(Minghui.org) Le 16 juin 2015, Mme Deng Shushu, une pratiquante de Falun Gong de la province du Shandong, a déposé une plainte pénale contre Jiang Zemin, l'ancien chef du régime communiste chinois.

Elle a été arrêtée cinq fois entre 2000 et 2002 pour avoir refusé de renoncer au Falun Gong et sa famille a aussi été impliquée dans la persécution.

La plainte de Mme Deng

Cinquième et plus récente arrestation : handicapée après être tombée d'une fenêtre du troisième étage

Yu Xinpo, un employé du Département de la sécurité à mon travail, m'a demandé de venir à son bureau pour une courte entrevue en octobre 2002. Arrivée là, la police m'a arrêtée et m'a envoyée dans un centre de lavage de cerveau.

Au centre, six personnes ont immédiatement commencé à insulter le Falun Gong dans une tentative de me transformer.

La seconde chose dont je me rappelle, c'est être tombée de la fenêtre. Je n'ai aucun souvenir de comment cela s'est produit, mais la police a dit à mon mari que j'avais sauté par la fenêtre.

Mon mari a demandé pourquoi ils ne m'avaient pas empêchée de le faire et il était certain que je n'aurais jamais sauté par la fenêtre si j'avais eu tous mes esprits. Il les a tenu responsables de mes blessures puisque l'incident s'était produit alors que j'étais sous détention policière. Ils étaient sans réponse face aux accusations de mon mari.

La radiographie à l'hôpital montrait une fracture dans le bas de mon dos et une fracture à ma hache gauche. Mes blessures nécessitaient une opération immédiate et mon mari a pris la décision d'aller de l'avant parce que j'étais inconsciente.

Pour commencer, ils ont arrêté l’hémorragie dans mon ventre. Un peu plus tard, j'ai été opérée dans le dos.

Je me rappelle la douleur atroce, comme si des milliers d'aiguilles me poignardaient. Je n'ai pas pu dormir pendant trois jours.

On m'a dit qu'une plaque en métal avait été insérée dans mon dos et que l'os de ma hanche avait été enlevé à cause d'une infection. C'est encore très difficile pour moi de marcher aujourd'hui.

Ils m'ont gardée à l'hôpital pendant environ cinq mois. Après avoir suffisamment récupéré, je suis allée travailler, mais j'ai été congédiée peu de temps après mon retour.

Quatrième arrestation : forcée de verser 2 000 yuans

J'ai été arrêtée une quatrième fois en novembre 2001. Environ cinq personnes m'ont poussée par terre, elles m'ont ramassée et m'ont traînée en bas des escaliers. Elles m'ont placée dans une fourgonnette et m'ont amenée à un centre de détention.

Au centre, je ne pouvais pas garder de nourriture en moi et j'ai développé une douleur à la poitrine, j'étais à bout de souffle et j'avais des battements de cœur irréguliers. Ils m'ont amenée à l'hôpital et j'ai été mise sous perfusion.

J’oscillais entre être consciente et inconsciente sur le chemin du retour au centre de détention. Environ deux semaines plus tard, j'ai été libérée après que le centre de détention ait extorqué 2 000 yuans à ma famille.

De 1999 à 2000 : arrêtée trois fois

Peu de temps après le début de la persécution, j'étais en route vers Pékin pour faire appel pour le droit de pratiquer le Falun Gong. J'ai été interceptée à la gare ferroviaire locale, arrêtée et incarcérée dans le poste de police local pour la nuit. Les employés de mon lieu de travail sont venus me chercher le lendemain.

Li Shuzhi, le directeur de la sécurité où je travaillais, m'a fait venir dans son bureau à l'hiver 2000. Deux policiers m'ont demandé de leur dire qui me donnait les documents de Falun Gong. J'ai refusé de coopérer, alors ils m'ont arrêtée et ils m'ont emmenée dans un local verrouillé.

Ils ont arrangé que ma famille exerce des pressions sur moi pour me faire abandonner ma croyance. Ma sœur et son mari, craignant pour ma sécurité, m'ont battue et ont exigé que je coopère avec la police. Mon père, qui était âgé de plus de soixante-dix ans, pleurait et me suppliait d'abandonner le Falun Gong.

Après avoir été enfermée quinze jours, j'ai été transférée dans un centre de détention, où j'ai été détenue pendant un mois et forcée à faire un travail difficile.

Peu après ma libération du centre de détention, j'ai été arrêtée à nouveau et envoyée dans un centre de lavage de cerveau, où j'ai été détenue quarante-cinq jours. Je devais regarder des vidéos injuriant le Falun Gong et on m'a ordonné d'écrire une déclaration de garantie qui condamnait ma foi. J'ai aussi été forcée de travailler aux champs.

Le Falun Gong est responsable de l'amélioration de ma santé mentale

Quand un proche parent est décédé en 1994, j'étais remplie de chagrin et j'ai fait une dépression nerveuse. C'est une expérience que je ne souhaiterais pas répéter, puisque je ne pouvais pas dormir ni garder de nourriture en moi. J'étais aussi épuisée, anxieuse et apeurée. La médication prescrite n'était d'aucune aide.

Quelqu'un m'a parlé du Falun Gong. Après avoir appris la pratique, mon état mental s'est amélioré. Non seulement j'ai noté de nombreux changements en moi, mais ma relation avec ma famille s'est améliorée et j'étais remplie d'énergie.

Historique

En 1999, Jiang Zemin, à la tête du Parti communiste chinois, lançait la répression violente du Falun Gong sans tenir compte des autres membres du comité permanent du Politburo.

La persécution a conduit à la mort de nombreux pratiquants de Falun Gong au cours des dix-sept dernières années. Beaucoup plus auraient été torturés en raison de leur croyance et même tués pour leurs organes. Jiang Zemin est directement responsable de la mise en place et du maintien de la persécution brutale.

Sous sa direction personnelle, le Parti communiste chinois a créé un organe de sécurité illégal, le « Bureau 610 », le 10 juin 1999. L'organisation supplante les forces de police et le système judiciaire dans l'exécution de la directive de Jiang concernant le Falun Gong : ruiner leur réputation, couper leurs ressources financières et les détruire physiquement.

La loi chinoise permet aux citoyens d'être plaignants dans les affaires pénales, et de nombreux pratiquants exercent maintenant ce droit de déposer des plaintes pénales contre l'ancien dictateur.

Traduit de l'anglais au Canada