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Le gavage comme torture : le vécu d'une femme détenue à Tianjin

17 octobre 2018 |   Écrit par un correspondant de Minghui à Tianjin

(Minghui.org) Pour protester contre leur détention illégale et sauvegarder leur liberté de croyance, les pratiquants de Falun Gong font parfois une grève de la faim après avoir été arrêtés pour leur croyance par le régime communiste chinois. Les responsables pénitentiaires profitent de cette occasion pour torturer ces pratiquants en les nourrissant de force.

Voici ce qui est arrivé à une pratiquante à Tianjin.

Mme Gao Yanhong, habitante du district de Wuqing à Tianjin, souffrait de diverses maladies. Elle attribue l'amélioration de sa santé et l'élévation de son caractère à la pratique du Falun Gong. Elle a commencé à prendre bien soin de son mari et des personnes âgées.

Mais quand elle a parlé du Falun Gong à quelqu'un d'un village voisin, le secrétaire du Parti du village l'a signalée à la police. Elle a été arrêtée le 7 mai 2018, et détenue au centre de détention de Wuqing pendant quinze jours.

Pour faire valoir son innocence, Mme Gao a refusé de manger pendant sa détention. Les gardiens ont apporté de la poudre de lait de soja et ont demandé aux détenues de la nourrir de force. Pendant deux jours, Mme Gao a craché la nourriture qu'on lui a fait prendre de force.

Mo Shuyu, l'une des détenues, a eu l'idée d'empêcher la nourriture de sortir. « L'une d'entre nous lui pincera le nez pendant que les autres lui mettront le mélange de lait et d'eau dans la bouche à l'aide d'une cuillère. Puis on lui couvrira la bouche avec une serviette et on la serrera fort. »

Suivant ses conseils, les détenues plaquaient parfois Mme Gao au sol et la maintenaient parfois contre un lit pendant le gavage. Pendant ce temps, d'autres détenues s'asseyaient sur ses jambes, et certaines lui tenaient les mains serrées pour les empêcher de bouger.

Le mélange de lait en poudre était parfois très collant et Mme Gao n'arrivait pas à l'avaler ou à le recracher. Lorsque les détenues lui couvraient la bouche avec une serviette, elles ne l'enlevaient pas tant qu'elle ne cessait pas de se débattre.

Les gardes ont également emmené Mme Gao deux fois à l'hôpital pour des examens médicaux. Elle a été transportée dans une cage métallique et ses pieds étaient enchaînés.

À son retour au centre de détention, la première fois, Mme Gao a crié : « Falun Dafa est bon ! Authenticité-Bienveillance-Tolérance est bon ! »

Un policier lui a pulvérisé du gaz lacrymogène sur le visage, la rendant incapable d'ouvrir les yeux. Les détenues l'ont ensuite traînée jusqu'à la cellule.

En revenant de l'hôpital la deuxième fois, Mme Gao a fait la même chose et l'agent a de nouveau appliqué du gaz lacrymogène. De retour dans la cellule, Chen Yuhua, la détenue principale, a ordonné aux autres détenues de déshabiller Mme Gao, de la forcer à s'asseoir sur un « petit tabouret » et de lui verser de l'eau froide dessus, un seau après l'autre.

Le douzième jour de sa grève de la faim, les gardes ont menotté Mme Gao à une chaise et lui ont fait des injections intraveineuses pendant plus de deux heures. Après cela, elle a poursuivi la grève de la faim.

Le quatorzième jour, les détenues sont passées à une cuillère plus grande pour le gavage. Elles ont inséré la cuillère dans sa bouche et l'ont déplacée dans tous les sens avec frénésie, lui laissant la bouche ensanglantée à l'intérieur comme à l'extérieur.

Déjà émaciée, Mme Gao a subi un autre examen physique qui a révélé une hypertension artérielle, des taches foncées à la poitrine et une grosseur de la taille d'un œuf sur le cou.

Le quinzième jour, un policier a dit qu'on lui avait diagnostiqué un lymphome à un stade avancé. Pour éviter que Mme Gao ne meure au centre de détention, les autorités l'ont libérée sous caution de 10 000 yuans.

La famille de Mme Gao l'a ramenée chez elle, où elle a repris sa pratique du Falun Gong. Elle s'est rétablie en deux semaines environ.

Voyant le regain de santé de Mme Gao, les autorités ont recommencé à la harceler. Ils l'ont convoquée deux fois au centre de détention, une fois en juillet et une autre fois en septembre. Ils ont également menacé de la mettre en prison.

Traduit de l'anglais en France