(Minghui.org) « Mon mari a demandé le divorce par peur d'être impliqué alors que j'étais emprisonnée en raison de ma foi. Mon père est décédé il y a quelques années, bouleversé par mes détentions répétées. Il était si traumatisé qu'un jour il a pensé à attenter à sa propre vie. »

Ce qui précède est extrait de la plainte déposée par une institutrice contre l'ancien dictateur chinois Jiang Zemin pour avoir déclenché la persécution du Falun Gong qui a provoqué ses incarcérations successives.

Mme Gong Ruiping a été condamnée à quatre ans de prison en septembre 2001 et violemment torturée au cours de son emprisonnement. Trois ans après sa libération en 2005, elle a de nouveau été enlevée et condamnée à deux ans et demi de travaux forcés. Après avoir été libérée, elle a découvert que son école l'avait licenciée.

Peu avant le 18e Congrès national en novembre 2012, elle a été condamnée à deux ans et neuf mois de travaux forcés.

Bien que libérée aujourd'hui, Mme Gong tremble toujours lorsqu'elle se souvient des tortures effrayantes qu'elle a endurées dans différents centres de détention. Elle a failli mourir à différentes reprises. Selon ses propres mots : « Toute ma famille continue de vivre dans la peur, sans savoir quand je pourrais encore être emmenée et brutalisée. »

Mais Mme Gong ne regrette pas sa décision de suivre la pratique du Falun Gong depuis près de vingt ans. Elle a dit : « Mon mari et moi, nous nous disputions tout le temps. Sans mon fils, nous aurions engagé des procédures de divorce il y a longtemps. Mais avançons rapidement jusqu'en mai 1996 lorsque j'ai regardé une vidéo de Maître Li Hongzhi enseignant le Falun Gong. »

« J'ai appris à me comporter selon le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance. Je ne me querelle plus avec mon mari et j'ai aussi rétabli ma relation avec ma belle-mère. La vie est redevenue belle pour ma famille. »

Les jours heureux n'ont pas duré longtemps pourtant. Une famille presque brisée, sauvée une fois par le Falun Gong, a été déchirée par la persécution. Mme Gong a détaillé dans sa plainte comment elle a été prise pour cible en raison de sa foi au cours des seize dernières années.

Arrêtée pour la première fois, puis torturée et gavée

J'ai été arrêtée le 2 juillet 2001 et incarcérée au centre de formation juridique de Pékin, un centre de lavage de cerveau. Ils m''emmenaient au camp de travaux forcés de Xinan dans le canton de Daxing, Pékin, pendant la journée et puis me ramenaient le soir au centre de lavage de cerveau où j'étais torturée.

Torture

Les gardes ont poussé les prisonniers à me gifler de nombreuses fois. Deux enseignants envoyés par le département d'éducation du canton, Wang Qiying et Li Culan, se sont joints aux gardes pour me torturer. Ils m'ont enfoncé des papiers dans la bouche, pincé le nez et couvert les yeux. Je ne pouvais pas respirer et j'ai failli m'évanouir.

Après qu'ils ont relâché mon nez et que j'ai pris une grande respiration, Wang Qiying m'a attrapé les cheveux et m'a frappé la tête contre le mur un nombre incalculable de fois. Ensuite, ils m'ont frappée au visage jusqu'à ce que je perde connaissance.

Lorsque je suis revenue à moi, Wang Qiying m'a rugi dans l'oreille : « Ton mari ne veut plus de toi. Sais-tu cela ? » J'ai essayé de comprendre ce qu'elle voulait dire et où je me trouvais, mais je ne pouvais me souvenir de rien. Je ne savais pas quand ils m'avaient ramenée au centre de lavage de cerveau, mais je me souvenais vaguement d'avoir été traînée sur le sol jusqu'à un véhicule de police. Plus tard, j'ai découvert que mes genoux saignaient et que mon visage était enflé.

Yang, le directeur du centre de lavage de cerveau, et Wang Hongjing, le directeur du Bureau 610 du district de Pinggu, ainsi que les deux enseignants, sont arrivés tôt le lendemain matin. Les enseignants m'ont tirée du lit et m'ont à nouveau battue.

Wang Qiying a ensuite ramassé un grand objet et m'en a frappé la tête. J'ai perdu immédiatement l'audition de l'oreille droite et ma tête tournait, mais je n'ai pas crié. Elle m'a hurlé dessus, mais quand ils ont découvert que je ne pouvais pas les entendre, ils ont ramassé une casserole d'eau froide et me l'ont versée sur la tête.

Gavage

J'ai commencé une grève de la faim pour protester contre la persécution illégale. Ils ont inséré un long tube de gavage en plastique dans mon estomac à travers le nez pour me gaver de force et ont ajouté des laxatifs à la nourriture, ce qui m'a causé de la diarrhée plus d'une dizaine de fois par jour.

Environ six personnes m'ont poussée sur un fauteuil et Wang Hongjing a essayé d'insérer un tube de gavage dans ma narine. Comme cela ne fonctionnait pas, il a essayé l'autre narine. J'ai commencé à vomir du sang, mais cela ne les a pas arrêtés. J'ai pris conscience qu'en réalité, ils ne se souciaient pas que je meure.

Beaucoup de pratiquants en Chine sont décédés alors qu'ils étaient gavés. J'ai donc commencé à manger le lendemain. Mais les quatre malfaiteurs ont montré des signes d'agitation alors qu'ils me voyaient manger. Je les ai entendu dire qu'ils devraient prendre l'initiative. J'ai été davantage convaincue qu'ils avaient bien l'intention de me tuer.

Je les ai regardés avec la pensée forte et claire que je ne les laisserais pas me torturer à mort. Lorsque deux d'entre eux sont sortis de la pièce, je me suis dit que je devrais partir et révéler leurs crimes.

Lorsque la porte s'est ouverte, j'ai bondi hors de l'immeuble en criant : « Ils essaient de me tuer ! Ils essaient de me tuer ! » Ils m'ont pourchassée et m'ont dit de retourner dans la pièce.

M'échapper d'un hôpital psychiatrique et devenir sans abri et indigente

Le centre de lavage de cerveau m'a ensuite envoyée au centre de détention du district de Pinggu, où les gardes m'ont frappé la tête contre le mur et ont poussé les prisonniers à me frapper. Ils ont envoyé deux prisonniers me menotter les mains et m'enchaîner les pieds, puis des prisonnières m'ont donné des coups de pied et de poing tout en me hurlant des insultes.

Un jour, un gardien est venu et a dit qu'il allait m'emmener chez moi. Je lui ai fait confiance et l'ai suivi dans une voiture de police. Mais ils m'ont emmenée dans un hôpital psychiatrique. Je savais que je ne pouvais pas rester là, alors, pendant qu'ils remplissaient les papiers administratifs, j'ai sauté de la voiture de police et me suis échappée.

Après avoir fui de l'hôpital psychiatrique, j'ai vécu dans les rues.

La deuxième arrestation conduit à quatre ans de prison

J'ai de nouveau été arrêtée le 17 septembre 2001 et envoyée au centre de formation juridique de Pékin.

Forcée à boire mes propres urines

Les gardes m'ont suspendue, m'ont privé de sommeil et d'accès aux toilettes et me versaient de l'eau froide sur la tête si je m'assoupissais. Un garde m'a giflé le visage plus de cinq cents fois. Après un long moment, je n'ai plus pu me retenir et j'ai mouillé mon pantalon.

Il faisait très froid et les gardes m'ont forcée à garder mon pantalon mouillé. Une garde m'a même forcée à boire mes propres urines. Elle m'a enlevé mes vêtements et a ensuite ouvert la fenêtre pour que le vent froid souffle sur mon corps nu.

J'ai été attachée à une chaise, puis j'ai été poussée sur le sol, toujours assise sur la chaise. Les gardes m'ont tenu le nez fermé et m'ont versé de l'alcool dans la bouche. Après avoir été torturée pendant deux mois, je suis devenue mentalement désorientée. Les gardes hurlaient : « Si tu ne dénonces pas le Falun Gong, nous te ferons perdre soit l'esprit soit la vie ! »

Plus tard, j'ai été condamnée à quatre ans de prison et transférée à la prison pour femmes de Pékin.

Électrocutée à coups de matraques électriques en prison

Les gardiens de prison m'ont menotté les mains et asséné des décharges avec des matraques électriques. Le garde principal poussait les prisonnières à me frapper. Une prisonnière m'a donné des coups de pieds dans les jambes pendant plusieurs jours d'affilée. Deux autres prisonnières m'ont fouetté le dos avec leurs ceintures de cuir.

Une prisonnière m'a percé la paume de la main avec un stylo à bille. J'ai été torturée par différentes personnes jour et nuit pendant un mois. Je n'étais pas autorisée à dormir. Leur but était de me forcer à dénoncer ma foi.

Un groupe de gardes et deux prisonnières m'ont portée dans une petite pièce déserte dans la cave. Après avoir fermé la porte, ils m'ont attachée de façon à ce que je ne puisse plus bouger du tout les membres. Ensuite, ils m'ont immobilisée sur le sol et l'un d'entre eux s'est assis sur moi. Mes membres et mon dos ont été blessés.

Une prisonnière m'a frappée avec un bâton en bois et m'a piqué les oreilles avec des épingles. Ils m'ont attachée au dos de la chaise, m'ont fait m'agenouiller et m'ont ensuite poussé le haut du corps dans la position d'un arc. Il était difficile de respirer dans cette position. L'un deux s'est assis sur la chaise pour que je ne puisse pas du tout bouger. Ils ont ri bruyamment en me voyant souffrir.

Mais j'ai continué de refuser de me soumettre. Alors les gardes m'ont tiré la tête vers le haut et ont poussé mon corps en arrière. Après cela, les gardes ont projeté ma tête contre le mur jusqu'à ce qu'elle saigne abondamment. Ils m'ont aussi écrasé les pieds jusqu'à ce qu'ils saignent.

Dans la huitième section de la prison, le garde principal a demandé à un groupe de prisonnières de me bombarder de propagande infâme du matin au soir. Elles m'ont forcée à rester debout jusque 2 h du matin. Après m'être couchée, l'une d'entre elles m'a attrapé par les oreilles pendant que les autres hurlaient des insultes à mon égard.

Troisième arrestation accompagnée de deux ans et demi de travaux forcés

Avant les Jeux olympiques de 2008 à Pékin, j'ai de nouveau été arrêtée et condamnée à deux ans et demi de travaux forcés. Au camp de travaux forcé de Daxing à Pékin, les gardes poussaient des toxicomanes à torturer les pratiquants de Falun Gong. J'ai commencé une grève de la faim pour protester contre les tortures violentes.

Les gardes m'ont emmenée à la clinique pour me nourrir de force. Ils m'ont injecté de la nourriture par le nez, mais ne se sont pas arrêtés même lorsque mon estomac a été complètement rempli. J'ai commencé à vomir. L'infirmière a ramassé les vomissures dans un sac en plastique et les a réinjectées dans mon nez plusieurs fois.

Ensuite, ils m'ont pincé le nez et m'ont bourré la bouche de pains à la vapeur pour m'étouffer.

La quatrième arrestation se traduit par une seconde détention en camp de travaux forcés

J'ai été arrêtée pour la quatrième fois en novembre 2012, peu avant le 18e Congrès national. J'ai été condamnée à deux ans et neuf mois de travaux forcés.

Après m'avoir détenue au camp de travaux forcés de Daxing à Pékin pendant un mois, ils m'ont incarcérée au camp de travaux forcés pour femmes de la ville de Wuhan pendant plus de deux ans. J'ai été privée de sommeil. Lorsque j'ai commencé une grève de la faim pour protester, ils m'ont ouvert la bouche de force pour me gaver. Mes mâchoires me faisaient terriblement mal, car ils m'ont gardé la bouche très largement ouverte pendant un long moment.

Les gardes me faisaient souvent nettoyer les toilettes tard la nuit ou me forçaient à rester debout sans bouger pour me punir de n'avoir pas terminé mon travail de la journée.

J'ai encore été arrêtée alors que je travaillais dans une crèche avant le 18e Congrès national du Parti communiste chinois en 2012. Les agents de police ont fouillé et pillé mon lieu de résidence, emporté mes biens personnels et m'ont ensuite condamnée à deux ans et neuf mois de travaux forcés.

Dans le camp de travaux forcés pour femmes de Pékin, j'ai été forcée à m'asseoir sur un petit tabouret en plastique pendant de longues périodes, parfois pendant plus de douze heures par jour. Certaines prisonnières étaient là pour s'assurer que je ne bougeais pas et elles me donnaient des coups de pieds et m'injuriaient si je bougeais.

Voir aussi

Quatre professeurs de Pékin condamnés aux travaux forcés en raison de « préoccupations sécuritaires » liées au 18e Congrès du Parti

Mme Gong Ruiping, une enseignante de Pékin qui a souffert de persécution répétée est à nouveau emprisonnée

La pratiquante Gong Ruiping s’est vue injecter des substances dangereuses dans la prison pour femmes de Pékin

Teacher Gong Ruiping from Beijing Arrested Again, Subjected to Repeated Persecution

Historique

En 1999, Jiang Zemin, à la tête du Parti communiste chinois, lançait la répression violente du Falun Gong sans tenir compte des autres membres du comité permanent du Politburo.

La persécution a conduit à la mort de nombreux pratiquants de Falun Gong au cours des seize dernières années. Beaucoup plus auraient été torturés en raison de leur croyance et même tués pour leurs organes. Jiang Zemin est directement responsable de la mise en place et du maintien de la persécution brutale.

Sous sa direction personnelle, le Parti communiste chinois a créé un organe de sécurité illégal, le « Bureau 610 », le 10 juin 1999. L'organisation supplante les forces de police et le système judiciaire dans l'exécution de la directive de Jiang concernant le Falun Gong : ruiner leur réputation, couper leurs ressources financières et les détruire physiquement.

La loi chinoise permet aux citoyens d'être plaignants dans les affaires pénales, et de nombreux pratiquants exercent maintenant ce droit de déposer des plaintes contre l'ancien dictateur.

Traduit de l'anglais en Belgique