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Ne pas aller aux extrêmes dans la cultivation

30 décembre 2018 |   Écrit par une pratiquante de Falun Dafa aux États-Unis

(Minghui.org) J’ai eu la chance de commencer à pratiquer le Falun Dafa en mai 1999. En 2014, je suis arrivée de Chine et me suis installée aux États-Unis, et en 2016, j’ai ouvert un magasin de vêtements à Flushing, New York.

Grâce à mes interactions avec les clients et à mon propre environnement de cultivation chez moi, j’ai remarqué que lorsqu’il s’agit de remplir nos responsabilités familiales ou d’interagir avec des non-pratiquants, certains pratiquants pensent que ce serait une perte de temps et que faire les trois choses en sera affecté. Ils ont tendance à se soustraire à certaines responsabilités afin de conserver leur statut de « diligents ». Mais en fait, cette façon extrême de gérer les choses est vraiment susceptible d’amener les gens à développer des malentendus à notre sujet. À leurs yeux, nous n’avons pas de « bon sens », parce que nous pratiquons le Falun Gong.

J’aimerais partager deux exemples, l’un sur mon observation des autres pratiquants et l’autre sur moi-même. Je ne veux montrer personne du doigt, mais j’espère pouvoir profiter de l’occasion pour rappeler à mes compagnons de cultivation l’importance de ne pas aller aux extrêmes. Peu importe ce que nous faisons, peu importe où nous sommes, nous devons toujours considérer les autres d’abord et être une personne vraiment bonne.

Les clients en colère dans mon magasin

Mon magasin de vêtements n’est pas très grand, mais il est une très bonne plate-forme pour clarifier la vérité sur Dafa à mes clients.

Au cours de mes interactions avec mes clients, j’ai découvert qu’un grand nombre de leurs malentendus au sujet de Dafa provenaient de leurs mauvaises impressions sur des pratiquants qui allaient aux extrêmes.

Un jour, je discutais avec une cliente et j’ai parlé de la pratique du Falun Dafa. Elle s’est tout de suite mise en colère et m’a arrêtée. Je lui ai demandé pourquoi, et elle a commencé à se plaindre des pratiquants qui louaient ses maisons mais ne nettoyaient jamais leurs chambres. Elle a dit que tout ce qu’ils faisaient c’était de distribuer des dépliants ou d’étudier les livres de Dafa à la maison. Elle n’aimait pas non plus qu’ils reçoivent des aides sociales sans chercher activement du travail alors qu’ils étaient encore très jeunes et physiquement aptes. Elle a dit qu’elle ne pouvait plus les supporter et les avait chassés.

Je lui ai dit que notre distribution de dépliants était totalement volontaire, que certains pratiquants pouvaient ne pas bien faire à certains égards, mais que nous ne devrions pas blâmer le Falun Dafa pour cela. J’ai donné l’exemple d’un bon enseignant qui aurait des élèves pas aussi bons que ça. Je lui ai parlé davantage de la pratique du Falun Dafa et de la façon dont nous nous efforçons d’en suivre les principes dans notre vie quotidienne.

Elle semblait comprendre et a commencé à sourire.

Je lui ai également dit que j’avais été incarcérée en Chine pendant sept ans pour avoir refusé de renoncer au Falun Gong. Elle a été touchée par mon histoire et avant de partir, elle a accepté de démissionner du Parti communiste.

Quelques jours plus tard, elle a amené son mari à mon magasin et elle m’a demandé de répéter ce que je lui avais dit l’autre jour.

Dès lors, elle est souvent venue à mon magasin pour me montrer les fleurs de lotus en papier ou les dépliants que d’autres pratiquants lui donnaient.

Une autre cliente qui fréquentait mon magasin était une professeure d’université. Un jour, elle est arrivée et a commencé à me féliciter de mon bon goût en matière de vêtements, ma personnalité et mon approche des affaires. J’en ai profité pour aborder avec elle la question du Falun Dafa.

Elle a tout de suite été sur ses gardes : « Vous êtes une pratiquante de Falun Dafa, n’est-ce pas ? Si vous mentionnez encore le Falun Dafa, je partirai tout de suite. »

Je lui ai demandé pourquoi et elle m’a répondu : « Je me mets en colère dès que j’entends parler du Falun Dafa. Une fois, j’ai été suivie jusqu’à un supermarché par quelqu’un qui a insisté pour que je démissionne du Parti communiste chinois (PCC). J’ai vraiment détesté cela. C’était ridicule. »

Quand j’ai expliqué pourquoi il est important de démissionner du PCC, elle a semblé comprendre. Elle s’est plainte que le pratiquant de Falun Dafa qui l’avait suivie au supermarché ne lui avait jamais dit pourquoi elle devrait démissionner. J’ai fait remarquer que, même si nous, les pratiquants, pourrions mieux nous conduire, elle n’avait peut-être pas donné à la personne qui l’avait suivie la chance de s’expliquer. Elle a souri et a dit que c’était vrai.

Il y a beaucoup d’autres exemples de pratiquants qui vont aux extrêmes dans leur cultivation et repoussent les gens. Certains pratiquants sont devenus très froids et se sont éloignés des membres de leur famille après avoir commencé à pratiquer. J’ai moi-même failli empêcher ma belle-fille de me rendre visite aux États-Unis. Heureusement, elle est venue et a développé une attitude très positive envers Dafa.

Ma belle-fille

L’année dernière, mon fils aîné m’a dit que ma belle-fille était enceinte de leur deuxième enfant. Elle avait l’intention de venir avec mon petit-fils aux États-Unis et d’accoucher ici à New York.

Dès que j’ai entendu cela, j’ai senti une pression inexplicable – mon égoïsme était touché. Je craignais qu’ils ne perturbent mon environnement de cultivation stable et qu’ils me gênent pour faire les trois choses, alors je voulais trouver une excuse pour empêcher ma belle-fille de venir me voir.

J’avais récemment lu que les bébés nés aux États-Unis ne se verraient plus automatiquement accorder la citoyenneté. (J’ai appris plus tard que cette « nouvelle » n’était pas correcte.) J’ai rapidement transmis l’article à mon fils. Comme mon fils ne répondait pas, j’ai vérifié s’il avait bien reçu le courriel et je lui ai demandé quels étaient ses plans. Il m’a dit qu’il ne voulait pas nécessairement la citoyenneté américaine pour leur enfant.

Puis il m’a donné la vraie raison pour laquelle il voulait que sa femme vienne en Amérique : ce serait l’occasion pour elle d’en apprendre davantage sur Dafa et, espérait-il, de commencer à le pratiquer elle-même. Il a dit qu’elle avait une attitude neutre à l’égard de Dafa, mais que puisque lui, qui est aussi un pratiquant, n’était pas assez diligent, il était incapable de l’influencer. Ce serait une bonne occasion pour elle de rester quelque temps avec moi.

Après avoir entendu cela, je n’avais aucune raison de l’empêcher de venir avec mon petit-fils. J’ai simplement suivi le cours des choses.

Avec deux personnes de plus dans ma vie, ma charge de travail a augmenté. Je sentais que cela avait aussi un impact sur ma cultivation. Plus tard, j’ai réalisé que c’était une bonne chose parce que cela m’avait donné de nombreuses occasions de me débarrasser de mes attachements.

Ce qui était encore plus gratifiant, c’est que ma belle-fille et mon petit-fils ont commencé à pratiquer Dafa moins de six mois après leur arrivée ici. Si je l’avais empêchée de venir aux États-Unis, je l’aurais vraiment empêchée d’entrer dans la pratique.

Il y a eu plusieurs choses inattendues qui l’ont fait changer d’avis et lui ont fait admirer Dafa.

Le lendemain de son arrivée, par exemple, je lui ai donné le livre les Neuf Commentaires sur le Parti communiste. Avant même de l’avoir terminé, elle a commencé à dire à quel point le PCC était mauvais.

Un jour, lorsque je suis allée aux Nations Unies pour clarifier la vérité, j’ai emmené ma belle-fille et mon petit-fils avec moi. Plusieurs touristes chinois m’ont injuriée quand j’ai essayé de leur parler. Ils m’ont traitée de traître et d’autres choses méchantes.

Mon petit-fils a remis un dépliant à un autre enfant, qui l’a accepté avec joie. Ses parents ont saisi le dépliant, l’ont jeté par terre et ont averti leur garçon avec colère : « Ne t’approche pas des enfants de Falun Dafa ! »

Mon petit petit-fils était effrayé et choqué. « Pas de problème s’ils ne veulent pas du dépliant », lui ai-je dit doucement. « Ramasse-le. Tu peux le donner à un autre qui le voudra. »

Ma belle-fille a été témoin de tout l’incident. Et elle a vu des touristes injurier d’autres pratiquants. Les pratiquants ne s’étaient pas fâchés et restaient de bonne humeur. Elle avait les larmes aux yeux quand elle m’a dit combien elle était touchée par leur noble comportement. En rentrant, elle m’a demandé un exemplaire du Zhuan Falun.

Elle était également curieuse à propos de Shen Yun. En Chine, les médias publics ont rapporté que personne n’allait voir le spectacle ou que les gens étaient payés pour le voir. Quand elle est allée le voir, cependant, elle a vu que c’était complet et que le public était principalement occidental. Elle a été émerveillée par les beaux costumes et les merveilleux décors.

Elle a alors su que ce qu’elle avait entendu en Chine n’était que des rumeurs et des mensonges.

Peu après la naissance de son bébé, elle est allée voir Shen Yun une deuxième fois. Elle m’a aussi demandé de lui enseigner les cinq exercices et elle s’est remise très rapidement de son accouchement.

« Il m’est vraiment difficile de te quitter », m’a-t-elle dit un jour. « Tu es si bonne avec moi, bien meilleure que ma propre mère d’une certaine façon. Je ne suis pas raisonnable et j’ai parfois mauvais caractère, mais tu n’as jamais été en colère contre moi, même lorsque nous avons eu des conflits. Aucune belle-mère de mon cercle d’amies ne pourrait jamais faire mieux. »

« Je ne suis pas assez bonne et je suis encore loin des exigences de Dafa », lui ai-je dit. « Mais j’espère faire de mieux en mieux. »

Elle est retournée en Chine peu après cette conversation. De retour chez elle, elle a commencé à parler de Dafa à sa famille et à ses amis. Beaucoup d’entre eux ont même décidé d’essayer de lire les livres de Dafa, et certains m’ont demandé de leur envoyer quelques livres par la poste. Mon fils, qui avant, n’était pas tellement diligent dans la cultivation, a été influencé par sa femme pour devenir diligent.

Je suis vraiment contente de ne pas avoir laissé mes attachements égoïstes empêcher tout cela de se produire.

Traduit de l’anglais en France