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Un jeune chinois recommence à cultiver

30 octobre 2018 |   Écrit par un pratiquant de Falun Dafa chinois au Royaume-Uni

(Minghui.org) Je suis né en 2001 quand la persécution du Falun Gong (aussi connu comme Falun Dafa) menée par le Parti communiste chinois (PCC) était la plus intense.

Afin d'éviter la police, ma mère m'avait emmené dans une province dans le sud de la Chine. Sans réellement savoir ce qui se passait, j'ai connu une enfance normale et joyeuse que ma mère a su garder par de grands efforts.

Perdre l'environnement de xiulian

Quand j'ai commencé l'école primaire, j'ai rejoint les autres jeunes pratiquants de Dafa qui partageaient leurs expériences de xiulian. Nous discutions des conflits que nous avions avec nos camarades de classe à l'école et sur comment les traiter selon le principe de Dafa Authenticité-Bienveillance-Tolérance. Nous parlions aussi de comment réagir quand les enseignants parlent de la politique du régime communiste qui calomnie le Falun Dafa. Nous avons également fait des fleurs de lotus et appris l'ancienne culture chinoise.

Les parents de la plupart de mes jeunes amis avaient été persécutés et emprisonnés pour leur croyance. Pour des raisons de sécurité, les adultes mettaient toujours leurs téléphones dans une boîte en métal quand nous avions des rencontres, afin que les autorités ne puissent pas mettre nos téléphones sur écoute.

Nous avons petit à petit perdu cet environnement de cultivation en groupe en grandissant et je n'ai plus de contact du tout avec ces pratiquants de mon enfance. Certains sont partis aux États-Unis, certains sont encore en Chine, tandis que d'autres ont arrêté de pratiquer.

Ma situation a également commencé à changer. Le père d'un ami a été illégalement détenu en prison pendant huit ans pour avoir distribué des documents informatifs sur le Falun Dafa. La mère de mon ami a été maltraitée par la police et est devenue paralysée. J'ai entendu parler d'innombrables histoires où les policiers ont persécuté les pratiquants.

Ma mère a également été persécutée. Je me souviens très vivement l'après-midi en 2010, où ma mère avait des cours à domicile. Quelques autres enfants étaient aussi venus chez nous pour y assister. J'attendais avec impatience un ami, qui était en retard et qui devait arriver à tout moment. J'ai entendu quelqu'un frapper doucement à la porte, je me suis levé et je suis allé ouvrir la porte. Cependant, ce n'était pas mon ami devant moi, mais plus de dix agents de police qui ont fait irruption et ont commencé à fouiller la maison. J'étais sous le choc et je ne savais pas quoi faire. Ma mère a été enlevée et la maison a été laissée dans un grand désordre.

Je ne peux penser qu'au mot « désemparé » pour décrire ma situation à l'époque. J'ai suivi les membres de ma famille jusqu'au poste de police pour demander la mise en liberté de ma mère, mais ils ont dit qu'elle avait été identifiée comme une « personne importante » dans la province et ils ne pouvaient donc pas lui rendre sa liberté.

Ma mère a été détenue pendant un mois. Et même après qu'elle est retournée à la maison, la police est souvent venue nous harceler chez nous.

Cet incident a eu un grand impact sur moi. Au lycée, je n'avais plus d'environnement de xiulian où les pratiquants pouvaient s'encourager. Au contraire, j'étais entouré de camarades de classe ordinaires. Comme personne qui ne cultivait pas avec diligence, le fait d'entrer en contact avec eux tous les jours faisait que je voulais être comme tout le monde, être accepté et donc j'ai finalement arrêté de pratiquer.

Dès que j'ai pris la décision d'abandonner le xiulian, le Fa ne m'est plus jamais revenu à l'esprit. C'était comme si je n'avais jamais cultivé.

Quand je rencontrais de petits conflits avec les camarades de classe, je me sentais malheureux et je me plaignais que ma vie ne se déroule pas en douceur. J'avais complètement oublié l'exigence de Dafa de regarder à l'intérieur. J'étais contrôlé par l'attachement à la renommée. Dès que je ne pouvais pas obtenir ce que je pensais que je devais avoir selon mes capacités, je me sentais horrible. Toutes mes maigres réalisations scolaires m'ont fait penser que j'avais déjà la capacité de réussir.

Je suis étonné de voir comment un jeune enfant pouvait avoir de si forts désirs. Je me sentais désespéré, déprimé et perdu.

Vouloir reprendre la pratique

Quand j'étais plus jeune, j'étais toujours en bonne santé et je n'avais jamais pris de médicaments. Je prenais ma bonne santé pour acquise.

Au début de l'année dernière, j'ai développé une très mauvaise toux. Je pensais que ce serait pareil comme auparavant où l'irritation partait en quelques jours.

J'ai attendu pendant quelques semaines, mais les symptômes ne diminuaient pas. Au contraire, ils devenaient de plus en plus graves, comme les symptômes d'une pneumonie. Je toussais jour et nuit et je ne pouvais pas dormir. J'ai pensé que mes poumons allaient éclater et que j'allais perdre la vie.

Tous les attachements que j'avais en termes de quête de connaissance et de désir de m'amuser semblaient vains au milieu de ma souffrance.

Ma mère a dit qu'elle ne voulait pas me forcer à faire les exercices, parce que si je n'avais pas la volonté de cultiver, personne ne pouvait me forcer à le faire.

J'ai pris quelques médicaments, mais sans résultat, donc j'ai décidé de ne plus en prendre. Ma mère a suggéré que j'aille à l'hôpital, mais j'ai pensé : « Pourquoi devrais-je continuer à vivre si j'apprenais que j'avais une maladie incurable ? »

Comme je n'avais pas d'autres choix disponibles, j'ai ouvert le livre Zhuan Falun, que je n'avais pas touché depuis très longtemps, et j'ai lu Lunyu calmement. Je ressentais un sentiment de calme et de paix que je n'avais pas ressenti depuis longtemps.

Cela m'a fait sentir que je voulais de nouveau commencer à cultiver depuis le début. Avec cette pensée toute simple, sans être attaché à vouloir guérir de ma maladie, tous les symptômes de maladie ont disparu deux semaines plus tard.

De nouvelles expériences

Pour continuer mes études, je suis allé habiter dans une autre ville, et les attachements à se faire valoir et à chercher une vie confortable et bonne m'ont rendu anxieux. Ceci était un test pour voir si je pouvais abandonner mes attachements à la renommée et au gain personnel. Mon côté humain me disait que mon futur serait moins brillant si je ne continuais pas mes études et que je n'atteindrais peut-être pas le niveau social souhaité et qu'aucun de mes rêves ne se réaliserait.

J'étais dans la position de méditation assise quand le mot « Authenticité » m'est devenu très présent à l'esprit. J'ai réalisé que c'était tout ce qu'il me fallait pour être dans le Fa. Ce n'est qu'ainsi que je pourrais être capable de continuer mon chemin de cultivation. J'ai pris la décision d'abandonner mes études.

Cette nuit-là, quand j'ai fait le deuxième exercice, mes bras étaient endoloris et fatigués. J'ai senti un courant parcourir le bout de mes doigts, tirant mes mains l'une vers l'autre comme un aimant. J'étais perplexe et je ne pouvais pas comprendre pourquoi cela se passait.

J'avais été perdu dans le monde humain et cette expérience était une très grande affaire pour moi. J'avais entendu parler de beaucoup de pratiquants qui avaient partagé leurs expériences auparavant, mais j'avais toujours considéré cela comme de simples histoires. Ce qu'ils avaient dit avait dépassé de loin tout ce que j'avais expérimenté à l'époque. Maintenant c'était différent.

Vivre dans un environnement différent me fait penser aux souffrances des pratiquants

Plus tard, je suis allé habiter en Angleterre, où je pouvais faire les exercices et avoir mes propres idées sans crainte d'être persécuté. Je ne pouvais m'empêcher de penser aux nombreux pratiquants là-bas en Chine. Combien d'entre eux ont perdu leur emploi, leur domicile ou même leur vie, suite à la persécution ?

Peu de temps plus tard, j'ai fait un rêve dans lequel j'étais de nouveau en Chine où j'étudiais le Fa avec les pratiquants que j'avais rencontrés en Angleterre. Soudainement, la police est entrée et a fouillé l'endroit. Je me souvenais du sentiment de pression et d'impuissance du passé. J'ai réalisé que ceci est quelque chose qu'on ne sentirait jamais en Angleterre et que les pratiquants en Chine vivent actuellement encore sous cette immense pression. J'ai le plus grand respect pour eux.

J'ai réalisé que je ne devrais pas sombrer dans la dépression à cause de la persécution. Quand je rencontre des difficultés, je dois leur faire face positivement et activement. Pour moi, qui a réussi à quitter cet environnement dangereux, mon but actuel est de montrer aux autres de façon positive la bonté du Falun Dafa dans cet environnement sûr.

Maintenant, la solitude et l'isolement sont un grand test pour moi. Je continue à me dire que mon chemin à partir de maintenant est arrangé par le Fa et que tout a été créé au nom du Fa. Donc, il ne faut pas se faire de soucis et il ne faut pas avoir de désirs.

Quand je me sens seul, j'étudie le Fa et immédiatement je me sens très heureux et paisible. Mais parfois, mes attachements humains et les interférences me rendent anxieux et impatient.

Cela ne fait qu'environ un an que je suis retourné au xiulian. En général, je suis très strict envers moi-même pour faire de mon mieux pour m'élever, mais parfois, je pense aussi que la cultivation est vraiment la chose la plus difficile à faire. Pourquoi ai-je autant d'attachements humains et de désirs ? Pourquoi ne puis-je me traiter comme un pratiquant de Dafa tout le temps ?

Cette fois-ci, quoi qu'il arrive, je suivrai le chemin qui m'est arrangé par le Maître et je vais continuer à cultiver fermement.

Traduit de l'anglais en Belgique