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Une femme du Hunan torturée en prison et privée d'accès aux toilettes

24 octobre 2018 |   Écrit par un correspondant de Minghui de la province du Hunan

(Minghui.org) Après avoir entamé une grève de la faim pour protester contre son emprisonnement illégal, une femme de la prison pour femmes de la province du Hunan a été gavée, restreinte dans une camisole de force et il lui a été interdit de se laver et d'aller aux toilettes pendant deux mois. Deux de ses doigts ont été fracturés et la moitié de ses cheveux sont devenus blancs à cause de la torture.

Mme Jin Fuwan, de la ville de Huaihua, province du Hunan, a été arrêtée le 20 août 2015 alors qu'elle parlait à des gens du Falun Gong et de la persécution de la discipline spirituelle par le régime communiste.

Au cours du procès conjoint d'elle et de deux autres pratiquantes, l'un de leurs avocats a été temporairement renvoyé du tribunal et menacé d'arrestation s'il continuait à exiger l'acquittement de sa cliente. Mme Jin a ensuite été condamnée à trois ans de prison en 2016.

Depuis que le Parti communiste chinois a commencé à persécuter le Falun Gong en 1999, Mme Jin a été arrêtée à répétition en raison de sa croyance. Avant sa dernière peine de prison, elle avait été condamnée à une peine de travaux forcés d'un an en 2000.

Torture de la camisole de force

En se rendant à la prison pour femmes le 11 juillet 2016, Mme Jin a crié : « Falun Dafa est bon ! » Un gardien n'a pas arrêté de la gifler. À leur arrivée, les gardiens l'ont emmenée dans un bureau et lui ont mis des vêtements contraignants pendant une demi-journée.

Les vêtements, qui se resserrent lorsque celui qui les porte bouge, sont semblables aux camisoles de force qui étaient utilisées autrefois dans les hôpitaux psychiatriques en Occident. Ils sont faits de toile. Les manches mesurent environ 25 cm de long avec un ruban à chaque extrémité. Cette forme de torture, si elle est appliquée pendant une longue période, peut fracturer la colonne vertébrale, les épaules, les poignets et les coudes, et peut même causer la mort.

Le système pénitentiaire du Hunan a été le premier à appliquer la torture de la camisole de force aux pratiquants de Falun Gong pour les forcer à renoncer à leur croyance.

Mme Jin a été obligée de porter la camisole de force quatre heures une seconde fois lorsqu'elle n'a pas répondu à l'appel du premier gardien.

Mme Jin a refusé de réciter les règles de la prison parce qu'elle estimait qu'elle n'avait pas commis de crime et qu'elle ne devait pas être en prison. Les gardiens l'ont emmenée au bureau, où le gardien en chef lui a frappé le visage avec un carnet et lui a donné des coups de pied. Puis ils ont appelé plusieurs détenues pour lui mettre les vêtements contraignants. Ils lui ont attaché les mains au-dessus de la tête, lui ont enveloppé les bras avec un drap de lit, puis l'ont laissée suspendue au cadre du rideau, ne laissant que ses orteils toucher le sol.

Les gardiens forçaient les pratiquantes de Falun Gong à mémoriser le Classique des trois caractères et d'autres enseignements traditionnels chinois. Lorsque Mme Jin a fait remarquer que l'action des autorités allait à l'encontre de la culture traditionnelle chinoise, les gardiens ont ordonné à plusieurs détenues de lui remettre les vêtements contraignants et l'ont suspendue pendant treize heures, avec seulement les orteils qui touchaient le sol. Elle ne supportait plus la douleur dans les bras et elle a dit qu'elle ne ferait pas ce genre de commentaires.

Les gardiens ont ordonné qu'elle soit descendue. À ce moment-là, une détenue lui a dit de dénoncer le Falun Gong. Elle a refusé et a été de nouveau suspendue. Une heure plus tard, un gardien, craignant que la torture ne lui paralyse les bras, l'a décrochée.

Il lui a fallu plusieurs jours pour que ses bras désenflent. Cependant, les doigts de sa main droite ne pouvaient plus se plier normalement. Elle a demandé à plusieurs reprises un traitement médical, mais les gardiens ne l'ont emmenée à l'hôpital que deux mois plus tard. Il lui a fallu encore deux mois de traitement avant que ses doigts ne reviennent à la normale. Pendant chaque traitement, les gardiens lui ont mis des menottes et l'ont enchaînée. Après avoir appris que Mme Jin voulait les poursuivre en justice, les gardiens ont ordonné aux détenues de rédiger de fausses déclarations et au médecin de rédiger un faux diagnostic.

Gavée, non autorisée à se laver et à utiliser les toilettes

Pour forcer Mme Jin à renoncer à sa croyance, les gardiens l'ont mise à l'isolement le 9 avril 2018, quelques mois avant sa libération. Ils lui ont interdit de se laver ou d'aller aux toilettes et ne lui ont permis de dormir que trois heures par jour.

Mme Jin a fait une grève de la faim en signe de protestation. Les gardiens lui ont attrapé les mains, se sont mis à genoux sur elle et l'ont ensuite gavée. Ce faisant, ils lui ont fracturé l'index droit et le majeur. À certains moments, les gardiens lui marchaient sur les jambes et lui frappaient les jambes avec une matraque électrique.

Deux semaines plus tard, les gardiens l'ont emmenée dans une clinique pour lui insérer un tube du nez à l'estomac afin de procéder au gavage.

Comme elle n'avait pas le droit de se laver ou d'aller aux toilettes, elle devait se soulager dans son pantalon. Les gardiens lui ont enlevé son matelas et son édredon, la laissant dormir sur des planches de bois dans un pantalon mouillé. Le froid nocturne l'empêchait également de dormir.

La torture et le gavage ont duré deux mois. Sous l'insistance de Mme Jin, la prison lui a finalement permis de se laver et d'aller aux toilettes. Mme Jin a arrêté sa grève de la faim.

Elle avait perdu beaucoup de poids. Bien qu'elle n'ait que quarante ans, la moitié de ses cheveux sont devenus blancs.

Voir aussi :

Des pratiquantes de Falun Gong persécutées dans la prison pour femmes de la province du Hunan

Un avocat sorti d'une salle d'audience et menacé d'arrestation au procès de pratiquantes de Falun Gong

Trois pratiquantes font face au procès illégal de la cour du district de Yongding

Persecution of Falun Gong Practitioners in Changsha Women's Prison

Traduit de l'anglais au Canada