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Un médecin urgentiste améliore son attitude en « considérant les autres d'abord »

8 février 2019 |   Écrit par une pratiquante de Falun Gong dans la province du Heilongjiang, Chine

(Minghui.org) Le système des soins de la santé en Chine est en proie à des crises financières, à l'insatisfaction des patients et aux tensions entre le personnel médical et les patients. Les tensions sont particulièrement vives dans les salles d'urgence. Je suis médecin urgentiste et je me spécialise en médecine interne. J'aimerais vous faire part de certaines de mes expériences de cultivation et pratique acquises au cours des treize dernières années dans une salle d'urgence.

Aller à l'école de médecine pour « aider les autres »

J'ai décidé d'être médecin quand j'étais en terminale du lycée. Je croyais que je gagnerais en vertu en aidant les autres. Un jour, mon père m'a demandé pourquoi je voulais devenir médecin. J'ai dit que c'était parce que je voulais aider les autres. Une semaine plus tard, j'ai eu la chance de mettre la main sur un exemplaire du Zhuan Falun, le livre principal du Falun Dafa (aussi appelé Falun Gong).

Après avoir lu le livre la première fois, j'en suis arrivée à comprendre beaucoup de questions que j'avais sur la vie. Les explications du livre m'ont éclairée et j'ai appris à quoi sert la vie humaine. J'ai appris que la vertu ne peut être vue dans le monde matériel, mais qu'elle existe vraiment dans une autre dimension. J'ai commencé à pratiquer le Falun Dafa et je me sens chanceuse depuis.

Après le lycée, j'ai fait médecine. Après mon internat, j'ai commencé à travailler dans un hôpital de premier ordre.

Le point le plus bas de ma cultivation et pratique

J'ai commencé à travailler aux urgences en 2005. Au cours de ma carrière, j'ai rencontré et traité toutes sortes de personnes et de problèmes que l'on peut imaginer. Le nombre de cas que j'ai traités était assez important et l'intensité de la salle d'urgence en a fait un endroit idéal pour cultiver mon xinxing.

Le passage de l'environnement scolaire à celui de l'hôpital m'a empêchée de me concentrer à la fois sur le travail et la cultivation et pratique. Avec le temps, je me suis relâchée dans ma cultivation et pratique et j'ai commencé à me battre pour être reconnue. J'ai développé un attachement à la vanité et j'ai accepté des pots-de-vin des compagnies pharmaceutiques.

Au fil du temps, je devenais fatiguée plus facilement. Je suis devenue anxieuse et déprimée, avec un esprit plein de pensées négatives. Je me sentais épuisée, je voulais être transférée des urgences. En m'observant de plus près, j'ai constaté que j'avais glissé jusqu'à un point bas dans ma cultivation et pratique.

Bienveillance et bonté

J'avais tendance à penser et à agir en fonction de mes propres sentiments. Par exemple, une fois, j'ai été ennuyée par une patiente qui est venue aux urgences à 2 heures du matin pour une maladie dont elle souffrait depuis deux mois. J'étais bouleversée parce qu'elle perturbait mon sommeil pour quelque chose qu'elle aurait pu venir chercher pendant la journée.

Maître Li Hongzhi (le fondateur du Falun Dafa) a dit :

« En général si vous gardez toujours un coeur de compassion, un esprit paisible et serein, lorsque vous vous trouverez face à un problème, vous agirez bien car vous aurez de l’espace pour le désamorcer. Vous avez toujours de la compassion et vous agissez avec bienveillance envers autrui ; quoi que vous fassiez, vous vous préoccupez des autres et chaque fois que vous avez un problème, vous vous demandez si les autres peuvent le supporter et si cela peut leur causer du tort ; alors dans ce cas, il n’y aura aucun problème. C’est pourquoi, comme vous pratiquez le gong, vous devez être exigeant envers vous-même selon des critères élevés, selon des critères de plus en plus élevés. » (Quatrième leçon, Zhuan Falun)

Je me suis dit de prendre la perte personnelle et le gain à la légère et d'essayer de considérer les autres de leur point de vue. J'ai appris par expérience comment le fait de penser du côté de l'autre personne peut changer la situation dans son ensemble.

Une nuit, une femme et son fils sont venus aux urgences. La femme s'est plainte d'un mal de tête. Ses tests étaient normaux, mais sa tension artérielle était élevée. J'ai écrit une ordonnance pour une tomodensitométrie et dit à son fils où l'emmener et quoi faire.

C'était une nuit très occupée, et il n'y avait qu'une infirmière et moi en service. Bientôt, le jeune homme est revenu et a dit : « Il n'y a personne dans le service de radiologie, et l'état de ma mère se détériore rapidement. » J'ai couru à la salle de tomodensitométrie et j'ai constaté que le radiologiste avait déjà organisé l'examen, alors j'ai couru de nouveau à la salle d'urgence. Mais le jeune homme est revenu, se plaignant qu'il ne pouvait pas s'occuper seul des procédures de l'hôpital. Je me suis énervée et je suis retournée dans la salle de tomodensitométrie avec lui.

Je croyais qu'il était installé, mais, une demi-heure plus tard, il est revenu : « Ma mère a une hémorragie cérébrale. Son traitement a été retardé à cause de vous. S'il lui arrive quelque chose, je vous poursuivrai en justice. »

Beaucoup de pensées m'ont traversé l'esprit, y compris la façon dont je devais le gérer et si je devais appeler la sécurité ou le chef de service. Cela ne ferait qu'aggraver la situation. Je me suis calmée et j'ai essayé de me souvenir de l'enseignement du Maître. J'ai parlé au jeune homme d'un ton doux. Il m'a dit que sa mère avait déjà eu deux hémorragies cérébrales, mais qu'elle s'était rétablie à chaque fois. Sa mère était sa seule famille, et il était extrêmement inquiet pour elle comme tout fils dévoué.

J'aurais été en colère aussi si j'étais lui. J'ai réfléchi à mes actes et j'ai constaté que je n'avais pas agi dans leur intérêt. Je n'avais pas fait tout ce que je pouvais pour les aider.

Après lui avoir parlé un moment, je me suis excusée et j'ai dit : « Je sais que je dois m'améliorer. C'est peut-être parce que je suis médecin depuis si longtemps que j'oublie parfois certains détails. » Après mes excuses sincères, j'ai senti une énergie positive de sa part, et il n'était plus en colère. Alors qu'il partait, j'ai souhaité à sa mère un prompt rétablissement et je lui ai offert de l'aider de toutes mes forces. Il m'a remerciée et s'est incliné en partant.

Cet incident m'a fait regretter le nombre d'occasions de cultivation et pratique que j'avais manquées simplement parce que je ne m'étais pas sérieusement immergée dans ma cultivation et pratique dans mon quotidien.

Améliorations

Avec le temps, je suis devenue plus proactive et productive. J'ai créé des fiches d'information pour l'admission et les décharges afin que les patients et leurs familles aient un guide de référence rapide entre les mains. J'ai également préparé des plans de soins et des modèles d'admission pour les visites courantes aux urgences que les infirmières peuvent imprimer. Par conséquent, l'efficacité des urgences a augmenté et le niveau de stress des patients et du personnel hospitalier a diminué.

Je me suis rendu compte qu'en tant que pratiquante de Falun Dafa, je devais me présenter de la meilleure façon possible. Une première impression positive peut être utile lorsque je parle aux gens de la bonté du Falun Dafa et de la perversité de la persécution par le Parti communiste chinois (PCC) envers cette pratique et ses pratiquants. Alors, j'ai changé ma coupe de cheveux de garçon et j'ai commencé à porter des vêtements plus jolis.

Un soir, un jeune homme avec une forte fièvre est venu aux urgences, il était accompagné de son ami. J'ai prescrit une perfusion intraveineuse d'antibiotiques. Après avoir installé le jeune homme, j'ai entendu son ami et une infirmière se disputer et un bruit de verre brisé dans la pièce voisine. J'ai couru et j'ai découvert que lorsque l'ami avait rapporté l'ordonnance du service de pharmacie et demandé à l'infirmière où il devait la mettre, l'infirmière avait une mauvaise attitude et lui avait dit de la laisser sur la table. Leur colère s'est enflammée et la bouteille de médicament était tombée et s'était brisée sur le sol. J'ai demandé à l'infirmière de s'abstenir de parler et j'ai emmené l'ami à l'extérieur de la pièce pour lui présenter des excuses.

Pour éviter d'aggraver la situation, j'ai payé le médicament de remplacement et je l'ai apporté au jeune homme et à son ami. L'infirmière m'a informée que le jeune homme avait encore besoin d'une dose. Comme je me retournais et me dirigeais vers la pharmacie pour la deuxième fois, l'ami s'est senti un peu gêné et m'a offert de payer pour le médicament de remplacement.

J'ai entamé une conversation avec lui, et nous sommes allés à la pharmacie ensemble. Il était déterminé à faire congédier l'infirmière. Il travaillait dans le tourisme et comprenait l'importance du service à la clientèle. Je l'ai laissé s'exprimer et je lui ai dit : « J'espère que votre entreprise a du succès, mais je pense qu'un grand dirigeant devrait avoir un grand cœur, non ? Les infirmières travaillent très dur pour un petit salaire. Qu'y gagneriez-vous vraiment si vous la faisiez congédier ? Un homme d'affaires digne se disputerait-il avec une jeune infirmière pour des choses insignifiantes ? » Il s'est calmé et a dit : « Il vaudrait mieux qu'elle soit aussi dévouée et responsable que vous. Vous êtes quelqu'un de bien. » Je l'ai regardé dans les yeux et lui ai dit : « C'est parce que j'ai une croyance spirituelle. Je crois en Authenticité-Bienveillance-Tolérance. Je pratique le Falun Dafa. Le gouvernement chinois persécute le Falun Dafa, mais Dafa est bon et très populaire en dehors de la Chine. »

Après avoir entendu ce que j'ai dit, il semblait avoir oublié sa querelle avec l'infirmière. Il a dit : « Comme guide, je suis allé à Hong Kong plusieurs fois. J'ai vu des pratiquants de Falun Gong distribuer de l'information et parler aux gens. C'est bien que vous disiez la vérité sur le Falun Gong. » À la fin de notre conversation, il a volontiers démissionné de toutes les organisations affiliées au Parti communiste.

Quand il est revenu s'informer de l'état du jeune homme, il m'a apporté à boire une bouteille de thé vert. J'ai été très touchée. Après cette expérience, j'ai accordé encore plus d'attention à la rigueur et à la responsabilité dans tous mes rapports avec les patients et leur entourage.

J'ai encore beaucoup de lacunes que je dois abandonner, y compris la paresse, l'obstination et l'impulsivité. À la suite de mes expériences de cultivation et pratique et de mon apprentissage à considérer les autres plutôt que mes propres sentiments et intérêts personnels, j'ai maintenant un véritable désir d'éliminer également mes autres attachements. Je veux être plus proactive dans ma cultivation et pratique et ne faire qu'un avec Dafa.

Traduit de l'anglais au Canada