(Minghui.org) CNN et le Globe and Mail, un journal national influent au Canada, couvrent les atrocités des prélèvements d'organes en Chine. Les reportages ont ont été déclenchés par une nouvelle conférence donnée au National Press Club à Washington, DC, le 22 juin.

David Kilgour, ancien Secrétaire d'État canadien pour l'Asie-Pacifique, l'avocat des droits de l'homme David Matas et Ethan Gutmann, un analyste de la Chine et journaliste d'investigation primé, ont annoncé la conclusion de leurs années de recherches : le nombre de transplantations d'organes faites en Chine – et le nombre de « donneurs » non-consentants – sont bien plus élevés que précédemment estimé.

CNN rapporte : La Chine continue à prélever des organes sur des prisonniers à grande échelle

Cable News Network (CNN) a publié un très long reportage le 23 juin au sujet du prélèvement massif d'organes en Chine.

L'histoire notait : « Un nouveau rapport déclare que la Chine est toujours engagée dans le prélèvement généralisé et systématique d'organes sur des prisonniers, et dit que les gens dont les vues entrent en conflit avec les règles du Parti communiste chinois sont tués pour leurs organes.

« Le rapport – par l'ancien législateur canadien David Kilgour, l'avocat des droits de l'homme David Matas et le journaliste Ethan Gutmann – collecte des chiffres rapportés publiquement d'hôpitaux de toute la Chine pour montrer qu'il y a une grande contradiction entre les chiffres officiels et le nombre de transplantations faites à travers le pays.

« Ils blâment le gouvernement chinois, le Parti communiste, le système de santé, les médecins et les hôpitaux d'être complices.

« Le (Parti communiste) dit que le nombre total de transplantations légales est d'environ 10 000 par an. Mais nous pouvons facilement dépasser le chiffre officiel chinois juste en regardant les deux ou trois plus grands hôpitaux, a dit Matas dans une déclaration.

« Le rapport estime qu'entre 60 000 et 100 000 organes sont transplantés chaque année dans les hôpitaux chinois.

« Selon le rapport, cet écart vient des prisonniers exécutés, nombre d'entre eux étant des prisonniers de conscience emprisonnés pour leurs croyances religieuses ou politiques. La Chine ne rapporte pas le nombre total des exécutions, qui est considéré comme un secret. »

Le rapport de CNN va plus loin :

« Selon le rapport, des milliers de gens sont exécutés en Chine en secret et leurs organes sont prélevés pour être utilisés lors d'opérations de transplantation.

« Alors qui est tué ? Les auteurs disent que ce sont principalement les minorités religieuses et ethniques emprisonnées, incluant les Ouïghours, les Tibétains, les chrétiens clandestins et les pratiquants du mouvement spirituel banni Falun Gong.

« Tandis qu'une grande partie du système de transplantation d'organes en Chine est gardée secrète, les chiffres officiels montrent que 2 766 volontaires ont donné leurs organes en 2015, avec 7 785 grands organes prélevés. Les chiffres officiels indiquent que le nombre d'opérations de transplantation est d'environ 10 000 par an, ce que le rapport réfute.

« Les auteurs soulignent les déclarations et les enregistrements publics disponibles et diffusés par les hôpitaux à travers la Chine déclarant qu'ils effectuent des milliers de transplantations annuellement, les entrevues et les biographies officielles de médecins déclarant avoir fait des milliers d'opérations de transplantation durant leur carrière.

« Simplement en additionnant une poignée d'hôpitaux décrits dans ce (rapport), il est facile d'arriver à un volume annuel de transplantations de plus de 10 000, écrivent les auteurs.

« Selon les statistiques officielles, il y a plus de 100 hôpitaux en Chine approuvés pour effectuer des opérations de transplantation d'organes. Mais le rapport dit que les auteurs ont ''vérifié et confirmé 712 hôpitaux qui réalisent des transplantations de foies et de reins'', et déclarent que le nombre réel de transplantations pourrait être de centaines de milliers de plus que ce que rapporte la Chine.

« Une pratique macabre et inhumaine »

« Le vide évident dans les chiffres officiels de transplantation, dit le rapport, est rempli par les prisonniers de conscience.

« Selon Amnesty International, ''des dizaines de milliers de pratiquants de Falun Gong ont été arbitrairement détenus'' depuis que le gouvernement a lancé la répression de la pratique en 1999…

« Le gouvernement considère le Falun Gong comme une menace à son pouvoir, et a détenu, emprisonné et torturé ses disciples, dit Maya Wang, une chercheuse chinoise pour Human Rights Watch.

« Le rapport dit que des pratiquants de Falun Gong détenus ont été forcés de subir des tests sanguins et des examens médicaux. Ces résultats ont été placés dans une base de données de sources d'organes vivants pour qu'un jumelage rapide puisse être fait, disent les auteurs.

« Ce ravitaillement massif d'organes a bénéficié aux hôpitaux et aux médecins, pour une industrie toujours grandissante.

« Le Comité des affaires étrangères de la Chambre des représentants des États-Unis a prévu d'entendre les témoignages des auteurs du rapport jeudi.

« La Chine perpétue peut-être certaines des plus horribles et flagrantes violations des droits de l'homme contre le Falun Gong et d'autres prisonniers de conscience, mais n'a guère subi de critiques, encore moins de sanctions, pour ces abus, a dit la représentante Ileana Ros-Lehtinen, ancienne présidente du Comité des affaires étrangères de la Chambre des représentants, dans un communiqué publié en ligne.

« La pratique macabre et inhumaine du régime privant des individus de leur liberté, les jetant dans des camps de travail ou des prisons, et les exécutant et prélevant leurs organes pour des transplantations est au-delà de toute compréhension et doit être combattue universellement et cessée sans condition. »

Globe and Mail : Le rapport allègue que la Chine tue des milliers de personnes pour prélever leurs organes

Globe and Mail, un journal canadien très lu et influent, a publié un rapport similaire le 22 juin.

« Les hôpitaux chinois ont conduit beaucoup plus de transplantations d'organes que le pays ne l'a officiellement reconnu, selon un très long rapport qui soulève de troublantes questions sur la source des organes humains utilisés pour soigner l'élite chinoise et les étrangers qui paient le prix fort pour recevoir de nouveaux reins et foies.

« Bien que l'industrie de la transplantation en Chine soit enveloppée d'un secret, les officiels ont dit que 146 hôpitaux agréés ont transplanté 7 785 organes l'an dernier.

« Mais une équipe de chercheurs, dont deux importants activistes des droits de l'homme canadiens, ont passé au crible un grand nombre de registres d'hôpitaux, récits de médecins, coupures de presse et déclarations publiques pour compiler le nombre de médecins et de centres de transplantations chinois et de là, ont calculé combien de transplantations ont eu lieu.

« Selon leur compilation, les chirurgiens chinois transplantent entre 60 000 et 100 000 organes par an, un nombre qui dépasse de loin le volume de reins, foies et cœurs disponibles venant de donneurs volontaires.

« Un seul hôpital, le Oriental Organ Transplant Centre au Premier centre hospitalier de Tianjin, fait probablement plus de 6 000 transplantations par an, ont-ils estimé.

« Les auteurs David Matas, David Kilgour et Ethan Gutmann ont dans la dernière décennie publié les preuves que la Chine utilise des pratiquants de Falun Gong, Ouïghours, Musulmans, Tibétains et chrétiens comme source d'organes humains.

« Leur nouveau rapport est un document conjoint de 798 pages qui a été publié alors que la Comité du Congrès des États-Unis convoquait une audience jeudi sur le prélèvement d'organes. »

Un crime contre l'humanité à l'échelle industrielle

« Ce que nous essayons de faire est d'obtenir du gouvernement, le Parti unique à Pékin, d'arrêter de tuer leurs propres gens pour leurs organes, a dit David Kilgour, un activiste et ancien membre du Parlement canadien. Un crime contre l'humanité à l'échelle industrielle a lieu en Chine…

« La gamme des parties du corps offerte en Chine est stupéfiante : foies, reins, cœurs, rates, mains, seins, bras, cornées, intestins, pancréas, thyroïdes, cellules souches, cheveux et moelle osseuse...

« La Chine n'est pas le seul pays avec des abus concernant les transplantations d'organes. Il y a une forte demande pour les organes et beaucoup d'argent à faire, a dit M. Matas, un avocat pour les droits de l'homme et les réfugiés, vivant à Winnipeg. Ce qui est différent avec la Chine, c'est que c'est institutionnalisé, c'est géré par l'État, c'est dirigé par le Parti. Ce ne sont pas des criminels de rues qui essaient de faire de l'argent facile…

« Les pratiquants de Falun Gong qui ont fui la Chine ont aussi raconté les fréquents examens médicaux qui ne conduisaient à aucun traitement. Ils pensent que c'était dans le but d'établir le profil pour vérifier la compatibilité de leurs organes.

« Xu Menglan, une réfugiée qui est arrivée aux États-Unis à la fin de l'année dernière, a dit que son sang avait été testé un nombre ''incalculable'' de fois durant ses multiples séjours en détention en Chine.

« En 2002, un officier de police supérieur de Pékin l'a directement menacée de ''prendre vos organes'' si elle refusait de désavouer le Falun Gong, a-t-elle dit lors d'un entretien. L'année suivante, le directeur d'un camp de rééducation par le travail de Harbin, dans le nord-est de la Chine, lui avait également dit : Si vous continuez, je vais prendre vos organes.

« En prison, a-t-elle dit, des gens ont simplement disparu. Basé sur mes observations et mon analyse, ils ont tous été tués pour leurs organes. Certains sont toujours manquants après plusieurs années, a-t-elle dit. »

Traduit de l'anglais au Canada