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Une femme de Harbin, arrêtée à cause d'une carte d'identité signalée, est jugée avec de fausses preuves

24 septembre 2018 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Heilongjiang, Chine

(Minghui.org) Mme Cai Weihua et son mari ont été arrêtés par la police le 6 février 2018, alors que le couple s'apprêtait à prendre le train pour rendre visite à ses parents pour le Nouvel An chinois. Alors que Mme Cai passait le contrôle de sécurité, la police a découvert qu'elle pratiquait le Falun Gong en scannant sa carte d'identité, qui avait été signalée.

La police a emmené le couple au bureau de la sécurité et a exigé de fouiller leur valise. Puis ils les ont emmenés chez eux et ont saccagé leur domicile.

Mme Cai a été jugée par le tribunal du district de Daowai le 12 septembre 2018, après sept mois de détention au centre de détention no 2 de Harbin. Son avocat a plaidé non coupable en son nom et a soutenu que la plupart des éléments de preuve de l'accusation n'étaient pas valides, car ils avaient été obtenus par la contrainte ou inventés de toutes pièces.

Mme Cai Weihua

Contrainte de signer un faux procès-verbal d'interrogatoire après que la police a menacé la sécurité de son fils

En défendant l'innocence de Mme Cai, son avocat a soutenu que la police avait abusé de son pouvoir en arrêtant sa cliente et en fouillant ses bagages et son domicile. Il a dit que signaler sa carte d'identité et la cibler spécifiquement pour sa croyance spirituelle dans le Falun Gong constituaient également de leur part des atteintes à la vie privée, puisque la liberté de croyance est protégée par la loi.

En plus de l'arrestation illégale et du saccage de son domicile, l'avocat a notifié que la police l'avait menacée au sujet de la sécurité de son fils et qu'ils l'avaient forcée à plaider coupable de posséder des documents relatifs au Falun Gong et à signer le procès-verbal d'interrogatoire qu'ils avaient créé de toutes pièces.

Mme Cai a témoigné devant le tribunal qu'elle n'avait pas signé le rapport d'interrogatoire de son plein gré. Ce n'est qu'après que la police a menacé d'arrêter son fils et qu'elle a commencé à s'inquiéter pour lui que, contre son gré, elle a accepté de signer la liste des fausses preuves inventées par la police.

Elle a alors nié l'accusation de la police et confirmé que seul son témoignage au cours du procès était exact et valide.

Elle a également raconté au juge et au procureur à quel point la pratique du Falun Gong avait été bénéfique pour elle, à la fois physiquement et spirituellement.

Aucune preuve matérielle n'est présentée

Le procureur a présenté plusieurs photos d'objets qui auraient été confisqués chez Mme Cai. Son avocat a fait valoir que de telles photos non vérifiées ne pouvaient pas être utilisées comme éléments de preuve pour l'accusation et que seules les preuves matérielles étaient valides.

En fait, ce n'était pas la première fois que le procureur dressait une liste de preuves photographiques contre des pratiquants de Falun Gong. À la mi-août, Mme Qin Aimin a été condamnée à quatre ans de prison par le même tribunal du district de Daoli sur la base de preuves photographiques non authentifiées.

Le mari témoin à son insu

Après avoir saccagé le domicile de Mme Cai, les policiers ont forcé son mari à signer la liste des objets confisqués chez eux. Sans qu'il s'en soit rendu compte, cela a fait de lui un témoin de la police et par la suite, il lui a été interdit d'assister au procès de Mme Cai.

Après que l'avocat a réfuté les fausses preuves du procès-verbal d'interrogatoire et des photos, le procureur a présenté l'audition du mari de Mme Cai.

Mais lorsque l'avocat a demandé qu'il comparaisse devant la cour, le juge a dit qu'il étudierait sa demande à une date ultérieure.

En fait, depuis l'arrestation de Mme Cai, son mari a déposé plusieurs plaintes auprès de différents organismes gouvernementaux pour obtenir justice en son nom. Il a aussi écrit une lettre touchante à son épouse et l'a encouragée à persévérer dans sa croyance malgré la persécution. Il était donc, selon son avocat, très peu probable qu'il puisse témoigner contre Mme Cai.

Pour finir, le juge a ajourné le procès lorsque l'avocat lui a demandé d'entamer la procédure d'exclusion des preuves illégales.

Voir aussi :

Une femme du Heilongjiang arrêtée, son domicile saccagé

Lettre d'un mari aimant à sa femme détenue

Traduit de l'anglais en France