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Un enseignant emprisonné dit à son épouse : « À chaque fois que nous nous rencontrons, ce pourrait être notre dernier adieu »

2 juin 2013 |   Écrit par un correspondant de Minghui de la province du Hebei en Chine

Nom : Bian Lichao (卞丽潮)

Sexe : masculin

Âge : 48 ans

Adresse : ville de Tangshan, province du Hebei

Profession : Enseignant à la 10e école secondaire de Kailuan à Tangshan

Date de la dernière arrestation : 25 février 2012

Dernier lieu de détention : Prison de Shijiazhuang (石家庄监狱)

Province : Hebei

Persécution endurée : condamnation illégale, emprisonnement, torture, extorsion de fonds, détention, refus de libération pour raison médicale et refus de visite

Persécuteurs clés : Chen Zhong(陈忠), Yue Yuhai(岳玉海), An Yingwu(安英武) and Li Wenli(李文利)

Avocats de la défense : inconnu

(Minghui.org) M. Bian Lichao était un enseignant tenu en haute estime à la 10e école secondaire de Kailuan dans la ville de Tangshan, province du Hebei. Il a été condamné à une peine de 12 ans en 2012 et est détenu à la prison de Shijiazhuang. Après trois mois, il était pâle et émacié, les joues creuses et les yeux enfoncés dans les orbites. Il a également eu des symptômes d'hypertension artérielle et une crise cardiaque. L'après-midi du 22 avril 2013, lorsque son épouse lui a rendu visite en prison, la première chose qu'il lui a dit était : « Xiuzhen, à chaque fois que nous nous rencontrons, ce pourrait être notre dernier adieu ».

M. Bian avait travaillé avec diligence comme professeur pendant plus de 20 ans. Il était aimé de ses élèves et de ses collègues enseignants et avait été reconnu pour son excellence comme professeur à plusieurs reprises. Cependant, après le début de la persécution du Falun Gong en juillet 1999, ses distinctions lui ont été enlevées lorsqu'il a refusé de renoncer au Falun Gong. Il ne s'est jamais plaint, mais a continué à travailler avec diligence.

M. Bian a été arrêté le 25 février 2012 et plus de 100 000 yuan ont été extorqués à sa famille. Le 26 juillet 2012, il a été condamné à 12 ans de prison. Après que les résidents locaux aient entendu parler de ce qui s'était passé, ils étaient tous compatissants et 279 d'entre eux ont signé une lettre d'appel avec leurs empreintes digitales pour demander sa libération.

Au cours des trois derniers mois, l'épouse de M. Bian a rendu visite à de nombreux organismes gouvernementaux à Tangshan et à Shijiazhuang afin d'obtenir la permission de le voir. Cependant, les fonctionnaires de la prison de Shijiazhuang continuaient de lui refuser de lui rendre visite, utilisant diverses excuses. Le 5 mars, ils ont d'abord accepté de laisser sa famille et son avocat lui rendre visite le lendemain. Cependant, ils ont changé d'avis le lendemain et ne l'ont pas permis, utilisant l'excuse de réaménagement de la prison. Ils ont également intimidé l'avocat et ont déchiré sa lettre.

M. Bian a finalement été transporté pour aller à la rencontre de son épouse sous les yeux vigilants de trois gardes et de plusieurs détenus vers 14 h le 22 avril 2013. Il pouvait à peine marcher. Lorsque son épouse l'a salué alors qu'il entrait dans la pièce, il était incapable de la voir, jusqu'à ce qu'il soit très près de la fenêtre. Elle lui a demandé : « Je suis si près de toi, peux-tu me voir ? » Il a répondu qu'il ne le pouvait pas.

Son épouse et lui étaient encerclés par les fonctionnaires de la prison. Avant la rencontre, Yue Yuhai, le chef de la division, a dit à M. Bian que sa rencontre ne pourrait durer que 30 minutes au lieu de l'heure habituelle.

M. Bian a dit à son épouse lors de la visite qu'on lui donnait deux œufs par jour, un le matin et un le soir, en raison de sa mauvaise santé. Ils ont plus tard arrêté de le faire et maintenant, on lui sert seulement du congee le matin (ndt : sorte de soupe ou de bouillie de riz). Lors de la visite, M. Bian a parlé pendant moins de dix minutes avant d'être trop fatigué pour continuer ; ensuite, il ne pouvait que s'allonger sur la table et écouter son épouse.

Aucune réponse à la pétition pour libération pour raison médicale

Le 18 décembre 2012, M. Bian a été envoyé à la prison de Baoding. Lors d'un examen médical, on a constaté que sa pression artérielle était extrêmement élevée. Lorsqu'il a été transféré à la prison de Shijiazhuang le 6 janvier 2013, son état de santé s'est gravement détérioré. Outre l'hypertension artérielle, il a eu une crise cardiaque et sa vision est devenue très mauvaise. La nourriture à la prison de Shijiazhuang était insuffisante, car les pratiquants ne recevaient que deux grosses cuillères de congee au déjeuner (petit déjeuner), un petit pain au dîner (déjeuner) et un demi-pain au souper (dîner).

Le 29 janvier 2013, M. Bian a eu un examen médical à l'hôpital de la prison. Il a également eu une échographie à la tête et au cœur ; cependant, le directeur, An Yingwu, lui a dit que tout semblait normal.

Le 30 janvier 2013, lorsque son épouse et sa fille sont allées lui rendre visite, sa maladie cardiaque était à deux doigts d'une grave ischémie du myocarde et d'un infarctus du myocarde. Son épouse a alors envoyé des lettres au Bureau de la gestion de la prison de Shijiazhuang et à la prison de Shijiazhuang pour demander sa libération pour raison médicale, mais elle n'a pas reçu de réponse.

Droits légaux ignorés

Après le transfert de M. Bian à la prison de Shijiazhuang, il a demandé à maintes reprises à voir son avocat, mais les fonctionnaires de la prison ont refusé de lui répondre. Le 14 avril 2012, le chef de la division, Yue Yuhai, lui a donné une réponse. M. Bian a également demandé à être libéré pour raison médicale, mais le directeur de la prison, An Yingwu, a déclaré que son état de santé n'était pas assez grave pour remplir les conditions requises.

M. Bian a écrit plus d'une dizaine de lettres à son épouse et les a données au chef adjoint, Wang Qunniu. Elle n'a jamais reçu aucune d'entre elles. Les détenus ordinaires avaient l'autorisation d'appeler chez eux fréquemment, mais il n'avait pas l'autorisation de le faire, même pour le Nouvel An chinois, malgré ses demandes répétées.

Le 17 février 2013, l'épouse et la fille de M. Bian sont allées à la prison vers 8 h, dans l'espoir de le voir. Toutefois, 15 minutes après leur arrivée, les gardes les ont chassées. On leur a fait rencontrer Chen Zhong, le chef adjoint du Département de l'éducation, et Zuo (prénom inconnu), le nouveau chef du Département de l'éducation. Chen Zhong a dit que M. Bian faisait actuellement l'objet d'un contrôle strict d'une période de trois mois, donc on ne pouvait pas lui rendre visite. Zou a dit qu'il ne pouvait pas prendre de décisions, comme il n'avait pas encore compris la situation. Lorsque Chen Zhong a parlé de l'état de santé de M. Bian, il a dit à son épouse que M. Bian n'avait pas coopéré avec son traitement et que la prison ne serait pas responsable s'il mourait subitement. Li Wenli, le chef adjoint du Département politique, a déclaré à M. Bian : « Votre femme m'a écrit une lettre comprenant du contenu sur le Falun Gong. Est-elle une pratiquante de Falun Gong ? Votre épouse a causé des ennuis à chaque fois qu'elle a rendu visite, dites-lui donc de faire attention. »

Persécuté par les détenus

Après le Nouvel An chinois, les fonctionnaires de la prison se sont arrangés pour que trois groupes de détenus surveillent et torturent M. Bian à tour de rôle. Ils ne lui permettaient pas de parler, ni d'avoir quiconque pour lui parler. S'ils le faisaient, ils étaient sévèrement réprimandés. Il n'avait pas de droit d'aller aux toilettes seul. Les détenus qui ont participé à la torture ont vu leur peine réduite. Chacun d'entre eux a suivi les ordres et a persécuté M. Bian physiquement et mentalement.

Respecter les principes de Authenticité-Bienveillance-Tolérance même dans l'adversité

Même dans cet environnement brutal, M. Bian a tout de même respecté les principes de Authenticité-Bienveillance-Tolérance. Lorsqu'il a vu que les cabinets des toilettes fuyaient, il les a réparés en dépit de sa mauvaise santé.

Articles précédents sur M. Bian :

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Traduit de l'anglais au Canada