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Plus d'une décennie plus tard, l'épisode du « faux feu » concernant les auto-immolations sur la place Tiananmen continue de causer du tort

17 février 2016 |   Écrit par Liaoming

(Minghui.org) Les fêtes du Nouvel An sont chères au peuple chinois, elles se perpétuent depuis des milliers d’années chargées de significations d’espoir pour l’avenir. Mais lorsque cette tradition est manipulée pour infiltrer le mensonge et la haine, l’effet peut être dévastateur.

C’est ce qui s’est passé le 23 janvier 2001, dernier jour du calendrier lunaire chinois, lorsque le Parti communiste chinois a manigancé l’incident des auto-immolations sur la place Tiananmen, avec pour seul objectif de diffamer le Falun Gong. Ultérieurement rebaptisé « faux feu » par ceux qui ont appris qu’il avait été mis en scène, la scène macabre a été diffusée à répétition à une heure de grande écoute sur CCTV et d’autres médias d’actualité en Chine, intégrée dans de nombreux programmes de propagande et jusque dans les manuels scolaires pour tourner l’opinion publique contre le Falun Gong.

Les conséquences ont été de grande portée. Bien que les pratiquants de Falun Gong ont commencé à clarifier les faits peu après cet événement et que des articles détaillés du Washington Post et du National Review révélant les mensonges aient suivi, la censure de l’information du gouvernement chinois a bloqué la vérité en Chine et a attisé la haine. Encore aujourd’hui, un grand nombre de Chinois restent empoisonnés par ce genre de propagande et s’opposent au Falun Gong.

Une analyse détaillée, comprenant un examen de 54 faits, est disponible sur le site Internet Minghui et également d’autres sources. Nous souhaiterions ici brièvement récapituler l’incident et nous focaliser sur plusieurs individus liés à ce drame.

La mère et la fille — Liu Chunling et Liu Siying

Les nouvelles du Parti communiste ont prétendu que Liu Chunling était une pratiquante de Falun Gong. L’expérience désastreuse vécue par elle et sa fille, Liu Suying une fillette de douze ans, ont suscité la sympathie de beaucoup de gens — c’est-à-dire l’hostilité envers le Falun Gong.

Philip Pan du Washington Post a mené l’enquête et a publié ses découvertes dans un article du 4 février, intitulé « Un incendie humain enflamme le mystère chinois ». Pan écrivait dans l’article : « Elle [Liu] frappait sa mère, et sa mère pleurait et hurlait. Elle aussi frappait sa fille. » De plus, on a appris que Liu travaillait dans un night-club et était payée pour dîner et danser avec les clients. Ces faits contredisent la déclaration selon laquelle elle était une pratiquante. Qui plus est, personne ne l’avait jamais vue pratiquer le Falun Gong.

Liu est morte dans l’incident, et une analyse détaillée de la vidéo indiquait qu’elle avait été frappée à mort par un objet contendant et lourd, vraisemblablement un extincteur. Siying a survécu et, comme pour tous les autres participants, personne n’a pu l’interroger. Sa santé s’est graduellement améliorée, puis elle est mystérieusement décédée deux mois plus tard. Beaucoup soupçonnent les autorités d'être responsables de sa mort, afin d’étouffer l’incident, la moindre fuite dans les propos de la fillette de 12 ans risquant de décrédibiliser toute l’intrigue.

Bien que l’évènement était supposé avoir été spontané, la couverture de CCTV contenait des vidéos filmées avec des téléobjectifs, des zooms et des gros plans. Si des enquêteurs indépendants avaient été autorisés à interviewer ces participants, ils n’auraient eu aucun mal à découvrir la vérité.

L’histoire de Chen Guo

Chen Guo, une étudiante de 19 ans du Conservatoire de Musique de Chine, a été défigurée suite aux brûlures. Mais la tragédie ne s’est pas arrêtée là.

Wang Bo, camarade de Chen, a été détenue pour sa croyance après avoir regardé les diffusions de CCTV sur l'incident. Sachant que Chen avait cessé de pratiquer Falun Gong en 1999, Wang a réalisé que l’incident tout entier était un coup monté, et en a immédiatement informé les autres détenus et responsables.

Ceci a déclenché de graves représailles contre Wang Bo. Les fonctionnaires n’ont épargné aucun moyen, y compris exercer des pressions sur ses parents, l’obliger à garder le silence sur le sujet et à abandonner sa croyance. Wang a finalement cédé pour poursuivre ses études et plus tard, son cas a été utilisé pour transformer davantage de pratiquants de Falun Gong et désinformer le public. Luo Gan, ancien secrétaire de la Commission des affaires politiques et légales (PLAC), s’est rendu en personne à Shijiazhuang, dans la province du Hebei pour superviser le cas.

Il était triste que Chen ait perdu sa beauté dans l’auto-immolation mise en scène par le Parti communiste. Encore plus triste que son histoire ait été utilisée encore et encore comme élément de la propagande de haine, et que les efforts accomplis par Wang et d’autres pour découvrir la vérité aient été durement réprimés.

Ironiquement, toutes les défigurations n’ont pas été traitées de la même façon. Le 7 mai 2004, Gao Rongrong, une comptable travaillant dans un collège d’art dans l’agglomération de Shenyang, province du Liaoning, a été électrocutée des heures durant avec des matraques électriques, lui laissant le visage entièrement défiguré, les autorités ont ensuite tout fait en leur pouvoir pour dissimuler l’information. De nombreux pratiquants ont été arrêtés et torturés pour avoir aidé Gao à quitter l’hôpital. Avec l’implication directe de Luo Gan, Gao a été de nouveau localisée et arrêtée, puis détenue dans le tristement célèbre camp de travail de Masanjia. Plus tard, Gao est décédée en juin 2005, elle avait 37 ans.

La principale journaliste n’est affiliée à aucune agence de presse

Dans les séries de reportage de CCTV sur l’incident, la seule journaliste était Li Yuqiang. Le personnel travaillant à CCTV a déclaré ne pas la connaître. De plus, dans tous ces reportages, Li n’était visible que de dos ou de côté, jamais de face.

Parmi différentes personnes que l'on voit dans l’incident, le plus douteux est probablement Wang Jindong. Bien qu’assis au milieu du feu, ses cheveux sont demeurés intacts et une bouteille de soda en plastique entre ses jambes, supposée être pleine d’essence, n’a pas explosé. Un policier tenant une couverture anti-feu attendait au garde-à-vous à ses côtés, et n’a jeté la couverture sur lui que lorsque Wang a crié une phrase l’étiquetant comme pratiquant de Falun Gong.

Plus tard, lorsque Li s’est rendue dans une session de lavage de cerveau dans l’agglomération de Shijiazhuang, province du Hebei, essayant de transformer des pratiquants de Falun Gong détenus, nombre d’entre eux l’ont interrogée sur les différentes failles décrites plus haut. Li a admis que la plupart des vidéos avaient été filmées après coup et qu’ils ne s’attendaient pas à ce qu’il y ait autant d’erreurs.

Le faux feu continue

Dans les deux heures qui ont suivi l’incident, Xinhua a fait une annonce, en anglais, accusant le Falun Gong de l’auto immolation. Une couverture vidéo détaillée a suivi. Un tel record de vitesse a stupéfait de nombreux journalistes, sachant clairement qu’étant donné l’étroite censure de l’information en Chine, c’était inhabituel, à moins que ce ne fût préparé à l’avance.

Le producteur de télévision américain Danny Schechter a écrit à l'époque : « De plus, les médias d’État n’ont jamais publié aucune photo ou vidéo des manifestations du Falun Gong au cours des 18 mois de persécution dans la presse étrangère, alors pourquoi maintenant et avec si peu d’hésitation ? »

Dans une lettre à Minghui, un pratiquant a déclaré que sa famille l’avait averti de ne pas se rendre place Tiananmen, lors du Nouvel An chinois de 2001. « Lorsque je leur ai demandé pourquoi, ils ont dit : ''Un proche qui travaille comme fonctionnaire dans le système de la sécurité publique a dit que des pratiquants de Falun Gong,’ allaient s’immoler’ et que le gouvernement était au courant et attendrait place Tiananmen." » Des informations supplémentaires indiquaient que la place Tiananmen était déjà sous surveillance dès le matin, et qu’aucun touriste n’y était autorisé.

Lors d’une conférence du PLAC, que même si Wang Jindong ne s’était pas immolé par le feu, il y aurait eu un Zhang Jindong, un Li Jindong ou quelqu’un d’autre qui se serait avancé, pour assurer le spectacle.

Bien que les enseignements du Falun Gong interdisent le meurtre et le suicide, le Parti communiste a néanmoins choisi cet incident pour intensifier la persécution contre le Falun Gong. En 2005, Fang Jing, présentateur de CCTV, a continué à diffamer le Falun Gong, à travers le programme Focus, quatre ans après le drame.

En janvier 2014, l’homme d’affaire chinois Chen Guangbiao a organisé une conférence de presse à New York, prétextant son intention de racheter le New York Times. Cependant, il a passé la plupart de son temps à ressasser cet incident vieux de 13 ans, dans le but de diffamer davantage le Falun Gong.

Il convient de noter que l’action de Chen s’est produite peu après que Li Dongsheng, ancien responsable du Bureau 610, a fait l’objet d’une enquête en décembre 2013. Après avoir travaillé comme directeur adjoint de CCTV durant six ans, Li a été nommé directeur adjoint du Bureau 610 en charge de la propagande, lorsque l’organisation a été créée en juin 1999. Sous sa direction, le programme Focus a publié durant 6 ans et demi, de juillet 1999 à fin 2005, 102 épisodes anti-Falun Gong dont la mise en scène de 'faux feu'.

Les efforts de Chen n’ont pas sauvé Li Dongsheng, qui a été inculpé en août 2015. Zhou Yongkang, ancien tsar de la sécurité, impliqué dans les prélèvements d’organes sur des pratiquants de Falun Gong de leur vivant a fait face à un sort similaire. Il a été arrêté en décembre 2013 et condamné à l’emprisonnement à vie en juin 2014.

Alors que plus de 200 000 plaintes au pénal ont été récemment déposées contre Jiang Zemin pour avoir persécuté le Falun Gong depuis 1999, il est temps d’empêcher le faux feu de causer davantage de mal.

Traduit de l'anglais en Europe