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Torturé pour sa croyance, M. Xie Ge poursuit Jiang Zemin en justice

7 avril 2017 |   Écrit par un correspondant de Minghui en Amérique

(Minghui.org) M. Xie Ge, qui vit aujourd'hui aux États-Unis, a déposé une plainte pénale contre l'ancien dictateur chinois Jiang Zemin pour avoir lancé la persécution brutale du Falun Gong en juillet 1999.

M. Xie a été arrêté, détenu, et torturé sévèrement dans un camp pendant trois ans parce qu'il a refusé d'abjurer sa foi en le Falun Gong.

M. Xie avait fait des études à l'Université de Shanghai avant d'apprendre le Falun Gong en janvier 1998 et être libéré de ses problèmes de santé incluant l'insomnie et la tachycardie (rythme cardiaque rapide).

Une nouvelle politique est entrée en vigueur en mai 2015, stipulant que la Cour suprême populaire garantissait l’enregistrement et le traitement de toutes les plaintes civiles et pénales. Cela a conduit des milliers de pratiquants du Falun Gong à exercer leur droit légal de poursuivre Jiang Zemin en justice pour avoir lancé la persécution qui leur a causé de grands dommages et d'immenses souffrances au cours des 18 dernières années.

Le 23 juillet 2015, Monsieur Xie a envoyé sa plainte par courrier à la Cour populaire suprême et au Parquet populaire suprême.

Arrestation et confession forcée

Monsieur Xie a déclaré dans sa plainte : «J'ai été arrêté le 4 décembre 2001 alors que je marchais dans la rue. Quatre ou cinq policiers en civil m'ont sauté dessus par derrière et m'ont assommé. Ils m'ont menotté les mains derrière le dos, m'ont couvert la tête d'un sac noir et m'ont mis de force dans leur voiture. Aucun d'entre eux ne m'a présenté son insigne. J'ai appris plus tard qu'ils venaient de la brigade des mœurs du Département de police du district de Xicheng à Pékin.

M. Xie a déclaré dans sa plainte qu'on l'avait emmené dans une pièce d'interrogatoire secrète dans le Département de police de Xicheng et qu'un agent s'est servi d'une barre de métal recouverte de caoutchouc pour l'étrangler et l'empêcher de parler. En même temps, un autre agent utilisait le même type de barre métallique pour lui frapper le dos et les cuisses.

« Ils ont essayé de me faire dire les noms et adresses de pratiquants de Falun Gong, mais j'ai refusé de le faire. Ils m'ont battu sévèrement avec la barre métallique pendant deux heures. C'était extrêmement douloureux quand ils me frappaient le corps, mais il n’y avait pas de trace de blessures à l’extérieur au début. Deux jours plus tard, j'avais le dos et les cuisses sévèrement contusionnés », a-t-il ajouté.

Gavage de force

Le lendemain, le 5 décembre il a été emmené au centre d’« éducation juridique » de Pékin (un centre de lavage de cerveau) où il a été détenu jusqu'au 23 février 2003.

M. Xie a déclaré aussi dans sa plainte : « Je savais qu'il était illégal de m'arrêter et de me torturer à cause de ma foi et j'ai commencé une grève de la faim le 5 décembre afin de protester. Le 12 décembre 2001, ils ont commencé à me nourrir de force. »

Il a poursuivi : « On m'a attaché sur une chaise en fer. Si je bougeais, même à peine, sept ou huit policiers me donnaient des coups de pieds et des coups de poings. Ils ont inséré un tuyau en caoutchouc de 1 cm de diamètre dans ma gorge en passant par le nez. »

« Quand on passait le tube dans mon nez, c'était comme si mon nez était en feu. Quand ils retiraient le tube, du sang sortait. Parfois ils avaient du mal à insérer le tube, donc ils le retiraient et recommençaient à plusieurs reprises », a dit M. Xie.

Le chef de la police lui a dit : « Tu te sens vraiment mal n'est-ce pas ? Nous utiliserons cette façon-là pour te torturer jusqu'à ce que tu fasses ce qu'on te dit. »

M. Xie a dit : « Certaines fois, le tube n'est pas allé dans mon estomac, mais est plutôt entré dans mon poumon. J'ai failli mourir de cette torture. »

Lors de sa détention, M. Xie a été nourri de force plus de 200 fois.

Illustration de torture : gavage forcé

Arrosé avec de l’eau froide, gelé et privé de sommeil

Illustration de torture : Arrosé avec de l'eau froide

En janvier 2002, cela faisait 50 jours que M. Xie faisait la grève de la faim et il était très affaibli. A ce moment-là, il faisait un froid glacial à Pékin. Un soir, vers 20 h, sept agents de police sont entrés dans sa chambre et lui ont ordonné de se tenir debout pendant une longue période.

Ils ont commencé à injurier et à calomnier M. Li Hongzhi, le fondateur du Falun Gong devant M. Xie. Ensuite ils ont mis l'image de M. Li par terre et ont marché dessus. Ils ont ensuite versé de l'eau froide sur la tête de M. Xie et ont ouvert la fenêtre. M. Xie a grelotté pendant trois jours et a été privé de sommeil. Trois jours plus tard, il a vomi du sang.

La torture du « lit de mort »

En avril 2002, comme M. Xie ne voulait pas abjurer sa foi, Hu Zihui, directeur de la Division de la sécurité intérieure locale, l'a fait attacher sur un lit appelé la torture du lit de mort.

Illustration de torture : attaché au lit de mort

Des agents du Département de police de Pékin ont collaboré avec le camp de travaux forcés pour femmes de Pékin pour torturer M. Xie. Li Jirong, chef de la quatrième équipe au camp de travaux forcés pour femmes de Pékin, a donné ordre aux détenues d'enlever son lit en bois et de le mettre sur un lit en métal.

M. Xie a écrit dans sa déposition : « Mes quatre membres étaient menottés de chaque côté du lit. J'ai été attaché de la sorte 24 heures sur 24 et je ne pouvais pas bouger. J'étais obligé de me soulager sur le lit.

Li Jirong a donné ordre aux détenues de m'injurier. Elle a ordonné à d'autres détenues de me couvrir la bouche avec une serviette, de me pincer le nez, et ensuite de verser de l'eau sur la serviette. J'ai failli suffoquer. La gardienne Li m'a dit : « On nous donne un supplément d'eau pour vous. »

Malgré cette torture sévère, M. Xie ne voulait pas renoncer à sa foi. La gardienne Li a ensuite étiré son corps au maximum et a de nouveau attaché son corps tendu au lit, ce qui l'a fait énormément souffrir.

« J'ai été attaché sur le lit d’avril à décembre 2002. Du fait de cette grave torture, je n'avais plus que la peau et les os et j'étais extrêmement faible. Ma musculature était atrophiée et j'étais dans un état de crise myasthénique. Mon pouls était faible et ma tension artérielle est tombé à 40 sur 70. J'étais sur le point de mourir », a-t-il expliqué.

Malgré l'état de faiblesse de son corps, l'agent Hu Zihui et d'autres ont continué à le battre. Ils le giflaient, lui donnaient des coups de poings dans la poitrine et des coups de pieds aux jambes.

Hu lui criait : « Je ne peux pas croire que je ne sois pas capable de te faire renoncer ! Une fois que tu l'auras fait, je te libérerai de ce lit. Autrement, tu mourras sur ce lit. Sais-tu qui je suis ? Je suis le diable. »

« J'ai été détenu au centre d’ « éducation juridique » de Pékin jusqu'au 25 février 2003. J'ai essayé de faire appel et de trouver un avocat mais ma demande a été refusée », a précisé M. Xie dans sa plainte.

Soumis à un lavage de cerveau

« À partir du deuxième jour après mon arrivée au centre d'éducation juridique de Pékin, la police qui y travaillait, certains gardes du camp de travaux forcés de Pékin et une douzaine de détenus ont tous essayé de me faire un lavage de cerveau. Ils ont utilisé toutes les façons pour me faire abjurer ma foi. »

Les gardes et les détenus l'ont forcé à écouter et à regarder des vidéos calomniant et attaquant M. Li Hongzhi et le Falun Gong pendant des heures chaque jour. Ils lui ont aussi dit que s’il ne renonçait pas à sa croyance, il ne sortirait jamais de cet endroit.

La gardienne Cheng Cui'e du camp de travaux forcés pour femmes de Pékin a donné l’ordre aux détenues de coller de nombreux morceaux de papiers sur les murs, par terre et sur le lit, portant des paroles de calomnie contre M. Li Hongzhi et le Falun Gong.

Torturé dans un camp de travaux

Le 4 avril 2003, on a emmené M. Xie au camp de travaux forcés Tuanhe à Pékin où il a été détenu jusqu'au 24 janvier 2004.

Il a été assigné à la cinquième équipe. Il a été dénoncé auprès des gardes pour avoir parlé avec un autre pratiquant de Falun Gong et on l'a mis en isolement cellulaire. Comme il a persisté dans sa croyance, il a été emmené dans une équipe spéciale appelée « l'unité d'assaut intensive ».

« Dans l'unité d'assaut intensive, j'ai été mis en isolement dans une pièce et j'étais surveillé constamment par d'autres détenus. Je n'avais pas assez à manger. Chaque repas consistait en un petit pain chinois et un peu de bouillon », a dit M. Xie dans sa plainte.

On m'a forcé à m'asseoir sur un tabouret plastique de 20 cm de haut. La règle pour s'asseoir était que les genoux devaient être collés, et les mains posées sur les genoux. Mon dos et mon cou devaient être droits. Si je bougeais un tant soit peu, les détenus me battaient.

« Ce type de torture avait l'air facile à supporter, mais c'est très cruel. Au bout de seulement quelques jours, la peau sur mes fesses était déchirée, couverte de sang, de cloques et de plaies. À la fin de la journée, mes pieds, mes genoux, mes bras et mon dos faisaient mal. J'ai été torturé comme ça pendant 20 jours », a dit M. Xie.

Historique

En 1999, Jiang Zemin, à la tête du Parti communiste chinois, lançait la répression violente du Falun Gong sans tenir compte des autres membres du comité permanent du Politburo.

La persécution a conduit à la mort de nombreux pratiquants de Falun Gong au cours des 17 dernières années. Beaucoup plus auraient été torturés en raison de leur croyance et même tués pour leurs organes. Jiang Zemin est directement responsable de la mise en place et du maintien de la persécution brutale.

Sous sa direction personnelle, le Parti communiste chinois a créé un organe de sécurité illégal, le « Bureau 610 », le 10 juin 1999. L'organisation supplante les forces de police et le système judiciaire dans l'exécution de la directive de Jiang concernant le Falun Gong : ruiner leur réputation, couper leurs ressources financières et les détruire physiquement.

La loi chinoise permet aux citoyens d'être plaignants dans les affaires pénales, et de nombreux pratiquants exercent maintenant ce droit de déposer des plaintes pénales contre l'ancien dictateur.

Traduit de l'anglais en France