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Un homme de l’Anhui condamné pour sa croyance meurt dix mois après son admission en prison

30 avril 2017 |   Écrit par un correspondant de Minghui de la province de l’Anhui

(Minghui.org) Un habitant de la ville de Bozhou a passé les deux dernières semaines de sa vie dans l’unité de soins intensifs d’un hôpital avec des chaînes aux pieds et la police montant la garde à proximité. Sa famille n’a été autorisée qu’à l’apercevoir depuis l’autre côté de la vitre. Après qu’il ait rendu son dernier souffle, les autorités ont rapidement procédé à incinérer son corps sans le consentement de sa famille.

La mort de M. Bai Jie est survenue environ dix mois après son admission à la prison de Suzhou où il était condamné à une peine de 10 ans pour avoir refusé de renoncer au Falun Gong, une discipline spirituelle persécutée par le régime communiste chinois.

L’homme de 55 ans a été arrêté pour la dernière fois le 22 septembre 2013. La police l’a maltraité au point qu’il a fait un accident vasculaire cérébral (AVC) deux jours après son arrestation. Il a tout juste survécu, mais a malgré tout été détenu pendant plus d’un mois avant d’être libéré sous caution.

Bien qu’il ne fût pas apte à subir un procès, les autorités l’ont amené deux fois dans la salle d’audience sur une civière pour faire face aux accusations, respectivement en décembre 2015 et au début de 2016. Il a été condamné à une peine de prison le 11 avril 2016, peu après avoir été ramené en garde à vue.

M. Bai a été transféré en prison le 18 juin 2016. Il a fait un deuxième AVC et est tombé dans le coma le 31 mars 2017, mais il n’a été envoyé à l’hôpital que 12 heures plus tard. Il est décédé le 14 avril 2017.

Voici un aperçu de la persécution que M. Bai a endurée au fil des ans pour avoir été fidèle à sa croyance en le Falun Gong.

Arrestations répétées et licenciement dans les premières années

M. Bai a été visé à plusieurs reprises depuis que la persécution du Falun Gong a commencé en 1999.

Il a d’abord été arrêté au travail en mars 2001 et envoyé dans un centre de lavage de cerveau. La police s’est présentée à nouveau en juin 2002 et l’a détenu pendant un mois. Les gardes du centre de détention local ont ordonné aux détenus de le battre si fortement qu’il a souffert de graves blessures internes.

Son employeur, la Banque industrielle et commerciale de la ville de Bozhou, l’a forcé à accepter une prime de licenciement en septembre 2002.

M. Bai était à la maison un jour du mois de janvier 2003, lorsque la police est soudainement entrée par effraction. Il s’est caché dans une pièce et a fermé la porte. Plusieurs de ses proches sont venus à sa rescousse et ont déjoué la tentative de la police pour l’arrêter.

Il distribuait des documents de Falun Gong à l’extérieur d’une école locale le 17 septembre 2004, lorsque l’agent de sécurité de l’école l’a frappé au front avec une menotte. Quelques policiers qui passaient là l’ont immédiatement mis en détention, sans soigner la longue entaille au-dessus de son sourcil gauche. Il a subi davantage de passages à tabac après avoir été emmené au centre de détention local. Les gardes l’ont gavé suite à une grève de la faim pour protester contre sa détention illégale et des coups brutaux.

La police a voulu le soumettre à deux ans d’éducation par les travaux forcés après l’avoir détenu quatre mois. Le camp de travail local a refusé de l’admettre, citant son hypertension artérielle exceptionnellement élevée. La police a extorqué 10 000 yuans à M. Bai avant de le libérer.

Premier AVC après la dernière arrestation en 2013

M. Bai a été trompé à ouvrir la porte à la police le 22 septembre 2013. Il a appris plus tard qu’il était l’un des 14 pratiquants locaux de Falun Gong arrêtés sur une période de trois jours.

La police l’a interrogé pendant deux jours consécutifs, pendant lesquels ils l’ont attaché sur une chaise sans lui permettre de dormir ni d’utiliser les toilettes. Ils ont également essayé de le droguer, mais ils ont échoué après qu’il a remarqué quelque chose d’inhabituel dans la boisson qui lui était donnée.

À la fin de l’interrogatoire marathon, la pression artérielle de M. Bai a atteint des niveaux dangereusement élevés et il a perdu connaissance.

Il était incapable de parler après sa sortie du coma. Pourtant, la police a essayé de le faire admettre au centre de détention local à trois reprises, sans succès.

Le centre de détention mis sous pression afin de leur faire accepter M. Bai

La police a alors exercé une pression sur le maire Gao qui a émis une déclaration disant que « le centre de détention ne serait pas responsable si quelque chose arrivait à Bai Jie ». Un policier lui a dit : « Si vous devez mourir, vous devez mourir dans le centre de détention ! »

Le centre de détention a admis M. Bai suite à la note du maire.

La famille de M. Bai a fait appel à divers ministères et l’a fait libérer sous caution environ un mois plus tard. La police, cependant, continuait à le harceler à son domicile.

Inapte à subir un procès, mais forcé à comparaître sur une civière

La première date fixée par le tribunal pour M. Bai et les 13 autres pratiquants arrêtés était le 30 mars 2015. Il n’y est pas allé, car il avait des problèmes d’élocution et un côté de son corps était paralysé.

Les autorités l’ont ensuite porté dans la salle d’audience sur une civière le 8 décembre 2015 pour être jugé. Sa famille a présenté ses dossiers médicaux pour montrer qu’il était inapte à subir un procès, mais le juge Che Haisan n’a pas fait confiance à l’authenticité du document.

Che Haisan a ordonné que M. Bai soit examiné par un médecin désigné par le tribunal, mais le contrôle n’a pas eu lieu après que la famille de M. Bai a refusé d’en couvrir le coût.

Che Haisan a ensuite menacé de tenir une autre audience au domicile de M. Bai, mais il y a renoncé à la suite des protestations de la famille.

M. Bai était seul à la maison au début de l’année 2016, lorsque plusieurs policiers ont ouvert la porte et l’ont ramené en garde à vue. Il a fallu beaucoup d’efforts à sa famille pour finalement apprendre qu’il avait été envoyé au centre de détention local.

Che Haisan a fixé une autre date d’audience peu de temps après. Encore une fois, M. Bai a été transporté dans la salle d’audience sur une civière.

Condamnation lourde et AVC fatal

M. Bai et les 13 autres pratiquants ont été condamnés à une peine de 3 à 10 ans de prison le 11 avril 2016. Il a été transféré dans la prison de la ville de Suzhou le 18 juin 2016 pour y purger une peine de 10 ans.

La prison a appelé la famille de M. Bai le 1er avril 2017, les informant qu’il venait d’être emmené d’urgence à l’hôpital local ce matin-là après avoir montré des symptômes d’AVC la veille.

La famille de M. Bai a demandé pourquoi il n’avait pas reçu d’attention médicale tout de suite, mais ils n’ont obtenu aucune réponse.

La salle de soins intensifs où M. Bai était gardé était étroitement surveillée. Sa famille a vu de l’extérieur de la fenêtre qu’il n’avait que la peau sur les os. La police n’a retiré ses chaînes qu’à sa mort le 14 avril.

Traduit de l’anglais en Europe