(Minghui.org) Avec des portes géantes solidement fermées et des clôtures électriques surplombant de hauts murs, la prison pour femmes du Liaoning dans le nord-est de la Chine est connue depuis longtemps comme un lieu de torture des pratiquantes de Falun Gong.

Le Falun Gong est une discipline spirituelle et une pratique de méditation qui a été persécutée par le régime communiste chinois depuis juillet 1999. De nombreux pratiquants ont été arrêtés, emprisonnés, et même tués pour leurs organes pour leur refus de renoncer à leur croyance.

La prison a 13 unités, chacune divisée en dix équipes. Chaque équipe compte au moins 50 détenues, dont des pratiquantes de Falun Gong. La prison utilise souvent des criminelles pour maltraiter les pratiquantes en échange de réduction de peines ou de récompenses monétaires.

Afin d’affaiblir la volonté des pratiquantes et finalement les amener à renoncer à leur croyance, la prison a recours à la torture physique et aux travaux forcés. Les pratiquantes sont non seulement maltraitées quotidiennement, mais également forcées à travailler pour trois fois rien, voire gratuitement, pendant de très longues périodes de temps.

Lorsque tout le reste a échoué pour ébranler la foi des pratiquantes, la prison avait alors recours aux armes acoustiques. Un jour, alors que Mme Chen Fenghua était en train de travailler, elle a soudain expérimenté d’insoutenables maux de têtes et souffert de perte d’audition, de nausées et de perte d’équilibre. Elle a suspecté avoir été attaquée par un appareil acoustique, une arme qui utilise le son afin de désorienter, handicaper ou tuer.

Utilisation présumée d’ondes supersoniques pour torturer

Mme Chen Fenghua, une femme de 54 ans habitant la ville de Anshan, a été recherchée par la police depuis le 24 avril 2014. Elle a été arrêtée le 31 juillet et emmenée au centre de détention de Zaohua à Shenyang le 1er août.

Elle a été illégalement jugée par le tribunal du district de Tiexi le 31 mars 2015, et condamnée à quatre ans de prison.

Mme Chen a été incarcérée à la prison pour femmes du Liaoning en novembre 2015 et affectée à l’Équipe 10, où elle devait être « transformée » pendant un an.

Durant les quatre premiers mois, Mme Chen a été battue par des détenues, éclaboussée avec de l’eau glacée, et obligée de rester dans de l’eau glacée. Elle a été sévèrement battue tout en devant rester debout, face à un mur, durant douze heures. Elle a aussi été forcée à s’asseoir immobile sur un petit banc trois heures chaque jour.

Après une longue période de mauvais traitements, elle avait des douleurs à la taille et aux jambes. Elle ne pouvait même plus se pencher pour toucher le sol ou se nettoyer après être allée aux toilettes. Son ventre était si enflé que même les uniformes de prison de grande taille ne lui allaient plus.

Malgré le fait d’avoir enduré la torture durant quatre mois, Mme Chen n’a pas renoncé à sa croyance. Les gardiens de prison l’ont forcée à s’accroupir sans bouger sur une brique durant quinze heures par jour. Ils ont ordonné à des détenues de la battre alors qu’elle était accroupie. La torture a rendu ses bras et ses jambes insensibles. Elle ne pouvait retourner dans sa cellule qu’à tous petits pas. Une fois, elle a été ramenée à sa cellule en fauteuil roulant.

Un jour, vers la fin de l'année 2016, Mme Chen s'est plainte d'un fort mal de tête alors qu'elle se trouvait dans l'atelier, comme si un vaisseau sanguin avait éclaté. La douleur a duré toute la nuit, et elle avait complètement perdu la mémoire le lendemain matin.

Elle ne reconnaissait plus ni les gens, ni les objets. D'autres symptômes suivaient chaque maux de tête – faible pression sanguine, problèmes cardiaques, nausées et fatigue. Si la cause en est inconnue, on suspecte qu'elle peut avoir été victime d'une sorte d'attaque supersonique à même de détruire le système nerveux.

Mme Chen se sent toujours fatiguée et désorientée après sa libération cette année. Mme Chen a la chance d'avoir survécu, mais 36 autres pratiquantes sont mortes suite à la torture en prison.

Autres formes de torture

Les mauvais traitements sont omniprésents dans la prison, et la torture au sein de l'Unité 1 n’est que la partie visible de l'iceberg. En plus des travaux forcés à long terme, les pratiquantes ont enduré d'autres formes de tortures pour leur refus d'être « transformées ».

Chaque pratiquante incarcérée dans l'Unité 1 était d'abord envoyée dans l'Équipe N10, qui est célèbre pour ses techniques de lavages de cerveau et pour ses capacités à forcer les pratiquantes à renoncer à leur croyance. Elles sont menacées, battues, et leurs pieds sont gelées dans de l'eau glacée pour avoir refusé d'être « transformées ».

Comme illustré ci-dessous, la torture inclut les coups, l’assise sur un tout petit banc, le gavage forcé, la congélation, être trempée dans de l'eau froide, les décharges électriques, la privation de sommeil, être piquée avec des aiguilles, et l'empoisonnement avec des drogues inconnues.

En 2016, la prison a soumis chaque pratiquante à des test ADN et a entré les résultats dans une base de données qu’on pense servir de source pour les prélèvements d'organes à vif.

Travaux forcés de haute intensité

La prison pour femmes du Liaoning est un centre manufacturier pour la fabrication d’uniformes pour les employés du ministère de la Sécurité publique, du ministère de la Justice, et du Bureau des chemins de fer. Elle fabrique aussi des vêtements de marques destinés à l'exportation vers le Japon, les États-Unis et l’Europe.

Afin de maximiser les profits, la prison accepte un surplus de commandes venant d'entreprises extérieures. Les Unités 1 et 7 étant en tête.

Les prisonnières sont forcées de travailler durant de longues heures, de 7 h à 20 h chaque jour. Elles prennent leur repas à tour de rôle devant les machines. Elles sont forcées de faire des heures supplémentaires le dimanche, quand elles ne devraient pas travailler, et sont rémunérées symboliquement 10 yuans par mois.

Les prisonnières ont fait circuler une expression décrivant leur traitement : « Debout plus tôt que le coq, au lit plus tard qu’un chien, travailler plus dur qu’une mule, et manger une nourriture pire que celle d’un porc. »

Autres cas de persécution

Un total de 36 décès de pratiquantes de Falun Gong sous la torture ont été enregistrés à la prison pour femmes du Liaoning. Certaines des victimes sont citées ci-dessous.

Liu Xuyan, de la ville de Anshan, a été torturée à mort à l'âge de 49 ans.

Zhu Yulan, de la ville de Fushun, a été torturée à mort à l'âge de 70 ans.

Sun Min, une enseignante de la ville de Anshan, a été torturée à mort. Son père a intenté un procès il y a huit mois contre les responsables, citant des preuves de torture. Cependant, les coupables sont toujours en fonction.

Liu Jing, de la ville de Jinzhou, a été brutalement battue plusieurs fois par les détenues. Elle a aussi été forcée de s'asseoir sur un petit banc chaque jour. Une fois, elle a été placée sur un égout après avoir été battue et les détenues lui donnaient des coups à la tête. La détenue Zhang Meizhen est celle qui a organisé la torture.

Xing Dan, une jeune enseignante de la ville de Anshan, a été torturée et empoisonnée à l'aide de drogues lui détruisant le système nerveux. Elle est devenue physiquement et mentalement handicapée.

Jiang Weide, de la ville de Zhaoyang, était désorientée suite à la torture. Les détenues l’ont traînée sur le sol, lui déchirant la peau des fesses. Elle a été confinée dans une cellule isolée et sans lumière, où elle s'est évanouie et a été emmenée à l'hôpital de la prison pour des soins d'urgence.

Zhang Qinhua, une femme dans la soixantaine vivant dans la ville de Shenyang, a eu des aiguilles enfoncées sous les ongles.

Wu Yuping, de la ville de Tieling, a été forcée à s'accroupir, a été battue, et obligée de s'asseoir sur un petit banc. Mme Wu a été privée de couette durant plus d'un mois en plein cœur de l'hiver. Sa mémoire s’est détériorée après avoir été durement frappée à la tête. Son cou a été enflé pendant longtemps.

Une autre pratiquante de la ville de Dalian est aussi devenue désorientée suite à la torture. Elle se frappait la tête sans interruption toute la journée et s’est blessée au visage à l'aide d'un couteau et de ciseaux.

Épilogue

Chaque prisonnière, en particulier les pratiquantes de Falun Gong, qui ont survécu à la prison pour femmes du Liaoning revivent un cauchemar lorsqu’on leur pose des questions sur leurs expériences lancinantes.

Malgré le fait que Minghui.org rapporte depuis plus de dix ans les crimes commis par la prison pour femmes du Liaoning à l’encontre des pratiquantes de Falun Gong, les tortures continuent.

De nombreux pratiquants de Chine et du monde entier ont contacté les responsables de la prison par divers moyens. Ils ont aussi rapporté leurs actes criminels au Bureau de l’administration de la prison du Liaoning et au Département de justice, les encourageant à tenir responsables les auteurs de la persécution.

Responsables de la prison pour femmes du Liaoning :

Jia Fujun (贾福军), gardien, prison pour femmes du Liaoning : +86-15698808121

Wu Yan (吴妍), chef, section administrative de la prison : +86-024-31236020

Shi Jing (师静), chef, section éducative de la 1ère unité : +86-024-89296863

Li Aidong (李爱东), secrétaire du Parti, Commission de l’inspection disciplinaire : +86-15698805353

Wang Zhi (王治), directeur, Bureau 610, +86-15698800291

Voir également :

Des pratiquantes persécutées dans la prison pour femmes du Liaoning et sa « division de la correction »

La prison pour femmes du Liaoning réalise d’énormes bénéfices via un travail forcé intensif

Des survivantes de la prison pour femmes du Liaoning racontent leurs tortures

et en anglais :

Torture Methods Used in Liaoning Women's Prison

Crimes in the Liaoning Province Women's Prison

Traduit de l'anglais en Europe