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Mme Han Aiwen poursuit en justice Jiang Zemin pour sa détention prolongée et la souffrance de son fils

20 juillet 2016 |   Écrit par un correspondant de Minghui de la province du Shandong

(Minghui.org) Le garçon de huit ans a chuchoté à sa mère, alors que la police se tenait à proximité : « N'aie pas peur maman. »

C'était en septembre 2001.

Mme Han Aiwen a sauté d'une fenêtre du deuxième étage pour échapper à la police quand ils ont essayé de l'envoyer dans un camp de travaux forcés.

La pratiquante de Falun Gong de 50 ans s'était à peine remise de ses blessures sept mois plus tard, quand elle a été placée en détention pour purger une peine illégale de travaux forcés.

Son fils, en deuxième année à l'époque, avait une forte fièvre ce jour-là. Il n'a pas revu sa mère pendant deux ans et demi.

Quand elle est rentrée chez elle trois ans plus tard en février 2003, Mme Han a été arrêtée à nouveau et a reçu une peine de 18 mois de travaux forcés.

Son fils avait 14 ans quand Mme Han a été libérée en 2007. Il avait souffert de cruelle intimidation à l'école à cause de la croyance de sa mère et était devenu un adolescent rebelle.

Il n'a pas réussi son examen d'entrée à l'école secondaire et est maintenant sans emploi et sans diplôme.

Mme Han tient l'ancien dictateur chinois Jiang Zemin responsable de sa longue détention et de l'enfance malheureuse de son fils.

Elle a déposé une plainte pénale en mai 2015 contre Jiang pour avoir lancé la persécution du Falun Gong, ce qui a entraîné des dommages irréparables à elle et à sa famille.

Visée trois mois avant que la persécution commence officiellement

Mme Han a commencé la pratique en 1996, lorsque le Falun Gong était populaire et promu activement à son lieu de travail. Elle affirme que cela l'a fait devenir en bonne santé et une meilleure personne.

« Plusieurs de mes maladies ont disparu. J'ai retrouvé la paix avec ma belle-mère. J'ai acheté des gâteaux d'anniversaire pour mes beaux-parents à qui je n'avais pas parlé depuis des années. » Cependant le bonheur de Mme Han n'a pas duré.

En avril 1999, la police a détenu illégalement des dizaines de pratiquants de Falun Gong à Tianjin. Mme Han est allée à Pékin pour faire appel pour leurs droits comme beaucoup d'autres pratiquants. Elle est par la suite devenue une cible et a été mise sous surveillance constante.

Trois mois plus tard en juillet, le gouvernement a officiellement interdit le Falun Gong. Mme Han s'est retrouvée à travailler 14 heures par jour alors que d'autres n'avaient pas à travailler. Son superviseur a utilisé toutes sortes d'excuses pour la garder au travail, juste pour qu'elle n'aille pas à Pékin pour faire appel.

Mme Han a réussi à se rendre à Pékin en octobre, pour seulement être ramenée par la police. Elle a été détenue pendant dix jours au centre de détention de Zhoucheng.

Blessée pendant sa fuite, incarcérée à nouveau une fois guérie

Les policiers ont arrêté Mme Han le 10 septembre 2001 et l'ont emmenée au centre de détention de Jining où elle a été forcée à faire un dur travail sans salaire. Elle a fait une grève de la faim pour protester contre les mauvais traitements et a été nourrie de force par les détenues qui n'avaient aucune formation médicale.

« Une fois, elles ont inséré le tube d'alimentation dans mon gosier. Elles auraient pu me tuer si je ne m'étais pas débattue pour me libérer », a-t-elle dit.

Lorsque la police a essayé de l'envoyer au camp de travail no1 pour femmes du Shandong, Mme Han a sauté d'une fenêtre du deuxième étage et s'est blessée le dos et les pieds. Elle a été emmenée à l'hôpital. La police a extorqué 2 000 yuans à sa famille avant de la laisser rentrer chez elle. Mme Han est restée à la maison pendant plusieurs mois pour se remettre de ses blessures.

« Mon fils me tenait souvent le cou et m'a dit combien il voulait que je sois là à l'époque », a déclaré Mme Han. Mais la police l'a rapidement renvoyée en prison. Elle a été libérée en février 2003, après huit mois.

Torture et mauvais traitements pendant la deuxième détention

En 2006, Mme Han a été arrêtée à nouveau pour avoir accroché des affiches avec les mots « Falun Dafa est bon ». Elle a reçu 18 mois de travaux forcés au camp de travaux forcés no1 pour femmes du Shandong.

Pendant les trois premiers mois en prison, Mme Han a été limitée à une seule pièce et a été surveillée 24 h su 24 par quatre détenues et gardiens. Elle n'était pas autorisée à être en contact avec qui que ce soit d'autre.

Dans cette pièce, elle a été battue et insultée chaque jour. « Quand je refusais de reconnaître que j'étais une détenue, je ne pouvais pas utiliser les toilettes, dormir ou me laver, ou toute autre chose, à cause de cela. Quand j'ai refusé de porter l'uniforme de la prison, j'ai été poussée au sol et déshabillée, et laissée avec seulement l'uniforme de la prison à me mettre », a-t-elle dit. « Je n'avais pas le droit fondamental de vivre comme un être humain. Après trois mois de détention, j'avais presque oublié comment parler. »

Elle a également été bombardée 18 heures par jour de propagande diffamant le Falun Gong et son fondateur.

Quand elle a refusé de renoncer à sa croyance, elle a été soumise à la torture. Mme Han a été forcée de s'accroupir ou de s'asseoir sur un petit tabouret pendant des périodes prolongées, elle a été privée de sommeil et empêchée de se laver ou de se doucher.

Plus tard, quand elle a été placée dans une cellule de prison normale, elle devait travailler. « Nous nous levions à 5 heures et nous allions au lit vers 23 heures. En dehors des trois repas (chacun ne prenait qu'une demi-heure), nous travaillions tout le temps. »

Elle a développé une irritation de la peau et une toux à force de travailler avec du matérieau probablement toxique utilisé pour les animaux en peluche.

Mme Han a été libérée en novembre 2007, même si elle n'a pas été autorisée à retourner travailler avant 2009. La famille était financièrement effondrée.

Toute la famille souffre

Quand la persécution a commencé, le fils de Mme Han n'avait que cinq ans. « C'était deux jours avant son huitième anniversaire quand j'ai été emmenée dans un centre de détention », a-t-elle dit.

Mme Han a parlé de son enfance difficile. « Parce que j'ai été emprisonnée pour avoir pratiqué le Falun Gong, il a été tout le temps ridiculisé par les autres élèves et les enseignants. Il a grandi avec une peur et une inquiétude constante. »

Le fils de Mme Han a maintenant 22 ans. Elle s'inquiète quant à son avenir : « Je n'ai pas été très présente pour prendre soin de lui en raison de la persécution et il a développé beaucoup de mauvaises habitudes. Il n'est même pas entré à l'école secondaire et il n'a pas de travail. »

Le mari de Mme Han s'est senti si impuissant qu'il a commencé à fumer et à boire. Beaucoup de ses parents se sont éloignés de sa famille.

Le propre père de Mme Han a également pratiqué le Falun Gong pendant un certain temps. Quand la persécution a commencé, il a arrêté par peur. En 2013, quand il était gravement malade à l'hôpital, il a dit : « J'ai toujours su que le Falun Gong est bon ! »

Il a essayé de reprendre la pratique de nouveau, mais n'a pas pu et est décédé peu de temps après.

Historique

En 1999, Jiang Zemin, à la tête du Parti communiste chinois, lançait la répression violente du Falun Gong sans tenir compte des autres membres du comité permanent du Politburo.

La persécution a conduit à la mort de nombreux pratiquants de Falun Gong au cours des 17 dernières années. Beaucoup plus auraient été torturés en raison de leur croyance et même tués pour leurs organes. Jiang Zemin est directement responsable de la mise en place et du maintien de la persécution brutale.

Sous sa direction personnelle, le Parti communiste chinois a créé un organe de sécurité illégal, le « Bureau 610 », le 10 juin 1999. L'organisation supplante les forces de police et le système judiciaire dans l'exécution de la directive de Jiang concernant le Falun Gong : ruiner leur réputation, couper leurs ressources financières et les détruire physiquement.

La loi chinoise permet aux citoyens d'être plaignants dans les affaires pénales, et de nombreux pratiquants exercent maintenant ce droit de déposer des plaintes pénales contre l'ancien dictateur.

Traduit de l'anglais au Canada