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Récit de première main des atrocités commises au centre de détention N° 2 de Hegang, province du Heilongjang

22 juin 2014

(Minghui.org) La police de la ville de Hegang, province du Heilongjiang, a arrêté illégalement des centaines de pratiquants de Falun Gong pendant la première moitié de 2002. Environ un tiers d'entre eux ont été condamnés à l'emprisonnement et détenus dans le centre de détention N° 1 de Hegang. Lorsque la police trouvait des pratiquants qui avaient été dans l'obligation de s'enfuir de chez eux, les membres de leurs familles souffraient aussi de la persécution. Par exemple, lorsque Mme Yang Meizhen a été arrêtée, sa jeune sœur, Mme Yang Meijuan, a également été condamnée à deux ans de prison.

Ce qui suit est le récit d'une pratiquante témoin des atrocités commises dans le centre de détention N° 2 à Hegang.

La torture avec des barres de fer

J'ai été détenue au centre de détention de Hegang. Un jour en juin 2002, j'ai entendu le bruit des barres de fer provenant de la cour du centre de détention N° 2, qui était à côté du centre de détention de Hegang. Les dindes et les chiens élevés là-bas étaient aussi perturbés et faisaient beaucoup de bruit. Le bruit a duré une demi-journée et je me suis demandé ce qui se passait.

Quelques jours plus tard, j'ai été transférée au centre de détention N° 2. J'ai été choquée par la scène que j'ai vue quand je suis entrée dans la cellule. Le grand lit était bondé de gens, et deux rangées de pratiquants étaient assis sur le sol. Chacun d'entre eux était menotté et leurs mains étaient ensuite enchaînées à un de leurs pieds. Une barre de fer était placée entre leurs pieds, les écartant, pour augmenter la douleur des pratiquants. J'ai alors réalisé que les bruits que j'avais entendus plus tôt provenaient de ces barres de fer fixées aux pratiquants.

Cinquante-trois pratiquants ont été soumis à cette torture pendant des jours, certains sont restés pendant 17 jours dans une rangée. Même aujourd'hui, quand je pense à cette scène misérable, je ne peux pas retenir mes larmes.

Reconstitution de torture : torturé avec une barre de fer

Persécution inhumaine

Beaucoup de pratiquants dans notre cellule étaient des dames âgées. Mme Xie Xianglan était âgée de 70 ans et Mme Kong Zhaoqin était âgée de 60 ans. Bien qu'elles n'aient pas été torturées avec des barres de fer, la scène quotidienne de compagnons de pratique torturés de cette façon leur a causé beaucoup de tourments mentaux.

Les détenus criminels étaient affectés à la surveillance constante des pratiquants ainsi ils ne pouvaient pas faire les exercices de Falun Gong ou fermer les yeux.

Certains détenus trempaient des serviettes dans l'eau, puis les essoraient au-dessus de la tête des pratiquants. L'eau coulait dans les vêtements des pratiquants, les trempait, mais ils n'avaient pas l'autorisation de se changer.

Frapper les visages des pratiquants avec des pantoufles était une pratique courante. Le garde cruel You Jie a frappé violemment les pratiquants avec un tube de caoutchouc, jusqu'à ce que la pratiquante Mme Lu Yuanqiu s'évanouisse.

Reconstitution de torture: Frapper le visage avec une chaussure

Pour les pratiquants torturés avec des barres de fer, il était très difficile d'utiliser les toilettes sans l'aide des autres. Afin de ne déranger personne, ils mangeaient et buvaient très peu.

Lorsque les compagnons de pratique les aidaient à changer de vêtements, il fallait couper les manches et les côtés de leurs vêtements. Ils pouvaient seulement draper les vêtements sur leurs épaules.

Une pratiquante a eu des plaies sur les fesses qui se sont infectées à force d'être assise sur un petit tabouret pendant de longues périodes. Les gardes lui ont enlevé son pantalon et l'ont forcée à se coucher sur le ventre dans un lit. Des gardiens venaient l'inspecter chaque jour, alors qu'elle était couchée là, nue.

La pratiquante Mme Chen Pingzhen était dans sa 40ème année. Après avoir été violemment battue avec un tuyau en caoutchouc par le garde You Jie, elle avait tout son dos couvert de plaies purulentes. Elle ne pouvait également plus marcher après avoir été enchaînée pendant une longue période.

Le calvaire de Mme Yao Yulian

Mme Yao Yulian était dans sa 30ème année. Elle a commencé à avoir une forte fièvre pendant des jours et toussait gravement, mais le centre de détention n'a pas tenu compte de son état.

Un jour, sa température est montée si haut qu'elle a commencé à avoir des convulsions et a serrer les dents. Le médecin du centre de détention est venu et nous a dit d'ouvrir sa bouche de force avec des baguettes et de frotter son corps avec de l'alcool. Mme Yao semblait souffrir d'une maladie de peau et des pustules éclataient quand nous la frottions. Elle a tremblé pendant longtemps, mais les gardiens ont refusé de l'envoyer à l'hôpital pour un traitement.

Mme Yao a eu davantage de convulsions, qui empiraient chaque fois. Les gardiens ont toujours refusé de l'envoyer à l'hôpital jusqu'à ce que le médecin se plaigne et que Mme Yao s'évanouisse.

Le lendemain, la garde Wu Yan a ramené Mme Yao dans la cellule et nous avons appris qu'il y avait des ordres venant d'en haut selon lesquels les pratiquants de Falun Gong ne pouvaient pas être libérés pour raison médicale.

L'état de Mme Yao s'est détérioré. Elle toussait et crachait du sang et avait une forte fièvre. Elle a été emmenée chaque jour à l'hôpital pour une injection et sa famille a dû payer tous les frais. Le frère aîné de Mme Yao a finalement obtenu sa libération sous caution après avoir dépensé beaucoup d'argent.

Le mari de Mme Yao avait été mineur dans une mine de charbon et était mort dans une explosion de gaz. Sa famille n'avait reçu que 17 000 yuans de compensation des autorités corrompues. Mme Yao avait dû se débrouiller toute seule avec leur enfant. Malgré cela, elle a été condamnée à trois ans de travaux forcés et persécutée jusqu'à ce qu'elle soit moribonde.

M. Guo Xingguo a été torturé à mort

M. Guo Xingguo a été l'un des pratiquants arrêté en 2002 et condamné à 15 ans de prison. En raison de sa mauvaise condition physique, il a été rejeté à deux reprises par la prison de Harbin et renvoyé au centre de détention. Lorsque le chef du centre de détention a signalé son cas à son supérieur, Kong Lingyan, également à la tête du Bureau 610 dans le district de Xing'an, Kong a bloqué la libération pour raison médicale de toutes les manières possibles, en disant: « Il doit être enfermé en prison même s'il meurt ! » M. Guo Xingguo a été emmené à la prison de Hulan et y est resté jusqu'à ce qu'il soit presque mort. Il est décédé quelques jours après avoir été renvoyé chez lui.

D'autres cas de persécution

Mme Zhang Shuxia a été détenue pendant 6 mois au centre de détention. Son mari a failli vendre leur maison afin de trouver l'argent pour la faire sortir.

Quand son terme était prévu à la fin des six mois, les policiers Wang Cai et Zhang Tao sont revenus interroger Mme Zhang et ont essayé de la forcer à signer une déclaration renonçant au Falun Gong. Wang Cai lui a dit: « Le 16ème Congrès du PCC est terminé et les pratiquants de Falun Gong sont étiquetés comme criminels politiques. L'éducation de votre fille sera également affectée. » Mme Zhang a répondu : « Dans le droit, il doit y avoir des preuves d'actes répréhensibles. Nous n'avons commis aucun crime. » Le policier a éclaté de rire, « De quelles preuves avons-nous besoin pour traiter le Falun Gong ? »

Ils ont transféré Mme Zhang Shuxia au centre de détention N° 1. Le jour de son procès, l'avocat engagé par sa famille n'a pas été autorisé à comparaître à la cour. Comme l'avocat n'a rien pu faire, il a remboursé les frais juridiques à son mari. Le mari de Mme Zhang a dû payer 2 000 yuans au juge en chef pour avoir la peine de son épouse réduite de quatre à deux ans de prison.

Âgée de soixante-et-un ans, Mme Xie Xianglan a été arrêtée à son domicile et emmenée directement au centre de détention. Elle a ensuite été condamnée à trois ans de travaux forcés.

Mme Wang Xiuzhi avait eu toutes sortes de maladies. En pratiquant le Falun Gong, tous ses problèmes de santé ont disparu. Après avoir été emmenée au centre de détention, elle a eu une rechute d'une maladie de l'estomac en raison de la mauvaise qualité de la nourriture. Elle a commencé à vomir tous les jours. À la fin, elle ne pouvait rien manger et vomissait du sang. Pourtant, le centre de détention a refusé de la libérer. Sa fille a été autorisée à l'emmener chez elle seulement quand elle était mourante.

Mme Kong Zhaoqin, âgée de 60 ans, a glissé dans les toilettes et a eu une crise cardiaque. Elle a eu une convulsion et écumait à la bouche. Il a fallu plusieurs heures avant que le centre de détention appelle une ambulance pour l'emmener à l'hôpital.

On utilisait de la farine moisie de maïs pour faire des petits pains cuits à la vapeur pour les détenus au centre de détention N° 2. La farine était étalée sur le sol en plein air, et les pigeons et les chiens allaient dessus. Les gens tombaient malades tous les jours à force de manger cette horrible nourriture. Même lorsque la vie de certains pratiquants était en danger, ils n'étaient pourtant pas libérés.

Les gardes ont dit aux membres de leur famille : « Si vous voulez sauver vos proches, vous feriez mieux d'essayer de les envoyer au camp de travaux forcés de Jiamusi, et une fois qu'ils y sont, vous pouvez essayer de les sortir pour raison médicale. » Désespérés, les membres des familles trompés par ce mensonge ont dépensé beaucoup d'argent pour faire en sorte que leurs proches soient transférés du centre de détention au camp de travaux forcés.

Traduit de l'anglais en Suisse