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Les pratiquants de Falun Gong systématiquement assassinés pour leurs organes : réfuter l’explication des ‘’condamnés à mort’’ du régime chinois, Chapitre I

18 juin 2012

 Par Ouyang Fei, Sun Sixian, Lin Zhanxiang

Cet article a été publié pour la première fois en janvier 2010.

(Minghui.org) En 2006, le journal The Epoch Times a révélé une histoire stupéfiante au sujet de ce qui est, indiscutablement une des atrocités les plus terribles commises par un gouvernement, non seulement à l’époque moderne, mais au cours de toute l’histoire enregistrée. Comme cela a été documenté dans le rapport d’enquête : ‘’Prélèvement meurtrier’’ par le célèbre avocat des droits de l’homme David Matas et l’ancien Secrétaire d’état pour la région Asie Pacifique, David Kilgour, il existe une preuve accablante du rôle effrayant du régime communiste chinois dans l’assassinat systématique des pratiquants de Falun Gong, la collecte de leurs organes, et les énormes profits engrangés en agissant de la sorte. En réponse au tollé international, le régime chinois a tenté d’expliquer un des principaux éléments de preuves circonstanciées—l’accroissement fulgurant du nombre de greffes d’organes et les temps d’attente extrêmement courts, dans une culture réfractaire aux donations d’organes—en déclarant qu’il s’agissait d’organes prélevés sur des criminels exécutés, après leur mort. Face à une preuve indéniable, il a tenté d’échapper à sa culpabilité pour une atrocité monstrueuse en admettant un crime moindre. Dans ce rapport, nous montrerons des preuves qui contredisent directement cette affirmation et donnent davantage de crédibilité aux graves accusations portées contre le régime chinois.


(Lire la première partie à http://www.vraiesagesse.net/news/1206/17/E133084_20120504_Fr.html)

Chapitre I. Combien d’organes peuvent-ils être imputés aux détenus condamnés à mort?

1. Références à des données historiques

Il n’est probablement pas possible d’obtenir un compte fiable des greffes d’organes effectuées avec des organes provenant de détenus condamnés à mort entre 2000 et 2008. Cependant, des données historiques peuvent servir de référence. Pour cet entretien, nous avons divisé la période allant de 2000 à 2008 en trois phases : avant 2003, entre 2003 et 2006, et après 2006. Nous soupçonnons qu’entre 2003 et 2006, un grand nombre de pratiquants de Falun Gong ont été exploités en tant que source d’organes. Mais jetons d’abord un coup d’œil à la période précédant 2003 et après 2006 pour analyser le nombre d’organes provenant de détenus condamnés à mort. En supposant que le nombre d’organes issus de condamnés à mort avant 2003 et après 2006 soit stable, ceci nous permettrait d’extrapoler le nombre imputé à des condamnés à mort entre 2003 et 2006. Toute augmentation significative des prélèvements d’organes entre 2003 et 2006 soulèvera alors la question de la source de ces organes pour cette période de temps.


Selon les rapports officiels, de 2000 à 2008, le pourcentage des organes donnés à des fins de greffes par les membres de famille des patients a augmenté chaque année. Dans le même temps, le pourcentage des organes imputés aux détenus condamnés à mort décroissait. Le nombre provenant de donneurs post-mortem sans liens de parenté, reste insignifiant tout du long. En 1999, les donneurs familiaux comptent pour 2% des greffes d’organes totales. En 2004, le nombre était de 4%. [4] En 2006, il s’est élevé à 6%. Selon des sources officielles citées par le China Daily, en 2008 et 2009, les donneurs ayant des liens de parenté comptaient pour 40% de toutes les greffes d’organes, et prés de 60% venaient de détenus condamnés à mort, alors que les organes pris sur des donneurs post-mortem comptaient pour seulement 130 cas. [5] Le magazine Caijing de Chine (N° 24, 2005) rapportait que 95% des organes provenaient de cadavres, presque tous étant de détenus condamnés à mort.’’ [6] Le magazine Life Week rapportait en 2006 : ‘’Le contrôle de 98% des sources d’organes pour les greffes en Chine, réside hors du système du ministère de la santé.’’ [7] Le site Internet des enregistrements des greffes de foies de Chine, a listé des statistiques incomplètes sur les greffes de foie de 1999 à 2006. Bien que le nombre total recensé soit bien en deçà du nombre réel de greffes effectuées dans toute la Chine, il est utile en montrant le pourcentage d’organes vivants parmi tous les organes greffés, ce qui confirme que les organes à vif comptent pour un très petit pourcentage avant 2006. [8]

Sources des organes pour les greffes en Chine (à l'exception de toutes les données de prélèvements d’organes à vif)


Le nombre d’organes provenant de détenus condamnés à mort avant 2003 et après 2006

Les données mentionnées ci-dessus indiquent que plus de 95% des organes provenaient de détenus condamnés à mort entre 2000 et 2002. En 2008, ce nombre a grimpé aux alentours de 60%. Si nous considérons uniquement les greffes de reins et de foies, comme exemple, selon des données fournies par Huang Jiefu, ministre chinois adjoint de la santé, il y a eu 5.000 à 6.000 opérations de greffes d’organes entre 2000 et 2003. [9] Shi Bingyi, directeur du centre de greffes d’organes de l’Armée de libération du peuple (ALP), a fourni les données 2008, alors qu’il était invité à Xinhuanet.com en septembre 2009. Il a déclaré qu’il y avait ‘’entre 3.000 et 4.000 greffes de foies et plus de 6.000 greffes de reins’’ en 2008. [10] En d’autres termes, le compte combiné de greffes de foies et de reins se situe de 9.000 à 10.000. En se basant sur une affirmation officielle publiée par China Daily, selon laquelle 65% des organes proviennent de détenus condamnés à mort, le nombre d’organes provenant de prisonniers exécutés serait de 65%, c’est-à-dire, entre 5.850 et 6.500.

Cependant, les années entre 2003 et 2006 étaient significativement plus élevées en termes de greffes totales effectuées. Il y a eu annuellement, 12.000 à 20.000 cas durant cette période (voir détails dans le chapitre V de ce rapport). Ceci ne peut être expliqué si les prisonniers condamnés à mort constituaient la seule source.

L’économiste Thomas Rawski de l’université de Pittsburgh a mené une étude en 2000 sur les statistiques du PIB de la Chine. D’après les données publiques fournies par le Parti communiste chinois (PCC), la croissance du PIB cumulé de la Chine était de 24.7, lors des trois années entre 1998 et 2000. Cependant, la consommation d’énergie a décru de 12.8 durant cette même période. Rawski pensait que c’était impossible. Il a conclu que le PCC falsifiait les chiffres du PIB. En dépit de la controverse sur cette étude, un point est clair : Le PCC n’a pas été capable de produire des chiffres falsifiés sans présenter de divergences. Si nous étudions les données officielles, il est possible de révéler les contradictions du PCC.


2. Chiffres basés sur une ‘’formule d’estimation’’

Le nombre réel d’organes prélevés sur des détenus condamnés à mort peut être estimé en utilisant diverses autres sources. Les données historiques ont fourni un nombre approximatif d’organes provenant de détenus condamnés à mort, annuellement, qui se situe aux alentours de 6.000. Nous avons utilisé une formule pour estimer le nombre d’organes pouvant être estimés provenir de condamnés à mort.

Nombre total d’organes (reins et foies) provenant de détenus condamnés à mort =
Nombre annuel de condamnés à mort exécutés X
Pourcentage de détenus condamnés à mort ayant des organes fiables X
Nombre d’organes qu’un condamné à mort peut fournir X
Pourcentage d’organes disponibles pour une greffe sur une personne.

Nous avons basé notre estimation sur les greffes de reins et de foies parce que les experts chinois de greffes considèrent souvent ces deux seuls organes lorsqu’ils établissent des données. En fait, les greffes des autres organes sont relativement rares. Ainsi, les reins et le foie sont les indicateurs les plus utiles pour notre but.

Les variables dans notre formule d’estimation sont basées sur une collection de données disponibles publiquement. Au départ, nous avons établi des suppositions sur le nombre total annuel de détenus condamnés à mort exécutés.

Nous avons supposé que le nombre total d’exécutions annuelles est de 10.000. Si le pourcentage de détenus condamnés à mort dont les organes peuvent être utilisés est de 30%, le nombre maximum d’organes qu’un condamné à mort exécuté peut fournir est de trois (deux reins et un foie), et le pourcentage d’organes utilisables d’un individu est de 75%. Nous avons créé ces variables au plus prés de leur limite supérieure, ce qui pourrait légèrement surestimer le nombre d’organes disponibles de condamnés à morts, chaque année. Le résultat de nos calculs est comme suit :


Estimation du nombre maximum d’organes (rein et foie) fournis annuellement par des détenus condamnés à mort en Chine

- Nombre annuel de détenus condamnés à mort exécutés : 10 000

- Pourcentage de détenus condamnés à mort exécutés dont les organes peuvent être utilisés : 30%

- Nombre d’organes qu’un détenu condamné à mort peut fournir : 3

- Proportion d’organes utilisables sur une personne : 75%

- Nombre d’organes (reins et foie) fournis annuellement par les détenus condamnés à mort : 6,750


Le résultat indique que le nombre maximum d’organes (reins et foie) provenant de détenus condamnés à mort annuellement est approximativement de 6750. Ceci corrobore bien les données historiques. Comme mentionné plus haut, entre 2000 et 2002 et de nouveau en 2008, ce nombre se situait entre 6.000 et 6.500. Puisque notre estimation utilise les limites supérieures des variables, notre résultat est plutôt raisonnable.


Explication des variables dans la formule d’estimation


1) ‘’Pourcentage d’organes convenant pour les greffes sur une personne’’

Un détenu condamné à mort peut fournir deux reins et un foie (ainsi que d’autres organes non pris en compte dans notre calcul actuel). Cependant, les trois organes ne s’avèrent pas tous utilisables. En tant que source spéciale d’organes, les détenus condamnés à mort sont exécutés en différents endroits ou à des périodes différentes. Sans un réseau de partage d’organes, même si un détenu a de multiples organes à fournir, tous les organes ne sont pas utilisés. Le journal Médecine de Chine a déclaré dans l’article ‘’Etablir un réseau d’enregistrement de greffes d’organes’’ que sans un tel réseau, quelquefois seuls les reins étaient pris sur un donneur alors que les autres organes étaient gaspillés. [11]

En dépit de cette contrainte, nous utilisons la valeur de 75% dans la formule ci-dessus pour rendre notre analyse subséquente plus convaincante.

2) ‘’ Nombre de détenus condamnés à mort exécutés annuellement’’ et ‘’pourcentage de détenus condamnés à mort dont les organes peuvent être utilisés’’

On pourrait se demander pourquoi nous avons fixé le nombre annuel de condamnés à mort exécutés à 10.000 plutôt qu’à 20.000, et pourquoi nous avons fixé le pourcentage de détenus condamnés à mort exécutés dont les organes peuvent être utilisés à 30% plutôt qu’à 50 ou 80%. Ceci sera analysé plus tard, en détail. A ce point, nous considérerons la question des organes compatibles parce qu’il s’agit d’un facteur important dans une des variables de la formule.


Références


[4] Centre de greffes de reins de la province de Hénan: ‘’La science renforce les liens familiaux - un aperçu sur la famille et les parents des donneurs d’organes,’’ http://www.china-kidney.com/shownews.asp?id=819
[5] China Daily a rapporté que les greffes d’organes à vif comptent pour 15% des cas de d’opérations en 2006. Le nombre a maintenant approché les 40%, parmi lesquels 65% proviennent des détenus condamnés à mort. China Daily ‘’Appel public pour les donations d’organes,’’ http://www.chinadaily.com.cn/china/2009-08/26/content_8616938.htm.
[6] Caijing magazine, N° 24, 2005, ‘’Greffes d’organes- une zone de régulation accélérée,’’ http://magazine.caijing.com.cn/2005-11-28/110062607.html
[7] Life Week magazine: ‘’La difficulté de la réglementation des greffes d’organes,’’ http://www.lifeweek.com.cn/2006-04-17/0005314976.shtml
[8] Le site Internet d’enregistrement des greffes de foie en Chine, ‘’rapport annuel 2006 par le Registre des greffes de foie en Chine,’’ https://www.cltr.org/view.jsp?id=76
[9] Huang Jiefu, Mao Yilei et J. Michael Millis, ‘’Politique gouvernementale et greffes d’organes en Chine,’’ The Lancet, http://download.thelancet.com/flatcontentassets/series/china/comment11.pdf
[10] Xinhuanet.com, ‘’Entretien avec Shi Bingyi – un regard détaillé sur les greffes d’organes,’’ http://news.xinhuanet.com/mil/2009-09/11/content_12035251_2.htm
[11] Journal Médecine de Chine, édition N° 2887: ‘’Etablir un réseau d’enregistrement de greffes d’organes, adoption de la loi sur la mort cérébrale – une solution à la rareté des fournisseurs d’organes,’’ 15 novembre 2004, http://www.100md.com

http://pkg2.minghui.org/mh/center/organ/death-roll-organs.html

Traduit de l’anglais en France