(Minghui.org) Le 10 novembre 2017, M. Liu Xiyong, 76 ans, de Dalian, province du Liaoning, a été condamné à trois ans de prison par le tribunal du district de Jinzhou pour avoir distribué des dépliants exposant la persécution du Falun Gong.

Le verdict, cependant, était daté du 19 septembre 2017, plus d’un mois avant l’audience d’octobre du tribunal.

Bien que le juge ait dit à M. Liu qu’il pouvait faire appel de ce verdict, il n’a donné aucune explication sur la peine qui était apparemment pré-établie.

La peine de M. Liu n’est pas un cas isolé en Chine. Après des décades de règle communiste, les juges chinois délivrent les yeux fermés depuis longtemps des peines prédéterminées illégales imposées par le régime à l'encontre des dissidents et autres groupes visés dans des simulacres de procès.

Dans la persécution du Falun Gong, les condamnations illégales ont été une des tactiques les plus habituelles employées par le régime pour viser les pratiquants de Falun Gong.

En tant que principal centre d’information pour les rapports de persécution contre le Falun Gong, Minghui.org enregistre chaque mois des informations concernant les condamnations illégales de pratiquants. En novembre 2017, Minghui.org a confirmé un total de 82 condamnations illégales de pratiquants, y compris 30 cas qui ont eu lieu entre mars et octobre et 52 cas en novembre. La peine moyenne de prison était de 2,7 ans.

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En plus d’infliger des peines de prison, le tribunal a aussi imposé des amendes aux pratiquants pour un total de 143 000 yuans. Le ravage financier est une des trois directives données par l’ancien chef du régime communiste Jiang Zemin quand il a ordonné d’éradiquer le Falun Gong, avec deux autres directives pour détruire leur « réputation et leur corps physique. »

Condamnée malgré l'absence de preuve

Le 28 novembre 2017, le tribunal de Pudong à Shanghai a informé la pratiquante Mme Lin Baozhen qu’elle avait été condamnée à un an de prison. La condamnation a été prononcée sans que l’avocat ou les membres de la famille en aient été informés.

Mme Lin de Shanghai a été signalée à la police pour avoir parlé du Falun Gong aux gens et elle a été arrêtée à la sortie d’une station de métro le 24 avril 2017.

Elle a été jugée le 15 novembre 2017. Son avocat a plaidé non coupable en son nom, argumentant qu’aucune preuve ne désignait Mme Lin coupable d’avoir violé les lois. Il a relevé que ni le témoin ni les enquêteurs du cas ne sont venus au tribunal et que le procureur n’a montré aucune preuve listée ou accusation pendant l’audience. Comme aucune des preuves n’a été contre-examinée, elles ne pouvaient pas être utilisées pour accuser Mme Lin.

Malgré l'absence de preuve, le tribunal a quand même annoncé le verdict de culpabilité de Mme Lin deux semaines après l’audience sans en informer son avocat.

Torture et interrogatoire de la police

Mme Tang Lihua de la ville de Guang'an, province du Sichuan, a été récemment condamnée à trois ans de prison parce qu’elle étudiait les enseignements du Falun Gong avec 17 autres pratiquants.

La police a arrêté tous les pratiquants pendant leur étude le 16 mai 2016. Quinze d’entre eux ont été emmenés dans un hôtel et interrogés.

Mme Tang a été suspendue par des menottes à une fenêtre, avec les orteils qui touchaient à peine le sol. Elle a aussi été battue et privée de sommeil. Mme Tang a été détenue là-bas 18 jours puis elle a été emmenée au centre de détention.

Le tribunal l’a jugée trois fois avant de transmettre le verdict à l’avocat qui s’est vu refuser l’accès au dossier et n’a pas été informé du procès.

Mme Pei Shumei de Changchun, province du Jilin, a été condamnée à deux ans de prison et a reçu une amende de 5000 yuans lors d'un procès secret qui s'est tenu le 8 novembre 2017. Cependant, jusqu’au jour du procès, l’avocat de Mme Pei n’a jamais eu la possibilité de revoir le dossier en raison d’obstructions répétées par le parquet et le tribunal. Il n’a pas non plus été informé du procès secret.

Quand l’avocat s'est rendu au parquet pour la première fois le 18 juillet 2017, on lui a dit qu’il devait attendre jusqu’à ce que l’assistant du procureur en charge du dossier rentre de vacances deux semaines plus tard, en dépit de la loi chinoise qui stipule que le procureur n’a pas besoin d’être présent lors de la consultation des dossiers par un avocat de la défense.

Ultérieurement, l’avocat s'est rendu à quelques reprises au parquet demandant à revoir le dossier mais les différents niveaux des bureaux du parquet et du Bureau 610, une agence illégale qui a la tâche d’éradiquer le Falun Gong et le pouvoir de passer outre le système judiciaire, se sont tous renvoyé la balle.

Quand le parquet a donné différentes excuses pour empêcher l’avocat de revoir le cas, ils ont soumis secrètement le dossier au tribunal, qui a continué de refuser l’accès au dossier à l’avocat.

Mme Pei a été arrêtée le 18 avril 2017 pendant qu’elle parlait à un homme de la persécution du Falun Gong par le régime communiste. Les agents n’ont pas montré leur identité ni de mandat d’arrêt.

Un médecin chinois à nouveau condamné à neuf années après avoir passé dix ans en prison et avoir été soumis à des centaines de méthodes de torture

Dr. Shao Chengluo, 64 ans, de Qingdao, province du Shandong, a été condamné à neuf ans de prison et sa femme Mme Gao Wenshu à quatre ans, le 10 novembre 2017. Le couple a été arrêté le 2 mai 2017 alors qu'ils distribuaient des documents exposant la persécution du Falun Gong.

Dr. Shao Chengluo

Mme Gao Wenshu

C’est la troisième fois que le Dr. Shao est condamné à la prison. Comme il a refusé de renoncer au Falun Gong, il a été condamné à trois ans de travail forcé et à sept ans de prison entre 2001 et 2013.

Durant son emprisonnement au camp de travaux forcés et à la prison pour hommes du Shandong, il a été soumis à des centaines de méthodes de torture y compris des coups, être nourri de force, des coups dans les yeux, s’asseoir pendant de longues périodes sur un « petit tabouret », être piqué avec des aiguilles, avoir les côtes raclées avec des brosses à dent, etc... Ses doigts ont été brisés, son gros orteil gauche cassé et il a été au seuil de la mort.

Quand il a été libéré en 2013, il avait des blessures sur tout le corps et ne pesait plus que 45 kilos.

Pendant sa dernière arrestation, la police a mis sa maison à sac à plusieurs reprises et a confisqué beaucoup de ses effets personnels et plus de 20 000 yuans en liquide.

Quand sa nièce a questionné les agents sur la légalité de leurs recherches et a essayé de les arrêter, elle a été emmenée dans un centre de détention et retenue pendant dix jours sans procès en bonne et due forme.

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Rapports précédents

En octobre 2017, 37 pratiquants de Falun Gong ont été condamnés pour leur croyance

Soixante pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur foi en septembre 2017

Trente-six pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance en août 2017

61 pratiquants du Falun Gong condamnés pour leurs croyances en juillet 2017

575 cas de pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance signalés dans la première moitié de 2017

78 cas de pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance enregistrés en mai 2017

117 cas de pratiquants de Falun Gong condamnés en raison de leur croyance enregistrés en avril 2017

110 cas de pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance enregistrés en mars 2017

En février 2017, 72 pratiquants de Falun Gong condamnés en raison de leur croyance

137 cas de pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance rapportés en janvier 2017

Traduit de l'anglais en Suisse