(Minghui.org) Parce qu'elle pratique le Falun Gong, Mme Chen Junjie a été arrêtée sept fois et emprisonnée pendant plus de trois ans dans la prison pour femmes de Pékin. Contre sa volonté, elle a passé des tests sanguins et des examens médicaux qu'elle craignait être en lien avec les prélèvements d'organes pratiqués par le régime chinois sur les prisonniers de conscience.

Le mari de Mme Chen et leur fils adolescent, qui ne pratiquent pas le Falun Gong, ont aussi été arrêtés et détenus en rapport avec elle. Le fils a été emprisonné pendant plus d'un mois, tandis que le père a été envoyé pour deux ans dans un camp de travail.

Mme Chen vit loin de chez elle depuis avril 2015 pour éviter davantage de persécution.

En août 2015, Mme Chen a déposé une plainte au pénal contre l'ancien président chinois Jiang Zemin qui a ordonné la violente répression du Falun Gong en juillet 1999.

Les arrestations répétées et la détention ont contraint Mme Chen à quitter son domicile

Mme Chen prenait autrefois des analgésiques pour l'arthrite affectant sa colonne vertébrale et ses articulations ainsi que pour sa maladie cardiaque. Cependant, après avoir commencé la pratique du Falun Gong en 1995, sa santé s'est complètement rétablie et elle n'a pas eu besoin d'un seul comprimé au cours de ces 19 dernières années.

En raison de sa santé retrouvée par la pratique, Mme Chen a activement parlé pour le Falun Gong quand le régime communiste a lancé sa campagne de persécution en 1999. Le 21 juillet 1999, elle présentait une pétition au Bureau national des appels et a été arrêtée et détenue une journée. Le lendemain, elle est retournée au Bureau des appels et a été à nouveau arrêtée et détenue une journée.

Plus d'un an plus tard, en septembre 2000, Mme Chen a été arrêtée pour la troisième fois alors qu'elle protestait contre la persécution du Falun Gong sur la place Tian'anmen. Elle a été détenue une journée mais la police locale lui a rendu visite six mois plus tard et l'a menacée de l'envoyer dans un centre de lavage de cerveau.

Mme Chen a quitté son domicile et est allée d'un endroit à l'autre mais, en avril 2002, elle a été arrêtée et envoyée dans un centre de détention pendant 45 jours. La police l'a alors conduite dans un centre de lavage de cerveau d'où elle s'est échappée neuf jours plus tard. À l'époque, elle avait déjà fait une grève de la faim de 50 jours et avait été soumise à une alimentation forcée.

Alors que Mme Chen vivait toujours loin de chez elle, le 27 septembre 2003, la police l'a arrêtée, l'a torturée en employant un « petit tabouret » et l'a maintenue en isolement pour la contraindre à renoncer à sa croyance en Falun Gong.

Mme Chen a ensuite été condamnée à une peine de trois ans de prison qu'elle a purgée en grande partie dans la prison pour femmes de Pékin.

Le 21 juillet 2010, quatre ans après sa libération, les policiers ont fait irruption chez Mme Chen et l'ont à nouveau arrêtée. Ils l'ont retenue pendant plus de cinq mois dans des centres de détention avant de l'envoyer pendant deux ans et demi dans un camp de travail. Cependant, aucun camp de travail ne voulait admettre Mme Chen parce qu'elle était en mauvaise santé à ce moment-là. Elle a ainsi été libérée pour être soignée. Des mois plus tard, le 29 juin 2011, la police l'a à nouveau arrêtée chez elle et l'a détenue 55 autres jours.

Le 21 avril 2015, les policiers ont mené une tentative d'arrestation de Mme Chen, mais elle n'était pas chez elle. Dès lors, elle a été obligée de vivre loin de son domicile pour éviter davantage de persécution.

Tests sanguins dans la prison pour femmes de Pékin

En avril 2005, après que Mme Chen ait été condamnée à trois ans de prison, elle a été emmenée dans un poste de police. Là, tous les pratiquants de Falun Gong ont été emmenés de force passer des examens médicaux, y compris des tests sanguins et des électrocardiogrammes, avant d'être assignés à des prisons.

Mme Chen a subi des examens plus minutieux à la prison pour femmes de Pékin. En plus des tests sanguins et des électrocardiogrammes, elle a eu des radiographies thoraciques et des examens gynécologiques. Elle n'a jamais été informée des résultats de ces tests.

Les mêmes examens ont été dispensés de force à chaque pratiquante de Falun Gong de la prison. Aucune n'a été informée des résultats.

Dans le même temps, la prison torturait les pratiquantes et les forçait à faire des travaux manuels. Mme Chen a été désignée pour tricoter des pulls, empaqueter des baguettes jetables et assembler des coffrets cadeaux.

Son mari et son fils détenus

En 2002, alors que Mme Chen vivait loin de chez elle pour éviter le harcèlement de la police, son mari a refusé de divulguer ses allées et venues aux autorités. Après son arrestation en 2003, son mari et son fils d'âge scolaire ont aussi été interpelés. Son fils a été détenu pendant plus d'un mois et son mari a été condamné à deux ans de « rééducation » par les travaux forcés.

Les policiers ont forcé le mari et le fils de Mme Chen à faire pression sur elle pour abandonner le Falun Gong. Le père et le fils ont été agressés par la police et exposés au froid dans des vêtements légers. Son mari ne pouvait pas supporter la torture et a tenté de se suicider en se frappant la tête contre un mur, entrainant des blessures à la tête.

Après avoir été libéré du camp de travail, le mari de Mme Chen a été congédié de son travail. Il a trouvé un autre emploi pour subvenir à ses besoins et à ceux de son fils. Cependant la police a harcelé son nouveau lieu de travail avant les Jeux olympiques de 2008, lui faisant à nouveau perdre son travail.

Quand les policiers ont arrêté Mme Chen chez elle en juillet 2010, son mari et son fils ont aussi été appréhendés et détenus une journée.

Historique

En 1999, Jiang Zemin, à la tête du Parti communiste chinois, lançait la répression violente du Falun Gong sans tenir compte des autres membres du comité permanent du Politburo.

La persécution a conduit à la mort de nombreux pratiquants de Falun Gong au cours des seize dernières années. Beaucoup plus auraient été torturés en raison de leur croyance et même tués pour leurs organes. Jiang Zemin est directement responsable de la mise en place et du maintien de la persécution brutale.

Sous sa direction personnelle, le Parti communiste chinois a créé un organe de sécurité illégal, le « Bureau 610 », le 10 juin 1999. L'organisation supplante les forces de police et le système judiciaire dans l'exécution de la directive de Jiang concernant le Falun Gong : ruiner leur réputation, couper leurs ressources financières et les détruire physiquement.

La loi chinoise permet aux citoyens d'être plaignants dans les affaires pénales, et de nombreux pratiquants exercent maintenant ce droit de déposer des plaintes contre l'ancien dictateur.

Traduit de l'anglais en France