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Signer des plaintes pénales ravive la douleur d'avoir été forcé de quitter mon domicile

6 août 2015 |   Écrit par Ming De

(Minghui.org) Au moment où j'ai signé ma plainte pénale contre l'ancien dictateur chinois Jiang Zemin, une scène a surgi dans mon esprit.

Un mur divisant le monde humain et l'enfer est apparu. Je me trouvais dans la cellule sombre où je me tenais tous les soirs. J'ai regardé de nouveau le monde à l'extérieur de la fenêtre, en imaginant la circulation et les néons. J'aurais voulu avoir une paire d'ailes pour sortir en volant et pour seulement un bref moment avoir la liberté de sentir l'air.

Ce souvenir venait d'un moment de ma vie où je m'étais trouvé dans l'obligation de quitter la maison pour éviter davantage de persécution. Chaque soir, je me tenais à côté de la fenêtre de la minable chambre louée, seul. En regardant dans le ciel nocturne, j'essayais de me concentrer sur la joie de la liberté physique. Je ne laissais pas mes pensées vagabonder, parce que je pouvais succomber à la douleur de ne pas être en mesure de voir ma famille. La précieuse liberté que j'avais endiguait les vagues de tristesse, des courants rapides prêts à me frapper et à me consumer à tout moment.

Oui, je suis l'un des 100 000 demandeurs qui ont déposé une plainte pénale contre Jiang Zemin à la plus hautes juridiction de Chine. Je suis un pratiquant de Falun Gong dont la vie a été bouleversée par la persécution que Jiang a lancée en juillet 1999, quand il était le chef du Parti communiste chinois.

Mon expérience douloureuse m'a montré le sens de la liberté physique et spirituelle pour un être humain. Elle m'a aidé à comprendre comment la persécution est un crime contre l'humanité. Jiang a pris le contrôle des ressources de la nation et a soumis les pratiquants à l'emprisonnement injuste, la torture et le lavage de cerveau. La brutalité comprend de tuer pour leurs organes des prisonniers de conscience du Falun Gong.

En lisant les autres cas des pratiquants de Falun Gong publiés sur Minghui.org, je vois que chaque document est chargé d'expériences personnelles, tout comme la mienne.

Chaque plainte ne contient habituellement que quelques milliers de caractères chinois, mais chaque caractère est trempé dans la douleur : les familles déchirées, les décès de membres de la famille, les enfants perdent l'amour et la protection de leurs parents, les parents âgés seuls à la maison désirant voir leurs fils et leurs filles à nouveau, des âmes tourmentées dans des centres de lavage de cerveau et endurant chaque seconde…

En signant ma plainte, j'ai ressenti une lourdeur sans précédent. J'ai écrit mon nom d'innombrables fois dans ma vie, mais jamais je n'ai ressenti ce niveau de gravité et d'importance. Tant de souvenirs sont venus à moi comme s'ils se précipitaient à la pointe de mon stylo, à chaque trait - je rédigeais ma propre histoire.

Seize années de souffrance et les difficultés de résister à la persécution pacifiquement ont été condensées dans les caractères. Et cette histoire restera là. Je sais.

Je signe ma plainte pénale pour tenir Jiang responsable de ses crimes. C'est au-delà de l'envoyer devant un tribunal. Il est question de prendre une position et de faire partie des efforts visant à remédier aux injustices menées pendant ces années.

Je crois fermement que le jour du procès de Jiang, l'ampleur de la souffrance des pratiquants et la brutalité de la persécution seront entièrement révélés. Il deviendra clair que les efforts pour résister pacifiquement et mettre fin à la persécution ne sont pas simplement un conflit entre deux groupes, mais une bataille entre le bien et le mal. Les pratiquants, avec leur gentillesse et leur endurance, ont fait appel à la conscience des gens.

Traduit de l'anglais au Canada