(Minghui.org) Le 13 mars 2014, Mme Xu Yanxiang, une pratiquante de Falun Gong de la ville de Shenzhou, province du Hebei est décédée à l'âge de 50 ans après avoir été une cible de la campagne de persécution du Parti communiste chinois au cours des 14 dernières années et avoir enduré une cruauté inconcevable.

Tandis que la nouvelle du décès de Mme Xu se propageait, les gens qui la connaissaient pleuraient sa perte, se souvenant de sa bonté, de ses sourires chaleureux et des souffrances qu'elle avait endurées pour sa foi dans le Falun Gong.

Mme Xu Yanxiang

Persécutée depuis le début de la persécution

Mme Xu était une personne gentille et travailleuse. Elle a pratiqué le Falun Gong pour retrouver la santé et élever son caractère moral. Cependant, depuis que le régime communiste chinois a interdit la pratique en juillet 1999, elle et son mari, qui est aussi un pratiquant sont devenus la cible des autorités locales. Ils ont été arrêtés, illégalement condamnés et torturés à maintes reprises.

En 2002, au cours de sa deuxième condamnations aux travaux forcés, Mme Xu a été impitoyablement tourmentée dans les camps de travaux forcés de Shijiazhuang et de Gaoyang. Les gardes l'ont privée de sommeil, l'ont électrocutée avec des matraques électriques pendant plusieurs heures consécutives, lui ont injecté des substances toxiques et l'ont torturée avec une méthode perverse appelée « attacher avec des cordes ». Les assauts physiques et psychologiques ont finalement affaibli sa volonté. Elle a renoncé à sa croyance contre son gré, ce qui a donné lieu à des regrets des plus dévastateurs et douloureux.

Après sa libération en novembre 2004, Mme Xu a continué de souffrir des torts physiques provoqués par les injections toxiques et la torture et ne s'est jamais complètement rétablie.

Lorsque son mari a été condamné à une autre peine de travaux forcés pendant l'hiver 2007, Mme Xu a endossé seule le fardeau de pourvoir à sa famille. Sa plus récente arrestation en octobre 2012, suivie d'un mois d'assignation à domicile, a provoqué une détérioration rapide de sa santé. Finalement, elle est décédée le 13 mars 2014.

La santé s'est détériorée après la plus récente arrestation

En octobre 2012, lors d'une vague d'arrestations à grande échelle visant plus de 40 pratiquants de Falun Gong dans la ville de Shenzhou, Mme Xu, son mari Zhang Ruifeng et leur fille non-pratiquante ont été arrêtés.

Le 28 octobre, un groupe d'agents de police a procédé aux arrestations après être entré par effraction chez eux vers minuit et avoir saccagé leur domicile. Les arrestations étaient conduites par des agents de police du Bureau 610 de la ville de Shenzhou, du département de police de la ville de Shenzhou, du Bureau 610 de la ville de Hengshui et du département de police de la ville de Hengshui.

La pression artérielle de Mme Xu était dangereusement élevée, entre 260 et 280, mais elle a tout de même été admise dans le centre de détention de la ville de Shenzhou. Elle y a souffert de vertiges et de maux de tête. Les gardes du centre de détention notaient son état dans un rapport quotidien adressé aux responsables du département de police de la ville et du Bureau 610. Elle a été libérée sous caution après une semaine.

Quatre agents de sexe masculin ont emménagé chez elle après sa libération et l'ont surveillée jour et nuit pendant un mois entier. L'assignation à domicile a exercé encore plus de pression mentale sur Mme Xu.

Sa fille a été libérée après un mois et son mari deux mois plus tard. La famille a fermé son magasin et est restée sans source de revenus. Après une brève rencontre, la fille de Mme Xu a quitté le village pour trouver un emploi.

La santé de Mme Xu a commencé à se détériorer rapidement après cela. Elle avait une sensation oppressante dans la poitrine, un rythme cardiaque irrégulier et de l'essoufflement. Sa santé était instable et les symptômes apparaissaient et disparaissaient. Certaines nuits, elle pouvait seulement dormir en position assise.

Fin septembre 2013, son état de santé s'est rapidement détérioré. Elle était plus fréquemment essoufflée et ne pouvait pas manger. Son corps a commencé à enfler et du liquide s'est accumulé dans sa cage abdominale. La peau de ses jambes et de ses fesses s'est ouverte brusquement et du liquide jaunâtre s'en est écoulé. Sa vision s'est détériorée et elle ne pouvait pas voir clairement. Même parler exigeait trop d'effort. Vers la fin, elle n'avait que la peau sur les os et sa famille et amis pouvaient à peine la reconnaître.

Même si la famille avait sollicité des soins dans différents hôpitaux, ses organes ont rapidement défailli les uns après les autres. Le 13 mars 2014, Mme Xu est décédée à l'âge de 50 ans.

Les effets douloureux des injections toxiques après la deuxième peine de travaux forcés

La deuxième condamnation aux travaux forcés de Mme Xu dans les camps de travaux forcés de Shijiazhuang et de Gaoyang pourrait être qualifiée d'« enfer sur terre ». Pour lui faire renoncer à sa foi dans le Falun Gong et la « réformer » ou la « transformer », les gardes l'ont soumis à un lavage de cerveau intense et l'ont torturée impitoyablement.

Après chaque session de torture, les gardes lui injectaient des substances inconnues. En conséquence, elle a développé une grosse bosse enflée et dure qui a pris une année entière avant de disparaître.

À l'été 2004, après son retour à Shijiazhuang, la bosse s'est propagée. Le côté droit de son corps a enflé en moins d'une journée, en plus d'intenses douleurs au côté droit de son estomac, lui faisant perdre le sommeil pendant deux jours. Toute la moitié droite de son corps est devenue si raide qu'il lui faisait extrêmement mal de s'allonger sur son côté droit.

Mme Xu s'est rappelée avoir eu peur de s'endormir au cours de cette période, craignant ne jamais se réveiller. Elle ne voulait pas s'endormir même si elle était extrêmement fatiguée. Et si elle s'assoupissait, elle avait l'impression d'être décédée et était tombée dans un trou noir.

Lorsqu'elle se réveillait, il lui fallait un certain temps avant de reprendre conscience. Elle devait bien se concentrer pour réaliser où elle était et ce qui se passait. Ensuite, elle reprenait lentement contrôle de son corps et commençait à bouger ses membres. Cependant, le côté droit de son corps demeurait complètement engourdi.

L'importante charge de travail au camp de travaux forcés de Shijiazhuang l'a fait beaucoup transpirer, ce qui en retour irritait la peau sur la bosse. Un jour, dans la salle de bain, un morceau de peau du bas de son dos a pelé et du liquide s'est écoulé en continu. La plaie ouverte n'a guéri qu'après sa libération en novembre 2004.

Les effets continus de la torture après la libération du camp de travail

Un jour après sa libération, elle a examiné la plaie dans le miroir et a découvert que le côté droit de son corps était encore enflé. Sa sœur, qui travaillait dans le laboratoire d'un l'hôpital a demandé le nom du médicament qui avait été injecté à Mme Xu. Une question si simple l'a fait pleurer. Comment sa sœur pouvait-elle savoir que les injections avaient été appliquées de force et qu'elle ne savait pas de quel médicament il s'agissait.

Sa santé s'est lentement améliorée après avoir recommencé à pratiquer le Falun Gong après sa libération, mais Mme Xu a continué à subir des maux de tête, des engourdissements et des douleurs dans le bas du corps et dans les jambes. Ses dents sont tombées et son visage s'est affaissé, un état qui se produit après qu'une personne ait perdu trop de dents.

À l'hiver 2007, son mari a à nouveau été arrêté et condamné aux travaux forcés. Ne s'étant pas complètement rétablie, Mme Xu a été immédiatement contrainte de gagner sa vie et de pourvoir aux besoins de sa famille. Elle a ouvert un petit magasin et a tenté de joindre les deux bouts. Elle était aussi la seule aidante pour ses beaux-parents âgés.

Lors de l'incarcération de son mari, la santé de son beau-père s'est détériorée rapidement et il est décédé à l'été 2010. Mme Xu a tenté de contacter le camp de travaux forcés en espérant que son mari puisse rentrer chez eux pour les funérailles, mais cela a été refusé. Les gardes n'ont même pas informé M. Zhang du décès de son père. Mme Xu s'est occupée des funérailles tout en faisant face à une pression mentale et financière énorme.

Le 15 novembre 2010, lorsque la peine de M. Zhang a pris fin, des agents du Bureau 610 local sont allés le chercher avant l'arrivée de Mme Xu au camp de travaux forcés et l'ont emmené au centre de lavage de cerveau de la ville de Shenzhou. Même s'il est parvenu à s'enfuir plus tard ce jour-là, Mme Xu et sa fille se sont fait harceler à maintes reprises pendant les deux semaines qui ont suivi.

Les trois membres de la famille ont finalement été réunis. Ils ont gagné leur vie en gérant une petite entreprise. Même si Mme Xu ne s'était pas complètement remis, la famille a apprécié leur vie pacifique ensemble, jusqu'à ce qu'ils soient tous les trois arrêtés en octobre 2012.

En novembre 2004, alors que Mme Xu sortait du camp de travaux forés de Shijiazhuang après la fin de sa deuxième peine, le garde qui l'escortait lui a dit : « Xu Yanxiang, tu es sortie vivante sans perdre la raison, tu as de la chance. »

Elle a à peine survécu. Ces années d'enfer sur terre ont laissé des blessures et des cicatrices à la grandeur de son corps et des répercussions douloureuses qui continuaient de la faire souffrir jusqu'à sa mort.

1. La « division d'attaque » du camp de travaux forcés de Shijiazhuang

À l'été 2002, Mme Xu a été arrêtée et emmenée dans un centre de détention local. Elle se rappelle que les cellules étaient sombres et humides. Beaucoup de détenus étaient infectés par la galle. Les démangeaisons intolérable et la chaleur de l'été rendaient les nuits agitées. Chaque jour, il y avait au moins une personne qui souffrait d'un coup de chaleur au cours des journées les plus chaudes.

Mme Xu y a été détenue pour le restant de l'été jusqu'au 6 septembre 2002, lorsque les policiers l'ont condamnée à trois ans de travaux forcés et l'ont transférée vers la quatrième division du camp de travaux forcés de Shijiazhuang, la « division d'attaque ».

La « division d'attaque » est l'endroit où les pratiquants nouvellement arrivés subissent des sessions intensives de lavage de cerveau. Liu Junling, la directrice de la division et son équipe de gardes plaçaient chaque pratiquant dans une petite cellule et chargeait les collaborateurs de les surveiller jour et nuit. Mme Xu a été privée de sommeil dès le deuxième jour suivant leur arrivée là-bas.

Selon les ordres de Liu Junling, les collaborateurs se sont associés pour bombarder Mme Xu de mensonges, calomniant le Falun Gong pour essayer de la forcer à se transformer et à renoncer à sa croyance. Un jour, elle a été attaquée par vingt collaborateurs.

Les gardes l'ont insultée et lui ont couvert le corps de nombreux bouts de papier portant des messages calomniant le Falun Gong et son fondateur. Elle a été forcée à se tenir à l'intérieur d'un petit cercle dessiné au sol par les gardes.

La sixième nuit qu'elle y était, les collaborateurs ont reçu l'ordre de Liu Junling de « l'attraper ! » Après minuit, Li Xinqiao et d'autres collaborateurs ont giflé Mme Xu à tour de rôle. Son visage était si enflé qu'elle ne pouvait pas ouvrir les yeux le lendemain.

Après ce soir-là, elle n'était autorisée qu'à dormir de 2 à 3 heures chaque jour. Elle n'avait pas été assignée à un lit à ce moment-là, elle ne pouvait donc que dormir très peu en restant assise sur un banc. Mme Xu souffert d'enflure dans les jambes et les pieds. Les gardes ont restreint son accès aux toilettes et l'ont maltraitée.

Sa famille n'a jamais été informée de sa condamnation aux travaux forcés. Après avoir traversé beaucoup d'ennuis, sa famille a finalement découvert où elle était incarcérée. C'était déjà l'hiver lorsque ses deux sœurs lui ont rendu visite à Shijiazhuang et Mme Xu portait encore les vêtements qu'elle avait lors de son arrestation en été. Ses sœurs ont été informées qu'elle n'avait pas l'autorisation de voir des visiteurs, car elle n'avait pas renoncé au Falun Gong.

Les gardes ont aussi déclaré que les employés étaient des agents de police bien formés qui s'occupaient des membre de leur famille comme des leurs. Ce qu'elles ne savaient pas est que leur sœur était torturée et maltraitée chaque jour.

Mme Xu n'a plus pu le supporter après cinq mois et elle a finalement renoncé au Falun Gong. Après avoir été transformée contre son gré, elle a été forcée à regarder des programmes de la propagande du Parti communiste chinois calomniant le Falun Gong. Mme Xu et beaucoup d'autres pratiquants qui avaient été transformés pleuraient la nuit lorsque personne ne surveillait. En plus de la pression mentale, elles étaient aussi forcées à faire des travaux forcés.

Mme Xu ne pouvait pas se convaincre de diffamer publiquement la pratique comme l'exigeaient les autorités du camp. Comme elle ne pouvait pas montrer et prouver qu'elle était complètement transformée, les gardes l'ont forcée à écrire des rapports quotidiens sur ses pensées.

Un jour, elle a dit à un garde : « Je pense que le Falun Gong est merveilleux. Je ne veux plus être transformée. » Ainsi, elle est retournée immédiatement sur la liste des pratiquants inflexibles et a été transférée dans le camp de travaux forcés de Gaoyang, un endroit tristement célèbre pour la transformation des pratiquants par la torture.

2. La « salle d'exposition » et la première session de torture

Une semaine après son arrivée dans le camp de travaux forcés de Gaoyang, un garde a réveillé Mme Xu vers 21 h et lui a dit que le directeur de la division voulait la voir. Ils ont descendu les escaliers où beaucoup de gardes attendaient déjà. Dans la première pièce du premier étage, Yang Zemin, la directrice de la division, a commencé à lui faire la leçon et à l'injurier. Yang a arrêté après 10 minutes et a dit : « Emmenez-la dans la salle d'exposition ». Mme Xu a été emmenée dans la salle de l'autre côté du corridor.

Dès qu'elle est entrée, Mme Xu a senti que sa tête allait exploser. Ses cheveux se sont dressés et son cœur palpitait. La salle était complètement fermée et avait des murs et un plancher rembourrés. La salle entière était couverte de peintures de serpents géants, de monstres et de fantômes ayant de longues oreilles, une longue langue, des yeux rouges et des grosses dents pointues. La lumière bleue atténuée rendait les dessins si réels et donnait l'illusion de l'enfer.

Cinq gardes sont entrés avec des matraques électriques dans les mains. Ils l'ont menottée et l'un d'eux a enlevé ses chaussures. C'était une chaude journée d'août. Mme Xu portait une chemise à manche courte et des pantalons courts. Une garde lui a apporté du papier et un crayon et lui a demandé d'écrire les quatre déclarations (semblable aux trois déclarations) » Elle a dit : « Si tu écris les déclarations maintenant, ça va aller. Si tu ne le fais pas, tu le feras plus tard de toute façon. »

Dès que Mme Xu a refusé, les gardes ont commencé à l'électrocuter avec des matraques électriques. Ils l'ont poussée par terre et tout en se tenant sur une de ses jambes, une garde lui a électrocuté les pieds. Elle a été battue et électrocutée sur les jambes, les mains et le dos. Le garde qui lui a enlevé les soulier a pressé la matraque électrique sur le bas de son dos avec tant de force qu'elle tortillait son corps et criait à haute voix – la douleur était atroce.

Les gardes ont arrêté après un certain temps et on demandé à Mme Xu si elle regrettait sa décision. Ils lui ont à nouveau donné un crayon et du papier et lui ont demandé d'écrire les déclarations. Lorsqu'elle a refusé, ils ont repris la session de torture.

Des heures ont passé avant qu'ils ne cessent finalement, sachant qu'elle était sur le point de perde connaissance. Deux femmes gardes sont entrées et ont essayé de la persuader en disait : « Tu as besoin de reconnaître la situation et d'écrire les déclarations. » Mme Xu a refusé. Ye Suzhen, le directeur politique responsable des femmes détenues, a dit : « Même si vous ne vous transformez pas immédiatement, vous devez considérer la possibilité d'être transformée. »

Après un certain temps, Yang, la directrice de la division, est entrée avec quelques détenus de sexe masculin. Ils lui ont attaché les mains derrière le dos et les ont tirées vers le haut au-dessus de sa tête et l'ont traînée dans la pièce. Elle a ressenti une tension dans la poitrine lorsqu'ils ont finalement arrêté. Les deux gardes de sexe féminin lui ont agité les bras après qu'on l'ait dénouée et ont dit : « Si nous ne les agitons pas, ils vont devenir handicapés. » Les gardes l'ont torturée à maintes reprises avec la méthode d'attacher avec des cordes.

Mme Xu a plus tard été emmenée dans une autre pièce et des femmes gardes n'ayant pas participé à la session de torture ont essayé de la transformer avec de belles paroles. Elles ont abandonné après 10 minutes et lui ont donné des substances inconnues. Exaspérée, Yu l'a ramenée dans la salle d'exposition pour une autre série d'électrochocs.

La nuit semblait ne jamais devoir finir. Les électrochocs et les coups ont duré pendant 4 heures avant que les gardes abandonnent finalement. Ils ont injecté une substance inconnue à Mme Xu et l'ont ramenée dans sa cellule.

Reconstitution de torture : Injection de substances inconnues

Après ce soir-là, Mme Xu a été surveillée jour et nuit par deux détenues criminelles et n'avait pas l'autorisation de parler à qui que ce soit.

3. Davantage de sessions de torture et d'injection de substances inconnues.

Une semaine plus tard, alors que les plaies de Mme Xu venaient tout juste de commencer à cicatriser, la deuxième session de torture a commencé. Après qu'une réunion interne ait été organisée, les gardes du camp ont formé plusieurs équipes et ont tous été chargés de choisir un pratiquant « inflexible » et de le transformer. Mme Xu a été assignée à l'équipe menée par Yang Zemin et Zhao Yuan.

D'abord, Mme Xu a été privée de sommeil pendant deux jours et deux nuits. Ensuite, le troisième soir, un groupe de gardes masculins se sont joints aux autres. Le groupe de gardes s'est d'abord rendu dans la cellule d'une autre pratiquante. Mme Xu pouvait tout juste entendre le crépitement des matraques électriques et les cris venant de l'autre bout du corridor. Environ une heure plus tard, cette pratiquante a été emmenée dans la salle d'exposition.

La salle d'exposition était insonorisée. La nuit était tranquille comme si rien ne se passait. Vers minuit, l'autre pratiquante a été sortie de la salle d'exposition et c'était au tour de Mme Xu d'entrer dans la salle. La salle était remplie d'une odeur de peau brûlée et elle pouvait voir des cheveux par terre.

Sept gardes avec des matraques électriques l'ont électrocutée pendant cinq heures et ne se sont arrêtés que pour employer la méthode de torture « attacher avec des cordes ». En voyant que Mme Xu n'allait pas abandonner, ils lui ont fait une injection à l'aube et ont arrêté momentanément.

La session de cinq heures de torture a ajouté de nouvelles plaies par-dessus les anciennes qui n'étaient pas complètement cicatrisées. Les bras de Mme Xu étaient gravement endoloris et son corps entier la faisait souffrir. Elle ne pouvait rien tenir en raison de ses mains enflées. La torture physique a causé des blessures à long-terme à son bras droit. Elle ne pouvait pas plier le bras vers l'arrière ni élever la main droite pour se brosser les cheveux. Il lui a fallu plus de deux ans pour s'en remettre.

Les coups, les électrochocs et la privation de sommeil lui ont fait perdre l'appétit et elle est devenue encore plus faible. Les gardes lui ont donné un soluté intraveineux pour que les sessions puissent continuer.

Un jour, un garde âgé d'une trentaine d'années s'est présenté après le repas du soir. Une matraque électrique dans la main, il a demandé à Mme Xu : « Je ne sais pas si tu as déjà entendu parler de moi. Je suis Fang Bao, connu comme le « fantôme mortel ». C'est ta dernière chance. Vas-tu te transformer ou non ? » Mme Xu n'a rien dit. Fang Bao l'a électrocutée en criant : « Tu vas mourir aujourd'hui ! »

Pendant que Mme Xu reculait dans un coin pour essayer d'éviter d'être électrocutée, Fang Bao a sorti une pile de billets de 100 yuan et l'a giflée au visage. Les électrochocs et les gifles ont duré un bon moment avant que les lumières soient éteintes. Plusieurs gardes dont Fang Bao et Zhao ont poussé Mme Xu à l'extérieur de la cellule et ont dit qu'ils allaient l'enterrer vivante.

4. « Enterrée vivante » et injecter des substances toxiques

Quelques femmes gardes l'ont traînée à l'extérieur des grilles et se sont dirigées vers le nord. La noirceur de la nuit semblait infinie pour Mme Xu alors qu'elle marchait. Lorsqu'elles ont entendu des chiens japper au loin, les gardes l'ont menacée de la donner à manger aux chiens. En arrivant plus près, Mme Xu a regardé dans les nombreuses paires d'yeux dans la pénombre et a pensé en elle-même : « Les chiens ne mordraient pas une bonne personne » et ils ne l'ont donc pas fait.

Ensuite, les gardes ont traîné Xu Yanxiang à travers un champ de légumes jusqu'à une tour élevée en métal. Fang Bao a enlevé sa ceinture et l'en a frappée sur la tête pendant un certain temps, avant que Yang n'arrive avec un groupe de 30 à 40 gardes. Presque tous les responsables d'équipe y étaient.

Yang a dit : « Tous les autres se sont transformés. Tu es la dernière. Que tu le veuilles ou non, tu devras être 'transformée' ce soir. Écris les déclarations maintenant ou tu seras enterrée vivante ici ! » Comme Mme Xu refusait, Yang a dit : « Montre lui les déclarations d'untel. Il les a écrites ici la nuit dernière. » Les gardes ont apporté les déclarations et l'ont injuriée.

Environ 7 ou 8 matraques électriques chargées ont été utilisées pour l'électrocuter simultanément sur les jambes, les pieds, la poitrine, le dos, les bras et les mains. Elle est tombée sur le dos après avoir été électrocutée sur le devant de son corps et elle est tombée sur le ventre après avoir été électrocutée sur le dos. Alors que Mme Xu se tortillait le torse pour éviter les matraques et se tordait de douleur, elle n'avait pas conscience des coupures des menottes dans ses poignets.

Ce jour-là, elle portait une chemise à manches courtes et des pantalons courts. Les gardes l'ont électrocutée sur le dos continuellement avec deux matraques électriques et une matraque a été insérée dans son col et laissé là pendant la nuit entière. Mme Xu a serré les dents et enduré la douleur. Elle a pensé en elle-même : « Si je meurs je meurs, si je vis je vis. »

Les gardes ont arrêté et ont réessayé de la forcer à écrire les déclarations. Yanxiang les a ignorés. Ils ont crié, injurié et repris les électrochocs. La session a durée sept heures. Mme Xu a serré les dents avec tant de force qu'elles se sont écaillées et ont cassé. Ses dents sont plus tard tombées et ont provoqué un effondrement de sa structure faciale.

La bruine a commencé à tomber à l'aube. Les matraques électriques sont tombées à court de batteries. Les gardes lui ont remis ses souliers et l'ont traînée jusqu'au camp, car elle ne pouvait pas du tout bouger la jambe droite. Au retour, un garde dénommé Wang lui a donné des médicaments et une autre injection. Mme Xu s'est recroquevillée sur la planche de son lit à laquelle elle était menottée. Zhao Yuan l'a frappée à coups de pied et a dit : « As-tu besoin de repos ? Jamais de la vie ! Tu avais l'air assez énergique dans le champ. Lève-toi et accroupis-toi ! »

Les deux dernières sessions de torture n'étaient espacées que de deux jours. De nouvelles blessures se sont ajoutées aux anciennes et son corps en était couvert. Sa chemise était trempée de sueur et elle ressentait beaucoup de douleur chaque fois qu'elle bougeait. Mme Xu ne pouvait rien manger du tout. Elle demandait seulement un peu d'eau, mais les gardes ne lui en ont même pas donné.

Zhao Yuan, la responsable d'équipe, était de service ce soir-là. Dès qu'elle est entrée, elle a frappé Mme Xu à coups de pied à plusieurs reprises. C'était la dernière goutte qui a fait fait déborder le vase. Elle a écrit les déclarations ce soir-là, déclarant qu'elle ne pratiquerait plus le Falun Gong. Elle a dit aux gardes qu'elle le faisait contre son gré, mais les gardes ne s'en sont pas préoccupé, tant qu'ils avaient les déclarations pour montrer leurs « résultats ».

Reconstitution de torture : Coups

Ils lui ont finalement permis de se reposer plus tard ce soir-là. Mme Xu était blessée partout et ne pouvait pas se coucher confortablement. Elle s'est donc levée et s'est assise dans le noir. La sensation de douleur était si grande qu'elle sentait que l'univers était rempli de douleur. Tout à coup, elle a vu une image calomniant le Maître du Falun Gong que les gardes avaient affiché dans le corridor. Elle a fondu en larmes, se souvenant qu'elle avait déjà fait le vœu devant l'image de ne pas abandonner, pourtant elle venait tout juste d'être transformée. Des larmes de regret ont coulé le long de ses joues.

Lorsque la femme garde en service lui a demandé pourquoi elle pleurait, Mme Xu a répondu : « Le Maître ne veut rien en retour de moi et veut seulement ce qu'il y a de meilleur pour moi. Pourtant, je l'ai trahi. » La voyant dans cet état, une détenue a commencé à pleurer par sympathie. La garde a murmuré : « Ça aurait probablement été mieux que tu ne te transformes pas. »

5. Une autre série de lavage de cerveau dans le camp de travaux forcés de Shijiazhuang

Le 12 septembre 2003, Mme Xu a été retransférée dans la quatrième division du camp de travaux forcés de Shijiazhuang. Liu Xiumin, le directeur politique, lui a demandé : « Qu'est-il arrivé à ta peau ? » Les gardes ont tous été choqués d'apprendre que cela avait été causé par des chocs électriques. Les plaies sur son cou et ses mains étaient encore mauves et noires. Elle avait des cicatrices sur les poignets et son corps était couvert de croûtes.

Après avoir été questionnée par Qiao Xiaoxia, la directrice de la division, Mme Xu a finalement révélé ce qu'elle avait enduré à Gaoyang. Qiao Xiaoxia était furieux : « Ce sont sauvages. Ces gardes de prison sont des racailles. J'ai tellement honte de ce qu'ils t'ont fait. Ça ne compte pas si tu a été transformée comme cela. »

En dépit du fait que Mme Xu était extrêmement faible et mentalement épuisée, Qiao l'a transférée dans le quartier général du camp de travaux forcés de Shijiazhuang en novembre, où elle a été privée de sommeil pendant huit jours consécutifs et a subi une autre série de lavage de cerveau.

Mme Xu a finalement été libérée en novembre 2004. De toutes les souffrances endurées, le regret de renoncer à sa croyance sous la pression était le plus douloureux.

Le Falun Dafa a changé sa vie

Lorsqu'elle était petite, Mme Xu a souffert d'une encéphalite, une inflammation aiguë du cerveau, ce qui a mené à un épuisement du système nerveux central et l'a fait souffrir d'anxiété et d'insomnie jusqu'à l'âge adulte. Elle a aussi souffert de maladies gynécologiques si graves que son médecin avait abandonné son cas. Les nombreuses maladies avaient rendu sa vie misérable avant qu'on lui présente le Falun Gong.

À sa grande surprise, toutes ses maladies ont disparu peu de temps après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong début 1996. La santé rayonnante retrouvée a effacé le regard triste sur son visage et l'a remplacé par des sourire. Elle est devenue une personne beaucoup plus heureuse. Sa vie a complètement changé. Chez elle, Mme Xu respectait les aînés et aimait les jeunes. Au travail, elle travaillait fort et était bien respectée par ses collègues.

Témoin de ses changements psychologiques et physiques, son mari a aussi commencé à pratiquer le Falun Gong. Il respectait le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance et est devenu encore plus diligent au travail. Ses supérieurs étaient très élogieux à son égard et lui ont décerné de nombreuses reconnaissances.

Le couple était connu pour être les personnes les plus gentilles parmi leurs collègues de l'entreprise de textile de coton de Shenzhou, où ils travaillaient tous les deux. Mme Xu, son mari et leur fille vivaient une vie heureuse.

Cependant, depuis le lancement de la campagne de persécution par le Parti communiste chinois en 1999, Mme Xu et son mari ont été arrêtés, détenus, ont subi du lavage de cerveau, ont été licenciés de leur emploi et ont été illégalement arrêtés pour avoir maintenu leur foi dans le Falun Gong. M. Zhang a été condamné une fois aux travaux forcés et une fois à la prison et Mme Xu a été condamnée deux fois aux travaux forcés et a subi des effets à long terme jusqu'à sa mort.

Résumé des principaux faits de la persécution

Nom : Xu Yanxiang (许艳香)

Sexe : féminin

Âge : 50 ans

Adresse : ville de Shenzhou, province du Hebei

Profession : employée à l'entreprise de textile de coton de Shenzhou.

Date du décès : le 13 mars 2014

Date de la dernière arrestation : 28 octobre 2012

Dernier lieu de détention : centre de détention de la ville de Shenzhou (深州市看守所)

Ville : Shenzhou

Province : Hebei

Persécution endurée : Électrochocs, privation de sommeil, travaux forcés, lavage de cerveau, condamnation illégale, injections/administration forcée de substances, coups, cellule d'isolement, torture, licenciement d'emploi, fouille de domicile, interdiction d'utiliser les toilettes.

Traduit de l'anglais au Canada