Centre d'information Falun Dafa

Camp tristement célèbre est « pionnier » en matière de torture et lavage de cerveau

10 avril 2013

NEW YORK – Alors que les équipes chinoises de censure se dépêchent d'effacer toutes traces d'un article de 14 pages paru dans un magazine chinois la semaine dernière, faisant état de torture, du travail forcé et de la persécution politique au camp de travail forcé de Masanjia, le Centre d'information de Falun Dafa encourage fortement les médias étrangers à approfondir leur connaissances à ce sujet car il y a encore bien d'autres choses à connaître sur cette histoire.

L'article Les secrets du camp de rééducation pour femmes par le travail forcé de Masanjia dévoilés : « Le Banc du tigre » et « Le lit de mort », a été publié par le magazine relativement libéral, Lens, et ceci est un fait, sans précédent, pour un journal chinois de l'intérieur de par son reportage détaillé des conditions effrayantes à Masanjia. Mais à cause de la censure stricte concernant le terme de « Falun Gong » une référence explicite à ses pratiquants brille par son absence dans l'article alors qu'ils sont parmi les détenus les plus gravement torturés à Masanjia. Mais l'article fait mention précisément d'un « groupe particulier de personnes », un terme en « langue de bois » de la propagande du Parti communiste qui signifie en fait « pratiquants de Falun Gong », qui sont les cibles premières de certains types de torture et d'abus.

Les média occidentaux ont maintenant une occasion unique pour donner davantage de détails

Le porte-parole du Falun Gong, Erping Zhang, fait remarquer que « les journalistes chinois qui ont écrit cette histoire, ceux qui l'ont imprimée et ceux qui ont été interviewés également ont tous pris d'énormes risques en mettant en lumière ces crimes horribles ». « Il est de la plus haute importance que nous en Occident, ne laissions pas leurs efforts sans effet, et que les risques qu'ils ont pris ne soient pas vains. Il se cache encore beaucoup de choses derrière cette histoire et des vies sont en grand danger. En ce moment même, des centaines de pratiquants de Falun Gong innocents ainsi que d'autres personnes sont encore détenues et torturées là. »

Masanjia : terrain d'entraînement de torture et de lavage de cerveau systématique

Depuis plus de dix ans des pratiquants de Falun Gong, témoins oculaires, qui émergent du camp ainsi que les membres de leurs familles ont fait état de l'usage systématique de la torture qui se fait dans ce camp.

En fait le camp de Masanjia est connu pour être l'un des pire du pays

Ce camp a fait les gros titres en décembre 2012 quand une femme de l'État d'Oregon a trouvé, dans un paquet de décorations de chez Kmart, un mot écrit à la main dans un anglais approximatif venant, dit-on, du camp. Le mot se lit comme suit : « Les personnes qui travaillent ici endurent des punitions de 1 à 3 ans en moyenne. Il y a de nombreux pratiquants de Falun Gong parmi eux. »

Les abus répertoriés ne correspondent pas seulement au travail forcé et à la torture pour ne pas avoir rempli son quota de travail. En 2011, selon des rapports, des pratiquantes de Falun Gong ont été poussées dans les cellules des criminels et violées. Durant la même période, du personnel d'autres lieux de détention en Chine est venu à Masanjia pour suivre une formation sur des méthodes innovantes de transformation qui ont pour but de briser la volonté des pratiquants à force de torture et de lavage de cerveau. Le but de ces abus est d'obliger les pratiquants à renoncer à leur croyance et à promettre leur allégeance au Parti communiste.

« Dans d'autres camps de travail, on force des prisonniers obéissant à battre ceux qui ne le sont pas », explique une pratiquante qui a été emprisonnée pendant huit ans à Masanjia et vit maintenant à New York. « Masanjia emploie des professionnels pour torturer. »

Avant les Jeux Olympiques de Pékin, des sources à l'intérieur du pays ont rapporté le fait que des pratiquants de Falun Gong de tout le pays étaient envoyés à Masanjia et ce fait a été confirmé par la suite par des personnes qui y ont été détenues en 2008. À l'étranger, le site web en chinois, Minghui, a publié plus de 8 100 rapports donnant des détails ainsi que des commentaires sur la persécution des pratiquants de Falun Gong et d'autres personnes détenues dans le camp de Masanjia depuis l'an 2000.

Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la liberté de pratique religieuse a transmis un cas comme ceux-ci au Gouvernement chinois en 2009 dans un appel urgent pour un pratiquant détenu dans le camp : « M. Yu a signé sous la contrainte une lettre de suicide avant d'être battu, y compris sur la tête avec une matraque en acier, il a été suspendu, et choqué avec des matraques électriques. Après ça il a saigné abondamment et a perdu conscience pendant plus d'une semaine. Les demandes répétés de sa famille pour lui rendre visite ont toutes été refusées. »

En faisant un reportage sur cette histoire ainsi que pour toute investigation de suivi, le Centre d'Information Falun Dafa met les journalistes en garde contre les efforts potentiels des autorités pour cacher l'étendue des crimes commis contre les pratiquants de Falun Gong dans ce camp.

Le 26 avril 2001, le Centre d'Information Falun Dafa a rapporté que Masanjia était parmi les camps qu'on préparait pour recevoir des médias chinois et étrangers afin « d'interviewer » des pratiquants de Falun Gong sélectionnés. Près d'un mois plus tard des journalistes ont effectivement été invités au camp où ils ont pu voir des murs nouvellement peints et les prisonniers habillés d'ensembles de jogging tout neufs avec leurs noms écrits en anglais au dos, jouissant apparemment d'un environnement propre et sain, tout ceci en contraste total avec les abus effrayants rapportés par des dizaines de personnes qui avaient été détenues et torturées auparavant à Masanjia.

Dans des articles de journaux récents concernant la nouvelle rapportée par le journal Lens, certains journaux occidentaux ont publié de nouveau les photos de cette « mise-en-scène » sans donner la moindre indication quant aux circonstances discutables dans lesquelles elle ont été prises.

« Ne vous trompez pas », déclare M. Zhang, « les autorités feront des efforts extraordinaires afin de couvrir la nature exacte de Masanjia, donc il faut un effort opportun et tenace dans les médias occidentaux afin de faire connaître les abus horrifiants qui se sont produits derrière les murs de Masanjia. »

Traduit de l'anglais en France