon dos était engourdi. Je ne pouvais pas soulever mon bras droit. Mon nez saignait, ma lèvre inférieure était gonflée, et ma bouche continuait à saigner. Je ne pouvais m'allonger que sur des planches de bois. Deux compagnons de pratique détenus ont pris soin de moi.


Après 10 jours, voyant que je pouvais m'asseoir, ils m'ont envoyé au camp de travail de réadaptation pour toxicomanes de Harbin pendant deux ans. Il y avait quatre autres pratiquants et une pratiquante envoyés avec moi au camp de travail. Peng Fuming a également torturé ces pratiquants avec les mêmes méthodes.


Deux soeurs, Wang Ailing et Wang Aiping de Mishan, ont été également torturées par Peng Fuming avec les mêmes méthodes. Wang Ailing ne pouvait pas soulever ses bras 2 semaines plus tard. Peng Fuming leur a extorqué 10.000 «yuans» d’espèces avant de permettre à la police locale de les ramener.


Traduit de l’anglais