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Mme Song Yanqun, une professeur d’anglais de la province du Jilin, raconte son histoire de persécution

29 juin 2013 |   Écrit par Song Yanqun, une pratiquante de Falun Gong

(Minghui.org) J'ai commencé à pratiquer le Falun Dafa en août 1996 avec ma sœur et mes parents. Toute notre famille a bénéficié de Dafa. Ma mère a guéri d'une hépatite et elle est devenue plus tolérante et magnanime. Ma sœur cadette a guéri d'une tumeur iliaque et est devenue douce et prévenante, faisant toujours passer les besoins des autres en premier. Falun Dafa a apporté la paix, l'harmonie et la compassion dans nos vies.

Après que le PCC ait commencé à persécuter le Falun Gong, comme beaucoup d'autres familles, nous avons souffert, en étant entre autre détenus et envoyées dans des camps de travaux forcés et des prisons. Ma jeune sœur est morte suite à la persécution. Cette persécution doit cesser. J'espère que les horreurs que j'ai vécues n'arriveront à personne d'autre.

1. Être électrocutée et battue et forcée à travailler dans le camp de travaux forcés

Après que le PCC ait commencé à persécuter le Falun Gong, je suis allée faire appel en faveur du Falun Gong à trois reprises, mais chaque fois j'ai été interceptée par la police. J'ai été incarcérée au centre de détention de Nanshan dans la ville de Shulan du mois d'octobre à novembre 1999 et j'ai été forcée à travailler. La deuxième fois, j'ai été ramenée de Pékin par des policiers du poste de police Beicheng dans la ville de Shulan. J'ai d'abord été placée en détention au bureau résidentiel de Beicheng pour m'empêcher d'aller faire à nouveau appel. Je leur ai parlé du Falun Gong et comment la pratique enseigne aux gens à être bons et aide les gens à améliorer leur santé. Plus tard, j'ai été placée en résidence surveillée. Un compagnon de pratique et moi-même sommes retournés à Pékin faire appel. Nous n'avions pas réalisé qu'il y avait beaucoup de policiers en civil devant le bureau des appels de Pékin. Nous avons été arrêtés et condamnés à un an de travaux forcés. Pour avoir fait les exercices, ma peine a été prolongée de huit mois.

J'ai été détenue au camp de travaux forcés pour femmes Heizuizhi dans la province du Jilin de 2000 à 2001. Les pratiquantes de Falun Gong étaient choquées avec des matraques électriques tous les jours par les gardes et leurs cris misérables pouvaient s’entendre venant du bureau d'éducation. J'ai été choquée avec une matraque électrique parce que je refusais de lire des livres calomniant Dafa. Les gardes ont ordonné aux détenues de battre les pratiquants avec des tuyaux en plastique pour nous empêcher de faire les exercices. Les pratiquantes étaient souvent punies physiquement et torturées de diverses façons comme par la torture dite du « lit d'étirement ». Les membres de la pratiquante sont attachés aux quatre coins d'un « lit d'étirement » spécialement conçu. Les planches du lit sont enlevées et seul un tube de fer soutient la taille de la pratiquante alors que le reste du corps est suspendu en l'air. Certaines pratiquantes ont souffert d'une dépression nerveuse et ont été envoyées à l'hôpital psychiatrique, comme Mme Wang Xiufen qui est décédée suite à la torture. Tout le monde dans le camp de travail était contraint à travailler de 5h à 23h. Beaucoup sont tombées malades à cause de l’épuisement et le surmenage. Beaucoup d'autres sévices inconnus étaient perpétrés dans le camp.

2. Ma sœur cadette a été condamnée à 14 ans de prison et j'ai écopé de 12 ans

Après avoir été libérée du camp de travail, j'ai dû quitter mon domicile pour éviter d'être harcelée par la police. En novembre 2003, ma plus jeune sœur et moi-même avons été arrêtées chez nous par des agents du poste de police de Jiekuang de la ville de Shulan. Nous avons été fouillées. Le policier Guo Wei a giflé ma soeur au visage deux fois quand elle a protesté. Ils ont emporté plus de 3000 yuan en espèces, nos téléphones portables, les PC, l'imprimante et d'autres biens personnels. Un tissu a été placé sur nos têtes et nous avons été emmenées et interrogées au département de police de la ville de Shulan toute la nuit. Ensuite, nous avons été envoyées au centre de détention de Nanshan. Nos familles n'ont pas été informées de notre arrestation. Nous avons entrepris une grève de la faim pour protester contre l'arrestation illégale.

Le lendemain, deux bandits ont été embauchés pour nous torturer au centre de détention de Nanshan. Ma sœur et moi avons été attachées à une chaise avec les mains menottées derrière le dos. Ils ont versé de l'huile de moutarde épicée dans nos nez, nos bouches et nos yeux. Nous avons été brûlées à l'intérieur et à l'extérieur. Ils nous ont aussi pincé les oreilles. Ils ont tenu un procès secret un mois après que j'ai fait une grève de la faim sans en informer ma famille. Mon père a raisonné avec eux et a finalement obtenu la permission d'engager un avocat. Cependant, l'avocat engagé par ma famille n'a pas été autorisée à entrer dans la salle d'audience. Les personnes participant au procès étaient tous leurs propres employés et ils ont présenté de soi-disant « preuves » afin de nous inculper.

Le juge Liu Yong a calomnié Dafa au tribunal et m'a empêché de prononcer ma déclaration. Xin He, le directeur du département de police de la ville de Shulan, a dit au procureur Yang Guangyou d’outrepasser les procédures normales. Ma sœur a protesté : « La liberté de croyance est protégée par la Constitution. Nous avons été condamnées par un faux témoignage. » Elle a également raconté comment le policier Li Jiazhe a utilisé la force pour obtenir des preuves. Li Jiazhe continuait à nous injurier dans la salle d'audience. J'ai été condamnée à 10 ans de prison et elle a été condamnée à 12 ans. Lorsque nous avons essayé de faire appel, le juge a ajouté deux années de plus à nos peines.

Pour plus de détails concernant la persécution de la soeur de Mme Song, veuillez lire Mme Song Bing décède suite à une torture brutale (Photos).

3. Torturée sur le « lit d'étirement » en prison

Les pratiquantes de la prison étaient forcées à écouter à répétition la propagande du régime et à écrire « des rapports de pensée. » Si les autorités pensaient que la pratiquante n'était pas pleinement « transformée », elle était placée sous « contrôle strict » : privées de douche, interdites de parler, d'aller aux toilettes, de faire la lessive, de dormir, debout pendant de longues heures, dans l'isolement et d'autres formes de torture comme le « lit d'étirement ». Les pratiquantes étaient soumises à diverses formes de mauvais traitements. Les collaboratrices nous menaçaient souvent en disant : « Si vous refusez toujours d'être transformées, vous mourrez ou on vous rendra folles ! »

En prison, on m’a diagnostiquée une tuberculose en septembre 2004 et j'ai été soignée. J'ai fait appel de mon cas aux autorités supérieures, mais je n'ai pas obtenu de réponse. En avril 2005, j'ai commencé à faire les exercices pour retrouver ma santé. Bientôt, j'ai été envoyée en prison et détenue dans une cellule d'isolement. Le 13 avril 2005, les collaboratrices Liu Cunyang, Shi Chuanxia et Shang Wanfen m'ont torturée avec le « lit d'étirement ». J'ai été attachée à un lit avec mes membres étirés à l'extrême et les cordes utilisées pour attacher mes jambes ont entaillé ma chair. J'étais maintenue dans cette position jour et nuit et n'avais d'autre choix que de me soulager dans le lit. Un soir, vers 22h, Liu Cunyang a soudain couvert ma tête avec une couette et j'ai été incapable de respirer. J'étais dans une douleur extrême à chaque minute, et la seule chose qui m'ait aidée à m'en sortir était ma ferme croyance en Dafa. L'après-midi du troisième jour, Liu Cunyang a mis la pression sur mes jambes avec une couette et un oreiller, me causant une douleur insupportable. Ils ont essayé de me forcer à écrire les trois déclarations renonçant à Dafa.

Je ne me souviens pas combien de jours j'ai été ligotée de cette façon. La garde Lu Min, le directeur de prison Wu Zeyun et le chef de division Zhou Xiaoli sont souvent venus dans la cellule d'isolement pour voir si j'avais cédé ou non. Ils n'ont rien fait pour empêcher les collaboratrices de me torturer. Après avoir été torturée avec le « lit d'étirement » pendant un mois, mes mains tremblaient de façon incontrôlable et j'étais incapable d'écrire. Mes membres étaient toujours froids et engourdis. J'avais de la difficulté à marcher. La chair autour de mes chevilles et mes poignets était couverte de coupures et de contusions. J'avais mal partout. Mon cerveau est devenu lent et peu réactif. Il est difficile d'imaginer la douleur qu’une personne endure sous une torture aussi poussée et inhumaine.

J'ai été forcée à travailler en 2008 pour produire les pièces d'une sorte de brosse à dents électrique. Nous étions obligés de faire 5000 à 7000 soudures sur place chaque jour et chaque jour, nous étions absolument épuisées. Dans la soirée, on nous faisait assister à une classe de deux heures et écouter de la propagande diffamant Dafa. C'était une autre forme de torture mentale.

4. Suspension et gavage pour refus de coopérer

J'ai été transférée dans la division n° 4, le 2 mars 2012. Dans la matinée du 8 mars alors que je faisais les exercices, Li Dongmei et Ma Yan m'ont traînée dans une pièce d’entrepôt. Le gardien m'a suspendue avec mes mains menottées ensemble. J'étais pâle et dans une douleur extrême. Quand j'ai finalement été descendue, les menottes avaient entaillé profondément mes poignets. Dans la soirée du 9 mars, juste au moment où je commençais à faire les exercices, plusieurs des collaborateurs m'ont traînée dans la salle d'activités pour me forcer à rester debout sans bouger. Chaque fois que j’essayais de faire les exercices, ils ouvraient la fenêtre pour me geler. J'ai été souvent mise en cellule d'isolement pour avoir fait les exercices.

Disant que je mangeais trop peu, ils m'ont gavée. Pendant les gavages, mes mains étaient attachées à un lit et mes jambes et mes pieds maintenus. Une fois, le tube d'alimentation a été presque inséré dans ma trachée, ce qui est très dangereux. Après une période d’un tel gavage, mes organes internes ont commencé à avoir des spasmes, ce qui me faisait vomir fréquemment. Mon nez saignait et le sang m’a obturé le nez.

Dans la soirée du 11 avril, j'ai essayé de faire à nouveau les exercices. Yang Shuang et Gu Nina m'ont déshabillée. Les détenues m'ont insultée et frappée. Elles ont ouvert la fenêtre pour laisser entrer l'air froid. Le lendemain, j'ai commencé une grève de la faim pour protester.

5. En danger de mort

La torture et les mauvais traitements ont sévèrement affecté ma santé. J'avais à peine plus que la peau sur les os. Zhao et Xu Liying Changping m'ont menacée et m'ont dit qu'il y avait un quota de décès pour les pratiquantes dans la prison. Dans la matinée du 16 mai, ils ont fermé la porte et m'ont attachée au lit pour étirer mes membres. Dès que les gardes sont arrivés, j'ai parlé de leur sévices et j'en ai aussi parlé à ceux qui me rendaient visite. Cela les a empêchés de commettre d'autres crimes. Deux d'entre eux m'ont battue de nombreuses fois pour m'empêcher de faire les exercices. Ils ont giflé mon visage, couvert ma bouche avec une semelle de chaussure, ils ont couvert ma tête avec une couette, et mis du piment liquide dans ma bouche. Une fois ils ont même déversé le piment liquide dans mes parties intimes.

Entre 2006 et 2012, quand j'ai commencé une grève de la faim, on m'a fait des injections et j'ai été soumise au gavage forcé. J'étais couverte de contusions. J'étais attachée à un lit de 20 h00 à 8 h00 du matin selon les instructions du médecin. Plus tard, le temps a été réduit parce que mon corps était incapable de le supporter.

En mai 2012, j'ai développé deux cloques remplies de pus sur mes fesses a force de rester assise pendant de longues heures sur un petit tabouret. Le chef de division Zhang Shuzhen a ordonné que mes membres soient attachés à un lit. Deux grands trous ont été coupés dans mon pantalon autour de la zone des fesses afin qu'ils puissent appliquer le traitement dessus. J'ai été attaché au lit pendant 24 heures, ce qui a amené mes bras à s’engourdir et je n’ai pas été capable de les lever jusqu'à plusieurs mois plus tard.

Plus tard, ils ont inséré un cathéter et m'ont attachée à un lit tous les soirs. Mes membres étaient engourdis. J'étais lente et mon esprit n'était pas clair.

En juillet 2012, j'ai été soignée à l'hôpital provincial. Sauf pour les 10 minutes, où j’étais autorisée à me laver le visage et me brosser les dents chaque jour, j'étais menottée à un lit toute la journée.

À la mi-décembre, après avoir subi le gavage, j'ai commencé à vomir un liquide noir. J'ai été attachée à un lit pour être soignée. Je me suis sentie étourdie et ressentais une douleur extrême dans mon estomac. On m'a donné une infusion le 15 décembre 2012. Le lendemain, j'ai été libérée.

Merci à tous mes compagnons de pratique, mes parents, et aux gens aimables. Vos soins et votre soutien ont rendu possible ma libération. Mes parents sont septuagénaires et ont tant souffert pour ma sœur et moi-même. Depuis plus de 13 ans, ils ont fait beaucoup d'efforts pour nous protéger et nous libérer !

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Traduit de l'anglais