(Minghui.org) Une habitante de la ville de Shangqiu a comparu devant le tribunal pour faire face à des accusations selon lesquelles elle a « utilisé une secte pour saper l'application de la loi », un prétexte standard utilisé par le régime communiste chinois dans sa tentative de piéger et d'emprisonner les pratiquants de Falun Gong.

Le Falun Gong, aussi connu sous le nom de Falun Dafa, est une cultivation du corps et de l'esprit basée sur le principe d'Authenticité-Bienveillance-Tolérance. Mme Huang Xiulan âgée de 47 ans a été arrêtée le 15 décembre 2017, après avoir donné à une femme un calendrier contenant des messages sur le Falun Gong. La femme était membre d'un comité de rue et a signalé Mme Huang à la police, qui l'a arrêtée quelques heures plus tard.

La police a également arrêté l'enfant et le beau-frère de Mme Huang, et ne les a libérés que lorsqu'ils ont été contraints de payer des dizaines de milliers de yuans. Les deux membres de la famille ont été désignés plus tard comme témoins à charge dans le procès de Mme Huang à leur insu.

L'avocat de Mme Huang a réfuté les accusations portées contre sa cliente au cours de son procès le 10 août 2018. Il a fait valoir qu'aucune loi en Chine ne criminalise le Falun Gong et que la distribution du calendrier par Mme Huang n'a sapé aucun acte d'application de la loi.

Le procureur Han Weihua a d'abord allégué que Mme Huang avait l'intention de distribuer deux sacs de livres de Falun Gong et a déclaré plus tard qu'elle avait déjà distribué 250 livres de Falun Gong. L'avocat de Mme Huang a répondu que la seule chose confisquée à sa cliente était le calendrier de Falun Gong. Il a exigé l'acquittement de Mme Huang, mais le procureur a recommandé 3 à 5 ans de prison.

Arguments de la défense contre les accusations

L'avocat de Mme Huang a fait valoir devant le tribunal que la Chine n'a jamais promulgué une loi considérant le Falun Gong comme une secte. Une nouvelle interprétation législative entrée en vigueur le 1er février 2017 ne fait aucune mention du Falun Gong et souligne que tout acte d'accusation contre quiconque se livre à une secte doit être fondé sur des motifs juridiques solides. Aucune loi chinoise ne qualifiant le Falun Gong de secte, l'acte d'accusation contre Mme Huang manquait de fondement juridique.

En outre, l'une des plaintes de l'accusation contre Mme Huang mentionne la possession et la diffusion de livres de Falun Gong. La police n'a confisqué qu'un calendrier de Falun Gong et n'a jamais trouvé de livres de Falun Gong chez Mme Huang. En juillet 1999, l'Administration chinoise de la presse et des publications a interdit la publication des livres de Falun Gong, mais a abrogé l'interdiction en 2011. Ainsi, il est tout à fait légal de posséder des livres de Falun Gong.

Enfin, Mme Huang a été accusée « d'utilisation d'une organisation sectaire pour saper l'application de la loi ». Elle était simplement heureuse de retrouver sa santé grâce à la pratique et voulait partager cela avec les autres. Sa conduite ne présentait aucun lien avec le crime dont elle était accusée.

Mme Huang a plaidé non coupable et a décrit comment elle s'était rétablie de l'épilepsie et de maladies graves de la peau grâce à cette pratique. Elle n'a fait de tort à personne et n'a pas sapé la loi dans le processus d'amélioration d'elle-même.

L'avocat menacé pour avoir représenté une pratiquante du Falun Gong

Auparavant et pendant le procès, l'accusation et les autorités judiciaires sont intervenues à plusieurs reprises dans le travail juridique de l'avocat et l'ont presque empêché de représenter Mme Huang. Le procureur Han a spécifiquement dit à Mme Huang qu'elle n'avait pas le droit d'être représentée par un avocat lorsqu'il l'a interrogée le 14 mars 2018 au centre de détention de Pingtai. Le procureur Han a par la suite refusé de laisser l'avocat de Mme Huang examiner l'affaire. Au cours de l'audience, le procureur a même menacé de retirer le travail de l'avocat de la défense et lui a dit de ne pas défendre les pratiquants de Falun Gong.

Voir aussi :

Une femme arrêtée en raison de sa croyance, son avocat se voit refuser le droit de la représenter

Traduit de l'anglais au Canada