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Un homme condamné à quatre ans pour avoir poursuivi la police pour une précédente arrestation ayant entraîné des fractures de côtes

4 décembre 2018 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Hebei, Chine

(Minghui.org) Un habitant du canton de Xiong, province du Hebei, a été brutalement battu et a eu deux côtes cassées au cours d'une détention de quarante-quatre jours en 2016 pour avoir refusé de renoncer au Falun Gong, une pratique de cultivation du corps et de l'esprit persécutée par le régime communiste chinois.

M. Li Chengwu a tenté de tenir la police pour responsable de son calvaire, mais a de nouveau été arrêté le 1er mai 2018 et a été rapidement condamné à quatre ans de prison.

Perte soudaine de la parole

L'avocat de M. Li l'a rencontré à deux reprises avant l'audience du 27 juin, et a remarqué qu'il était incapable de dire un mot. Ni sa famille ni son avocat n'ont été informés de la raison de son soudain mutisme.

Ses proches se sont vu refuser le droit de lui rendre visite au centre de détention du canton de Xiong. Quand ils s'y sont rendus, le 17 septembre, pour lui apporter des vêtements, ils ont appris que M. Li avait été emmené ailleurs. Ils se sont rendus au tribunal local, mais n'ont obtenu aucune information sur son cas. Un membre du personnel a déclaré qu'il n'était pas nécessaire d'informer les familles du verdict si les accusés étaient des adultes.

Pour finir, la famille a appris que M. Li avait été condamné à quatre ans et emmené à la prison de Jidong dans la ville de Tangshan.

Après de nombreuses tentatives, la famille de M. Li a finalement pu le voir en prison. Il était émacié : pour 1,83 m, il ne pesait que 37,6 kg. Il est toujours incapable de parler.

Deux côtes cassées lors d'une arrestation antérieure

La situation difficile de M. Li a débuté le 29 août 2016. Alors qu'il parlait du Falun Gong sur un marché de producteurs, deux agents de la Division de la sécurité intérieure du canton de Xiong l'ont arrêté sans présenter de carte d'identité ni de mandat. Ils l'ont gardé au centre de détention du canton de Xiong pendant quarante-quatre jours, au cours desquels il a été, à de nombreuses reprises, sévèrement torturé, privé de sommeil et battu par des détenus à la demande des gardiens.

En conséquence, deux de ses côtes ont été fracturées et ses dents sont tombées. De plus, ses réactions se sont ralenties. Le voyant dans une situation mettant sa vie en danger en raison d'un handicap physique et mental, les autorités l'ont libéré sous caution.

Il a fallu plus d'un an à M. Li pour récupérer.

Poursuivre la police en justice

Guo Junxue, directeur de la Division de la sécurité intérieure du canton de Xiong, a convoqué M. Li à son bureau, le 9 mars 2018. Guo avait dit à M. Li que la visite visait à clôturer son dossier à la fin de sa libération sous caution. Cependant, ce qui attendait M. Li, c'était Fan Ying du bureau du parquet local qui l'a informé qu'il serait accusé de pratiquer le Falun Gong.

M. Li ne pouvait croire qu'il serait inculpé après avoir eu des côtes cassées en détention. Il a poursuivi Guo devant le tribunal du canton de Xiong pour avoir ordonné son arrestation et la torture ayant entraîné ses blessures. Le document a été remis avec succès, mais il n'y a pas eu de réponse par la suite.

M. Li a également essayé d'adresser des copies de son procès à la Cour populaire suprême et au Parquet populaire suprême, mais le bureau de poste local a intercepté son courrier sur ordre de Guo.

M. Li s'est rendu dans un bureau de poste d'un canton voisin et a envoyé avec succès son action en justice aux deux agences susmentionnées ainsi qu'à la Commission centrale pour l'inspection de la discipline. Il est ensuite resté éloigné de chez lui pour éviter les représailles. Pendant ce temps, Guo a mis M. Li sur la liste des personnes recherchées et l'a recherché par le biais du système policier du pays.

Arrestation, complot et audience

M. Li est retourné dans sa ville natale de la province du Heilongjiang, le 11 avril 2018, pour le mariage de son fils. Il y a été arrêté par la police le 1er mai et Guo a parcouru environ 1000 km jusque dans l'Heilongjiang pour le ramener dans la province du Hebei, le 6 mai. M. Li est depuis resté captif au centre de détention du canton de Xiong.

Durant sa détention, la famille de M. Li n'a jamais été autorisée à le voir malgré leurs demandes répétées. Ils ont appris de la police qu'il était en grève de la faim depuis près de cinquante jours et qu'il était en très mauvaise santé.

Une audience a eu lieu environ deux mois plus tard, le 27 juin. M. Li a été conduit au tribunal dans un véhicule d'urgence. Sa famille a failli ne pas le reconnaître lorsqu'il a été amené dans la salle d'audience par deux gardes.

M. Li était très faible et n'a rien dit. Aucun avocat de la défense n'était présent. Après que le procureur eut fini de lire l'acte d'accusation, le juge président a ajourné l'audience.

Personnel responsable :

Chen Chunhua, policier du tribunal du canton de Xiong chargé du dossier de M. Li : + 86-17731207278

Fan Ying, procureur général adjoint du bureau du procureur du canton de Xiong : + 86-13930260012

Guo Junxue, directeur de la Division de la sécurité intérieure du canton de Xiong : + 86-13230226585

Voir aussi :

Un homme du Hebei se rappelle quarante-quatre jours de mauvais traitements aux mains des agents du PCC

Un homme méconnaissable après deux mois de détention pourtant condamné à passer en jugement

Traduit de l'anglais en Europe