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Désintégrer en moi « l’ombre de la peur »

15 décembre 2018 |   Écrit par une pratiquante de Falun Gong en Chine

(Minghui.org) J’ai commencé à pratiquer le Falun Gong avec mes parents durant l’hiver 1996, alors que j’avais 14 ans. Le bonheur que ma famille a connu était indescriptible. Tout s’est amélioré dans nos vies sous la direction de notre grand Maître, Li Hongzhi. Mais notre monde s’est effondré le 20 juillet 1999 lorsque le Parti communiste chinois (PCC) dirigé par Jiang Zemin a lancé la persécution du Falun Gong.


Dès lors, tous les pratiquants de Falun Gong en Chine ont été persécutés pour leur croyance. Et les longues années de persécution violente ont laissé dans mon cœur une ombre de peur que je n’ai réussi à dépasser que depuis peu.


Au début de la persécution, mon père a été arrêté et envoyé dans un camp de travail. Je ne l’ai jamais revu, car il a été torturé à mort pour son refus d’abjurer sa croyance. Ma mère a été arrêtée et envoyée dans des camps de travaux forcés plus d’une fois, et j’ai été séparé d’elle et envoyé en centres de lavage de cerveau à plusieurs reprises. Notre maison a été saccagée et nous avons été fréquemment harcelés par la police.


Ces expériences ont laissé beaucoup de peur dans mon cœur. Je me sentais suffoquée par les scènes qui remplissaient ma tête. Mon cœur battait à tout rompre dès que je voyais un véhicule de police, et je n’osais pas prendre ma carte d’identité avec moi de peur d’être arrêtée à un poste de contrôle.


Je savais que ce n’était pas droit de nourrir ces sentiments, car en tant que pratiquante de Falun Gong, j’aurais dû me sentir heureuse et confiante en connaissant mon véritable but dans la vie. Mais je ne pouvais simplement pas me détendre et me sentir heureuse. Même si je voulais cultiver et m’élever, je ne parvenais pas à me concentrer sur ma
cultivation et l’étude du Fa. Pour remplir le vide, j’essayais de trouver du réconfort sur Internet, ce qui ne m’aidait pas.


Une nuit, j’ai rêvé que je montais un long escalier s’étendant jusqu’aux nuages. Il n’y avait rien qui bloquait le passage et je suis montée jusqu’au ciel. Le haut de l’escalier était caché dans les nuages, m’empêchant de voir où j’étais. J’ai alors décidé de m’arrêter et de me reposer. Lorsque j’ai regardé en arrière, je n’ai pu voir que quelques marches d’escalier derrière moi et j’ai eu une sensation de vertige.


Au moment où je m’apprêtais à m’asseoir pour me reposer, une jeune pratiquante qui montait m’a dépassée, le pas léger. J’ai pensé : « Elle est plus jeune que moi ! Je devrais me dépêcher comme elle. » La voir monter les escaliers si facilement m’a donné l’inspiration que je devais arriver jusqu’en haut. Il s’est avéré que j’étais déjà très près de l’arrivée, mais comme je ne pouvais pas le voir, j’avais laissé mes attachements prendre le dessus.


Le Maître a dit :

« J’ai toujours dit que dans le xiulian, en fait le plus pénible (le Maître rit) c’est la longueur du temps, la longueur du temps dans les épreuves démoniaques. On n’en voit pas la fin, on ne voit pas le dernier jour arriver, (le Maître rit) en fait c’est cela le plus pénible. Cependant, il y a une phrase qui dit, une chose parvenue à l’extrême se transforme en son contraire, n’est-ce pas ? Pour toute chose c’est ainsi, c’est une loi. Quand le moment sera arrivé, cela changera inéluctablement, que toi en tant qu’être humain le veuille ou non. » (« Enseignement du Fa à Washington DC 2018 »)


Pourtant, avec la peur dans mon cœur et le fait de ne pas pouvoir voir la fin, je ne pouvais simplement pas continuer à être diligente. Je devais élever mon état de cultivation, mais je ne savais pas comment faire, peu importe à quel point j’étudiais le Fa. La signification derrière les mots ne pénétrait pas dans mon esprit.


Le Maître a dit :

« Vous n’avez peut-être pas remarqué qu’hier matin, quand un élève a parlé de son expérience, il a dit que peu importe combien d’efforts il mettait dans la cultivation, il ne sentait pas qu’il faisait le moindre progrès, et puis un jour, tout d’un coup il a réalisé, il est temps pour moi de changer concernant cet aspect. Alors, lorsqu’il a fait de nouveau les exercices, ce mur s’est soudainement ouvert et subitement il a eu un autre royaume [jing jie] devant lui. Je pense que vous devriez réfléchir davantage au discours de cet élève. » (« Enseignement du Fa à la Conférence de Fa de l’Est des États-Unis »)

Lorsque j’ai lu les mots du Maître, je me suis réveillée et j’ai cherché sincèrement en moi-même. J’ai trouvé de nombreux attachements, y compris l’exaltation, la jalousie et la paresse. J’ai pu les éliminer jusqu’à un certain point, mais je n’ai pas réussi à trouver la source de mon problème.


Puis j’ai fait un autre rêve : il y avait un lac et trois jeunes femmes qui étaient debout sur la rive. Je connaissais l’une d’entre elles. Elles devaient faire un saut périlleux sur le lac. Celle que je connaissais est morte après avoir échoué à atteindre l’autre rive. Je me suis réveillée à ce moment-là et j’ai réalisé que le Maître me faisait savoir que je devais avancer dans ma cultivation, peu importe à quel point le chemin était difficile.


Puis, récemment, j’ai dû traverser un contrôle de sécurité. Des pensées négatives ont tourbillonné dans mon esprit. J’avais des livres numériques de Dafa et des CD avec moi et j’étais terrifiée à l’idée d’être fouillée. Je me suis dit en moi-même : « Il ne devrait pas y avoir de persécution pour la pratique du Falun Gong. »


Tout à coup, je me suis souvenue de l’enseignement du Maître :

« Aucun disciple de Dafa ne relève plus de la juridiction des Trois Mondes. » (« Enseignement du Fa à Washington DC 2018 »)


J’ai répété les paroles du Maître dans ma tête et j’ai essayé de rester calme. La peur a tenté de me dominer. J’ai supplié le Maîtr
e : « Maître, je veux éliminer cette peur. S’il vous plaît, éliminez l’obscurité en moi. » À cet instant, j’ai ressenti une grande chaleur émanant de mon cœur. Mon corps a été secoué et l’obscurité étouffante que j’avais portée durant toutes ces années a disparu en un instant.


Cette obscurité était la cause profonde de mon relâchement dans la
cultivation. Cela me rendait sans espoir et c’était la raison fondamentale pour laquelle j’étais incapable de rester dans un état de tranquillité durant la méditation.


Ces sentiments négatifs ont commencé à s’accumuler dès le début de la persécution. Ils m’ont empêchée d’aller de l’avant et de faire l’expérience de la vraie bonté de cultiver le Falun Gong. Une fois ces sombres sentiments enfin éliminés, ma volonté de cultiver diligemment est devenue forte.

Traduit de l’anglais en Europe