(Minghui.org) Mon père travaillait dans une autre ville quand j'étais jeune et ma mère nous a élevés toute seule. Ma mère était constamment épuisée par le travail et les tâches ménagères.

Elle n'avait ni temps ni patience pour ses enfants. Dans son esprit, le châtiment corporel était le meilleur et le seul moyen de nous discipliner. L'outil préféré de ma mère était la branche de saule, le saule étant abondant dans ma ville natale.

Elle arrachait une branche d'arbre et commençait à nous fouetter. La théorie de ma mère était que les branches du saule étaient assez molles pour ne pas causer de blessures, mais qu'elles pouvaient quand même causer assez de douleur pour que les enfants s'en souviennent.

J'acceptais aussi cette idée. Mais après avoir commencé à pratiquer le Falun Dafa, je n'ai plus adhéré à cette croyance.

Même si les branches de saule ne causent pas de blessures graves au corps, cette discipline peut endommager gravement l'état mental et émotionnel des enfants. Je me souviens que j'en voulais à ma mère après chaque coup de fouet et je me disais que si j'avais des enfants, je ne les frapperais pas. Je lui ai dit que mes enfants grandiraient heureux !

En réalité, si je n'avais pas été guidée par le Falun Dafa et le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, j'aurais probablement élevé ma fille de la même façon que ma mère m'a élevée.

Un jour d'été, quand ma fille avait un an, je lui ai préparé un bain. L'heure du bain était son moment préféré et elle jouait habituellement avec ses jouets en caoutchouc pendant que je la lavais. Elle s'est montrée très résistante ce jour-là et a refusé d'aller dans l'eau. Après avoir tenté de l'amadouer sans succès, j'ai perdu mon sang-froid et je lui ai donné une fessée sur ses fesses nues.

Le lendemain matin, ma fille s'est réveillée avec une fièvre brûlante. J'ai soudain réalisé pourquoi elle ne voulait pas prendre son bain, car elle devait avoir des frissons la veille. Des larmes coulaient le long de mes joues. Quelle mère indigne j'étais !

Les paroles du Maître m'ont traversé l'esprit :

« Nous disons aussi cela : si chacun d'entre nous cultive au-dedans de lui-même, si chacun cherche au niveau de son propre xinxing, si chacun cherche en lui les causes quand il a mal agi et fait mieux la prochaine fois, si chacun pense d'abord aux autres au moment d'agir, alors la société humaine changera pour le mieux, les valeurs morales se rétabliront ; la civilité des gens s'améliorera, l'ordre public deviendra meilleur aussi, il n'y aura peut-être même plus de policiers. Personne n'aura besoin d'être contrôlé puisque chacun se contrôlera lui-même et cherchera à l'intérieur de lui-même ; dites-moi, ce serait fantastique ! » (Neuvième Leçon, Zhuan Falun)

J'avais tort en tant que pratiquante et en tant que mère. Je me suis excusée dans mon esprit auprès du Maître de ne pas m'être souvenue du Fa. Je me suis ensuite excusée auprès de ma fille : « Je suis désolée, tout était de la faute de maman. Avais-tu froid hier ? C'est pour ça que tu ne voulais pas prendre un bain ? » Elle a hoché la tête.

Depuis ce jour-là, je me suis toujours souvenue de l'enseignement du Maître et j'ai discipliné ma fille d'une manière calme — jusqu'à quelques années plus tard.

Les enfants de notre quartier aimaient jouer ensemble après l'école et ils restaient dehors jusqu'à l'heure du dîner. Ma fille ne faisait pas exception. À partir de la deuxième année, elle ignorait ses devoirs et jouait dehors jusqu'à ce que je rentre du travail. Un jour, je suis rentrée tard du travail et j'ai trouvé ma fille dehors en train de jouer.

Je lui ai dit de faire ses devoirs et je suis allée préparer le dîner. Je suis allée voir ses progrès après avoir fait la vaisselle. Elle n'avait écrit que quelques mots pendant tout ce temps. Quand je lui ai demandé ce qui n'allait pas, elle n'a pas voulu me répondre.

Ma colère a éclaté comme un volcan. J'ai pris une règle et j'ai tiré sa paume. Nos yeux se sont croisés juste avant que je la frappe.

L'expression de ma fille me rappelait mes souvenirs d'enfance et l'enseignement du Maître m'a frappée :

« Certains s'énervent aussi quand ils éduquent leurs enfants, ils crient et font toute une scène. Mais ce n'est pas la peine d'être comme ça quand vous élevez votre enfant, vous ne devriez vraiment pas vous fâcher ; vous devez éduquer les enfants avec la raison, c'est seulement ainsi que vous pourrez vraiment bien les éduquer. » (Neuvième Leçon, Zhuan Falun)

J'ai baissé la main et la règle a atterri légèrement sur la paume de ma fille. J'ai dit d'une voix gentille et sévère : « Je veux te donner une fessée, mais j'hésite à le faire. Maman souffre dans son cœur quand tu es blessée. Cependant, tu ne peux pas simplement jouer et ignorer tes devoirs. »

Ma fille s'est soudainement mise à pleurer et elle a fini ses devoirs en douceur. Ce soir-là, on s'est blottis dans le lit et on a parlé. Elle m'a dit combien elle était effrayée et seule quand mon mari et moi étions tous les deux dans le camp de travail. Mon mari et moi avons été envoyés dans un camp de travail pour avoir pratiqué le Falun Dafa et mon mari était toujours en prison à cette époque. Nos cœurs se sentaient si proches à ce moment-là.

Après la libération de mon mari, nous avons cultivé et fait face à nos difficultés en tant que famille. Les notes de ma fille sont passées de la dernière à la première place de sa classe et elle a finalement été admise dans une université de haut niveau.

En élevant mon seul enfant, je suis devenue plus compréhensive envers les parents qui sont frustrés lorsqu'ils ne trouvent pas de moyens efficaces pour discipliner leurs enfants. La haine que j'avais envers mes parents a également été résolue et je pensais à eux avec compassion et compréhension.

Ma mère m'a demandé : « Tous les pratiquants de Falun Dafa sont-ils aussi gentils que toi, considérant toujours les autres en premier ? »

« Oui », ai-je dit. « Tous les vrais pratiquants de Falun Dafa sont comme ça et beaucoup font mieux que moi ! »

Traduit de l'anglais au Canada