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Une institutrice engage des poursuites judiciaires contre l'ancien dictateur après de multiples arrestations et détentions en raison de sa croyance

25 juillet 2015 |   Écrit par un correspondant de Minghui de la province du Jilin, Chine

(Minghui.org) Deux enseignants dévoués n'ont pas été autorisés à retourner dans leurs salles de classe après leur arrestation en août dernier en raison de leur pratique du Falun Gong.

Mme Wei Xiujuan et son mari, M. Han Yongqiang, attribuent au Falun Gong leur retour à une bonne santé et de leur avoir donné une nouvelle perspective sur la vie, en contribuant à leur rendement au travail. Ils ont été reconnus plusieurs fois par l'école pour l'excellence de leur pédagogie.

Cependant, après que le régime communiste ait commencé à réprimer le Falun Gong, ils n'ont pas été promus lors de nouvelles promotions et récompenses. Leurs élèves ne pouvaient pas comprendre pourquoi leurs enseignants bien-aimés étaient punis simplement en raison de leur pratique du Falun Gong.

Après beaucoup d'introspection, Mme Wei et M. Han ont conclu qu'il n'y avait rien de mal à s'efforcer d'être une bonne personne en suivant le principe d'Authenticité-Bienveillance-Tolérance du Falun Gong. Ils ont repris leur pratique et ont été arrêtés et détenus à de multiples reprises. Leur dernière arrestation en août dernier a abouti à la suspension de leur emploi après leur libération.

Mme Wei, 45 ans, qui est originaire de la ville de Jilin, province du Jilin, poursuit maintenant l'ancien dictateur chinois Jiang Zemin pour avoir initié la persécution du Falun Gong et détruit les carrières prometteuses de son mari et d'elle-même. Elle tient également Jiang responsable de lui avoir causé, ainsi qu'à sa famille, leur angoisse émotionnelle actuelle.

Elle envoyé sa plainte au Parquet populaire suprême et à la Cour populaire suprême le 17 juin. La réception des deux plaintes a été confirmée par un suivi en ligne.

Confirmation en ligne de la plainte pénale déposée au Parquet populaire suprême.

Confirmation en ligne de la plainte pénale déposée au Parquet populaire suprême.

Voici quelques extraits de la plainte de Mme Wei, qui détaille ce qu'elle et son mari ont vécu au cours des 16 dernières années.

Le Falun Gong nous a donné une nouvelle vie

Je soufrais autrefois d'une maladie cardiaque, de saignements utérins, d'anémie, de migraines, de bronchite, d'inflammation de la vésicule biliaire et d'arthrite. J'ai même pensé mettre fin à mes jours parce que j'étais incapable de supporter la souffrance.

Mon mari avait une hépatite B et était souvent frappé par une douleur insupportable au foie. Il était émacié.

Cependant, nos maladies ont disparu peu de temps après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong en 1996.

J'étais heureuse et je suis devenue une meilleure personne. Mon mari est devenu beaucoup plus fort et était toujours de bonne humeur. Nous avons travaillé avec diligence et avons été reconnus comme enseignants hors pair dans notre école, une institution affiliée à l'Université Beihua dans la ville de Jilin, province du Jilin.

Cependant, nous avons été tous les deux arrêtés, humiliés, soumis au lavage de cerveau, surveillés et harcelés.

Enfermée dans une cage la nuit et humilié sur la scène

Le 20 juillet 1999, le jour où la persécution a commencé, mon mari et moi, nous nous sommes rendus à Pékin pour faire appel pour le droit de pratiquer le Falun Gong. Nos responsables de l'école étaient très nerveux quand ils ont découvert où nous étions allés. Ils ont essayé de nous faire abandonner la pratique. On m'a enlevé mon poste de professeur titulaire.

Nous ne pouvions pas comprendre pourquoi le Falun Gong était persécuté et avons décidé de nous rendre de nouveau à Pékin pour faire appel pour la justice.

Sur notre chemin vers Pékin le 6 septembre 1999, nous avons été interceptés à Changchun par des fonctionnaires de l'école et la police. Nous avons été ramenés à Jilin et détenus séparément.

J'ai été enfermée dans une cage de métal d'un mètre cube pendant la nuit avant d'être emmenée dans un auditorium près de notre école le lendemain matin. Quelques autres pratiquants et moi avons été menottés et forcés de rester debout sur la scène avec des haut-parleurs diffusant à plein régime de la propagande diffamant le Falun Gong. De nombreux enseignants et élèves de notre école étaient parmi le public.Ce fut, pour le moins, une expérience extrêmement humiliante.

J'ai ensuite été emmenée dans un centre de détention pendant 15 jours. Puisque je refusais d'abandonner ma croyance, on m'a déplacée dans un autre centre de détention, où j'ai vu mon mari et appris qu'il y était détenu depuis notre arrestation. Les conditions de vie étaient terribles - il y avait des insectes dans les brioches à la vapeur et plusieurs pratiquants devaient partager un lit tout en longueur, avec des toilettes à côté.

Ma mère, mon frère et mon beau-père avaient tous bénéficié du Falun Gong après le leur avoir présenté. Cependant, à cause des mensonges propagés par les médias et la pression du gouvernement, ils étaient tous très en colère contre nous car nous ne voulions pas abandonner la pratique. Avant notre arrestation, mon beau-père est venu chez nous et a déchiré beaucoup de nos livres de Falun Gong.

Ma mère, qui s'était rétablie de crises et de problèmes cardiaques en pratiquant le Falun Gong, est venu me voir dans le centre de détention. Elle a pleuré et m'a giflée dans sa tentative pour me faire renoncer au Falun Gong.

J'ai eu le cœur brisé et c'est sous une telle pression que, contre ma volonté, un mois plus tard, j'écrivais la « déclaration de garantie » d'abandonner la pratique.

Cessions d'auto-critique

Après avoir été autorisée de retourner à l'école, on m'a obligée à faire mon auto-critiquer devant tous les enseignants. Même chose pour mon mari qui a également été forcé à écrire des déclarations acceptant de renoncer au Falun Gong pendant sa détention.

La police locale et le personnel de l'école ont continué de nous surveiller et de nous harceler. Je me sentais perdue et j'avais honte de moi-même pour ne pas avoir eu le courage de dire la vérité que la persécution du Falun Gong était mal.

Bien que nous enseignions de nouveau, mon mari et moi n'étions pas autorisés à être promu ou à recevoir de prix, parce que nous pratiquions le Falun Gong. On s'est même moqué de nous pour notre arrestation passée.

Reprendre notre pratique

Je savais que c'était mal, et que les êtres ont besoin d'une conscience. Donc, mon mari et moi avons repris la pratique et nous nous en sommes tenus aux critères d'un pratiquant.

J'ai commencé à enseigner dans des classes d'école secondaire en 2 000 et sous ma direction, les résultats scolaires de mes élèves ont été excellents. Dans une évaluation de la qualité des enseignants, j'étais classée dans les meilleurs parmi les professeurs de 19 écoles secondaires de la ville.

La police rentre par effraction

Plusieurs policiers ont fait irruption chez nous le matin du 1er août 2014. Je venais de sortir de la douche et j'avais seulement un pyjama léger. Un policier m'a giflée avant que je puisse dire un mot. Ils m'ont poussée par terre et m'ont attachée les mains derrière le dos. Je me suis débattue et j'ai demandé à mettre mes vêtements.

Quand je l'ai redemandé, j'ai été giflée à nouveau et on m'a mis un ruban adhésif sur la bouche. Un policier criait en tenant le livre qu'ils avaient trouvé, Neuf commentaires sur le Parti communiste : « Aujourd'hui, je vais vous montrer à quel point le Parti communiste peut être violent. » Ils m'ont menotté les mains derrière le dos et m'ont traînée dans une chambre à coucher.

Je me suis évanouie de peur et d'humiliation. Après avoir repris conscience, j'étais trop faible pour me tenir debout. Ils m'ont traînée dans une voiture de police et m'ont amenée à l'hôpital, où ils ont découvert que j'avais un rythme cardiaque irrégulier, de l'angine de poitrine et de l'hypertension artérielle. On m'a ensuite emmenée dans un centre de lavage de cerveau. Alors que j'étais encore très faible, je devais tout de même écouter des discussions et regarder des vidéos de propagande diffamant le Falun Gong.

La chance de rencontrer mon mari

Six jours plus tard, on m'a emmenée au centre de détention. Sur le chemin, j'ai rencontré mon mari et appris qu'il avait été pris le jour même de mon arrestation alors qu'il sortait de notre immeuble. Le lendemain, la police l'avait emmené au centre de lavage de cerveau où j'avais déjà été détenue une fois. Les gardiens avaient poussé deux cigarettes allumées dans ses narines jusqu'à ce qu'elles soient réduites en cendres.

Comme j'étais incapable de marcher jusqu'au centre de détention, la police a ordonné à mon mari de me porter sur son dos. En attendant dans le couloir, j'ai été prise de vertige. À demi-consciente, j'ai posé ma tête sur ses genoux. Il m'a portée tout le chemin jusqu'à ma cellule. Je savais que c'était pour lui une torture de me voir souffrir comme ça.

Je me suis évanouie à nouveau alors que j'étais admise au centre de détention. Je n'avais pas de pouls et on m'a emmenée à l'hôpital. J'ai été libérée quelques jours plus tard pour raisons médicales, mais mon mari est resté détenu. Les gardiens m'ont ordonné de payer 1 500 yuans pour mon traitement médical et 5 000 yuans pour ma caution.

La famille terrifiée après avoir perdu contact avec nous

La police n'a jamais averti notre famille de nos arrestations en ce jour du mois d'août. Comme notre famille n'arrivait pas à nous contacter, ils se sont rendus chez nous et ont vu que notre domicile avait été mis à sac et était dans un état de chaos. Il leur a fallu quatre jours pour savoir où nous étions.

Quand ils sont venus nous rendre visite dans le centre de lavage de cerveau, on leur a interdit de nous voir. Ils étaient très angoissés, ne connaissant pas nos conditions.

Quelques jours plus tard, ils ont été informés de venir me chercher à l'hôpital. En me voyant si près de la mort, ils ont eu le cœur brisé.

Bien que j'ai survécu, je suis encore fragile et constamment inquiète pour mon mari. Les responsables de la police et de l'administration locale sont souvent venus chez moi pour me surveiller. Je suis effrayée par un coup sur la porte ou la sonnerie du téléphone. Lorsque j'assistais à une réunion de tout le personnel à l'école fin 2014, la police m'a emmenée devant tous les autres enseignants.

Mon mari a été condamné à trois ans, avec cinq ans de probation, le 13 avril 2015 (ce qui signifie qu'il n'y devrait pas y avoir d'emprisonnement après la période de probation).

Lors de notre arrestation en août de l'année dernière, la police a pillé un grand nombre de nos effets personnels, y compris les ordinateurs portables, une imprimante, un caméscope, un appareil photo, des ordinateurs de bureau, des lecteurs de DVD, et plusieurs téléphones cellulaires. Certains de ces articles n'ont pas été restitués.

Bien que mon mari et moi ne soyons plus détenus, nous ne sommes pas autorisés à retourner travailler.

Contexte

En 1999, Jiang Zemin, à la tête du Parti communiste chinois, sans tenir compte de l'avis des autres membres du comité permanent du Politburo, lançait la répression violente du Falun Gong.

La persécution a conduit à la mort de nombreux pratiquants de Falun Gong au cours des 16 dernières années. Beaucoup plus auraient été torturés pour leur croyance et même tués pour leurs organes. Jiang Zemin est directement responsable de la création et de la poursuite de la persécution brutale.

Sous sa direction personnelle, le Parti communiste chinois a créé un organe de sécurité extralégale, le Bureau 610, le 10 juin 1999. L'organisation remplace les forces de police et du système judiciaire dans l'exercice de la directive de Jiang concernant le Falun Gong : ruiner leurs réputations, couper leurs ressources financières, et les détruire physiquement.

La loi chinoise permet aux citoyens d'être demandeurs dans les affaires pénales, et de nombreux pratiquants exercent maintenant ce droit de déposer des plaintes pénales contre l'ancien dictateur.

Traduit de l'anglais au Canada