(Minghui.org) M. Li Hongkui était un ingénieur mécanique, employé au Bureau de poste de Harbin, dans la province du Heilongjiang. Il avait été nommé « employé de l'année » plus de dix années consécutives par le gouvernement municipal et provincial et par le Bureau de poste. Il avait été nommé « employé modèle » de la province dans le système des Postes et des télécommunications et était aussi connu comme un bon samaritain. Il était débordant de joie et de santé grâce à sa pratique du Falun Gong.

M. Li avait été illégalement arrêté à de nombreuses occasions après que le Parti communiste chinois (PCC) ait lancé sa persécution du Falun Gong en 1999. Il avait été arrêté encore une fois le 22 septembre 2005 puis condamné à sept ans d'emprisonnement dans la prison de Daqing. En août 2012, sa femme a été informée qu'il était à l'Hôpital N° 4 de Daqing pour une chirurgie suite à une hémorragie cérébrale. Le 28 août, M. Li se rétablissait vite de l'opération, et son médecin traitant avait approuvé sa sortie de l’unité de soins intensifs, mais il est mort subitement. Sa mort s'est produite seulement 23 jours avant la fin de sa peine de prison. Son médecin traitant a déclaré : « C'est étrange. Je n'ai jamais rien vu de tel auparavant...»

Cet évènement inattendu a soulevé des questions immédiates concernant les circonstances entourant la mort de M. Li. L'attention s'est rapidement tournée vers les pratiques suspectes de la prison de Daqing.

Événements dans la prison de Daqing liés à la mort de M. Li Hongkui

1. Les autorités pénitentiaires de Daqing ont régulièrement ignoré les règlements de la prison, refusant leurs droits de visite à la femme et aux enfants de M. Li pendant plus de six ans, depuis juin 2007. Ils ont prétendu que les familles des pratiquants de Falun Gong devaient aider le gouvernement à les transformer et qu'elles étaient aussi tenues de fournir de soi-disant « documents juridiques » émis par le département de police local.

2. Les gardiens de prison Chu Zhongxin, Li Jinhao et Liu Guoqiang ont utilisé des bâtons pour battre M. Li neuf fois, pendant une période de cinq jours, allant du 17 au 22 février 2009. M. Li a été sévèrement blessé et ne pouvait plus quitter le lit.

3. La femme de M. Li est allée à la prison pour le voir les 25 et 27 février 2009, mais la prison a lui refusé ses droits de visite.

Les gardiens de prison, Li Jinhao et Liu Guoqiang, ont de nouveau battu M. Li avec des bâtons le 25 juin 2009. La prison a refusé d'admettre le passage à tabac au début, mais a déclaré plus tard qu'ils avaient discipliné M. Li parce qu'il essayait de s'enfuir et résistait aux gardes. Les gardes ont alors déclaré : « Il a mérité le passage à tabac ! Il a de la chance de ne pas être mort ! S'il était mort, nous aurions dû vous verser cent ou deux cent mille yuans de compensation pour sa mort et vous auriez fait fortune ! »

4. M. Li et des dizaines d'autres pratiquants dans la prison de Daqing ont été privés de nourriture pendant quatre jours à partir du 11 juillet 2009.

5. Mme Li était extrêmement inquiète que son mari soit gravement blessé ou tué dans la prison et elle a continuellement fait appel de son droit à lui rendre visite. Elle est allée au gouvernement municipal de Daqing, au gouvernement provincial, et jusqu'au Ministère de la justice d'État. Finalement, Zheng Zhixin, le directeur du bureau de justice de Daqing a promis que M. Li ne serait plus battu et lui a versé trois mille yuans (450Euros) de compensation pour clore l'affaire.

6. Mme Li ne s’est jamais vu accorder ses droits de visite. On lui a seulement permis de l'appeler une fois et M. Li a confirmé qu'il avait été battu dans la prison.

Qu'ont fait les autorités de la prison de Daqing à M. Li Hongkui pendant son hospitalisation ?

La prison de Daqing a subitement averti la femme de M. Li, le soir du 13 août 2012, qu'il avait été envoyé à l'Hôpital N° 4 de Daqing pour une chirurgie suite à une hémorragie cérébrale. Elle s'est précipitée à l'hôpital et l'a trouvé dans le service des soins intensifs, toujours dans le coma. Le côté gauche de sa tête portait un bandage épais. Il y avait une entaille de 3 centimètres de long sur son oreille droite et il était difficile de dire ce qui avait causé cette entaille, l'oreille étant quasiment déchirée. Son oreille gauche était sérieusement meurtrie et son doigt droit était gonflé. Des contusions, des plis et la peau pelée couvraient d'autres parties de son corps. Deux anciennes marques bleus et noires étaient présentes sur sa jambe gauche et une autre contusion sur sa jambe droite.

1. Les autorités pénitentiaires mentent à la femme de M. Li.

Lorsque la femme de M. Li est arrivée à l'hôpital, M. Li était toujours dans le coma. Elle a soulevé le coin gauche de son couvre-lit et a remarqué deux zones de la taille d’une paume, gravement contusionnées sur sa jambe gauche. Elle s’est mise en colère et a demandé : « Qu'est-ce qui lui est arrivé ? « Le directeur de la prison Zhu Renshan a répondu : « C'est une marque de naissance. » Elle a dit :« Pensez-vous pas que j'ignore où mon mari a des marques de naissance ? »

2. Les cadres de la prison empêchent la femme de M. Li de prendre des photographies.

La femme de M. Li était naturellement furieuse et elle a pris des photos des chaînes aux pieds de M. Li et des contusions sur sa jambe. Zhu Renshan lui a crié : « Effacez ces photos ! Effacez ces photos! » Elle a refusé et Zhu l'a poussée hors de la salle d'urgence.

3. Les autorités de la prison placent l'hôpital sous garde rapprochée.

Les autorités de la prison de Daqing ont pris des dispositions pour que plusieurs policiers gardent la chambre d'hôpital de M. Li, jour et nuit. Deux agents de police armés supplémentaires ont été placés à l'entrée pour le surveiller 24 heures sur 24. Bien qu’étant dans le coma et partiellement paralysé suite à la chirurgie, il y avait des chaînes aux pieds de M. Li. Son épouse a demandé à Zhu de retirer les chaînes pendant qu'il était dans le coma. Zhu a déclaré : « Les réglements ne m’y autorisent pas. » Elle a demandé : « Quels règlements ? » Zhu n'a pas répondu.

4. Les autorités de la prison ont omis d'informer la femme de M. Li de l’état de son mari.

Le médecin traitant de Li a dit à la femme de M. Li, Bai Qun, que l'opération était réussie et qu'il récupérait rapidement.

M. Li a été transféré de l'unité de soins intensifs à une salle commune le 18 août en raison de l'amélioration de sa condition.

La condition de M. Li s'est améliorée au point qu'il ne soit plus dans un état critique et tous les appareils pour contrôler son cœur, sa tension et l'oxygène dans le sang avaient été enlevés le 20 août.

Le 25 août, il était capable de se nourrir sans aide. Avec du soutien, il était capable de s'asseoir pendant dix minutes. Le 26 août il pouvait rester assis 20 minutes avec du soutien.

Le médecin traitant de M. Li a informé Bai Qun pendant trois jours d'affilée (du 25 au 27 août) qu'elle pourrait emmener M. Li à la maison, cependant le directeur de l'hôpital a refusé de le renvoyer pour des raisons inconnues.

M. Li a commencé subitement à vomir à environ 18h00, le 27 août, écumant de la bouche et ayant des convulsions. Vers 20h00, sa température corporelle était montée à 42 ° C (107.6 ° F). Les convulsions ont continué avec une lourde transpiration.

À 5h14, le 28 août, M. Li a eu une insuffisance du système respiratoire. Son cœur a alors arrêté de battre.

Ni l'hôpital ni les autorités de la prison n'ont informé Bai Qun de son état critique.

Les actions des autorités de la prison de Daqing suite à la mort de M. Li

1. Les autorités de la prison ont refusé de fournir des documents écrits décrivant les événements entourant sa mort.

La femme de M. Li est allée à la prison de Daqing plusieurs fois, demandant une réponse écrite à ses 14 questions, incluant une explication des contusions observées sur le corps de M. Li. Selon les «  Règlements des Lettres et Visites, » la prison est tenue de donner une réponse écrite dans les deux semaines. Cependant, huit mois plus tard, Bai Qun n'avait reçu aucune réponse écrite de la prison. Huo Weidong, le chef de la section politique de la prison, a déclaré qu'ils n'avaient pas fourni de réponse écrite pour éviter que l’évènement ne soit révélé sur Internet. Pourquoi les aurotités de la prison craignaient-elles de se conformer aux procédures juridiques ?

2. La prison a refusé de fournir la vidéo de surveillance.

La prison maintient un système de surveillance 24 heures sur 24. Bai Qun a demandé que les autorités de la prison fournissent les enregistrements vidéos de la période où M. Li avait eu l'hémorragie cérébrale (avant qu'il ne soit emmené à l'hôpital). Le chef de section Huo a prétendu que les enregistrements étaient effacés après un certain temps. Il a même confronté Bai Qun : « La vidéo a disparu ! Pouvez-vous nous punir ? »

3. La prison a transporté secrètement le corps de M. Li.

Pour des raisons non révélées, la prison de Daqing a secrètement ramené le corps de M. Li du salon funéraire de Daqing à la prison sans en informer sa femme.

4. La prison a réprimé la liberté d'expression.

Après que les autorités de la prison Daqing aient omis de fournir une réponse à Bai Qun concernant la mort de son mari, elle est allée au bureau de justice, au parquet, au congrès municipal du peuple et au gouvernement municipal de Daqing pour rapporter la mort de M. Li et a demandé une directive pour que les fonctionnaires de la prison de Daqing émettent une déclaration véridique concernant les événements ayant conduit à la mort de son mari. Cependant, aucune organisation gouvernementale n'a répondu à sa demande. Bai Qun n'a eu d’autre choix que de faire paraître une photo de la torture de son mari sur un micro-blog pour attirer l'attention et le soutien public. Des milliers des gens ont suivi le micro-blog et ont posté des réponses chaque jour. Au moins 200,000 visites ont été enregistrées pour ce message. Au lieu de résoudre le problème, les fonctionnaires de la prison de Daqing ont à plusieurs reprises fait pression sur Mme Bai : « Que voulez-vous ? Vous continuez de poster des messages sur le web, quel est votre but ? »

Selon le contentieux administratif juridique, les organisations administratives sont responsables de fournir la preuve justifiant leurs actions administratives, c’est-à-dire, le défendeur supporte le fardeau de prouver l'innocence concernant les revendications du plaignant. C'est appelé « l'inversion de la charge de preuve. »

Mme Li pense que la prison de Daqing a la responsabilité de fournir une réponse écrite à ses investigations, et de fournir les faits qui prouvent que M. Li n'a pas été maltraité dans la prison ou torturé à mort. Autrement, elle a raison de suspecter que M. Li a effectivement été persécuté à mort.

Le directeur Wang Yongxiang était directement responsable de la mort de M. Li. Bai Qun a écrit une lettre à Wu Aiying, Ministre de la Justice, exigeant le retrait de Wang Yongxiang de sa position de gardien de la prison de Daqing, le retrait de Liu Yong de sa position de directeur du bureau de justice de Daqing et les pressant de fournir une révélation véridique des événements ayant conduit à la mort de M. Li.

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Traduit de l'anglais en Europe